On a vite soif ici dis-donc

Tout a été si rapide. Sannae s’est enfin relevé de sa longue agonie et, de par sa dextérité d'épéiste, elle a su porter un coup fatal à notre adversaire. Grâce à son intervention, d'éviter un KO technique qui aurait eu raison de notre trinôme. Cette Uzumaki montrait plusieurs atouts dans sa poche et elle était loin d’avoir montrer toute sa puissance. Mais que vaut réellement la puissance lorsque l’on ignore un adversaire que l’on corps hors course ? C’était la fin.

Nous sommes enfin réunis et il n’est plus question de nous séparer. Je tiens Kotaro par le col arrière ne voyant plus qu’une seule option face à notre désarroi. Le combat s’est éternisé et nos forces s’affaiblissent. Même si nous gardons un avantage certain, la force de Kyoko pourrait nous jouer des tours et provoquer la mort du plus faible d'entre nous. Kotaro a besoin de soin et la capture de la jeune Kitto ne vaudra jamais la mort d’un homme de plus, pas pour moi. Agrippant fermement le col, je regarde mon amie dans les yeux.



Sa dernière technique semblait l’avoir vidé de la quasi-totalité de son flux chakratique. Une défense incroyable qui, allié à ma faible technique, nous a permis un moment de répit. L’état déplorable de l’Uzumaki ne nous empêchera plus de mener à bien notre mission. Pourtant, alors que je la regardais agoniser sur le sable chaud, je ressentais une certaine tristesse face à sa souffrance et ce terrible destin. Alors que je demandais à mon acolyte de protéger notre chef d’équipe, je me précipite en une fraction de seconde vers Sayuri, kunai en main. Il n’était plus question de la laisser souffrir de la sorte. Alors que j’entendais ses nombreux râles, j’approche la pointe de mon arme vers son cœur.



Lui dis-je alors que ma lame s’enfonce dans son corps. Ses yeux me jettent un regard foudroyant, je pouvais lire toute la haine qu’elle avait accumulée toutes ces années. Une larme coule le long de ma joue, ce n’était pas la fin que j’avais imaginé et je déplorais cette mort, quelque soit ses actes passés…

Les yeux posés sur le corps inerte de la rousse, je profitais de ce geste pour lancer un dernier ultimatum.



Le kunai en main, on pouvait voir le sang de Sayuri couler à petites gouttes sur le sable. Je n’avais toujours pas l’intention de la laisser s’enfuir, tout ça n’avait que trop duré. C’est la fin.

C'était la fin, j'allais mourir ici, sans jamais avoir revu Nagisa, sans jamais avoir réussi à trouver ma place dans ce monde. J'allais me vider de mon sang tout doucement, au milieu d'un désert où j'aurais dû mourir de soif il y a bien longtemps.

Alors que je croyais ma dernière heure arrivé, celle-ci fut précipité par le Kitto, il venait me planter son Kunai dans le coeur, à l'endroit même où Nagisa avait autrefois posé sa marque sur moi. J'avais froid au milieu du désert, mon corps s'arrêtait de fonctionner.



Nagisa était là ? Mais comment ? Un halo de lumière autour d'elle, était elle morte également ? Était-ce mon esprit qui me jouait des tours avant de disparaitre dans le néant ?

...

Sur le sol, le corps de Sayuri s'effondrait dans un marre de sang alors que sa conscience avait définitivement quitté son corps, elle rendait son dernier souffle.

Et ainsi se termina la vie de Uzumaki Sayuri, fille du désert, adoratrice et servante de la lumière...

Bien que jeune et particulièrement dévouée à ses idéaux, la belle Kyoko se retrouvait dans une situation malheureusement déjà connue ; celle de la mort d'une consœur. Bien qu'elle ne pouvait nullement abandonner, elle se jeta sur le corps encore chaud de la Uzumaki.


Au sein de son esprit matrixé par ses propres idéaux immatures et ses envies révolutionnaires, la belle brune leva son visage ensanglanté par le liquide rouge de sa camarade de voyage. Elle se mit à crier en observant l'ANBU à la toison d'or :


Elle se mit alors à pleurer sur le corps immobile de la rousse... Bien qu'elle ne connaissait que peu cette femme, l'ancienne Konohajin ne faisait que se ressasser la mort de sa meilleure amie. En accusant Konoha, elle s'accusait elle-même... Etait-il utile de continuer ? Elle ne tarda pas à être immobilisée et transportée au village de la feuille... Bien évidemment, il en fut de même pour le cadavre de la Nukenin de longue date.