Une équipe pas commode ...

Kioko sourit à la réaction du lapin. Elle croqua elle aussi dans un Gyoza après lui avoir sourit :



Alors Fumi parla, à peine eut elle ouvert la bouche que déjà Kioko voulut lui arracher la langue. Comme elle s'y attendait, la jeune femme fit une blague très déplacée. Combien de temps Kioko allait-elle devoir supporter l'insolence de cette peste ?



Cela allait peut-être déclencher une réaction violente chez la Kumojin. Après tout, ce peuple ne savait faire que cela. Elle n'était pas assez intelligente pour soutenir la maxime : "Soit proche de tes amis, et de tes ennemis encore plus", et ce, contrairement à cet Usagi ....

Le Kumojin ne semblait croire en rien de ces propos... En même temps, si les rôles étaient inversés, serait-il, lui, assez naïf pour gober tous ces mensonges ? Il en doutait également... Il allait falloir se rattraper maintenant, tout en gardant un sang froid des plus grands...



Allait-il avaler cela cette fois-ci ? Peut-être qui sait ? Le but réel n'est pas à ce qu'il croit dur comme fer en cette histoire, mais que le doute s'installe et qu'il ne soit pas capable de déterminer le but réel de cette manœuvre... La déstabilisation !



Puis, le jeune garçon souhaitait reparler de nouveaux de l'insurgé, il voulait probablement essayer d'en tirer quelques informations intéressantes...

Kioko était une femme perturbante, elle savait user des mots. Quant à Fumi, elle n'était pas reprochable, elle ne faisait qu'agir comme un Hattori. Malgré tout, le lapin gardait de la distance quant à cette rivalité stupide. Il avait bien plus à en tirer en restant constamment neutre.



L'homme se mit à terre afin de prendre de l'avance et marcher à reculons tout en gardant les deux femmes en face de lui :



Il continua sa marche peu singulière.



Le lapin était très enfantin dans ses paroles. Il estimait cependant parfaitement se dires...

Comme les convenances l'exigeaient, Gochiro demanda le pardon pour cette malheureuse confusion. Une démarche qui fit sourire Shinichi. Le Mizukage devait être confiant en lui pour croire que son pouvoir de persuasion était assez fort pour tromper le chef des armées de Kumo. Pourtant, il était clair que le Hattori n'en était pas à sa première mission.

Shinichi ne souhaitait pas donner suite à cette discussion. Le Kaguya se contentait de tourner autour du pot, de feinter une soumission, et de toute façon, il n'était pas apte á appliquer une punition sans l'accord au préalable de Masashi. Néanmoins, il n'oublierait pas de lui en parler à son retour du Pays de l'Eau.



Une gestion interne des affaires administratives que Shinichi, comme beaucoup d'autres kumojins, avait toujours dénoncé. Pour le nouveau maître des armées, Kumo devait aussi appliquer ses lois au Pays de l'Eau.



Le jeune homme s'efforça de terminer une nouvelle fois le contenu son verre. Si il venait un jour à débarquer à Kiri avec son armée, il obligerait ses soldats à détruire toutes ces feuilles de thé infectes.

Cela paraissait totalement claire, le Kumojin n'avait cru à aucune parole du Mizukage... Comment être confiant quant à la certitude d'une soumission humiliante et douloureuse alors que le risque de rébellion est constamment présente. Il est donc chose normal de douter des propos du Mizukage... Ne souhaitant pas relever le petit discours sur l'indépendantisme et les biens faits d'une soumission que pouvait prôner l'homme devant lui, il préféra rester dans le silence plutôt que de rabâcher les mêmes dires qu'auparavant... Parfois le silence est bien plus expressif que les paroles... Alors, l'hôte se mit à parler d'éradiquer un mal... Le Mizukage ne cernait pas totalement le propos...



Profitant que ninja de Kumo s'efforce de finir la liqueur présente dans sa tasse, il en fit de même en savourant ce délicieux thé de Kiri...



Il espérait secrètement que cela révolterait les Kumojin envers les Konoha, ce qui avec un peu de chance déclencherait une guerre et affaiblirait l'armée des Hattori, donnant un avantage certain à Kiri...Après cette petite explication, Gochiro avala son thé d'une traite et se redressa de son fauteuil, cela était le signe que la rencontre prenait fin et qu'il était temps pour Kumo de récupérer le sacrifié et de retourner dans leur terre lointaine...

Kioko écouta les paroles des kumojins d'un air distrait. Le regard loin, elle se demandait quand est ce qu'elle serait libérée de ce martyre.



La jeune femme repris la chemin inverse en vérifiant que les deux autres la suivaient bien.



Lorsqu'ils arrivèrent au niveau de la porte du bureau, Kioko hésita un instant à toquer. Avaient-ils finit ? Prenant son courage à deux mains, elle toqua. Lorsqu'elle entendu la confirmation du Mizukage pour entrer, elle passa simplement le haut de son corps pour dire doucement :



La jeune femme inclina la tête pour saluer puis referma la porte. Elle espérait que Gochiro allaient bientôt les appeler.

Décidément, Kiri était riche en évènements inattendus. Ainsi, d'après les dernières confessions de Gochiro, l'un des deux Hokage s'était rendu au Pays de l'Eau afin d'y trouver de potentiels alliés. Un rebondissement intéressant que le Mizukage avait bien entendu omis..



Gochiro se leva. Un geste qui fit comprendre au Hattori que son interlocuteur semblait vouloir mettre fin à la discussion.. Était-il simplement lassé ou avait-il peur de trop en dire ? Shinichi ne put que l'imiter ; il était lui même pressé de récupérer le sacrifié et il avait récolté davantage d'informations qu'il ne l'avait espéré au départ.



Dans quel cas, Shinichi se ferait un plaisir de choisir lui même l'élu..

Usagi attendait bêtement derrière la porte. Les deux ninjas devaient encore parler. Il était temps de partir. Inutile de rester éternellement en ce lieu, le lapin le savait. Sous peu, des choses bien intéressantes allaient bouleverser Kumo. Rabbit semblait en être certain.



Le lapin n'avait réellement pas confiance en cet homme. Il semblait bien trop autonome. Le Raikage ne lui avait pas donné l'ordre, mais c'était implicite ! Le résultat de ce sacrifice devait revenir à Usagi. Buichi le faisait sans broncher ! Saleté d'Hattori, il avait réellement parlé d'exécution un peu plus tôt...

Gochiro trouvait le jeune homme se tenant devant lui quelque peu prétentieux dans ces paroles, bien qu'il soit sur ces terres en tant que supérieur politique et tortionnaire, cela ne faisait pas une raison pour manquer de respect et de raisonnement... Obligé de vous le demander, pfff quel con! Pensa le Mizukage...



Par ces quelques paroles, il voulait faire comprendre à l'Hattori, que la réflexion était à prôner avant de sortir de telles accusations... Rien ne laissait sous-entendre qu'il allait lui cacher cet acte de Konoha...



Alors, le Mizukage appela un de ces gardes. Une fois rentrée dans la salle, il lui donna l'ordre d'aller chercher le sacrifier. Après quelques minutes, ils pénétrèrent tous les deux au milieu du bureau, Kitai était attaché tel un prisonnier, empêchant toute fuite de sa part...

La promenade semblait toucher à sa fin. Kioko et la bande de Kumojins retournait au bâtiment du kage. La kirijin s'introduisait dans le bureau du kage pour signaler notre retour. « Comme si les chefs allaient mettre un terme à leur discussion parce que nous étions en train d'attendre... » Pensait alors Fumi. Elle se demandait pour qui se prenait Kioko ? Ou bien peut-être jouait-elle un rôle important à Kiri - ou auprès du Mizukage - pour se permettre ce genre de chose ? En tout cas, à Kumo, personne n'aurait osé ! Les Kumojins avaient beaucoup plus de respect pour leur chef concluait la brune. Alors qu'il ne s'agissait en fait que de coutumes différentes probablement. Un garde quitta le bureau du Mizukage et revenait avec un type aux cheveux blancs plusieurs minutes plus tard. C'était probablement le sacrifice. Fumi prenait son mal en patience et la petite troupe continuait d'attendre à la sortie du bureau. S'ils avaient fait venir le sacrifice, c'est qu'ils n'allaient sans doute pas tarder à repartir.