« Assez, Hegi-san. Nous en resterons là pour aujourd’hui. »
Dis-je d’un ton ferme. J’en avais assez entendu, j’avais déjà renoncé à beaucoup de choses pour devenir Hokage. Croyez-le ou non, occuper ce poste demandait de renoncer à votre propre vie, surtout avec la situation dans laquelle nous nous trouvions. Alors l’écouter établir de telles stratégies basées sur mon propre avenir, et ce sans même m’avoir demandé mon avis ne serait-ce qu’un instant, c’était trop. Toujours aussi fermement, j’ajoutais :
« Je m’oppose personnellement à cette idée. Navrée de ne pas vouloir satisfaire vos ambitions quant à ma progéniture, mais je ne peux accepter tant que nous possédons d’autres alternatives. Et surtout, tant que nous ne sommes pas certain de cet avenir dont l’on nous parle. »
Et si tout cela n’était qu’un stratagème pour nous déstabiliser encore plus ? Si toutes ces histoires n’étaient que des mensonges basés sur des coïncidences ? Nous offririons gratuitement nos vies et nos terres à Kumo ? Je n’ai rien contre eux personnellement, mais je n’adhère nullement à leurs manières, elle voulait que nous côtoyons ces gens pour le reste de notre vie ? Moi la première, même si j’avais une quelconque envie d’une telle chose, arriverais-je à le supporter ? À mon grand regret, je me devais d’admettre que j’avais demandé des solutions et qu’elle m’en proposait une, comme le Kitto-dôno l’eut dit, nous devrions alors garder cette option de côté, au cas où…
« Néanmoins, si vous parvenez à mettre d’accord l’intégralité du conseil, je suis prête à reconsidérer cette idée. Mais en accord avec nos valeurs actuelles, nous n’imposerons pas une telle décision. Je n’en discuterais pas plus aujourd’hui, la réunion est terminée. »
Dis-je de manière catégorique. Je savais qu’elle était capable d’argumenter pendant des heures pour nous prouver son point de vue et je préférais nous éviter cela à tous. Je priais pour qu’elle ait tort et que ce fantasme de monarchie ne soit vraiment qu’une idée passagère.