Un départ pressé

Les claquements de tes talons résonnaient à des kilomètres à la ronde. La discrétion était une nouvelle fois mise de côté... AU moins une bonne nouvelle, vous venez enfin d'arriver à destination à quelques centaines de mètres de votre rencontre douteuse.


Criais-tu dans l'établissement. Tu espérais retrouver ton autre garde du corps préféré. Cet homme était très dodu et ses bras savaient comment te réconforter. Malheureusement, lui aussi savait résister à tes charmes et ne souhaitait aller plus loin dans votre relation. Au moins, tu pouvais l'avoir pour toi toute seule, car il te suivait en permanence.




Encore une fois tu te lovais contre le Kaguya pour lui montrer ton affection, mais encore une fois l'homme restait de marbre. Tu commençais réellement à douter de sa véritable nature. Bref. Ce n'était pas le sujet.

Torhu était occupé à faire son boulot de prélèvement des « impôts ». A l’étage il secouait un homme de constitution bien plus faible que lui depuis plusieurs minutes. À base de baffes essentiellement parce que Miwa aimait pas qu’il les abîmes trop… et Torhu aimait Miwa en secret, mais il perdait tous ses moyens dès qu’elle se trouvait à moins d’un mètre de lui. Il transpirait, enfin… plus que d’habitude, ses mains devenaient moites et il articulait plus difficilement. Il essayait donc de se forcer à rester professionnel en sa présence, répondant à ses moindres caprices quand elle avait besoin de ses services. Et aujourd’hui il avait mit la main sur un pauvre bougre qui avait eut le malheur d’échanger quelques mots avec la mauvaise personne de ce qu’il en savait. Alors après quelques nouvelles baffes qui claquaient et résonnaient dans la pièce, il reprit c’est questions.



Lui beuglait il dessus. L’homme un peu sonné par les baffes avaient le regard torve et le nez en sang.



Balbutiait il avant de reprendre une série de claques de sumo.



Mais l’homme secoua la tête.



Il n’eut pas le temps de terminer sa vie phrase que l’imposant garde du corps de Miwa l’attrapa et lui fit traverser la fenêtre de l’étage le tenant suspendu au dessus du vide par une jambe.





C’est à ce moment que Miwa passant la porte, put voir Torhu retenir la jambe d’un homme qui passait par la fenêtre. Il tourna la tête vers elle et son ton se fit bien plus doux.



Dit il.



Implorait l’homme qui pendait par la fenêtre.

Des implorations, des cris et des fracas pas possibles. Ca ne fait aucun doute, ce cher Abura dodu se trouvait bien là. Un être réussissant à se trouver encore plus proche de Miwa que je ne le suis, l'accompagnant généralement partout, offrant une dissuasion particulièrement efficace aux vues de son impressionnante corpulence. C'est finalement une fois l'étage atteint, nous nous retrouvons face à un véritable désordre dont une scène assez typique et amusante venait décorer le tout. Le collecteur d'impôt dans toute sa splendeur.

Au niveau de la fenêtre, seul un pied semblait dépasser tandis qu'il continuait de nous supplier. Malheureusement, le temps n'était pas à la collecte d'impôt mais plutôt à la fuite. Notre précédente rencontre n'avait pas eu de quoi rassurer la Rihatsu, désormais pressée de quitter les lieux en compagnie de ses deux hommes de main.



Comme souhaitant écourter l'interrogatoire musclé, je m'approcha alors des deux individus avant de faire surgir une pointe osseuse de ma paume.



D'un ton toujours aussi monotone, j'approcha lentement de ma future cible, ne sachant toujours pas si ça en valait vraiment la peine dans cette situation mais malgré tout amusé à l'idée d'essayer de faire couiner cet individu.

A peine passais-tu la tête que tu étais l'une des témoins de la scène suivante : Un homme suspendu par la fenêtre après s'être pris une ribambelle de claques.


Tu avançais vers ton garde du corps avant de le prendre par le bras.


Rétorquais-tu après que Yasuke est prit la parole en souhaitant changer de méthode de "torture".




Tu relâchais alors ton étreinte amicale envers ton adorable toutourhu et tu te hâtais de récupérer quelques unes de tes affaires personnelles avant de les mettre dans ton sac. Tu ne pris pas la peine de faire le débrief pour le moment, il serait bien trop dangereux d'évoquer votre fuite.




Te voilà encore à jouer de tes charmes pour étouffer les vilaines curiosités de ton subalterne préféré. Yasuke était beaucoup moins démonstratif émotionnellement de son côté, mais tu l'aimais tout autant et puis, il savait déjà la véritable raison de votre départ précipité.

Torhu voyait Yasuke arriver avec son os sortant dangereusement de sa paume se rapprochant de son témoin. Le sumo fronça les sourcils et mit une bonne tape sur sa main.



Lui disait il d’un ton agacé. Ces Kaguya alors… c’était à croire qu’il ne connaissait même pas la femme pour qui il travaillait depuis le temps!



Il allait le relever un peu pour lui coller une gifle à nouveau quand les mots du Kaguya furent tilt dans son esprit. Il garda sa main en suspens en le regardant perplexe avant que Miwa n’arrive à son tour. Sa proximité le fit légèrement transpirer un peu plus. Finalement , elle lui demandait de le lâcher. Torhu resta perplexe un moment .





Finalement il ouvrait sa grosse pogne et lâcha son témoin qui alla s’écraser un étage plus bas en criant avant de heurter le sol dans un craquement sourd. Sans doute s’était il brisé la nuque. Mais le Abura n’avait pas oublié les paroles de Miwa.



Oh… quelqu’un la menaçait c’est ça?! Torhu passa par plusieurs expressions de visage.







Torhu était toujours un peu excessif quand on menaçait Miwa. Mais d’un autre côté, il ne comprenait pas trop ce qui la poussait à partir si ce n’était une véritable armée de ninjas. Il était largement en mesure de la défendre contre n’importe qui. C’était son boulot après tout.

Depuis quelques jours, il se tramait des rumeurs au sein de Tekunoroji, concernant un petit groupe pour le moins atypique. Un gros gaillard dont les épaules dépassent largement les bords d’une porte, un Kaguya et une femme dont le corps est recouvert de cicatrice. Les deux premiers travailleraient apparemment pour la dernière, et c’est les descriptions faites à son sujet qui te mirent la puce à l’oreille. Cela collait parfaitement avec ce que tu savais de Rihatsu Miwa, une femme qui, aux yeux de ta défunte mère, était d’une importance capitale pour l’avenir de votre clan. Bien que tu protestas contre ce choix, tu te devais d’accomplir ses derniers souhaits, ne serait-ce que pour honorer sa mémoire. Mais tu voulais d’abord vérifier si elle en valait bien la peine, Mariko avait tendance à s’enticher de personnes à la personnalité ou aux capacités uniques, je voulais savoir ce qu’elle trouvait à cette femme.

Je passa donc plusieurs jours à la recherche de leur groupe, mais le destin semblait se jouer de moi et j’allais de malchance en malchance. Ce n’est qu’un pure hasard, au détour d’une rue, que j’entendis un bruit sourd juste à côté de moi. Je pu rapidement constaté qu’un homme était allongé là, la nuque brisée. Je n’eus presque aucune réaction, les règlements de compte étaient monnaie courante, bien que c’était assez rare de lâcher un cadavre en pleine rue… je me contenta de regarder en hauteur et vit la fenêtre de l’étage et pu apercevoir le profil d’un homme pendant quelque seconde, difficile de le rater à vrai dire…

Peut-être ma chance venait-elle de finalement tourner ? Pour en avoir le cœur net, je décidais, sans aucune discrétion, d’entrer dans l’habitation où ils se trouvaient. J’entendis des voix au dessus, ils étaient minimum trois, comme il me l’avait été décrit. Alors que j’arrivais à l’étage, je poussais lentement la porte qui émit un léger grincement et attirerait probablement leur regard vers moi. Je fis un simple pas à l’intérieur de la pièce remplie de désordre tandis qu’un silence se fit. Mon regard se porta sur chacun d’eux, s’arrêta notamment sur la femme aux cicatrices avant d’aller se poser sur le Kaguya dont l’allure m’était plus que familière…



Dis-je de manière tout à fait décontractée. Aucun doute que Yasuke me reconnaîtrait rapidement, et avant qu’il n’ait eu le temps de piper mot, j’ajoutais :

Alors que mon action fut rapidement stoppée à la fois par Miwa et l'Abura, celui-ci finit par lâcher prise sur sa victime. Je me pencha alors légèrement par la fenêtre, constatant le corps plié en deux au niveau de la nuque et gisant au sol.



Dis-je d'une intention moqueuse sans pour autant en prendre le ton. Pendant ce temps, Miwa et Torhu finissaient de plier bagages, prêts à partir d'ici sans perdre plus de temps.

C'est du moins ce que je me disais avant qu'une voix ne vienne nous interpeler, me poussant à me retourner vers la porte d'entrée. La voix, je la reconnaîtrais entre mille et pourtant, je pris la peine de le dévisager, comme pour m'assurer que je n'étais pas en train de rêver. Mes sourcils se froncèrent à la vue de cette rencontre très peu appréciable pour moi. Après tout, celui-ci ignore tout de ma fuite. Toutefois, il est hors de question qu'il en sache quoique ce soit, ça ne le regarde pas.

En tout cas, on peut dire que mon retour en ces lieux n'aura pas manqué d'agitation et de mauvaises surprises.



Je me tourna alors vers Miwa étant probablement la principale raison de sa venue, attendant qu'elle réussisse à nous sortir de là car ironiquement, je n'ai aucune envie de le tuer, par respect pour la mémoire de Mariko-sama.

Quel ennui. Voilà qu'un trouble-fête vint faire son entrée. Peu de gens connaissaient ton prénom et encore moins ton existence, cela titillait ta curiosité. Mais lorsque que tu vis ce qui t'était servi sur un plateau, tu ne pouvais t'empêcher de rougir.


A croquer cet individu était, si tu n'étais pas si pressée et que tu ne te savais pas insécurisée depuis la rencontre avec ce rouquin... Bien évidemment que tu aurais prit ton temps pour dévorer ta nouvelle cible. Hélas, le destin le voulait autrement. Ton regard se faisait plus froid et ta voix plus grave. Rien à voir avec la bombasse que tu es.




Tu détestais les fouineur et tu te demandais bien ce que ce jeune homme te voulais. Koseime, c'est ça ? Ce nom t'évoquait quelque chose et pourtant, cela te semblait si lointain que ça ne te revenais pas en tête.


Fraiche, mais pas dupe. Sinon, quel intérêt de te demander s'il s'agissait bien de toi ?

Répondait Torhu a Yasuke avec un sourire qui se voulait malin tout en aidant Miwa à ranger ses affaires. C’est alors qu’un freluquet fit son apparition. Torhu se redressait alors de toute sa hauteur, observant le nouveau venu.



Demanda t’il à Yasuke à voix basse, pendant qu’il s’adressait à sa boss. Il semblait les connaître autant l’un que l’autre. Mais les derniers mots de Miwa le firent se déplacer devant elle, masquant la vue de chacun l’un sur l’autre, à la fois de sa boss et de l’homme qui lui faisait face de sa carrure.



Lui dit il alors que son corps se recouvrait d’huile et qu’il réalisait quelques Mudras pour enflammer ses mains. Son rôle était de protéger Miwa. Et tant qu’il ne savait pas avec quelles intentions venait ce gringalet, il se tenait près à agir au besoin.

Répondais-je à la brute qui s’interposait entre eux et moi. J’avais en horreur ce genre d'individu, rien dans le cerveau et tout dans les muscles. Peut-être était-ce simplement car c’était tout le contraire ma personne finalement. Pour autant, je ne le craignais pas particulièrement. Je pénétrais alors malgré tout dans la pièce, fit un léger pas de côté afin de pouvoir apercevoir mes deux autres interlocuteurs et ainsi poursuivis-je :



Je marqua une légère pause, puis je pointais du doigt le Kaguya pendant quelques secondes et ajouta :



Je poussais un soupir, je questionnais grandement Mariko vis à vis de son choix de prendre Miwa comme héritière de tout ce qu’elle possédait. À mes yeux, elle ne valait guère mieux qu’un vulgaire bandit. Après tout, elle était originaire de Koya et la plupart des personnes qui se trouvaient là-bas étaient difficilement fréquentables. Je ne dis pas que nous autres, loin du désert, étions mieux famés, mais nous avions au moins la décence de paraître respectables aux yeux des autres. Il en était probablement de même pour son garde du corps, aussi continuais-je à ignorer son regard fixé sur moi.

Comme je pouvais m'y attendre, ce cher Koseime n'avait pas sa langue dans sa poche. Il n'avait pas l'air d'avoir beaucoup changé depuis notre dernière rencontre et pourtant, désormais, à cause de lui, me voila dans l'embarras. Si seulement il savait que ce livre qu'il convoitait tant se trouvait ici même, toutefois, je comptais bien garder cette information pour moi. Après tout, cet embarras était en partie de ma faute. J'aurais dû me débarrasser de ce bouquin incompréhensible depuis des mois déjà tant ma décision était prise et immuable quant à l'identité de sa future détentrice.

Afin de faire face à ces accusations, je m'avança alors afin de me placer au niveau de Torhu sans pour autant occulter Miwa.



De la vantardise, voilà la meilleure défense que je pu proposer. Je connais bien ce cher Rihatsu pour avoir partagé une partie de ma vie avec lui. Ce n'est pas un combattant hors pair et Mariko-sama le tenait en estime pour bien d'autres qualités.

Finalement, il semblait que sa venue soit bel et bien essentiellement motivée par la présence de Miwa. Même si il est clair qu'il essayera de la pousser à se retourner contre moi si je n'agis pas avant. Une chose est donc certaine, à la seconde où l'on quitte cette ville, je me débarrasserais enfin de ce fardeau avant que ma mission ne se transforme en véritable désastre à cause de Koseime. Mariko m'avais pourtant mis en garde, je savais qu'il me mettrais des bâtons dans les roues.

Tu t'approchais sans réellement te soucier de ta propre vie vers le dénommé Koseime en te balançant tes hanches de droite à gauche comme à ton habitude. Tu te permettais de dévisager ce drôle d'oiseau de la tête aux pieds avant de reprendre la parole.






Tu t'amusais un peu à jouer l'innocente, même si tu ne comprenais réellement pas cette histoire de vol. Cela allait devoir être mis au clair une fois que vous serez partis d'ici. Il en valait de même pour son nom, tes souvenirs étaient bien trop lointain le concernant. Mariko-sama avait probablement parler de son fils, mais la discussion devait remonter et sans doute tu étais déjà contrariée que cette vieille femme voulait absolument avoir ton "talent" ici. Ce qui expliquerait que tu n's ni fait attention à son genre et son nom...

Tournant autour de Koseime du haut de tes un mètre quatre vingt cinq - dix centimètres de talons supplémentaire inclus - en posant tes mains sur ces épaules, tu lui répondis :






Tu relâchais ton emprise avant de revenir vers tes subalternes et de prendre ta valise.