Kumo, Présent.
Humant le parfum sucré et fruité du meulon que je tenais dans les mains, je me mis à l'inspecté. Il était parfaitement rond et aucune tâche brunâtre n'avait commencé à apparaître sur sa peau. Il n'y avait aucune trace qu'un quelconque animal ou insecte se soit pris d'affection pour ce légume -de la famille des cucurbitacée- alors ce fut moi qui me pris d'affection pour lui et je me pris pour le repas du soir de mon maître. Ce légume ferait une bonne entrée, en salade, avec divers autre produits que je trouverais dans le marché du Village de Kumo. Alors, après avoir payé auprès du commerçant, je m'en retourna à chercher de nouveaux produits pour le dîner.
Le Maître ne doit pas rentrer avant ce soir. Mais je ne doit néanmoins pas trop attendre avant de commencer à préparer le dîner.
Depuis que j'étais revenu à Kumo, plus ou moins de mon plein gré, j'avais été placé sous les ordres de Hattori Reiko. Faisant fit de mon affranchissement décrété par ma précédente maîtresse, Hattori Kazuna, il avait été décidé qu'il était impossible que je sois affranchie de cette manière et j'avais ainsi retrouvé place en tant question au sein de la maison Hattori, dans la branche familial de Dame Kazuna et Maître Reiko. Il n'avait bien sur pas été question de m'expliquer comment je pourrais regagner ma liberté d'homme et si ce retour à l'esclavage était une punition pour avoir quitté le Village des Nuages avec une traîtresse notoire. Néanmoins, jusqu'à présent, je n'avais pas eu à me plaindre de la manière dont j'étais traité.
Maître Reiko est bon, tout comme l'avais été Dame Kazuna avant de m'affranchir. Cependant, aucun affranchissement n'était à l'ordre du jour, seulement un repas à préparer.
« Dire que mon rêve d'esclave c'est réalisé... »
C'était bien le cas. Le rêve que j'avais formulé quelques années plus tôt alors que l'on me confiait aux soins de Dame Kazuna avait été de devenir l'esclave-cuisinier du Raikage. Et c'était bien le cas. J'étais le cuisinier-esclave de Maître Hattori Reiko, Raikage en poste. Et bien qu'on le disait "Raikage en interim" il n'en était pas moins le dirigeant actuel du Village, que dis-je, du Pays de la Foudre.
En l'absence de Hattori Masashi. C'est alors que je sentis une main se poser sur mon épaule. Il s'agissait d'un messager du Raikage. Ce dernier m'informa que le Maître avait besoin de mes services dans son bureau. Et, sans ajouter un mot, disparut dans un tourbillon de vent, de poussière et d'éclair.
Frimeur. Alors, sans tarder, et avec mon panier de provision, je parti en direction du bâtiment du Raikage.
On sait jamais, le panier fera peut-être du bien au Maître.
Il me fallut de nombreuses minutes afin de rallier la place du Marché de Kumo avec l'entrée du bâtiment central de la vie politique de Kumo. Après m'être présenté à l'entrée de cette dernière, on m'accompagna jusqu'à l'endroit où était censé se trouver le Maître Raikage. Et, lorsque je le vis, je ploya le genoux devant lui, déposant le panier devant mes pieds:
« Vous m'avez convoqué, Maître ? »