À la recherche d'un ours ninja

Il venait de repousser mon attaque... Malgré tout, je gardais une certaine confiance. J'étais certain d'avoir pu égaler sa force physique. Mon corps s'était forgé d'une façon plus commune, ne visant la taille, j'avais pu grandir et me muscler assez simplement.



Prenant la route à ses côtés, je comptais bien lui expliquer ce qu'était actuellement le village. Il était hors de question qu'il reste éternellement dans l'ignorance.



Me mettant un peu rire, j'imagina Raito discuter avec la prêtresse.

Le gros bonhomme regardait le petit roux avec une sorte de regard paternel, il ne savait pas pourquoi mais ce petit rouquin avait en lui une joie de vivre qui était bien nostalgique à notre protagoniste. L'ours n'avait rencontré que des personnes aux idéaux sombres et à l'âme aussi noircie que les ténèbres des abysses. Pourtant ce dernier semblait bien plus doux, bien plus heureux il avait quelque chose que notre protagoniste appréciait énormément !

Pourtant il touchait un point sensible de Raito, après tout l'ours pouvait paraître être quelqu'un de tout à fait sympathique comme ça (une fois dépassé les apparences), mais finalement il avait le passé du plus gros des enfoirés de ce monde. Responsable d'un massacre, et pas n'importe quel massacre, celui de sa propre famille, et non pas pour l'honneur ou pour sauvé quoi que ce soit, non par jalousie, par envie, par haine. N'était-ce pas là l'âme d'un enfoiré qui résidait en lui ?

Pourtant il avait bien évolué mais lui demander pourquoi ce dernier vivait à part était encore un peu tôt. Ce dernier ne releva pas cette question et répondit simplement :



Le petit continua çà propos de la prêtresse, ce dernier parla de cette dernière et surtout de la relation prêtresse-Raito, qui était totalement inexistante, du coup l'ours répondit :



Quelques secondes plus tard :

Cet homme n'était pas dans le faux. Du moins, pas totalement.



Je n'étais plus habitué à dire ce que j'ai sur le coeur. Les Konohajins semblaient se cacher derrière une pureté absolue. C'était le réel problème du village. Ils n'acceptaient pas le changement. Ainsi, les choses ne s'amélioraient pas. D'une voix sereine, je repris :



Observant le sol, je n'en avais pas terminé :

La montagne ressentait dans les paroles du petit rouquin une certaine conviction, ce dernier ne mentait pas ça c'était sûr, il parlait avec son coeur et plaisait à notre protagoniste qui l'écoutait. Ce dernier ne montrait aucune part d'imbécilité dernièrement, il était même très civilisé comme l'avait fait remarqué le petit rouquin, après tout une bonne compagnie révélait toujours le meilleur de notre ami Raito.

Notre protagoniste répondait alors au petit roux à la fin de sa longue tirade des paroles bien sensées qu'il avait longtemps souhaiter dire :



L'ours soupira avant de continuer :



Après une courte pause il continua ;



Après une nouvelle pause ce dernier décida de parler du Kage actuel :

Cet homme se limitait à une vision cloisonnée. Bien qu'il disait vrai, il était inimaginable de ne pas tenter une alliance du genre. Les Chikara et les Uzumaki se doivent de s'unir. Sans ça, le pays ne pourrait pas tenir éternellement. L'empire Hattori ne cessant de grandir, la suite de cette fastidieuse conquête finirait par se faire. Je l'observais parler pour ensuite lui sourire et reprendre :



Oui, c'était parfaitement ça, nous nous cachions derrière une paix factice. Mais, n'était-ce pas le but ? L'utopie était nécessaire pour motiver les troupes. L'acte isolé de la prêtresse était risqué, certes. Malgré tout, elle prévenait parfaitement l'avenir.

L'ours appréciait la présence de ce petit il était perspicace et posait de bonnes questions. Tout d'abord le petit commença par acquiescer à la phrase qu'avait précédemment dit notre pauvre protagoniste puis ensuite ce dernier continua en lui posant une question plus ou moins légitime à laquelle le gros bonhomme répondait :



Le gros bonhomme pensait bien sûr ce qu'il disait, si Kiri ou bien sûr Kumo attaquait Konoha, oui ce dernier défendrait Konoha. Par bénéfice certes, après tout ses terres, son garde-manger et ses clients étaient à Konoha, sa vie était ici, à quoi bon ne défendrait-il pas konoha ? Mais de la haine entre les deux clans ou même d'ambitions montantes des Kittos le gros bonhomme ne défendrait pas Konoha ! Pour celui-ci Konoha courrait à sa perte, il était déjà trop tard pour la retenir, c'est ce qu'il affirma :

Entendant les dires, il était vrai que cet homme disait du vrai. Une fois de plus... Je repris :



Mon ventre se mit à grogner. J'observais l'homme d'un air gêné en faisant tomber mon sabre au sol.



Observant autour de lui, je me mis à sourire :

La grosse bête regardait la petite avec intérêt en effet ce dernier semblait partager encore plus d'idéaux que l'ours aurait pu croire au début. Ce dernier avait faim, Raito aussi faisait trembler la terre de ses gargouillis. De plus ce dernier souhaitait chasser, Raito était le roi de la chasse, si qui que ce soit savait mieux chasser que lui c'était qu'il n'avait pas encore pointé le bout de son nez dans la forêt du seul et unique chasseur légendaire.

Le gros bonhomme se tapota la l'estomac et cria en riant d'une voix puissante :



Une fois fini de gloussé le gros bonhomme ajouta à sa phrase précédente :



Le gros bonhomme ayant terminé ses phrasés celui-ci commença à se diriger en direction de sa bicoque où l'attendait un bon gibier capturé ce matin qui n'attendait que les flammes qui le cuisineraient avant de finir dans le gosier de l'être immonde qui le tua.

A TABLE !

Je pénétra un peu timidement dans la demeure de l'ours ninja. Pour dire, l'endroit était quelque peu étrange. Les odeurs étaient nombreuses.. Un précieux mélange de la civilisation à l'animal. Effectivement, l'hygiène ne semblait pas au rendez-vous. Malgré tout, l'ambiance y était remarquable. Une odeur faisant saliver le plus courtois prônait magnifiquement en ces lieux. D'une voix quelque peu excitée, je fus en difficulté de me retenir :



Oh, il était clair que je ne pouvais nier le fait ! La civilisation avait du bon, mais elle en oubliait l'essentiel ! Cuisiner des ramens était une chose, déguster un bon morceau de viande en était une autre ! Je ne pouvais oublier mes racines. Nous ne sommes que des sauvages finalement...

L'ours s'apprêtait à proposer à manger au jeune homme, un bon gibier bien rôtit était souvent bien délicieux, les fines herbes fraîchement cueillie ainsi qu'un peu de champignons afin de relever le tout. L'homme avait accompagné ce gros morceau de gibier d'une sorte de printanière de légume. Il y avait des carottes, des petits pois, Raito n'aimait pas vraiment ça du coup il en mettait peu juste afin de parfumer son plat et y ajoutait du poivron par choix de goût.

Tout cela sentait très bon et enfumait la pièce de son odeur. Le jeune homme sentit bien évidemment le bon repas qu'avait préparé la montagne qui s'avérait en réalité être un grand chef. Celui-ci adorait se cuisiner des petits plats venus de la forêt, après tout il n'était pas devenu paysan pour rien.

Après alors que ceux-ci se mettaient à table le jeune garçon à la chevelure rousse posa une petite question à laquelle l'ours répondit immédiatement :



Et il ajoutait :

Un peu gêné par les quelques mots de Raito, je repris de suite :



Ceci avait du vrai, il était clair que les autres n'allaient pas m'accepter par pitié. Je devais m'intégrer. C'était la meilleure solution pour pouvoir créer un entendu.



Se faire accepter... Une idéologie bien stupide. Je voulais simplement pouvoir la protéger. Qu'importe les sacrifices. Les autres n'étaient que des étapes. Ce Gekido n'était pas digne de son titre, il finirait par apporter la guerre. Raito ne semblait pas en douter.



M'appuyant à un mur, je semblais prendre mon aise petit à petit :

L'ours regarda le jeune homme roux, celui-ci semblait encore et encore joyeux, enthousiaste, pourtant celui-ci était ainsi peut-être parce qu'il était rarement à l'aise. Il disait qu'il était jeune dans ce pays et, d'après ses mots, qu'il fallait s'intégrer. Oui, il fallait s'intégrer, ça il n'y avait rien à redire, mais pourquoi un homme aussi sociable que lui aurait du mal à s'intégrer au village de Konoha. Sa couleur de cheveux, son nom, son physique, rien ne pouvait lui barrer la route !

Pourtant ce n'est pas à cette question que devait répondre le gros monsieur, c'était plutôt celle à propos de son ancien ami, de ce petit rouquin qui avait décidé de combattre pour son village malgré ses différents avec ce dernier. Mais où était-il aujourd'hui, cela faisait quelques mois qu'une pancarte avait été accrochée portant le visage du petit avec écrit "Wanted, déserteur". Qu'avait-il fait ?!



Le gros bonhomme continua :



Jin manquait à notre protagoniste, c'était finalement une montagne sensible qui avait envie de revoir ce petit personnage au coeur ténébreux et au regard attristé, où était-il aujourd'hui ce pauvre petit ?!