Arrivée au village des Uzumaki

Uniquement courtois, les propos du Hokage n'avait pour but que de faire réfléchir la jeune femme. Pour sa part, Gekido n'avait que faire de Kiri, de son Kage ou encore de ses problèmes avec Kumo. Konoha avait également ses problèmes et Gekido ne demandait l'aide de personne pour les gérer. Il ne supportait guère l'idée d'être redevable à une tierce personne. Contrairement à Kiri, à priori.

Par ailleurs, plus il réfléchit à la proposition de la jeune femme et plus elle lui paraissait malhonnête. En effet, en échange de la mise en danger de l'un des siens, de l'utilisation de ses dons -afin de sceller un démon- et de de l'augmentation du pouvoirs de Kiri, il ne récolterait qu'un simple traité d'entente. Vraiment les Kirijin avait une façon bien particulière de mener des négociations. Par ailleurs, selon les légendes du clan, seul un Uzumaki était capable de sceller et de contenir un Démon. Et personne d'autre..

L'Hokage semblait de moins en moins convaincu de l'offre de Kioko. La prochaine étape serait certainement un départ précipité de sa part, mettant fin au débat. Elle laissa un instant de silence après les dernières paroles du Hokage puis posa ses deux coudes sur la table.



Elle l'interrogea du regard et ajouta :



Le regard, sûre d'elle, de Kioko, était plongé dans les yeux de Gekido.

Destituer un Kage. Voila une chose à laquelle Gekido ne pouvait se résoudre. Sauf si l'homme à la crinière flamboyante -et son village- avait quelques choses à en tirer. Après tout, l'Uzumaki -étant lui même Kage- n'aimerait guère se trouver, du jour au lendemain, ejecté de sa position.

Gekido semblait chercher comme une preuve, quelque chose pour appuyer cet engagement.

La peur. Voila qui était à la fois un frein et un moteur à la rébellion. Gekido en avait la preuve devant les yeux. Cette jeune femme avait peur de son Kage, de sa puissance et au lieu de l'affronter en face-à-face -et risquer la mort, elle préférait demander de l'aide et user d'un moyen détourner. Pathétique.

Néanmoins la curiosité de Gekido était piqué. Surtout depuis que la jeune femme lui avait proposé de "garder" sa coéquipière. Cette vache à lait qui, depuis l'arrivé du Kage, n'avait pas ouvert la bouche. En effet, quel genre de personne pouvait ainsi troquer la vie de l'un des siens contres une autre dont elle ne connaissait rien -mais dont seulement son utilité la rendait précieuse.



DE toute façon, Gekido avait prit sa décision

Décidément, ce Kage était encore plus idiot que Gochiro. Il ne comprenait pas un mot des paroles de la douce Kioko ou alors refusait de les comprendre.



La jeune femme se leva, le menton légèrement surélevé, montrant le mépris qu'elle portait soudainement à cet homme. Sa poitrine saillante imposait une distance certaine.



Ce Hokage était-il fou de croire qu'il était si puissant qu'aucune aide ne lui était nécessaire ? Imbu de lui même et de son peuple, Gekido n'allait probablement avoir une vie longue et paisible.

Gekido avait beau voir que la jeune femme semblait ne plus l'écouter, il continua.



Tout en se levant, l'homme continua à parler



Il indiquait à présent le chemin de la sortie. Après tout, c'était la jeune femme qui avait décidé d'elle même de couper cour à cette conversation.

L'Hokage se mis alors à lui faire la morale telle une gamine ayant eut une mauvaise conduite. Kioko se tut et posa simplement son regard sur l'Uzumaki aux côtés de Gekido. Lui aussi, avait entendu les paroles de la jeune femme. De ce simple regard, elle lui offrit l'opportunité de la rejoindre plus tard, s'il le souhaitait, pour soutenir sa mission. Mais Kioko n'avait que peut d'espoir, l'Hokage avait assez de prestance pour sembler ne tolérer aucun pas de travers.

La fin du discours du rouquin finit par une pseudo-menace qui ne déclencha aucune réaction chez la jeune femme hormis un léger haussement de sourcil. Croyait-il en possession d'une confiance qui lui permettrait de diffuser un ragot plausible ? Au vu de cette rencontre, Kioko avait rapidement fait la conclusion que Konoha s'était fermé à toute autre alliance.

Ils n'arrivent même pas à avoir un village uni, comment pourraient-ils s'unir avec d'autres village .. pensa-t-elle. Sans autre parole elle sortit de la pièce, probablement suivit par les deux Uzumaki. Dehors elle retrouva sa coéquipière, Aohime. D'un signe de tête elle lui fit comprendre qu'elles allaient partir.



A double sens, cette annonce pouvait être interprétée différemment selon les personnes.

Suivant la jeune blonde de Kiri hors du bâtiment, Gekido s'assura que Shimazu fut bien sorti avant de refermer la porte -à clé. Cette conversation n'avait pas été de tout repos pour les nerfs du Chef du Village de Konoha. Cette jeune femme imbu d'elle-même, sans doute en raison de sa poitrine démesurément grande, n'avait guère ménagé le Hokage. Et cela lui avait coupé, sans aucun doute, la possibilité d'avoir le Clan Uzumaki comme allié.

Ne jamais rien n'exigé était une règle que son père lui avait enseigné lorsqu'il l’entraînait à devenir un parfait Chef de Clan. Ne rien dévoiler était sa seconde règle. Et, au vu des dires de la jeune femme, Gekido pouvait faire mal. Très mal. Rébellion de Kiri par rapport à Kumo, rébellion de Kioko par rapport à Gochiro. Ces informations valaient leurs pensant d'or. Peut-être était-il sage de les user avec parcimonie.

A présent à l'extérieur, Gekido regarda autour de lui. Il semblait que personne n'eut à se battre et que, contrairement à ce qu'il avait pensé, la discutions avec la jeune femme avait duré longtemps. En effet, au dessus d'eux, le soleil commençait à décliner vers l'horizon.



Prononcer avec le regard mauvais et une voix sombre, le Kage de Konoha voulait faire sonner cette phrase comme un avertissement.

Suivant avec une certaine lenteur mon Kage, je réfléchissais aux dires de la femme. Pourquoi souhaiter le pouvoir ? Être calife à la place du calife... J'étais bien mal-placé pour y répondre...



Je ravala ma salive.



Je me sentais concerné par le sujet depuis le début. Je n'avais pas osé prendre la parole. Il était dorénavant trop tard pour m'arrêter.



Cela n'était pas une information réelle. Je n'en savais strictement rien. Je me sentais juste concerné par son ambition démesurée.

Quel intervention ? Trop tard. Shimazu commençait à parler. Ce dernier, qui avait pourtant été retenu comme esclave dans l'enceinte du Village de la Brume, commençait à expliqué le fonctionnement de notre anatomie, de notre particularité physique. En effet, il était connu de tous que le Clan Uzumaki était le seul clan au monde capable de sceller un Démon. Cependant, ce que beaucoup ignorait c'était que les membres de Clan étaient également les seuls à contenir les Démons de ce monde. Les seuls...

Ainsi lorsque Shimazu annonça à l'ambassadrice de Kiri -ainsi qu'au reste de la troupe- que les Uzumaki était les seuls à pouvoir garder en eux un Démon, Gekido se figea. Un grand secret de son clan venait d'être révélé à une femme qui, visiblement, allait faire bon usage de cette information.



Ce tournant ensuite vers Kioko, il ajouta



Oui, Gekido pensait à son clan. Mais aussi à Konoha...