Suivre les pas de Mariko-sama

Tu tournais la page pour aller à la suivante. Ce qui t'intriguait, c'était que cette ouvrage divulguait quelques énigmes concernant ton affinité particulière : le Gooruton. Ce don spécial qui te permettait de faire vivre et entretenir la vie des habitants de la bastide de Koya. D'où ton refus permanent pour rester ici, à Tekunoroji.



Tu te mettais à rire d'une façon amusée par les propos de l'homme qui venait de t'accoster.





L'homme s'accoudait à ta table, le fait de lui avoir simplement accorder ton attention le mettait bien trop en confiance.







En tant normal, tu aurais accepté la proposition de cet inconnu.





Tu es vraiment une femme incorrigible. Ce dernier s'empressait de commander deux boissons fortement alcoolisées, du whisky. Pendant ce temps, tu profitais de l'inattention de l'individu pour ranger ton livre. Espérant que ce dernier n'avait pas remarqué ce que tu lisais.



Encore une fois, tu ne pouvais t'empêcher de rire.





Il s'arrêtait un cours instant à sourire constatant que le livre n'était plus dans mes mains. Très vite, son sourire lui revint aux lèvres avant de poser une nouvelle fois la même question en étant bien indiscret.



Ton sourire amusée s'effaçait, cette remarque très machiste à ton goût te déplaisait énormément. Ton air sévère prenait le dessus et tu tuais du regard cet homme impoli et grossier. En voilà un qui ne finira pas dans ton lit, dommage pour lui.



Tu employais un ton bien plus glaçant que le précédent. L'homme ne comprenait pas ce changeant si soudain de ta personnalité. Peut-être était-il tout simplement stupide et qu'il ne savait tenir sa langue pour prétendre être un beau parleur intelligent ? Pour le moment, votre échange était mal partie, du moins pour lui.

Tekunoroji, si l'on m'avait dit que je remettrais un jour les pieds dans cette ville m'ayant vu grandir malgré moi.

Ce retour en ces lieux, surtout après la disparition de Mariko me provoquais un sentiment assez particulier. Je n'étais pas triste ni vraiment nostalgique. Seule ma dernière conversation avec la vieille Rihatsu résonne actuellement dans mon esprit.



Ce maudit ouvrage que je trimbale partout depuis maintenant 4 années. Un amassis de charabia agaçant dont je ne cherche même plus à en comprendre la signification.

Quoiqu'il en soit, ma venue en ces lieux ne dépendait pas réellement de ma volonté mais de celle d'une autre Rihatsu avec laquelle je collabore plus ou moins depuis maintenant 2 ans, effectuant quelques contrats pour tuer le temps. Aujourd'hui, je dû simplement accompagner Miwa dans cet endroit et plus précisément dans les appartements désormais vacants de mon ancienne détentrice, un lieu dont le moindre couloir et accès est resté gravé en moi.

Une fois l'escorte effectuée, je me surpris à me promener seul dans les rues toujours aussi bondées de monde, attendant un peu avant de rejoindre le point de rendez-vous que nous nous étions fixés. Durant toute cette période, je conserva mon masque de tissu, comme à mon habitude, sachant trop bien à quelle vitesse la moindre information pouvait voyager en un claquement de doigt. Koseime, l'autre Hattori ou encore un parfait inconnu ayant entendu parler de moi. Bien que j'ignore ce qu'il est advenu de ces personnes, il ne faudrait pas prendre ne serait-ce qu'un seul risque inutile.

Finalement, mon détour m'amena vers cette fameuse auberge dans laquelle je devais retrouver Miwa. En franchissant la porte, j'aperçu un peu plus loin la Rihatsu en compagnie d'un autre individu, tous deux dos à moi.

Je m'adossa dans un coin, observant alors cette femme au don d'attirer toute sorte d'énergumène à ses pieds.

L'homme te faisais un clin d'oeil, mais il était déjà trop tard pour lui. Tu n'aimais pas les erreurs diplomatique comme celle-ci. Pour se faire, tu invitais l'inconnu en mettant tes lèvres en avant...

Quand soudainement, tu changeais de position avec tes jambes en effleurant le visage du bel homme avec la pointe de tes talons. La peau de sa joue s'arrachait jusqu'à la jonction qui englobait l'oeil de cet individu.





L'homme en colère d'être défiguré de son beau visage de vainqueur saisit une bouteille d'alcool avant de la casser sur la table et de vouloir s'en faire une arme.





Alors qu'il s'apprêtait à frapper, tu te levais de ta chaise rapidement avant de te saisir de celle-ci et de la soulever violemment. L'impact avec la tête de l'homme était brutal. L'on pouvait entendre les os de l'homme craquer... Ce qui ne te faisait ni chaud, ni froid pour toi.





Le pauvre civil ne se relevait pas. Complétement sonné par ta frappe, d'autres personnes se hâtaient d'aller lui prêter main forte.

Subitement ton regard se posait sur une connaissance qui t'accompagnait durant ton périple à Tekunoroji.



Tu le saluais de la main le grand sourire aux lèvres ! Celui-ci était un véritable gentleman à ton égard, malgré le clan auquel il appartient. Tous des sauvages selon toi. Heureusement il y a toujours une exception à la règle.



Tu lui faisais un petit clin d'oeil et tu t'attendais à ce que ce dernier te sermonnes encore une fois sur ta conduite.

Cette Rihatsu est vraiment à l'opposé le plus total de Mariko. Heureusement que notre venue ici était censée se faire incognito. De plus, mon nom venait d'être scandé dans toute l'auberge.

Je n'avais absolument rien contre la correction presque amusante qu'elle venait d'infliger à cet abruti de comptoir, cependant, ce n'était ni le lieu ni l'instant pour de telles fantaisies.

Je m'approcha donc de la fauteuse de trouble avant de lui dire à voix basse :



"Ce qu'elle voulait ici", je parlais en réalité sans trop savoir ce qu'il s'agissait et j'espérais pouvoir l'apprendre. Cependant, à l'instar de ses congénères, Miwa à la fâcheuse tendance de ne partager que très peu d'informations à moins d'en être réellement contraint.

Après de bref regards aux alentours, je repris la parole envers la Rihatsu téméraire :

"Qu'est-ce qu'il est beau !" pensais-tu. Et encore plus quand il prenait son air sérieux camouflé sous son masque. Il l'avait le don de te mettre dans tout tes états, décidemment.





Tu rougissais timidement avant de reprendre les mots de Yasuke au sérieux. Tu acquiesçais d'un simple mouvement de la tête pour lui faire comprendre que l'heure du départ avait sonné.



Ta voix suave et ton air coquin - un petit clin d'oeil au passage - pouvait faire deviner tes attentions envers le Kaguya, mais il était temps de mettre un terme à la rigolade, bien évidemment que ta robe n'était pas ouverte. Tu aimais tout bonnement le taquiner...

Emmaiko était présent lors de cette démonstration de force captivante. Il pouvait voir de ses propres yeux les incroyables capacités de cette femme, ce qui l'impressionnait grandement. Cependant, il ne comprenait pas pleinement les motivations derrière ces actes. Tout ce qu'il pouvait discerner, c'était que la femme n'avait pas hésité à infliger une correction sévère à l'homme qui se tenait devant elle. L'homme était complètement sonné, et Emmaiko ne pouvait s'empêcher de ressentir un intérêt face à cette femme énigmatique.

Il y avait quelque chose de dérangeant et étrange en elle, quelque chose qui rappelait les personnes troublées que Emmaiko avait rencontrées tout au long de son enfance et de son adolescence, en compagnie de ses semblables. Les actions de cette femme lui rappelaient son passé, son père, son clan. C'était comme un éclair fugace, mais cela laissa un goût amer dans la bouche d'Emmaiko.

Soudain, un homme s'approcha de la femme. Il se présentait comme Yasuke, apparemment. Ils semblaient se connaître et il avait l’air tout aussi puissant qu'elle. Cette femme au comportement dangereux répondait au nom de Miwa, si Emmaiko avait bien entendu. Il était essentiel pour lui de retenir l'identité de ces individus dangereux. Peut-être possédaient-ils des connaissances sur ce monde qui pourraient lui être bénéfiques ? Emmaiko n'en avait aucune idée, mais leur singularité avait attiré son attention.

Cependant, Emmaiko ne réagit pas à cette confrontation à sens unique envers l'homme étendu au sol. Yasuke semblait mécontent d'être vu, mais pourquoi ? Emmaiko décida de les suivre discrètement, préférant se fondre dans la foule de personnes qui s'inquiétaient pour l'homme blessé.

Alors qu'il restait tapissé dans l'ombre, Emmaiko observa attentivement Miwa et Yasuke. Leurs échanges semblaient cryptiques.

Dans un silence calculé, Emmaiko continua de suivre ces deux personnages énigmatiques, déterminé à percer le voile de mystère qui les entourait. Peut-être, dans leur rencontre fortuite, trouverait-il des réponses à ses propres questionnements ou même un aperçu de son propre destin.

Les célèbres charmes de la Rihatsu, le temps passé m'y avait habitué bien qu'elle aimait toujours se jouer de ma non réaction face à celles-ci.



Tout en se dirigeant vers la sortie sous les regards insistants des clients et employés, je ne pu m'empêcher de fixer quelques unes de ces faces, espérant ne pas reconnaître de visage familier. J'éspère au moins que personne n'à entendu mon nom scandé par cette chère Miwa.

C'est donc sans autre difficulté que nous avons réussit à sortir de l'auberge, nous retrouvant dans des rues moins bondées qu'en pleine journée, justifié par le soleil commençant tranquillement sa descente vers l'horizon.



Et dire que l'on venait à peine de quitter une auberge, niveau timing, nous voilà bien embêtés.



Egalement, bien qu'elle n'ait toujours pas donné la moindre indication quant à sa venue et ses trouvailles en ces lieux, je ne pouvais m'empêcher d'y penser. Venir ici, à Tekunoroji alors qu'elle à déclinée tant d'offres de Mariko à venir la rejoindre ici, tout ça cache forcément quelque chose et je ne voyais pas ce que ça pourrait être d'autre qu'un énième secret caché par mon ancienne hôte.

Egalement, depuis quelques minutes, une drôle de sensation commençait à m'envahir. Je me sentais suivi. Sentiment qui finit par se transformer en réelle suspicion de la part d'un individu qu'il me semblait avoir aperçu plus tôt à la taverne.



Il est tard, un cadavre caché dans une ruelle pourrait passer sans trop de problème me disais je.

Yasuke se précipitait de te faire sortir plus qu'excéder par tes stratagèmes de charmeuse. Pourtant, ca non-réaction suscitait en toi une envie encore plus folle de le taquiner ! Après tout, qu'était-ce qu'une cicatrice de plus sur ton corps ? Tu souriais face à la constatation du temps par ton cher collaborateur de longue date.


Tu lui faisais un clin d'oeil charmeur pour tenter de capter son attention, mais encore une fois ce fut en vint. Les Kaguya... "Quels hommes sans coeur", pensais-tu. Mais contre toute attente le beau mâle alpha à la musculature parfaite t'invitait à le suivre pour trouver un autre endroit où passer la nuit.


Tu agissais plus comme une enfant qu'une femme fatale pour le coup, mais tu vis subitement l'attention de l'homme se concentrait sur autre chose. Ton expression faciale changeait subitement et tu compris instantanément.




Tu haïssais les fouines. Qui oserait bien vous suivre au commencement de la nuit ?

Emmaiko observa les deux individus s'arrêter et entamer une conversation. De sa position derrière le petit muret, il ne pouvait pas entendre ce qu'ils se disaient, mais il vit clairement l'homme faire demi-tour tandis que la femme, restait là, fixant Emmaiko d'un regard malicieux, esquissant un sourire en coin. Cette situation angoissait Emmaiko. Quelle excuse pourrait-il donner ? Il ne pouvait certainement pas admettre qu'il était curieux et espérait en savoir plus sur eux. L'idée d'une confrontation à deux contre un ne lui inspirait pas confiance non plus, sachant pertinemment que ces deux personnes devaient être habiles au combat. Pour le moment, la meilleure option pour Emmaiko était de se montrer sans agir de manière offensive. Avec un peu de chance, peut-être que ces personnes abandonneraient l'affaire.
Emmaiko s'éloigna de sa cachette, se sentant à la fois gêné et confus, ne sachant pas comment rétablir une atmosphère normale dans cette ruelle tendue.

balbutia-t-il.

Quel idiot, se reprocha-t-il intérieurement. Pourquoi avait-il ajouté le mot "aussi" à sa phrase ? Cela sous-entendait tant de choses sur sa recherche et peut-être même sur son identité. De plus, sa phrase manquait tellement de tact qu'il était possible que les personnes ne comprennent pas ce que voulait réellement Emmaiko. Le voilà maintenant dans une situation délicate, surtout maintenant qu'il était visible. L'effet de surprise qu'il avait pu avoir auparavant avait disparu.

Un Minsahigo ? Ce nom si particulier ne fit pas sans me rappeler l'un de ses congénères ayant péri de ma main il y a quelques années de ça. C'est d'ailleurs ce même jour que je fis la rencontre de Miwa, ces souvenirs me rappelant à quel point le temps était passé depuis ma rencontre avec cette femme.

Quoiqu'il en soit, je sais à quel point les membres de cette sorte de clan pouvaient être imprévisibles et dangereux et je ne pouvais pas risquer de m'engager dans un nouveau duel en plein milieu de Tekunoroji, surtout connaissant le potentiel destructeur de ces êtres.

Cependant, il est clair que sa question était loin d'être anodine. Qu'est ce qui pouvait lui faire croire que Miwa serait une de ses semblable ? Et surtout, quel intérêt aurait-il à contacter un Minashigo ? Quoiqu'il en soit, n'étant pas la cible de cette interrogation et souhaitant laisser Miwa le questionner comme elle venait de me l'indiquer, je ne dis pas un mot de plus. Toutefois, je me tenais prêt, au moindre geste suspect, j'enverrais ce pauvre type rejoindre ses semblables dans l'au-delà.

Voulant rassurer Miwa sur sa sécurité, bien qu'elle m'a maintes fois prouvé sa capacité à se défendre d'elle même, j'adressa un regard vers elle qu'elle su traduire assez facilement comme un "je te couvre au cas où".

Après avoir tourner les talons lorsque l'individu daignait se montrer, tu ne pouvais que constater qu'il s'agissait d'un petit cloporte. Ses vêtements son encore plus abimés que ton camarade, ces vilaines cicatrices t'intriguaient et surtout qu'elle était cette question à ton égare ?


Ces cicatrices... pourtant il n'était pas un Rihatsu, ses traits physiques n'appartiennent qu'aux femmes comme toi.


Le dernier souvenir du Minashigo qui était gravée dans ta mémoire n'était autre que celui tu avais immobilisé de ta soyeuse chevelure... Un pari très risqué cela dit ! Mais ce jour là était tellement stimulent, car c'est là que tu avais rencontré ton bel amant musclé et terriblement difficile à convaincre ! Un jour il ne pourra plus refuser tes avances, mais là n'était pas la question en l'instant présent.

Tu réfléchissais longuement avant de poursuivre, rassurée par le soutien de ton camarade.




Tu croisais les bras ne te souciant guère de te faire attaquer. Tu es bien trop sublime pour ça.

L'homme n'était pas là il y a quelques secondes et il était dorénavant à quelques mètres des concernés. Il était accoudé à un lampadaire de la ville. Son air hautain était aussi dérangeant qu'à son habitude et il semblait ici pour en démordre. Bien qu'il n'aimait pas cette tâche, il devait appuyer Shiro dans la défense de la capitale du monde non-ninja. Totalement fidèle au gouverneur, Jin ne se posait pas de question ; un retour suspect est égal une action. Un sourire se dessina alors sur le visage du Uzumaki, il n'était là que depuis peu, mais il avait pu entendre ... "Minashigo".


Jin était amusé. Très amusé. Il se mit à regarder les différents interlocuteurs, l'un semblait clairement plus.. spécial que les autres. En regardant la femme, il hésita... Lequel ? Les deux peut-être. Il se souvint alors de ses joutes verbales avec Gaikotsu Bakura... La nouvelle génération était malheureusement bien plus ennuyeuse. Il soupira.