La cadeau de la vie

Cette conversation remontait à deux jours, entre temps, Takumi t’obligea à prendre du repos. Tu n’avais jamais arrêté de travailler depuis ton arrivée à l’hôpital, et bien que cet acharnement était apprécié, il s’inquiétait pour ta santé. Bien que celle-ci demeurait stable depuis quelques années maintenant, il ne fallait pas jouer avec le feu. Tu écoutas donc ses conseils malgré une première protestation, et c’est alors deux matins plus tard que tu reviens à l’hôpital au top de ta forme ! L’automne était arrivé, et avec lui les longues nuits interminables. Tu arrivas très tôt, le soleil commençait à peine à propager ses rayons sur le village. Tu voulais prendre un peu d’avance avant d’aller rencontrer ta future disciple, te renseigner un peu plus à son sujet. Vous vous étiez rencontrées à quelques occasions, mais n’aviez jamais eu le temps de discuter. Tu étais toujours éprise de ton travail et n’accordait que peu de temps à ta vie sociale, sauf avec Nami peut-être, mais cette dernière était aussi indisponible que toi ces temps-ci. Une fois le dossier lu, tu étais rassurée, elle semblait « normale », non pas que ce n’était pas le cas des autres médecins, mais tu étais parfois étonnée du comportement des personnes un peu plus jeunes… Après t’être renseignée sur son planning de la journée, tu attendis patiemment l’heure à laquelle elle débutait son service d’aujourd’hui. Une fois cette heure dépassée de quelques minutes pour lui laisser le temps de se préparer, tu te rendis non loin des vestiaires pour y attendre sa sortie. Lorsque cette dernière arrivait finalement, tu t’approchas d’elle.



Demandas-tu gaiement en arrivant avec un large sourire. Ce n’était pas ton genre du tout d’être aussi audacieuse dans ta manière d’interpeller quelqu’un, mais tu voulais faire bonne impression et mettre ta timidité de côté pour une fois. Bien que mal à l’aise, tu ajoutas :

Cette journée va être sûrement encore bien chargée et ce n'est pas pour me déplaire. Mieux encore, je vais enfin pouvoir rencontrer ma nouvelle sensei ! Je suis surexcitée comme une puce de découvrir de qui il peut bien s'agir. Takumi-sensei n'a pas voulu m'en dire plus, cet homme aime beaucoup trop être taquin avec ses collègues en dehors des heures de travail.


Sans me poser plus de question, j'enfile ma blouse avant de me claquer les joues.


Me chuchotais-je.


Alors que je viens de finir de me changer, à peine passais-je le pas de la porte que je me fis surprendre par quelqu'un.


Je me suis retenue de hurler en remarquant qu'il s'agissait de l'élève de Takumi-sensei. Je ne m'attendais vraiment pas à me faire surprendre de cette manière là de ci bon matin. De mémoire, elle est plutôt sympa et est l'élève la plus talentueuse de Takumi-sensei !


Comment elle s'appelait déjà, je n'eus pas vraiment d'occasion de faire plus connaissance avec elle auparavant. En l'écoutant parler je ne peux retenir un large sourire en apprenant cette bonne nouvelle !






Déçue d'avoir une sensei rien que pour moi ?! Certainement pas ! Quelle drôle d'idée.


Je suis limite scandée d'entendre des telles paroles.




C'est du passé et le passé, il valait mieux en rire que d'en pleurer.

Lui répondis-tu alors qu’elle te retournait la question. Suite à quoi, la Kitto se montra très enthousiaste à l’idée d’apprendre et travailler à tes côtés. À dire vrai, tu ne t’attendais pas à une réaction de ce genre. Tu n’avais pas idée de la petite réputation que tu t’étais faite à l’hôpital en étudiant auprès de Takumi. Ses enseignements t’avaient été bénéfiques sur beaucoup de points, plus que tu ne l’imaginais. Tu espérais être capable de faire la même chose avec ta propre élève, même s’il te semblais difficile d’être à la hauteur d’un médecin comme lui.



En retour, la jeune Kitto ne manqua pas d’à nouveau exprimer sa joie à l’idée de devenir ta disciple. Tu te sentais presque gênée, voire stressée d’entendre tel éloge de sa part. Tu avais tout intérêt à montrer que ta réputation n’était pas usurpée, non seulement pour toi, mais également car ce serait un moyen de remercier Takumi après ces dures années de labeurs.



Dis-tu cette fois avec la léger sourire. Toutefois, bien que tu appréciais recevoir indirectement des compliments, il était l’heure de se mettre au boulot. Oui, tu étais une personne bien gentille, mais en vérité tu étais surtout un véritable bourreau de travail et il ne fallait pas s’attendre à ce que tu te montres plus sociable que cela, bien que tu faisais de véritables efforts à ce sujet. Le planning de votre matinée entre les mains, tu tends celui-ci vers la Kitto avant de poursuivre :





Une question basique et rudimentaire, mais nécessaire. En règle général, les médecins avaient tous un but très simple, celui de sauver des vies. Toutefois, cela menait parfois à d’autres voies, comme dans ton cas. Soigner des gens avait été ta passion première, notamment en raison du décès de ton père très tôt dans ta vie. Cependant, plus le temps passa, plus tu t’appliquas dans un domaine en particulier : celui des recherches médicales. Théoriser, analyser, être tout simplement curieuse pour tâcher d’en apprendre plus sur vous autres humains, mais également le chakra en lui même, qui vous permettait de faire de véritables miracles médicaux. Cette énergie était intrigante, et fut même la raison de tes propres maux. Pourquoi existait-elle ? Jusqu’où pouvait-elle aider à accomplir de véritables prouesses ? Finalement, c’était la compréhension du monde en lui même que tu recherchais.

Je suis fascinée par l'assurance que dégage Eiko-sensei !


Il était maintenant temps d'entamer cette nouvelle journée qui s'annonce trémoussante à mon sens. Je me saisis du planning donné avec soin par ma sensei avant de m'y pencher un peu plus dessus.




Alors que nous commençons à avancer dans les couloirs en direction de la chambre de la patiente souffrant de douleurs abdominales, je me permets de poursuivre sur le pourquoi je suis ici et d'où je viens.






Nombreuses sont les histoires véhiculant dans ma famille dont la situation financière était tendue à l'époque.






Je me rendis compte alors que je n'ai même pas laissé une miette de temps à ma sensei pour écouter son avis sur la question. Et puis :

Traversant les couloirs, tu écoutais la jeune Kitto avec attention. Elle, tout comme d’autres, avait ses propres raisons de choisir cette voie. Tu ne pouvais d’ailleurs qu’être satisfaite en l’écoutant, sa manière de penser était similaire à la tienne, bonté, amour et bienveillance, trois mots qui devraient être les principes de vie de chaque personne sur cette terre. Tu ne répondis pas immédiatement, tu la laissas s’expliquer, assez longuement il faut dire. Tu pouvais facilement lire sa passion et sa motivation à travers son regard et ses paroles. Souriante, tu répondis alors calmement lorsqu’elle s’excusa :



Elle te retourna alors la question, tu pris un léger instant avant d’émettre une réponse. Les raisons pour lesquelles tu faisais tout cela n’étaient pas si différentes des siennes au départ. Avec le temps, tu t’intéressas toutefois à d’autres aspects de ton métier. Essayer de sauver les gens n’était pas suffisant, tu voulais être capable d’offrir plus que cela aux autres.





Il faut croire que l’ambition était quelque chose d’héréditaire dans ta famille, mais pour l’heure, tu ne valais pas plus qu’un autre. Tu devais encore faire tes preuves, gagner en crédibilité… Ichihime était le défi idéal pour cela et tu ne pouvais que te réjouir d’être tombée sur une jeune femme comme elle. Au fil de votre conversation, vous approchiez de la salle des consultations. Tu tournas rapidement le regard vers ta nouvelle apprentie avant d’ouvrir, comme pour vérifier si elle était prête, un signe de tête plus tard vous entriez finalement. Dès lors que tu aperçue la patiente, tu ne pus t’empêcher d’afficher un nouveau sourire et de t’exclamer :







Certaines personnes n’avaient pas la chance d’avoir un professeur attitré, toi tu en avais deux. Avantage familiale ou simple chance ? Ta sœur avait eu un parcours similaire, ce qui te faisais pencher pour la première option.
Votre patiente quant à elle n’était pas une Konohajin comme les autres, c’était même difficile de dire si l’on pouvait réellement la qualifier ainsi. Takehiko s’occupait d’elle depuis plusieurs années déjà, il rendait service à une « amie » t’avait-il dit. En outre, Yû n’était pas d’ici et tu n’avais aucune idée de ses véritables origines. Quoiqu’il en soit, tu vis la jeune fille grandir devant tes yeux durant ces quelques années et tu ne pouvais pas cacher ton petit coup de cœur pour elle.



Demandas-tu à peine sérieusement. Pour autant, la connaissant assez, c’était une probabilité à ne pas oublier… Bien qu’elle semblait t’assurer du contraire.





Répondis-tu à nouveau, à la manière d’une grande sœur protectrice. Tu montras alors ta disciple avec ta main et annonça cette fois :





Répondit-elle à nouveau toute souriante. Ce mal de ventre n’était visiblement pas quelque chose de très grave du tout au premier abord, mais comme il valait mieux prévenir que guérir, une vérification basique s’imposait. Tu fis alors un signe de tête suivi d’un sourire à ta nouvelle disciple avant de t’écarter, lui laissant le champ libre pour agir.

Je bois les paroles divine d'Eiko-sensei. Il est bien vrai que notre don est précieux, il permet de sauver de nombreuse vie et parfois même d'acter la mort. Je n'ai jamais pensé dépasser les limites de l'Irou-justu. Probablement parce que je ne me considère pas encore comme un médecin à part entière et qu'il me reste bien plus à apprendre qu'Eiko-sensei.


Lui dis-je alors, le sourire aux lèvres. Une pensée sincère que je n'ai pas réussi faire à taire encore une fois.


Aucun doute là-dessus au vu de sa réputation et de l'enthousiasme qu'elle montre à vouloir aller toujours plus haut et toujours plus loin. Le temps d'échange prend fin, car nous arrivons enfin à la salle de consultation et au moment d'ouvrir Eiko-sensei ne put s'empêcher d'exprimer sa joie en constatant qu'il s'agissait d'une enfant qu'elle connait très bien visiblement. Je l'écoute attentivement.


Elle est vraiment mignonne à croquer cette petite, ca se voit qu'elle est très joviale dans sa façon d'être.


D'après le diagnostic la petite souffre de maux de ventre. Cela ne m'étonnerait pas qu'il s'agisse un trop plein de sucrerie, surtout en connaissant la réputation de Takehiko-dono. Un homme aisé, bon et généreux avec son prochain. C'est quelqu'un de très respectable selon les ragots de l'hôpital.

Le temps que ma sensei et la petite finissent leur discussion, me voilà prête à effectuer le diagnostic de Yû.










Trop mignonne ! Mon coeur n'est pas près devant autant de mignonnerie ! Aller Ichihime ! Concentre toi maintenant ! Je me tapote les joues avant de replacer mes mains au niveau du ventre de l'enfant.


Je n'aime pas ce que je suis en train de découvrir. Il semblerait que la petite soit constiper en premier lieur, ce qui lui provoque ses maux de ventre.


Mais le plus dangereux dans l'histoire, ce n'est pas sa pseudo constipation, c'est surtout le "noeud" qu'est en train de former son intestin qui bloque l'évacuation de ses selles...


La petite mets du temps à réfléchir, ce qui affirme mes doutes.


Je me tourne alors vers ma sensei afin de lui dévoiler cette mauvaise surprise inattendue.


Ce qui signifiait que la petite allait devoir passer en bloc opératoire afin de se faire dénouer son intestin pour retrouver une vie saine. Je garde mon calme, car ce n'est pas non plus alarmant à son stade, mais nous allons devoir prendre une décision rapidement pour éviter de laisser la petite Yû dans cet état.

Lui dis-tu gentiment avant de te mettre en place. La confiance n’excluait pas le contrôle, et Ichihime était désormais ta responsabilité, ses éventuelles erreurs pouvait être les tiennes. Utilisant exactement le même jutsu qu’elle, tu scannas à ton tour la jeune Yû. Après une trentaines de secondes, tu hoches simplement la tête avant de dire de manière formelle :





Comment lui expliquer cela simplement ? Tu étais à deux doigts d’utiliser tout un tas de termes techniques avant de réaliser qu’elle ne comprendrait certainement pas. Alors, tu optas pour une explication des plus simplistes :





Opération bénigne ou non, les règles étaient les règles. Bien que ce genre de situation était généralement parfaite pour enseigner des choses. Tu avais toi même commencée par là avant d’assister Takumi et même parfois d’autres médecins sur des tâches bien plus importantes et complexes. Mais il ne faut pas se leurrer, talentueuse peut-être, mais encore loin de ce niveau. La théorie ne faisait hélas pas tout en médecine, la pratique était parfois bien différente et pouvait être un véritable risque pour les patients si les soins étaient mal prodigués. Avant que vous repartiez alors pour la suite de votre programme, tu voulais t’assurer du bien être de Yû. Privilégiée ? Un peu. Tu effectuas alors un simple mudra et un genre petite boule de feu apparue au dessus de ton épaule. Surprenamment, celle-ci se mit même à parler.



S’écria la petite créature flamboyante. Quand tu parlais de miracles possibles à l’aide du chakra, ce genre de jutsu en était un exemple, moins parlant et impressionnants que certaines techniques certes, mais pour autant très intriguant et surtout utile. Celle-ci se mit à tournoyer rapidement autour de la jeune Yû, comme pour jouer et tu dis alors, le sourire aux lèvres :





Un léger rire plus tard, Ichihime et toi ne tardiez pas à quitter la pièce. Il vous restait du travail et le cas suivant était d’ailleurs celui-ci d’une femme enceinte de plusieurs mois. Une manière de procéder similaire pour l’examen, mais avec bien des détails supplémentaires. Il était probable qu’Ichihime eut déjà à assister à ce genre de chose, tu trouvais néanmoins que c’était une autre bonne étape pour vérifier ses capacités et sa réflexion. Alors que tu refermais la porte derrière vous, tu dis alors à ta nouvelle apprentie :