Une rencontre automnale

Au cœur de la forêt, l'automne peignait les arbres de teintes chaudes. Les feuilles tombaient doucement, dansant vers le sol. À proximité, le murmure d'une source ajoutait une touche apaisante à l'atmosphère automnale.

Masashi le ressentait plus clairement que quiconque, une personne était présente et cette dernière était forcément un utilisateur de l'énergie spirituelle. Il décida alors de s'approcher de la source d'eau avoisinante, là où, d'une façon ou d'une autre, il devait se rendre. Près de cette dernière, une femme se lavait avec précaution. L'eau claire glissait sur sa peau, reflétant la lumière du soleil. Les reflets dansants créaient une aura de tranquillité alors qu'elle savourait ce moment d'intimité avec la nature. Sans même prendre la peine de cacher son visage, il s'exprima à haute voix, surprenant sûrement la personne.


Le ton était sec et les yeux jaunâtres du Kage ne laissaient pas la moindre place à la perversion ou l'intimité. Il observait la femme avec un regard lourd et froid.


Il s'attendait à une question du genre "comment sais-tu ?" ou "Qui es-tu pour me dire ça ?", l'homme ne comptait pas vraiment y répondre. Il se retourna avec un brin de déception, il aurait aimé profité du lieu pour se rincer le visage. Cela n'était pas bien important, il devait retourner à sa traque mortelle et tuer le dernier difforme supérieur aperçu.

Des jours et des jours de fuites, sans réellement savoir où tu te rendais. Tu te contentais de vagabonder à travers la forêt. Pourquoi n’avais-tu pas encore quittée celle-ci ? Car ton sens de l’orientation était déplorable en premier lieu, mais également car tu te sentais plus confiante entourée de tout ces arbres. L’avantage du terrain était une chose importante, surtout lorsque l’on était très probablement traquée.

Cette situation ne sembla pourtant pas t’empêcher de prendre quelques minutes pour faire trempette. Te laver était un luxe dont tu n’avais pas pu profiter depuis longtemps. Alors, malgré la fraîcheur de l’eau, tu savourais ce moment de détente. Du moins, jusqu’à ce quelqu’un vienne perturber ta tranquillité. Sa voix grave te surpris tout d’abord, « un Konohajin ? » te demandas-tu tout de suite. Mais ce doute fut rapidement dissipé et alors qu’il te disait de ne pas te dénuder pour survivre, tu cachas le haut de ta poitrine par réflexe avant de te retourner. Tu n’étais pas des plus pudiques, mais l’idée qu’un inconnu soit en train de t’observer n’en restait pas moins gênant. Devant les conseils de l’homme dont tu ne percevais qu’à peine les détails du visage, tu répondis impulsivement :



Néanmoins, l’homme ne te répondit pas et se contenta de faire demi-tour. Tu restas stupéfaite un instant. Qui était ce type ? Il était juste venu se rincer l’œil deux minutes avant de tout simplement repartir ? Et ces conseils… était-il un shinobi ? Si tel était le cas, il n’était pas un Konohajin, alors il restait pas beaucoup de possibilités, mais tu n’avais pas encore fais le lien dans ta petite tête.
Tu ne tardas pas à sortir de l’eau, accompagnée de quelques frissons dus à la fraîcheur de la brise automnale. Tu t’habillas rapidement sans même prendre le temps de sécher ton corps trempé. Puis, après t’être emparée du fourreau de ton arme, tu ne tardas pas à partir rattraper l’inconnu. Quelques secondes plus tard, tu arrivais à quelques mètres derrière lui et lui cria :



D’ici quelques secondes, tu ne tarderais pas à constater que ton interlocuteur n’était autre qu’un Hattori. Sans le savoir, tu étais encore bien loin d’imaginer son identité et le genre de rencontre que tu venais de faire. Mais pour l’heure, l’homme était la seule personne potentiellement non-hostile que tu avais eu l’occasion de croiser depuis un certain temps. Tu étais vulnérable là-bas dans le lac, pour autant celui-ci n’en fit rien. Était-ce suffisant pour te donner confiance ? Un peu.
Tes cheveux en bataille et tes vêtements trempés s’égouttant sur le sol te donnaient une allure plutôt débraillée, mais c’était le cadet de tes soucis. Tu ajoutas alors :

Masashi se demandait bien ce qu'il faisait ici à respirer l'humus environnant et à traquer des êtres difformes pour aider des ratons-laveurs... En le résumant comme cela, il y avait évidemment de quoi sourire. Cette quête était folle, mais elle n'était pourtant, pas si dénuée de sens. Il traquait ce gosse Miwaku depuis des jours afin de trouver une réponse et au final, le clan Tanuki était bien le seul à lui en fournir une viable.

Dos tourné, l'homme du clan Hattori ne craignait nullement une attaque ou une tentative d'assassinat, il ressentait tout et la moindre fluctuation d'énergie se solutionnerait par une expulsion électrique nette et efficace. Une femme mouillée n'était pas vraiment en état d'affronter un utilisateur du Raiton.


Un demi rire étouffé qui se résumait en un son simple et peu mélodieux. Ce rictus sur ses lèvres prouvait un certain amusement et une envie de répondre. Masashi s'arrêta et reprit alors, sans se retourner. Quelques secondes venaient de passer...


La femme ne tarda pas à sortir de son lieu de baignade à s'exprimer à haute voix. L'Hattori s'était séparé temporairement de son fardeau Uzumaki et il commençait à ressentir le poids de la solitude, il décida donc de prendre un perdre un peu de son précieux temps tout en continuant à se concentrer. Effectivement, bien qu'il semblait serein, l'homme savait qu'une bête guettait la zone et c'était pourquoi il était là. Celle-ci était lâche, elle se savait trop faible pour affronter la Kitto. Masashi se retourna alors et se posa contre une pierre jonchant un petit ruisseau.


Bien que ceci pouvait paraître philosophique, ça ne l'était point. Il était littéralement en train de la poursuivre. D'après les Tanuki, quelqu'un était en train de réveiller des démons du passé en usant d'une énergie souterraine corrompue. Bien sûr, Masashi ne pouvait qu'y croire, il ressentait cette énergie dans les environs... Au loin, il sentait que la chose était impatiente, l'Hattori se fichait bien de l'existence de celle-ci, elle était bien trop faible, mais il se demandait pourquoi elle était si ... patient ? Ce n'était pas habituel. Il reprit :


Masashi ne tarda pas à observer un amphibien qui nageait tranquillement. Il jalousait cette bête, il aimerait ne pas penser autant et ne pas toujours analyser son entourage. Sa soeur le détestait, Kumo le détestait et pire encore, il devait porter un poids qui n'était pas réellement le sien. Être empereur était une plaie pour un chasseur, il n'était pas un dirigeant, mais un assassin... Vêtu de noir, il ressentait comme une profonde faim qu'il tentait d'oublier... Il ne trouverait pas son Minashigo alpha en cette journée, c'était certain et il était plus qu'intéressé par la situation actuelle du village de la feuille...

Tu ne fus pas plus étonnée de sa réponse, que de la couleur de ses yeux. Tu pouvais être ce que l’on appelait une ignorante, mais tu étais tout de même capable de reconnaître un trait si particulier. L’étranger était donc un Hattori se déplaçant tranquillement au sein des frontières Konohajins. Son visage t’était familier, comme si tu avais déjà aperçu cet homme quelque part, sans pour autant parvenir à te souvenir où. Un shinobi un peu plus cultivé aurait rapidement reconnu le Raikage. Car ce visage, tu l’avais déjà vu du temps de l’académie. Cet homme était de ceux dont on dessinait des portraits dans les livres d’Histoire. Il n’était néanmoins pour l’heure qu’un Kumojin comme un autre à tes yeux. Un peuple que tu ne connaissais que par le biais de rumeurs et de vieux cours, cet homme était alors le premier des siens que tu rencontrais. Un léger sourire s’afficha alors sur ton visage, bien que tu te fis démasquer en un claquement de doigt, tu n’étais pas mécontente de rencontrer un Hattori, au contraire, tu espérais en avoir l’occasion un jour ou l’autre.



Tu attrapas alors ta chevelure trempée avant d’essorer cette dernière tout en poursuivant tranquillement ta phrase :



Konoha t’avait retiré le peu de foyer que tu avais trouvé depuis ton départ. Après la mort de Sayuri, tu aurais tout simplement pu retourner auprès des Rihatsu de Koya, mais tu te rendis à l’évidence : ta simple présence était un danger pour ceux à qui tu tenais. Désormais, tu voyageais seule, sans lien, à la merci du monde extérieur. Difficile de contredire le Hattori sur ce point, tu n’avais rien d’un prédateur et absolument tout d’une proie. Pouvait-on pour autant dire que tu étais craintive ? Pas le moins du monde, car tu avais réussie à survivre jusqu’ici, même si c’était grandement du à la chance. Cette inconscience te coûterait peut-être la vie un jour ou l’autre, mais pour l’heure cela te permettait d’avancer sans regarder derrière toi.



À nouveau, tu attrapais ta longue chevelure, et tandis que tu attachais tes cheveux détrempé, tu ajoutas cette fois :



Tu avais un doute quant à la réponse qu’il allait te fournir. Un Kumojin si loin de chez lui ne venait probablement pas chasser un sanglier. De plus, son indication précédente t’indiquant qu’il chassait « la mort » te laissait tout aussi perplexe, tout portait à croire qu’il cherchait quelque chose de plus gros et dangereux…

La femme vivait sans aucune crainte de la mort, et c'était précisément cette attitude qui la maintenait en vie. Survivre ne demandait pas une arrogance démesurée, mais plutôt l'équilibre subtil entre vigilance et confiance. La roche contre laquelle le ninja était appuyé affichait une légère couche de mousse verte. La forêt de Konoha, dense et mystérieuse, était un lieu qui convenait parfaitement au Raikage, lui donnant le sentiment d'être chez lui. Il revivait sa jeunesse, une époque où les chemins et les routes n'étaient pas aussi développés qu'aujourd'hui. Il prit la parole :


Masashi le savait, il était impossible d'être toujours le meilleur et il était plus que nécessaire d'accepter de tomber pour mieux se relever. Les yeux jaunes perçants fixèrent la jeune Kitto et il ne tarda pas à dire :


Il se mit alors à approcher ses mains l'une de l'autre pour ensuite composer des mûdras et effectuer un geste mimant un mouvement de lancer. Soudainement, des aiguilles lumineuses sortirent des mains du Raikage et volèrent vers de nombreuses fougères, non sans frôler la Kitto.



Soudainement, les buissons se mirent à bouger et un cri se fit entendre.


Le Minashigo se mit alors à courir en sens opposé. Ce dernier n'était décidément pas normal, c'était même contre-logique. Masashi ne tarda pas à dire :


Du moins... Pas seulement. Masashi éliminait des cibles variées dernièrement et il n'imaginait pas que de telles choses pouvaient exister sur le Yuukan... D'après le clan Tanuki, quelque chose de grave était en train d'arriver et que cette dernière était liée au Tama... Masashi avait beaucoup de mal à y croire, mais il devait bien avouer que des choses étranges étaient en train d'apparaître sur le Yuukan.

Il accepta de t’en dire plus, à une unique condition. Tu acquiesças alors comme simple réponse. Le concept de ne pas bouger alors que tu le voyais pertinemment effectuer un jutsu dans ta direction était particulièrement contre-intuitif, mais sans doute par naïveté, tu restas immobiles tandis que plusieurs senbons te frôlaient le visage. Une légère peur se fit ressentir au fond de toi au même instant, lorsque quelques mèches te cheveux se firent découper au passage, prouvant l’habilité certaine de l’homme qui te faisait face. Soudainement un cri se fit entendre dans les fourrées juste derrière toi. Par réflexe, tu te retournas immédiatement, dégainant une partie de ta lame par la même occasion. Mais lorsque tu aperçus la créature à l’origine de ce bruit, celle-ci partie immédiatement dans la direction opposée. Cette chose avait vaguement l’air humanoïde, assez pour que tu n’en viennes à douter.



Demandas-tu en retournant vers le Hattori. Depuis combien de temps cette chose était-elle tapie ici à vous observer ? Comptait-elle attaquer ? Tout cela ne faisait que t’apporter plus de questions que de réponses. Et ces réponses, l’homme face à toi les possédait.



Si danger il y avait, et surtout si leur existence était connue, pourquoi était-ce un Kumojin qui s’occupait de ces créatures et non pas Konoha eux-même ? Quel que ce soit cette chose ou le Hattori en lui même, tout cela était des plus curieux, suffisamment pour tu sois réellement intéressée par la situation qui se présentait.

Pour dire la vérité, Masashi s'était initialement préparé à affronter un Minashigo supérieur et il avait finalement fait face à un individu lâche et faible, chose surprenante pour un membre de ce clan. Tout en observant les derniers mouvements du feuillage environnant, il reprit :


D'après les Tanuki, c'était même pire... Une véritable abomination de mère nature. Initialement, ils n'étaient que des erreurs de mère nature... Aujourd'hui, ils étaient fabriqués à partir d'énergie spirituelle et de corps humanoïdes... Il reprit alors en observant sa main droite.


Elle n'était pas réellement nouvelle, elle existait depuis toujours, mais sa multiplication soudaine ne pouvait qu'être humain et c'est pour cette unique raison qu'Hattori Masashi se retrouvait ici. D'après les oursons humanoïdes, des cavernes énigmatiques existaient au sein de la forêt de Konoha... Des cavernes où l'énergie y serait pure. Cette dernière était un amas d'énergie assimilable rapidement par le corps... Suffisamment pour pouvoir surpasser ses limites en son sein. C'était une piste... Il reprit :


Il ne tarda pas à fixer sévèrement la femme.


Il n'avait nullement besoin d'une camarade de combat, mais il comptait rentrer dans un nid à rats et en son sein, il le savait, il allait pouvoir tester l'inimaginable. Toujours à quelques mètres de la femme, il se mit à marcher lentement vers elle.

C’était diplomatiquement dangereux, et ça même toi tu le savais pertinemment. Qui plus est, l’homme éprouvait un intérêt certain envers ces créatures, suffisamment pour prendre le risque de se rendre dans ces forêts, ces choses devaient alors être particulièrement uniques en leur genre. Même s’il restait assez obscure quant à leur origine, il semblait sous entendre que ces êtres étaient autrefois des humains lambdas. Même si ce n’était que théorie, l’idée que le chakra puisse modifier une personne de la sorte était terrifiante.

Ton regard inquiet se porta à nouveau en direction du lieu où vous aviez aperçu la créature. Une telle chose pouvait-elle vraiment exister ? Venais-tu réellement de faire face à une nouvelle espèce comme il semblait le dire ? Tu étais fascinée par l’inconnu, l’idée de découvrir le monde et ses secrets, mais ce que tu venais de voir n’avait rien de merveilleux, l’on aurait plutôt dit une abomination. C’est alors que ton attention fut à nouveau concentré sur le Hattori qui te fixait, te demandant si tu étais bien une Kitto. Fronçant légèrement les sourcils, tu répondis :



Tu ne cherchas pas à savoir comment il l’avait deviné, sans doute par ton physique, ou peut-être était-il capable de lire ton chakra dans les moindres détails. Peu importait, car ton nom avait-il encore un sens après tout ? Tu avais rejeté ton village, renié les principes de ton clan et rompu la promesse que tu avais faite. Néanmoins, c’était l’opportunité de te prouver à toi même que tu n’avais pas fais cela pour rien. D’un air plus sérieux qu’à l’accoutumé, tu ajoutas alors :



Cela ne sonnait pas comme une proposition mais plutôt comme un fait qu’il allait devoir accepter. Tu n’avais pas perdu cette habitude de t’imposer sans demander l’avis des autres, ce qui jusqu’ici, fonctionnait plutôt bien. Qu’il le veuille ou non, tu finirais par le suivre, ne serait-ce que par curiosité. Et puis, bien que l’homme dégageait cette puissante aura, un sabre de plus n’était jamais de trop.

Masashi n'était pas ici pour faire connaître son nom ni pour répondre un interrogatoire, il se contenta de tout bonnement ignorer la question de la Konohajin. Il le savait, il n'était pas ici uniquement pour chasser et se venger d'un gamin, il fuyait aussi les siens. Le Raïkage en était certain, sa soeur n'était plus contrôlable et l'Empire de Kumo était en pleine transformation. D'ici 5 années, ce dernier tenterait une annexion pure et simple de Konoha. Shizuka disposait du nécessaire et l'Empereur savait pertinemment qu'il aurait dû s'y opposer.

Il ajouta alors :


Masashi n'était pas ici pour faire alliance avec une femme craintive. Il se fichait bien d'être vu, il pouvait redevenir introuvable en clin d'œil... Le monde ne le savait guère, mais l'Hattori se pensait capable d'éliminer un Hokage le jour où ce dernier s'aventurerait à l'extérieur. En réalité, Konoha ne brillait que par sa capacité extraordinaire à cacher son village, à le protéger via des sceaux et à s'organiser en cas de problème. Sans tout cela, il serait tombé depuis fort longtemps. Et un seul de la carrure du Kage de la foudre aurait pu suffire.

Il fit volteface et se mit alors à marcher, il savait parfaitement où il allait... Il ressentait dorénavant l'empreinte énergétique du lieu.


Ses sources... Il était difficile d'appeler ainsi les membres de ce clan grotesque. Hattori Masashi souhaitait simplement en savoir plus sur cette énergie, sur les transformations récentes et surtout, sur ce funeste lendemain...

Quelques mètres plus loin.


Face à eux, une énorme ouverture semblait creuser une profonde grotte dans un amas de roche. L'homme ouvrit sa main droite et fit apparaître une flamme d'un rouge intense.


Il se mit alors à marcher, pénétrant dans ce lieu infesté dans la moindre crainte.

L’homme ne refusa pas ta demanda, mais il ne répondit pas non plus à tes questions. Au lieu de cela, il te dit quelque chose qui ressemblait à un avertissement joliment amené. Pas assez pour que tu ne daignes changer d’avis, haussant les épaules tu répondis pleine de nonchalance :



Tu te contentas de suivre le pas silencieusement, intriguée par cette histoire de forêt souterraine. Ce n’était pas la première fois que tu entendais parler de lieux du genre. Du peu de lecture que tu avais faites au cour de ta vie, il existait cet ouvrage, écrit par cette homme qui prétendait avoir tout visité. Il y décrivait chaque région du continent, chaque ville, et certains passages mentionnaient des lieux qu’il décrivait comme « merveilleux » tant la nature était capable de véritables miracles. Il n’y avait alors pas la moindre crainte en toi depuis qu’il avait prononcé l’existence de cet endroit. Au contraire, tu étais excitée, oubliant presque la raison pour laquelle vous vous y rendiez en premier lieu.

Vous arriviez alors devant cette énorme fissure qui ressemblait à une entrée bien cachée. Tu observas l’Hattori se munir d’une flamme au creux de sa main avant qu’il ne commence à avancer vers cette énergie, qui selon ses dires, se trouvaient en grande quantité. Alors qu’il s’introduisit au sein de la crevasse, tu pris un instant pour observer celle-ci avant de générer à ton tour une petite flamme. Toujours silencieuse, tu suivais sa lumière dans la pénombre, à quelques pas derrière lui. Après une centaine de mètres dans d’étroits couloirs, vous arriviez enfin dans une zone plus large. Bien que vous ne pouviez voir plus loin que ce que la lumière de vos flammes ne vous le permettait, tu constatas rapidement la présence -étrange- d’herbe à tes pieds, ainsi que les nombreuses racines qui parcouraient les murs autour de vous. Mais ce ne fut pas la seule chose que tu remarquas, un autre de tes sens, ton odorat, te fit ressentir une odeur immonde, presque pestilentielle. Tout en dégainant ton sabre, tu brisas alors ce silence qui durait depuis plusieurs minutes maintenant, d’une voix basse tu t’adressas à l’Hattori :

Il était difficile d'oublier cette odeur nauséabonde de celle d'un cadavre qui putrifiait dans un lieu depuis trop longtemps... Masashi n'en doutait guère, quelque chose était en train de se faire manger et il ne suffit que peu de temps pour finalement apercevoir le corps d'un Konohajin. Ce dernier était en train de se faire manger par un petit être humanoïde dont le corps ressemblait fortement à celui d'un insecte.


Stoïque et particulièrement calme, il occulta totalement la présence d'un camarade de la jeune Kitto. Masashi s'en fichait et il le savait bien, de nombreux Konohajins devaient mourir dans le secteur. Kumo était grand et fort, sûrement un peu trop et c'est bien pour cette raison qu'un endroit du genre n'existait plus... Au grand désarroi du Raïkage qui voyait cette forêt comme un espace parfait pour l'entraînement. Des cris étaient perceptibles et de temps à autre, des choses bougeaient. Kyoko était jeune et vigilante tandis que Masashi était expérimenté et sûr de ses capacités.

Après une dizaine de minutes, une lumière étrange ne tarda pas à illuminer les parages... Cette lumière était faible et provenait du sol... Il s'en dégageait une ambiance étrange et mystique. Il tourna alors sa tête en direction de la Kitto tout en résorbant sa flamme.


Masashi n'était pas véritablement capable d'estimer le nombre exact, mais des centaines de choses étranges étaient en train d'arriver en furie. Il le savait, elles étaient attirées par l'énergie spirituelle et, comme pour les provoquer, il se mit à se concentrer pour en attirer davantage. Lorsque les choses furent suffisamment proches, il constata que les tailles, les types et les espèces variés. Il évitait les offensives sans contrattaquer, comme s'il observait la scène pour mieux l'analyser.


Ils étaient guidés par l'énergie et ce lieu était censé être une véritable baignoire énergétique afin qu'ils puissent se repérer et survivre correctement... Mais le lieu ne l'était plus. Pourquoi ? Face à eux, la grotte n'en était plus réellement une... Ils faisaient face à une plaine souterraine de plusieurs kilomètres...

Vous aviez poursuivi votre chemin dans l’ombre un bon moment, dans le coin de ta vision, tu apercevais parfois quelques cadavres, des Konohajins pour la plupart. Ton regard paru légèrement attristé pendant quelques secondes, mais tu ne t’attardas pas sur eux. Konoha n’était plus ton foyer, tu ne devais plus avoir de pitié à leur égard, car eux n’en avait plus pour toi. Après quelques minutes qui te parurent une éternité, votre route fut finalement illuminée par une étrange lumière provenant du sol. Même si tout cela était certainement du au chakra d’une manière ou d’une autre, à tes yeux cela semblait surnaturel, magique. Mais ton émerveillement ne dura pas longtemps, alors qu’il résorbait la flamme au creux de sa main, le Hattori te notifia l’arrivée prochaine des choses ayant élues domiciles ici.

Et tu ne tardas pas à en avoir toi même la vision. À la vu de ces innombrables créatures, un frisson te parcouru le corps entier. Tes yeux se dirigèrent alors vers l’Hattori, lui semblait imperturbable, observant la scène avec un calme olympien. Tu pris alors sur toi de ne pas céder à la panique. Il était confiant, tu devais l’être aussi.
Les créatures se rapprochaient de vous à une vitesse phénoménale, et tandis que tu te contentais de détruire les quelques projectiles avec ton sabre, tu trouvas un court moment afin d’ériger une barrière de flamme autour de vous. Ces choses commencèrent à s’amonceler autour de celle-ci, et c’est durant ces quelques secondes de répit que tu pus apercevoir l’immensité et la magnificence du lieu dans lequel vous vous trouviez, mais tu n’avais pas le temps de t’extasier. La barrière de flamme n’allait pas durer éternellement et il était temps que vous passiez à l’offensive.



Dis-tu alors que tu effectuais de nouveaux mudras avec ta main. Un voile de foudre recouvrit ton corps, tu te préparais à affronter directement ces centaines de créatures. Il allait te falloir être plus rapide qu’elles, bien plus rapide. Toutefois, tu te doutais bien que ton coéquipier du jour possédait un ou plusieurs atouts dans sa manche. Étrangement souriante, tu lui dis alors :