Séance d’essayages

Le quartier Chikara. Un quartier qu’elle n’affectionnait pas vraiment… les regards qui se posaient sur les deux sœurs étaient lourds. Sa main dans la poche tenant une carte vierge c’est aux côtés d’Ayana qu’elle marchait. Azami n’était pas à l’aise de se rendre à ce rendez vous. Bien que Yushiro leur ai dit que ses tuniques seraient gracieusement offertes, elle avait l’impression d’être une mendiante face à ce commerçant… Elle, était très pauvre. Pas qu’elle ne pourrait pas vivre décemment, mais elle n’était pas médecin et tout le peu d’argent qu’elle gagnait passait dans les dépenses quotidiennes pour Ayana qu’elle entretenait. Bien sûr leur frère aidait beaucoup mais c’était quand même une pince dans son genre… alors Azami mettait un peu ses besoins de côté pour sa sœur. Et si ce Chikara leur demandait quoi que ce soit en échange? Yushiro leur avait dit que ce cadeau était pour sceller une amitié mais elle n’y croyait que peu. De plus, c’était encore une fois elle qui devrait gérer sa sœur toute seule pendant qu’il s’occupait de ses patients. Elle espérait vivement qu’Ayana fasse preuve de sociabilité pour cette fois. Elle aimait sa sœur bien sûr, mais des fois elle aimerait aussi prendre du temps pour elle seule… sans se soucier de si elle allait bien, si elle ne faisait pas de bêtises toute seule, si l’un de ses nombreux altères la laisserait tranquille un moment…



Elle faisait la conversation à sa sœur comme souvent en marchant. Lui occuper l’esprit l’empêchait de penser et l’empêcher de penser faisait que ses altères la laissait tranquille. Du moins c’est ce qu’elle pensait. Elle n’en savait rien à vrai dire…Finalement elle s’arrêta devant une belle et grande maison.



Marmonne t’elle avant de poser ses mains sur les épaules de sa sœur doucement.



S’enquiert elle avant de toquer à la porte doucement. Si jamais ça n’allait pas, elle ne toquerait pas. Elles repasseraient plus tard…

Madoka - Altère hôte

Tout était en ordre. Tout. Tu n'avais plus qu'à attendre. Tu étais assise sur une chaise, les mains posées sur tes genoux. Azami avait été clair, elle passerait te récupérer en début d'après-midi pour aller voir l'ami de Yushiro. Ami qui devait vous offrir une tunique chacune pour sceller une amitié. Tu étais anxieuse. Tu avais toujours eu un trouble social. Tu avais peur des gens. Tu ne connaissais pas réellement la raison de tes peurs. Yuna, lui, connaissait l'origine de ton trouble. De nombreux sévices imposés par un père violent semblaient être une raison valable. Cependant, toi, tu n'avais que très peu de souvenir de ces moments traumatisant. Alors, tu vivais avec cette peur. C'était la raison pour laquelle le système avait créé certain altère. Des altères qui prenait le relais lorsque tu n'arrivais plus à gérer... Alors, oui, tu avais peur. Mais des inconnus seulement. Une fois le contact établi, bien que tu restais timide, tu savais te montrer agréable. Encore fallait-il pouvoir établir le premier contact...
Ta main serrait machinalement ta peluche. Celle qui te permettait de rester connecter au monde réel et t'éviter de te perdre trop longuement dans votre monde interne. Tu la serrais lorsque tu entendis frapper trois légers coups à la porte. C'était ainsi que procédait Azami. Trois coups pour prévenir qu'elle était là, puis elle pénétrait d'elle-même dans ton appartement. Tu l'accueillis, pour la deuxième fois de la journée avec un sourire qui sonnait faux sur ton visage, et qui pourtant, était sincère.
Vous aviez marché de longues minutes au sein de Konoha avant d'atterrir dans le quartier Chikara. Tu marchais en regardant le sol. Tu sentais le regard des habitants sur vos personnes. Ces regards, étaient-ils réels ou tout simplement une pure invention de ton esprit angoissé ? Et c'est à ce moment qu'Azami te rassura en t'indiquant que vous étiez désormais plus qu'à une seule rue de votre destination. Tu restas cependant silencieuse jusqu'à arrivé devant une demeure qui ne cachait en rien la richesse du propriétaire. Tu entendis ta grande sœur jurée, alors, tu en fis de même.



Tu avais ramené ton regard sur Azami. Tu ne jurais que peu souvent. Cependant, cela pouvait t'arriver si ton interlocuteur se le permettait. Tu avais bien souvent agi de la sorte: du mimétisme. C'était probablement une manière de lutter contre ta peur des relations sociales.
Tu sentis les mains d'Azami se poser sur tes épaules. Elle te demandait si ça allait aller. Bien évidemment, tu étais angoissé, et cela devait se voir, puisque tu n'avais cessé de malaxer ta peluche durant la totalité du trajet. Cette simple chose trahissait ton état mental. Mais tu étais prête.



Cependant, tu sentais que Shika était là, tout comme Hana. Deux de tes altères qui se trouvait à l'orée de ton esprit, faisant front à tes côtés, prêtent à bondir si tu cessais de gérer la situation. Elles t'épaulaient, tout comme Azami t'épaulait.



Tu regardais ta sœur. Avec elle, tu n'étais pas réellement timide, mais malgré cela, face à ton annonce, ton sourire se montrait gêné.

Azami fût autant surprise qu’amusée par le juron lancé par sa petite sœur à la suite du sien. Le mimétisme… elle avait oublié ce détail. Bien souvent elle copiait les réactions des gens. Sans doute une façon pour elle de s’intégrer pensait elle. Elle devrait faire attention chez le Chikara. Ne pas sortir de mots maladroits malgré elle que ça sœur répéterait. Bien qu’elle soit adulte, elle lui faisait souvent penser à une enfant qui répétait ce que ses parents disaient …



Lui dit elle d’un ton doux avec un sourire amusé. Penser tout haut n’était jamais une bonne chose avec Ayana.



Négocier un peu de liberté avec ses altères pour Azami ça ne servait à rien. Du moins elle avait beau essayer c’était trop obscur pour elle pour qu’elle comprenne le fonctionnement interne de sa sœur. Au fil des ans, elle avait simplement compris que certains altères étaient rassurants pour elle. Donc elle jouait le jeu de façon bienveillante. C’était plus le domaine de leur frère de comprendre son fonctionnement. Elle, elle avait toujours fait « au feeling » et ça marchait plutôt bien jusqu’à présent.



Elle toqua finalement à la porte. Elle espérait surtout que son frère lui avait un peu parlé d’Ayana… la rencontre du troisième type pourrait le choquer dans le cas contraire…

Tu alternais régulièrement entre tes deux bureaux. L'un était en plein centre ville et l'autre, dans ta demeure, au sein du quartier Chikara. Tu avais décidé de passer un jour sur deux à travailler de chez toi. La raison était simple: économiser le temps de trajet jusqu'au centre-ville, bien que cela ne représentait en réalité qu'une dizaine de minutes le matin, et pareillement le soir. Probablement, te mentais-tu à toi-même sur les raisons d'une telle décision. Simplement, tu savais que les gens étaient moins à même de te déranger en venant toquer directement chez toi, alors qu'au sein de ton bureau du centre-ville, celui-ci ressemblait étrangement à un moulin tellement le passage y était fréquent. Mais après tout, cela signifiait que les affaires étaient bonnes. Un bureau vide était un bureau sans client, sans négociation, sans vie et par conséquent... sans argent. Cependant, depuis quelque temps, tu te questionnais. Ta famille avait accumulé suffisamment d'argent pour ne plus vous inquiéter de cela durant de longue décennie. Alors, oui, votre argent, vous le mettiez à contribution du village, en finançant des causes nobles. Mais après tout, existait-il encore un réel sens dans cette tentative de gagner plus ? Tu n'en étais plus certain. Hélas, l'argent appelait l'argent. Tout comme la réussite appelait le succès. Il était donc, difficile de se détacher de cela. Cependant, depuis quelque temps, tu espérais trouver un moyen de servir ton village, autrement que par un aspect financier et de donner un sens différent à ta vie.
C'est dans ces pensées, la plume en suspens au-dessus d'une feuille qui n'attendait qu'une chose : recevoir l'encre, que tu fus dérangée. Tu entendis toquer à ta porte. Étrangement, malgré ta richesse, tu n'avais jamais souhaité embaucher des servants qui s'occuperaient de gérer ta demeure. Après tout, n'était-ce pas un luxe que d'entretenir son lieu de vie et d'accueillir sois même ses visiteurs ? À tes yeux, évidemment que cela l'était. Alors, tu te levas avec douceur de ton fauteuil et traversas les différentes pièces qui te séparaient du sasse d'entrée. Bien évidemment, tu n'attendais, en théorie, personnes. Mais le destin, comme bien souvent, en avait décidé autrement et probablement qu'un client avait décidé de traverser la ville pour venir négocier avec toi. Alors, tu t'armas de ton meilleur sourire en offrant la porte. Et alors, avec étonnement, tu fis face à deux femmes, âgé d'une trentaine d'année dont le visage ne te disait rien.



Tu laissas quelques seconde silence s'installer avant de reprendre.

Madoka - Altère hôte

Ton regard était posé dans celui de ta grande sœur alors que celle-ci t'expliquait qu'une fois entrée dans la demeure, un tel langage n'aurait plus sa place. Bien évidemment, tu le savais. Et le simple fait que ta sœur puisse en douter te pincer légèrement le cœur. Tu sentis dans ton esprit, Hana se renfrogner. Ton altère protectrice détestait lorsqu'une personne te blessait, même si cela n'était que légèrement. Alors, tu baissas ton regard en direction de tes chaussures. Tu savais que ton comportement paraissait bien souvent enfantin. Peut-être était-ce le cas. Peut-être avais-tu refusé de grandir. Peut-être, car l'on t'avait privé de ton enfance ? Ou bien, tout cela n'était qu'à mettre sur le compte de ta timidité, et du manque de confiance que tu avais en toi. Après tout, lorsqu'une personne manquait cruellement de confiance en soi, ses actions paraissaient bien souvent stupides...



Au fond de toi, tu savais que ta sœur disais cela sur un léger ton d'humour, avec un léger fond de vérité malgré tout. Alors, tu te ressaisis et refusais de laisser ce petit incident venir gâcher votre journée. Alors, tu relevas ton visage vers elle, et feintas un sourire.
Azami soutenait les paroles de Yushiro. Cependant, elle nuança davantage, en expliquant que cela était une bonne chose d'avoir certains de tes altères en co-conscience afin de t'aider à gérer la situation. Bien évidemment, elle allait malgré tout dans le sens de ton frère, en te demandant d'essayer de te passer d'elle. Tu allais donc lui mentir. Un petit mensonge qui n'avait autre raison que celui de tenter de la rassurer et de laisser entendre que ta situation psychologique pouvait s'améliorer.



Tu savais déjà que tu n'allais pas essayer. Après tout, avais-tu seulement le choix de qui était en co-conscience avec toi ? C'était rarement le cas. Vous étiez un système. Et bien que tu étais l'hôte, celle qui possède le corps le plus souvent. Ce corps ne t'appartenait pas. Il était le vôtre et vous en étiez tous propriétaire. Vous étiez un système. Les membres d'une même équipe et vous n'aviez autrement le choix que d'évoluer ensemble... Mais cela, tu n'étais pas certain qu'Azami le comprenais réellement. Pouvais-tu lui reprocher ? Non, tu n'avais jamais croisé une autre personne fonctionnant comme toi. Tu étais unique. Et comme tout ce qui était unique, c'était difficile à cerner. Mais tu étais certaine d'une chose : tu avais besoin d'elle dans ton quotidien. Elle était tout aussi essentiel au système que n'importe lequel de tes altères. Elle aussi avait un rôle dans ta vie, un rôle des plus essentiel... Elle t'apportait un équilibre et une bienveillance dont tu avais cruellement manqué durant ton enfance.



Alors la main de ta grande sœur vint toquer sur la porte fait de bois. Tu tentais de contrôler ta respiration. Comme ton frère et ta sœur te l'avait appris. De longues et profondes respirations. Tu fis cela durant plusieurs secondes. Des secondes qui te parurent des heures. Et enfin, la porte s'ouvrit. Un homme fit son apparition. Sa tunique était d'une blancheur incroyable. Aussi blanc que la chevelure de Yuki. Tu levas ton regard pour voir son visage. Il faisait bien une vingtaine de centimètres de plus que toi, et en conséquence, que ta sœur également. Tu croisas son regard et ta respiration se fit plus courte. Tu angoissais. Tu vins serrer fortement ta peluche. Une fois, deux fois, trois fois. Et tu baissas rapidement ton regard. Tu fuyais, comme tu le faisais souvent. Tu avais énormément de mal à soutenir le regard d'un inconnu. Puis, il prit la parole. Un simple bonjour, suivit d'une question. Ce moment te sembla long, très long, trop long. Heureusement, ta peluche était là, elle te tenait au sein du monde réel alors qu'une partit de toi ne souhaitait qu'une chose : fuir dans ton monde interne. Non, tu n'allais pas laisser Shika prendre la relève... Alors, d'une voix quelque peu tremblante, tu pris la parole.



Azami, c'était à toi de jouer désormais...

Non!Non!Non! Ayana pouvait le faire! Garder la tête haute en s’annonçant comme il se doit. Instinctivement, Azami posa doucement une main dans son dos. Une main qui se voulait encourageante, quand elle baissa la tête face à l’homme qui leur faisait à présent face. Il fallait qu’elle apprenne à se montrer plus sûre d’elle. Plus fière. Telle qu’était Azami. Garder la tête haute en toute circonstance. Se montrer forte pour ne pas se faire écraser. C’est donc ainsi qu’elle soutenait le regard de cet homme bien qu’avec un sourire avenant, qu’elle se présenta.



Elle fouilla dans sa poche de tunique et en sortit une carte vierge qui aux dires de son frère était une sorte de preuve pour le cadeau. Un peu comme un bon d’achat quoi. Sa tunique a elle était dans les tons vert et marron, usée par le temps et le travail. Mais elle n’en avait que faire elle était confortable et appropriée à sa vie. Suffisamment ample pour ne pas gêner ses mouvements et assez cintrée pour mettre ses jolies formes en valeur.



Dit elle en lui tendant la carte avant de tourner son regard vers sa sœur.



Intérieurement, elle espérait que sa sœur ne l’aurait pas oublié mais elle avait peu d’espoirs…



Explique t’elle poliment au Chikara.



Qui n’avait pas prit la peine de les accompagner aujourd’hui sans doute encore trop prit à l’hôpital… Elle se devait de prendre le contrôle de la conversation vis à vis d’Ayana qui n’oserait sans doute pas s’annoncer de la sorte. Elle observait un instant sa tunique. Elle était vraiment magnifique. Sans doute hors de prix aussi… largement au dessus de ses faibles moyens.

Souriant, tu restais souriant. Dès l'instant même où tu te trouvais en présence d'autres individus, tu souriais. C'était une habitude que tu avais adoptée depuis ton plus jeune âge afin de paraître sympathique et accessible. Alors, aujourd'hui, devant deux femmes qui t'étaient inconnues, tu conservais la même stratégie. Ton regard se posèrent sur les deux femmes. Tu les analysais rapidement, sans pour autant faire preuve d'un regard insistant. Ce que tu voyais en premier lieu, outre l'appartenance évidente au clan des Kirishitan, était la pauvreté dans laquelle celle-ci devait vivre. Leurs tenu étaient usé et les couleurs délavées. Tu ne peux t'empêcher de penser que ces deux femmes venaient te chercher pour l'offre alléchante que proposait ton entreprise : le rachat de fripes pour quelques piécettes. Une affaire que tu avais mise en place, il y avait désormais, déjà quelques années. Une manière pour toi de créer des vêtements de luxe à bas prix grâce à ton affinité si spéciale. Les bourgeois payaient une fortune pour une nouvelle tunique, les pauvres gagnaient quelques pièces en revendant les fripes inutilisables, et toi, tu t'enrichissais, comme bien souvent.
Ton regard se posa sur l'une d'elle, qui détourna alors le sien. Tu ne pus t'empêcher d'observer la peluche que celle-ci tenait dans sa main, la compressant de manière répétitive. Étrange, cette femme semblait avoir dans la trentaine, cette peluche dénotait... Cependant, elle fit preuve de politesse, bien que visiblement, avec une certaine difficulté. Tu reconnaissais la timidité tant, toi, tu n'y étais pas sujet. Alors, ton sourire s'élargit, une tentative de mettre à l'aise cette personne. Malgré cela, ton regard se tourna vers l'autre femme, qui prit la parole de manière plus assurée. Et c'est ainsi que tu découvris leurs prénoms. Azami et Ayana. Tu l'écoutas, te demandant si tu étais bel et bien Takehiko tout en te tendant une carte que tu étais capable de reconnaître parmi des milliers. C'était TA carte. Celle que tu utilisais pour les reconnaissances de dette généralement. Alors, tu la récupéras entre tes doigts, délicatement et y injecta ton chakra. C'est ainsi que tu vis apparaître le bon que tu avais offert à Yushiro.



Tu ramenas ton regard sur Ayana qui semblait tout d'un coup au plus mal. Probablement, avait-elle oublié sa carte, puisque tu la voyais chercher frénétiquement dans ses poches, en vain. Alors, tu intervins, afin de ramener une certaine sérénité.



Tu vins te décaler légèrement de l'encadrement de la porte et invita d'un geste de la main les deux sœurs à pénétré dans ta demeure.



Tu pris les devant de la marche. Amenant ainsi tes invités dans ce qui était l'un de tes salons. La taille de celui-ci n'était nullement excessive. En son milieu trônaient trois canapés ainsi que deux fauteuils. La décoration était principale d'origine naturelle, puisque de nombreuses plantes d'intérieur étaient entreposées de part et d'autre dans la pièce.

Madoko - Altère hôte

La carte ? Tu glissas doucement ta main dans ta poche, tu cherchas, non, tu n'avais pas la carte. Tu avais oublié. Était-ce une chose rare ? Aucunement, tu oubliais tout un tas de chose. Il fallait dire que ton esprit était constamment surmené et que tu ne disposais en réalité que peu de temps calme. Tu étais, bien souvent, dans un monde où tu vivais une conversation entre dix individus, et ce, de manière perpétuelle. Était-ce étonnant d'être sujet à l'oublie dans ce genre de contexte ?

Cependant, cet oubli te perturba. Ce n'était pas temps l'oublie en lui-même la problématique, mais le fait que tu ne savais pas comment réagir à cela face à cet inconnu. Tu étais gêné. Et tu sentis la chaleur de la honte te monter aux joues. Heureusement, le marchand, expliqua que la carte n'était nullement nécessaire. Alors, tu te rassuras et calmas les compressions excessives que tu exerçais sur ta peluche.

Silencieuse, comme bien souvent lorsque tu étais face à un inconnu. Tu laissais Azami prendre les devants sur la situation. Tu avais toujours fonctionné ainsi lorsque tu étais en compagnie de ta grande sœur, et elle le savait parfaitement.

Sur invitation du Chikara, vous pénétriez dans sa demeure. Tu étais celle qui fermait la marche. Il était évident que tu allais laisser Azami être la première à se positionner derrière lui. Tu observais l'intérieur de la maison et ce que tu y perçus était ... l'excès. Qui avait réellement besoin d'avoir des pièces de vie si grande ? Toi qui vivais dans un simple deux pièces et tu estimais cela bien suffisant. Cette grandeur t'effrayait. Jamais, ô, grand, jamais tu ne souhaiterais vivre dans un lieu tel quel...

Tu finis par arriver dans un salon, dont la décoration te correspondait davantage. Des plantes. De la nature. Voilà ce que tu appréciais. Alors, ton regard parcourut chacune des plantes. Elles, tu pouvais les fixer. Le regard était à sens unique, et elles, elles ne te jugeaient pas. C'était la raison pour laquelle tu aimais la nature. Avec elle, tu pouvais être... toi... Où devrais-tu dire, vous pouviez être... vous !

Ah, est-ce que l'homme venait de te parler ? Oui, tu étais certain d'avoir entendu sa voix, cependant, tu n'avais pas prêté attention à ce qu'il venait de dire. Tu avais loupé l'information qu'il demandait quoi vous servir. Tu avais été distraite... Alors, tu serras machinalement et fortement la peluche que tu tenais dans ta main. Garder contact avec le monde, peut importer la situation, voilà sur quoi tu devais désormais rester concentré. Cependant, tu ne savais comment réagir, alors, ton regard inquiet vint se poser sur ta grande sœur. Que devais-tu répondre ?

Cette carte. La seule chose à laquelle elle avait oublié de lui faire penser en partant… elle le savait pourtant qu’elle aurait du lui rappeler. Ayana commençait à paniquer. Elle le sentait. A vrai dire il n’était pas difficile de le voir. Retenant un soupir, elle posa doucement sa main sur son épaule et lui dit sur son ton doux habituel.



Mais le Chikara était plutôt quelqu’un de bienveillant visiblement. Il acceptait d’honorer sa promesse malgré l’absence d’une des cartes. Poliment, Azami inclina le buste de quelques degrés avec un sourire reconnaissant.



Azami pénétra donc ensuite dans la demeure du Chikara, observant sans trop insister non plus le décor environnant de ce qui lui semblait plus un palais qu’une demeure. Vu d’extérieur c’était déjà grand mais vu de l’intérieur c’était encore pire. De nombreuses plantes venaient parfaire ce décor ce qu’elle ne manqua de remarquer.



Se permit elle de complimenter leur hôte.



Suggéra t’elle. Elle ne connaissait pas trop ce clan, alors elle essayait d’en apprendre un peu plus sur leur mode de vie l’air de rien, mais avec délicatesse. Elle ne voulait pas se montrer aussi intrusive que ne pouvait l’être son frère.
Une fois au niveau des canapés, n’ayant pas été invité à s’asseoir pour le moment, elle resta aux côtés de sa petite sœur, ses mains positionnée devant ses cuisses et répondit poliment.





Elle devait guider un peu sa sœur, elle s’en doutait. Le fait de se trouver chez un inconnu, qu’il s’adresse directement à elle, que pour elle, il la juge sans rien en dire, tout cela contribuait sans doute à son stress. Et dans ce genre de situation bien souvent elle optait pour le mimétisme. Sans doute que cela lui permettait de gérer la situation quand elle ne savait trop comment réagir? En tous cas Azami l’avait compris comme ça sans faire de longues études de médecine. Elle était elle aussi un peu mal à l’aise de toute façon bien qu’elle essaye au mieux de le cacher. Cet homme semblait très riche. Et bien que bienveillant d’apparence, tout avait souvent un prix…

Poétique, peut-être l'étais-tu un peu. Philosophe, certainement. D'une banale question, tu étais bien souvent capable de propager de profonde pensé. Ne te venais nullement à l'esprit que tes propos ennuyait tes convives. Bien qu'en réalité, il y avait de grandes chances. Mais tu te devais d'avouer que tu avais toujours apprécié parler de la nature et de ses miracles. D'ailleurs, tu avais accueilli, il y avait quelques années, la venu des Kirishitan, comme une réelle bénédiction. Si vous mettiez de côté le fait qu'il a commis un génocide en arrivant sur le Yuukan...

Arrivé dans le salon, après avoir poliment proposé de quoi se déshydrater à tes invités, tu accueillis dans un premier temps la réponse d'Azami. Tu compris qu'Ayana semblait être atteinte d'une grande timidité. Tu ne pouvais que constater le stress que, visiblement, elle vivait, au rythme des compressions de sa main sur une... peluche. Bien évidemment, tu ne jugeais pas un tel comportement. Après tout, nul ne naissait égaux sur cette terre et pourtant, il fallait apprendre à tous cohabiter. Bien souvent, tu faisais partie de ceux qui désirèrent aider les autres, et ce, peu importe la nature du problème...



Elle avait répondu d'une voix faiblarde et quelque peu tremblante. Évidemment, elle avait fui ton regard pour se concentrer uniquement sur sa sœur. Alors, souriant et d'une voix chaleureuse, tu répondis.



Tu t'absentas quelques minutes du salon, afin d'aller faire chauffer de l'eau. Chose qui se fit bien rapidement. Forcément, pour un utilisateur du katon, il était chose aisé que d'amener de l'eau à ébullition en un temps regard. Alors, tu revins avec un plateau, chargé de trois tasses dont l'odeur allait rapidement emplir la pièce lorsque l'eau bouillante viendrait hydrater le thé séché.



Tu posas tes genoux au sol afin d'amener le plateau délicatement sur la table basse. Tu versas alors l'eau bouillante dans chacune des tasses, l'une après l'autre. Avant d'en tendre une, à chacune de tes convives.

Répond t’elle dans un sourire aimable.



Et alors que leur hôte s’absentait, Azami posa une main douce et apaisante sur le bras de sa sœur qu’elle caressait doucement.



Sa voix était douce et posée comme à chaque fois qu’elle s’adressait à sa petite sœur. Mais déjà l’hôte revenait avec un plateau contenant les tasses. De douces effluves émanaient de ces tasses. Inclinant poliment le buste à l’invitation à s’asseoir, une fois à genoux Azami se permit avec un sourire.



Remerciant le marchand pour la tasse, elle rit intérieurement à sa demande en pensant à sa sœur. Ça allait sans doute être épique… Elle commencerait car ce serait sans doute plus simple pour elle…



Une fois ces pensées à voix haute données, elle releva les yeux vers lui.



Elle pose à nouveau une main sur l’épaule de sa sœur. Toujours douce et apaisante.

Madoka - Altère hôte

Une main sur l'épaule te tira de ton monde intérieur. Tu relevas les yeux brusquement lorsque tu compris que tu t'étais "absentée". C'était ta soeur, qui avait ce contact physique avec toi. Une manière à elle de te faire comprendre, que désormais, c'était à toi de t'exprimer. Certes, tu avais été absente, mais tu connaissais, étonnement, le sujet de la conversation. Tu te devais de décrire ce que tu désirais comme tunique.
Tu étais timide. Trop timide pour laisser libre cours à tes émotions, d'autant plus que celle-ci était en réalité un bazar sans nom. Un bazar que seul votre système était capable de comprendre, et que rare était ceux qui avait réussit à s’immiscer dans ton fonctionnement. Azami, elle, avait tenté, cependant, sans réel succès, simplement, elle t'acceptait comme tu étais, étrange, mais sa sœur malgré tout. Yushiro, lui, avait fait de son domaine d'expertise la médecine, pour la simple et bonne raison qu'il tentait de te "réparer"... Mais tu n'étais pas certain qu'il soit capable de comprendre qu'il n'y avait peut-être rien à réparer, mais que simplement... Tu étais différente...

Tu glissais tes mains entre tes jambes, et tu baissais la tête, tu ne parlais que rarement en regardant les autres dans les yeux. Alors, ton regard se posait sur la tasse de thé bouillant qui laissait s'échapper une légère fumée...



Tu secouais la tête quelques fois... Shigeko, l'altère enfant du système n'était visiblement pas d'accord avec ta description pourtant simpliste. Tu luttais contre elle et te mordillas la lèvre intérieure. Ta main vint compresser davantage la peluche et tu tentais de te concentrer sur la chaleur que dégageait la main d'Azami sur l'épaule... Mais cette situation était trop stressante pour toi... Beaucoup trop stressante... Tu étais chez un inconnu. Qui allait t'offrir une robe. Et il souhaitait que tu parles intimement de toi... S'en était trop... Tu ne pouvais pas tenir plus longtemps...

Hana - Altère Protectrice Externe

Tu venais de prendre le contrôle, s'en étais de trop pour Madoka. Tu aurais dû prendre le lead depuis le début, avant même que le système ne rencontre cette inconnue. La finalité ne pouvait être autrement que par une dissociation et par le fait que tu finirais par apparaître... C'était une évidence, une évidence que seule le système pouvait comprendre...
Ta voix avait changé, c'était perceptible, elle était davantage rocailleuse. Tu relevais la tête et tu vins poser ton regard sur le visage de Takehiko...



Tu faisais ouvertement allusion à tes différents altères, mais pour quiconque n'avais nullement conscience de cela, se demanderait probablement de quoi étais-tu en train de parler...
Tu amenas la tasse à tes lèvres et y bu une gorgée, en regardant ta sœur et Takehiko, à tour de rôle, par-dessus la tasse.