Rompre la solitude

Maïko était de retour dans sa grotte… la nuit était tombée à présent. Ses quelques vêtements couverts de sang ainsi que ses mains, elle était recroquevillée contre une des parois en pleurant. À nouveau sa jumelle maléfique avait prit le contrôle de son esprit et de son corps… à nouveau elle avait gagné ce soir… Ce pauvre fermier n’avait rien fait de spécial. Il avait juste eu une mauvaise réaction en voyant Maïko tenter de voler quelques vivres dans son champs. Elle l’avait massacrer… elle s’était acharnée encore et encore sur son corps sans vie, le laissant dans son champs complètement mutilé… les os de son corps complètement brisés et sa tête écrasée tel un fruit trop mûr…













La jeune fille se parlait a elle même et sanglotait. Tantôt sa voix était celle d’une jeune fille en pleure et le moment d’après sa voix était plus diabolique et elle ricanait. Un peu comme si deux êtres habitaient un même corps et dialoguaient ensemble. Ses yeux oscillaient entre bleu et rouge aussi selon l’esprit qui semblait parler à ce moment là. A présent, elle se balançait en position fœtale contre la paroi de la grotte, le regard dans le vague en marmonnant une sorte de comptine pour enfants.

Comme très souvent depuis que j’ai atterrit dans cette forêt, mon objectif et d’y prévenir des dangers que les habitants pourraient rencontrer surtout à cause de l’homme en lui même. La forêt semble de plus en plus devenir un refuge à ceux que l on classifie de Minashigo, est-ce vraiment non tte nom? Nous sommes tous si différents qu’il n’y a aucun intérêt à nous nommer de la sorte, nous mettre tous dans le même panier surtout que beaucoup d’entre eux étaient ignobles. Je suis déjà tombé sur des drôles de cas dans la forêt, plus rien ne m’étonne maintenant.

Mon ouïe bien fine le faisait entendre le son d’une ou deux voix… étrange encore si loin dans la forêt. Je décide de m’y rendre sans le faire remarquer. La discrétion était mon fort si je m’y prête totalement comme maintenant. Je m’approche et il semble que c’est une discussion. Des voix différentes, mais alors que j’arrive sur place, sans le montrer, je ne vois qu’une jeune fille et personne d’autre. Je prend bien les précautions de tout vérifier correctement. Je sors de ma cachette…



Je n’entend plus rien, il n’y avait qu’elle et moi dans les parages.



Je reste totalement sur mes gardes.

Marmonnait doucement la jeune Minashigo tout en se balançant les mains et les vêtements plein de sang frais. Cette petite comptine la calmait bien souvent et apaisait sa sœur Shubomi. Tout redevenait calme dans la grotte peu à peu jusqu’à ce qu’un tigre fasse son apparition.



Sursauta la jeune Maïko qui bien vite se mit sur la défensive. Elle arrêta de se balancer et un sourire malsain ourla ses lèvres.



La jeune fille se tapa sur la tête avant que ses yeux ne redeviennent bleus recouvrant son visage au passage de sang.









Elle continuait de se taper le crâne alors que ses yeux oscillaient du rouge au bleu et que sa voix changeait à chaque phrase.



Elle releva ensuite la tête vers le tigre. Son regard glacial le fixant un instant.



Dit elle d’un ton froid.





Alors que la chair de sa main commençait à se déformer, elle rattrapa son bras et le plaqua contre elle.



Après un court silence elle regarda à nouveau le tigre.

Je me montre face à cette fille et j’en reste… sans voix. Je regarde simplement la scène suis e déroule face à moi, si quelqu’un pouvait me prendre en phot, il verrait un visage d’ahuri qui se demande ce qu’il se passe. Elle a l’air de chantonner un truc dont tu ne comprends rien … s’en suit une discussion avec elle même avec des yeux qui changent de couleurs, une intonation de voix différente, des drôles de choses qui se passent et ça n’arrête pas. Si j’étais croyant, je dirais bien qu’elle est possédée. Je pense plus à une folie profonde d’une jeune fille totalement désemparé. Dommage qu’Elle soit folle, cents asse mon style de nana que j’aurai bien monté… mais là, j’ai peur pour ma vie!



Un court silence apparaît et elle me regarde en se présentant de manière hésitantes



J’avais bien vu une chose se passer au niveau de sa main.



Je m’approche un peu d’elle.

Elle était elle aussi quelque part un animal. Un monstre. C’est comme cela que l’avait considéré ses parents lorsqu’elles étaient plus jeunes Shubomi et elle. Et c’est bien pour ça qu’ils les avaient abandonnées toutes les deux à leur sort. Qu’elles avaient dû survivre depuis toutes jeunes jusqu’au jour où Shubomi fut tuée, la laissant seule pour affronter un monde où elle n’avait pas sa place…



Répète t’elle lentement. Voilà bien longtemps qu’on ne l’avait pas appelé comme ça. Elle resta un instant interdite avant que Shubomi ne réapparaisse.





Elle grogna ensuite et siffla entre ses dents avant de redevenir plus calme comme en proie à une lutte intérieure.





À nouveau elle dû retenir son bras qui se déforma en grossissant rapidement avant de reprendre sa taille normale.





Elle se tapa à nouveau le crâne pour reprendre ses esprits et secoua la tête.



Dit elle en montrant ses mains maculées de sang honteusement.







Lance t’elle dans un soupire. Elle savait que Shubomi était plus forte qu’elle. Elle savait qu’elle pourrait finir par prendre le contrôle d’elle et attaquer le tigre. Elle était obligée de ne pas trop en dévoiler bien que ça lui brûlait les lèvres de raconter un peu son histoire. Leur histoire.
Alors que le tigre s’approchait doucement, à nouveau c’est Shubomi qui reprit la parole de façon extrêmement virulente.



Son regard était extrêmement agressif à ce moment et sa voix était presque gutturale. Maïko fit un gros effort sur elle même pour reprendre le contrôle.







En effet la fille était plutôt svelte et ne payait pas de mine. Seulement beaucoup s’y étaient essayé mais peu étaient sans doute encore en vie pour en parler…

Si je n’avais pas acquis en sagesse, il y aurait bien longtemps que cette fille serait devenue ma proie et que j’aurai fait en sorte qu’elle finisse dans mon estomac. Mais… j’ai appris à écouter et à être patient. De plus, ce qu’elle me dit m’interpelle beaucoup. Il fallait bien suivre car entre ces discussions, il faut prendre les bonne informations et je l’ai eu… une minashigo!

Je comprend mieux, elle faisait parti d’une autre branche, nous étions tous des minashigo sûr mais très différents des autres… il y avait nous les hybrides et les contrôleurs de chairs. Je peux d’ailleurs voir cette déformation sur le corps de la jeune fille. Pour ne pas créer d’accident, je ne m’approche pas plus d’elle.



Je durcis alors un peu le regard et la voix.



Ça paraissait fou, mais tout était possible et je préfère parler à ces deux personnalités qui semblent bien distinctes.



Je la regarde un peu plus attentivement.

Confie t’elle a celui qui se disait Minashigo. Shubomi elle, n’y croyait pas du tout, et un rire sadique sortit de la bouche de Maïko avant qu’elle ne change à nouveau.









Elle se cognait à nouveau la tête avant de reprendre plus calmement.





Maïko commença à se contorsionner alors que ses membres grossissaient à vue d’œil.. son regard devint carmin avant de reprendre une forme normale et que ses yeux ne reprennent leur couleur azur. Elle devait énormément lutter pour reprendre elle contrôle. Dans un souffle épuisée elle dit finalement.



Dans un nouveau soupire, elle ajouta.

Je ne fais guère attention à la provocation gratuite de son autre elle. Le souci que je relève, elle avait fait du grabuge et la suite parle d’un paysan qui a dû rejoindre l’autre monde. C’est navrant mais c’est une ame en peine, il va falloir vite la mettre à l’abri avant que des shinobis ne rappliquent dans le coin.



Je me moquais totalement si elle était un danger ou non, je le verrai bien assez tôt. L’essentiel est d’éviter qu’elle n’amène des humains dans le coin pour notre calme et notre sécurité.



J’étais en alerte à l’écoute du moindre bruit.



C’était sans doute le plus triste des sorts qui lui attendait si elle ne réagissait pas face à sa situation.

Elle cligne des yeux plusieurs fois quand il lui rappelle son nom. Elle penche la tête sur le côté avec une moue d’incompréhension. Pourquoi lui disait il cela?



Dit elle finalement. Il devait sans doute avoir des problèmes de mémoire ou ne pas être si sain d’esprit qu’il le prétendait… bref. Maïko n’en fait pas cas. Après tout chacun avait ses petits problèmes. Elle baisse ensuite les yeux avec un regard triste.









Elle secoua la tête en la prenant ensuite dans ses mains.



Redressant doucement la tête elle regarda longuement le tigre en silence avant de finalement répondre.

J’écoute avec attention ce que son côté protecteur et nefaste me dit a son sujet. C’est problématique mais jouons le jeu.



Il devait y avoir de la gentillesse même en elle.



Elle était curieuse tout de même.



Me manger, drôle d’idée!



Je prends un petit sac que je lui lance.





Le temps commence à presser. Si elle n’acceptait pas, je partirais tout simplement.

Mais elle ne l’avait pas appelé chaton? Ou du moins si elle l’avait fait elle ne s’en rappelait pas…elle haussa les épaules finalement. C’est vrai que ce n’était pas le problème le plus urgent. Enfin si tant est qu’il y’en ait un…À la base elle s’était réfugiée dans cette grotte pour y dormir et repartir le lendemain. Mais bon elle ne voulait pas vexer le tigre qui s’acharnait à vouloir laisser ressortir sa sœur. Pourquoi faisait il cela? C’était déjà bien assez difficile pour elle de la contenir en temps normal!



Répond t’elle.



À nouveau Maïko reprit le contrôle comme elle pût. Elle savait le danger que représentait sa sœur quand elle la laissait trop longtemps prendre le contrôle…c’est dans ces moments là que les drames survenaient.



Dit elle avec beaucoup d’efforts.



Que pouvait il y avoir de plus? Quelque chose dont elle avait une haine profonde, mais dont Shubomi refusait qu’elle parle sous peine d’attaquer le tigre. Elle lui avait dit déjà… Et elle n’était pas sure d’être en mesure de la contrôler face à ça… Elle se rua sur le petit sac lancé par Oku, comme une bête sauvage affamée. Il put voir à ce moment là la vraie sauvagerie de la jeune fille rien qu’en la regardant manger. Bien vite elle avala la viande avant de boire et de s’essuyer la bouche prestement. Après une hésitation elle se leva finalement doucement.



















Elle commença à marmonner la même comptine que le tigre avait put entendre en arrivant pendant quelque secondes.

Je hausse les épaules.



Par là je parle de la faune et de la flore. Elle prends le sac et elle mange le contenu avec une certaine animosité , elle ne devait pas avoir mangé depuis bien longtemps. S’en suis alors une discussion avec elle et elle. Je ne m’en mêlais pas, je regarde juste un peu à l’extérieur de la grotte où il commence à neiger fortement, ça risque de nous ralentir. Enfin, la décision fut prise.



Je me met en route. Il fallait s’éloigner le plus possible de la civilisation et surtout des senseurs potentiels. Je regardes de temps à autres derrières moi si elle me suit. On traverse vraiment une forêt de plus en plus épaisse, ne laissant échapper que très peu de lumière. Une végétation dangereuse pour celui qui ne connaît pas et de plus, il est facile de se perdre dans la forêt m. Un véritable labyrinthe d’arbres. Au bout d’une trentaines de minutes, nous débouchons sur une vaste plaine assez rocailleuse. Je m’y arrête un instant.



Il y a un petit ruisseau, je m’y rafraîchis.