Kenshin avait de la repartie. Comme la plupart des adultes d'ailleurs. Ses remarques malicieuses étaient rigolotes et j'en oubliais presque qu'il avait au moins deux fois mon âge.
« Vous mentez ! C'est Sona qui a proposé ! »
Je pointais un doigt accusateur sur celui-ci avant d'acquiescer les paroles qui suivirent. Oui, Konoha connaissait maintenant la future relève à l'hôpital. Plusieurs jeunes de notre âge dont moi, étions prêts à soigner les blessures de tous les ninjas. On était encore jeune, mais un avenir prometteur nous attendait !
Puis vint la fameuse pause. Celle qui dura 5 secondes. Celle qui nous redonna espoir avant de nous donner un coup de pied dans le derrière pour nous remettre en route…
10 min de souffrance furent donc ajoutés à notre long calvaire avant que notre guide ne décide de s'arrêter en face d'un immense arbre.
L'envergure de ses branches était si imposante que n'importe lequel d'entre nous aurait pu marcher dessus sans la crainte de la voir se casser. La nature était vraiment bien faite et surtout, pleine de surprise ! Enfin, l'heure n'était pas à la contemplation, mais à l'escalade.
Mettant mes souffrances de côtés, j'agrippais une branche et commençais à me hisser. Ce ne fut qu'à 3m du sol que je jetais un coup d'œil en bas, vers Eiko et Kenshin.
Je n'avais parcouru que 3 m, avais-je le droit d'en être fier ? Les 50 m qui me séparaient de la cime me répondaient à la négative…
Je ne perdis pas espoir pour autant. J'avais vraiment envie de voir la vue de là-haut et ce n’étaient pas quelques douleurs qui allaient m'en empêcher.
Il me fallut 30 min pour atteindre le dernier étage naturel. Eiko était un peu plus bas et Kenshin derrière veillé à ce que personne ne tombe. Aucun doute qu'il serait arrivé en haut en quelques minutes si nous n'étions pas là pour le ralentir.
Les deux pieds posés à plat sur la dernière branche, les bras enroulés autour du tronc, j'inspirais une grande bouffée d'air. Puis c'est accompagné d'une légère brise de vent que je jetais un regard, un peu vertigineux, il est vrai, vers la vue qui nous faisait guise de récompense.
Je manquais d'en tomber en arrière.
« Eiko, Kenshin venez voir !!!!!!! »