Le grand voyage - Partie 3


Nous étions alors dans un petit bois à l'abri des regards, je ne savais pas pourquoi elle m'avait emmené si loin de son village natal, cela défiait toute logique, même avec le message qu'elle avait laissé cela ne pouvait qu'énerver son Kage ainsi que ses proches de la savoir en toute insécurité avec un ninja de Konoha qui plus est. Mais ce n'était pas moi que ça concernait, elle ne voulait pas me relâcher soit. Mais je serais le plus chiant des compagnons qui soit, même un chien serait plus plaisant que moi.

Nous étions arrêté, je l'emmena faire pipi avec moi, et oups, par mégarde mon urine faillit effleuré sa douce peau. Ensuite nous nous dirigions vers notre camp et oups je tomba par terre, oh quelle racine très emmerdante qu'il y avait là. Et ce fut un enchaînement de conneries toutes aussi idiotes les-unes que les-autres, mais elle l'avait cherché, mis à part le petit coup d’œil rien n'avait réellement valu la peine de marcher jusqu'ici. De plus le soleil radieux de Konoha commençait à me manquer.

Tout était bon pour l'ennuyer. Et voilà que j'avais une pressante envie de chanter, et de chanter des hymnes si strident et si terribles qu'ils donneraient envie à un homme ordinaire de se suicider. Pourtant mes chants n'eurent pas l'effet réellement escompter. Et me voilà à nouveau dans une situation encore plus spéciale. Mais rien ne m'empêchera de gagner ! Je suis un vainqueur, un grand ninja de Konoha, le plus con des Genins de Konoha, tel est mon nindô !

Dialogue de personnage
« TWINKLE TWINKLE LITTLE STAR, HOW I WONDER WHAT YOU'RE, UP ABOVE THE WORLD SO HIGH, LIKE A DIAMOND IN THE SKY, TWINKLE TWINKLE LITTLE STAR, HOW I WONDER WHAT YOU'RE ! ♫ »


Souffre ! Souffre femme, souffre de ma voix entre le gamin et l'adolescent qui chante des chansons aussi enfantines que mon âge mental. On verra qui gagnera, tu as peut-être gagné une bataille mais la guerre n'était pas finie !

Publié le 16 Février 2015 vers 18h


        La route avait presque été un enfer. Je commençais à perdre ma patience et mon calme avec toutes les conneries qu'il me sortait. C'était mon jouet, pas mon gosse. J'étais pas là pour le materner ou lui changer les couches. D'ailleurs en parlant de ses petits besoin, il m'avait presque effleuré avec son urine. C'était pas possible, il devait le faire exprès...

Dialogue de personnage
« Recommences encore une fois et je coupe encore 5 cm sur ton sexe minuscule ! Quelle plaie !... Pff. »

        Nous venions de nous asseoir dans notre camp, et voilà qu'il se mettait à chanter comme une casserole, rahhh le lourd ! Je n'en pouvais plus. J'attrapais mon kunai et d'un geste violent, tentais de le planter dans son avant-bras.

Dialogue de personnage
« Cette fois tu vas la fermer ! »

Publié le 16 Février 2015 vers 22h


Là elle venait de me dire de me taire. Mais alors que je reprenais mes esprits avec ce kunai perforant ma chaire ainsi que mes muscles. Ca faisait mal, mais ce qui avait fait le plus mal dans les derniers instants n'était pas ce coup de couteau, j'y étais habitué étant enfant, mais c'était ces paroles "sexe minuscule" mais je t'emmerde pensais-je d'une pensée si haute qu'elle s'exprimait sûrement sur mon visage. D'un regard agressif et provocateur je lui rétorqua :

Dialogue de personnage
« DE QUOI SEXE MINUSCULE ?! J'viens de réaliser là, mais on dit pas ça aux gens comme ça ! Moi quand j't'ai vu nue je t'ai pas dit que t'avais un p'tit cul okay ?! Respect hein oh,.... »


Je me sentais maintenant tout gêné, déjà parce que je venais de lui avouer avoir vu son corps nu, ce qui était pour moi un grand pas en avant vers la mort, mais aussi parce que maintenant ma virilité me semblait rabaisser à un petit senbon alors que je l'imaginais comme un grand hachoir ! Je savais que chaque homme abusait sa vision de sa virilité mais là il y avait un degré de politesse à avoir à ce sujet. J'avais beau être un ninja j'étais avant tout un adolescent et mon glaive était l'un de mes sujets les plus sensibles.

Le voilà maintenant qui se recroquevillait comme s'il avait fait quelque chose de mal, il était maintenant sûrement encore plus petit que la moyenne, vous voyez ce que peut faire quelques paroles en l'air, maintenant j'avais au moins dû perdre un centimètre hein. Mais c'était à cause d'elle ! C'était elle la vilaine qui avait causé ça, d'une voie vive je m'élança :

Dialogue de personnage
« Bah voilà, maintenant je suis complexé, j'suis sûr qu'il a perdu un ou deux centimètres à cause de tes paroles blessantes ! Tu sais c'est important de parler gentiment à ce genre de choses, car après elles réagissent hein et maintenant il est riquiqui ! *D'une voix plus douce et discrète le garçon ajouta* prend tes responsabilités ! »


Et voilà comment de simples paroles pouvaient vexé un homme aussi fiers de lui que moi, j'étais qu'un adolescent, complexé par mon corps et totalement incertain de sa personne. Maintenant je m'imaginais déjà devoir justifier la taille de mon vermisseau avec des excuses telles que : "Mais il fait froid, tu veux pas on allume un feu ?" ou encore "Tu sais j'ai eu un problème quand j'étais jeune, mon chien m'a mordu,... j'ai dû être amputé c'est tout ce qu'il en reste !". Voilà le désespoir d'un homme, le spleen.

Publié le 16 Février 2015 vers 22h


        J'écoutais Jin et restais bouche-bée trois ou quatre secondes avec des yeux écarquillés. Puis soudain, je laissais apparaître un sourire discret avant de me mettre à rire à gorge déployée. Je m'attendais à tout sauf à ça ! Je lui plantais un kunai dans le bras et lui, il était juste vexé par la remarque sur la taille de son sexe ! Il fallait reconnaître que c'était quand même hors du commun. Je reprenais un peu mes esprits, mais gardais encore un peu un air enjoué. Et comme pour lui rappeler que mon kunai était planté dans son bras, sait-on jamais qu'il ne s'en serait pas aperçu, je tranchais un peu plus sa chair pour allonger son entaille toujours le long de son avant bras. Cette fois, le coup était moins appuyé, plus doux. Je le regardais une seconde à peine. Retirais le kunai. Et créais de nouvelles entailles plus en surface pour donner à sa blessure la forme d'une ankh. Je le regardais dans les yeux et lui chuchotais pour le calmer et pour qu'il baisse lui aussi d'un ton :

Dialogue de personnage
« Désormais, tu seras éternel. »

        Je fouillais rapidement dans mon sac et en tirais un petit encrier. Je l'ouvris délicatement et versais son contenu sur la plaie du jeune garçon.

Dialogue de personnage
« C'est pour que tu n'oublies pas. »

Publié le 17 Février 2015 vers 18h


        Qu'était-il en train de se passer, d'une seconde à l'autre le couteau qui était dans mon bras commençait à glisser et à trancher de plus en plus ma chaire. Je me sentais de plus en plus faible, mes pieds se mirent à glisser, et le complexe à propos de ma virilité ne fut bientôt plus que de l'histoire ancienne. La douleur commençait à monter, même pour un enfant soldat comme moi qui y avait été habitué c'était devenu douloureux, assez pour que j'esquisse un visage exprimant la douleur que je ressentais et esquissait un petit cri.

        Elle se mit à me taillader comme si elle s'amusait à me lacérer, mais j'avais mal, mes forces me manquaient, le sang continuait de couler, encore et encore, je n'avais pas mangé, j'avais beaucoup marché, pourquoi n'avais-je pas accepté ces quelques baies ?! Mon arrogance me tuait, ma vue se troublait et très rapidement je perdis connaissance.

Mais avant de perdre connaissance je regardais autour de moi, prenant des repères. Elle était toujours là, versant dans l'encre tout en me susurrants quelques mots. La douleur était insoutenable, et finalement, comme chaque homme, mes yeux faiblirent et se fermèrent, mais avant de m'endormir je tenta de dire :

Dialogue de personnage
« Me laisse p.......... »


*ellipse*

A mon réveil, j'avais mal au crâne, quand je regarda ma blessure celle-ci semblait être différente, le sang s'était transformé en encre et un signe était inscrit comme sur un parchemin. J'avais été tatoué par cette bougresse, c'était donc ce qu'elle dessinait avec son couteau. Était-elle toujours là ou m'avait-elle abandonné là, gisant sur le sol comme un sale chien qu'elle ne voulait plus ? J'étais troublé, mais pourtant j'espérais la voir, savoir que je n'étais pas perdu, que je n'étais pas seul, même la présence d'une folle me rassurait, mais serait-elle là quand je tournerais la tête ?

Publié le 17 Février 2015 vers 18h


        J'avais réussi à calmer Jin. Ses paupières s'étaient refermées doucement et il s'était finalement endormi. Il ne ressemblait plus au petit enfant pleurnichard qui m'avait accompagné lors de ce voyage, il avait l'air apaisé. Sage. Il avait sûrement compris qu'il y avait des choses plus grandes que son sexe dans ce monde. Je savais qu'il mettrait un petit moment avant d'ouvrir l'oeil, j'allais donc rester dans les parages pour le surveiller et guetter l'arrivée potentiel d'un vampire alléché par l'odeur de son sang. Dans tous les cas, je n'avais plus besoin de rester collée à lui, ce n'était pas dans cet état qu'il réussirait à s'enfuir.

Dialogue de personnage
« Amamizu no Jutsu »

        Mon corps se liquéfiait se qui me permettait de glisser ma main en dehors de la menotte. Je reprenais ensuite mon apparence normale. Je regardais dans les affaires de Jin et lui dérobais une gourde. Je me doutais qu'il en aurait une puisqu'il venait de faire de la route de Konoha jusqu'à ici. J'allais chercher de l'eau et des fruits dans les parages. Il commençait à faire sombre et un peu froid mais je ne voulais pas allumer un feu au risque de me faire repérer. Non pas que je craignais d'être repérée par des vampires - pour eux le sang suffirait - mais parce que je craignais d'être retrouvée par les kirijins ou le jounin konohajin. Une fois que j'avais ramené les vivres au campement, je ramassais des brindilles bien sèches que je disposais à un rayon d'environ six ou sept mètres de nous. Je les avais parsemés de telle manière qu'on ne se doute pas qu'elles avaient été placées volontairement ainsi. Par cette manoeuvre, je réveillerais mon attention au moindre bruit suspect. J'allais ensuite me replacer près de Jin et j'utilisais la même technique pour me menotter de nouveau. Comme ça, s'il bougeait alors que je m'étais endormie, je le saurais toute suite. Et puis quelque part, même si je me le cachais, ça me rassurait de ne pas être seule.. Je luttais contre le sommeil et l'ennui en attendant le réveil de Jin. Le soleil était maintenant levé et je me demandais combien de temps est-ce qu'il allait encore dormir.

Publié le 17 Février 2015 vers 19h


Mes yeux s'entrouvraient, j'observais autour de moi, le soleil était levé, il m'aveuglait un peu, mais peu à peu je sentis une présence auprès de moi, en regardant sur le côté j'aperçu la kunoïchi éveillée. Elle avait des cernes sous ses yeux, elle avait dû lutter contre le sommeil tout ce temps afin de nous protéger. D'une voix douce je la remercia d'avoir veillé sur moi pendant que je m'étais évanoui, oubliant même le fait qu'elle était la cause de mon évanouissement.

Dialogue de personnage
« Merci d'avoir veillé sur moi durant tout ce temps. »


Je me doutais qu'elle était fatiguée, mais je ne savais pas pourquoi je me doutais qu'elle ne souhaitait pas simplement s'endormir là, surveillant à mon tour une quelconque arrivée imprévu. Mais il faudrait bien qu'elle dorme un jour, elle ne pourra pas tenir indéfiniment sans dormir. Je commençais à lui trouver son charme dans son obstination, dans sa démence, dans le peu de qualité qu'elle affichait.

Alors que je regardais aux alentours afin de mieux comprendre notre localisation j'observa une forêt non loin d'une étendue d'eau que nous avions traversé la veille. J'attendais ses ordres, sachant que je ne pouvais pas lutter contre elle, et ne voulant plus vraiment lutter.

Dialogue de personnage
« Par où allons-nous maintenant ? Si t'es trop fatiguée t'peux monter sur mon dos, j'suis trop fort croit pas ! *montrant mes biscottos* »


Je commençais à me rappeler de ce tatouage qu'elle m'avait dessiné la veille à cause de mon insolence, mais après un court silence je la questionna à son propos, curieux de comprendre ce qui serait, à partir de maintenant, dessiné sur ma peau à vie :

Dialogue de personnage
« Que veut dire l'espèce de croix que j'ai sur le bras ? Ca veut dire que je suis trop fort ? Trop marrant ? Trop beau ? ....idiot ? »

Publié le 17 Février 2015 vers 19h


Dialogue de personnage
« Je n'ai pas veillé sur toi, qu'est-ce que tu imagines ah ah ?! J'attendais juste qu'un vampire arrive pour lui faire la peau. Avant-hier, à peu près au même endroit l'un des miens s'est fait mordre, alors je m'étais dit que le vampire était peut-être encore dans les parages... C'est pour ça que je suis venue ici. Pour chasser. »

        Il n'était pas question d'admettre le moindre attachement, je n'étais pas rendue faible à ce point-là. Et puis, s'il fallait le sacrifier pour parvenir à tuer un vampire, je ne devais pas hésiter une seule seconde. Enfin, c'était mieux de faire semblant d'être un peu proche. Comme ça le buveur de sang, si jamais il nous observait - mais ça reste une hypothèse - n'imaginerait pas une seule seconde s'engouffrer dans mon piège. Je me trouvais plutôt maligne sur le coup. C'est vrai quoi, quelqu'un qui se baladait tout seul ici sans craindre rien ni personne, ça devait être plutôt suspect pour les vampires. Tandis que là, ils voyaient deux gosses qui avaient fait une fugue pour jouer les grands. Bref, des cibles faciles quoi.

Dialogue de personnage
« Et non, je n'ai pas besoin de monter sur ton dos. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, j'ai encore mes deux jambes ! Bon aller, on ramasse les affaires et on va aller par là. Je pense que ce n'est pas une bonne idée de rester trop longtemps au même endroit. Par hasard, vous n'auriez pas vue des vampires toi et ton collègue en arrivant jusqu'ici? »

        Je commençais donc à marcher dans la direction que j'avais indiquer. Mais bien vite, je commençais presque à regretter d'avoir refusé de monter sur son dos... J'étais épuisée. Mais bon, je voulais pas qu'il pense que j'étais faible. Puis il me demandait ce que signifiait le dessin sur son bras, alors je lui répondis :

Dialogue de personnage
« Ça veux dire que tu es éternel. L'Ankh signifie la vie. Sous-entendu la vie éternelle. Je suis sûre que tu vas accomplir de grandes choses et quelque part, c'est un encouragement que je te donne. Sois brave. »

        Je lui souris faiblement ; La fatigue commençait à être difficile à tenir. J'avais connu ce symbole, car il était souvent associé aux vampires pour leur immortalité, mais c'était un détail dont je préférais ne pas parler.

Publié le 17 Février 2015 vers 21h


        Je la regardais, tenté de se relever, comme une grand-mère qui tenterait de se lever de son siège. Ses jambes tremblaient, son corps semblait vaciller, elle était faible mais ne voulait pas l'admette, j'avais souvent moi aussi fait semblant d'être plus fort que ce que je n'étais. Je ne savais pas pourquoi mais cette nuit m'avait permis de réfléchir et j'avais compris que je ne voulais pas de mal à cette femme, car elle m'avait enfin soustrait à Konoha, ce que j'attendais depuis des dizaines et dizaines d'années.

        Je faisais mine de rien mais je l'aidais à se relever en tirant vers le haut la menotte ce qui permettait de diminuer l'effort. C'était pareil, lorsque nous commencions à marcher je le tirais vers l'avant afin que ses jambes n'aient pas à subir trop de poids. Pendant ce temps là elle s'exprimait, elle n'était pas crédible dans la petite fille sérieuse qui voulait tuer du vampire, je ressentais l'excuse à plus de milles lieux, mais je faisais semblant de ne pas avoir compris la ruse. Elle continua ensuite sur le fait qu'elle ne voulait pas monter sur mon dos car elle était bien assez forte pour marcher seul. Oui c'est vrai, c'est bien ce que j'avais remarqué depuis le début du chemin.

Dialogue de personnage
« Aucun vampire sur tout le trajet ! De toute façon ça existe pas les vampires ! »


        Alors que nous continuions notre chemin je relâcha la pression que je mettais sur la menotte afin qu'elle ressente ce que c'était de marcher seul dans l'état qu'elle était. Et à peine eut-elle fini sa dernière tirade, m'expliquant la magnifique signification de ce tatouage, qui était plus une aubaine qu'une malédiction que je lui rétorqua :

Dialogue de personnage
« Arrête de faire ta princesse et monte ! Tu vas pas tenir longtemps comme ça, c'est pas toi qui voulait échapper à tes mythes sur pattes là ! »


        Je me mis en position afin de la recevoir sur mon dos, prenant soin de ne pas tirer trop fort sur le lien qui nous reliait tout en me mettant en position. Mais avant de me relever, je murmura d'une voix plus timide, souhaitant être entendu mais redoutant la réponse :

Dialogue de personnage
« Et merci de croire en moi, c'est rare. »


        Nous continuions notre route bravant racines, plantes du pays des brumes et marécage à la recherche de l'endroit qu'elle avait indiqué c'est à dire DROIT DEVANT ! Cette journée s'annonçait bien meilleur que la précédente...

Publié le 17 Février 2015 vers 21h


        Pour sûre que j'étais accablée de fatigue! Et ça devait se lire sur mon visage, vue les remarques de JinJi. Je sentais qu'il me traînait à moitié sur le chemin et quand il avait relâché cet appui, j'avais vraiment manqué la chute de peu. Je pigeais presque plus rien de ce qu'il racontait avec la fatigue, et mes yeux me piquaient comme si j'étais allergique à quelque chose. Je le laissais me mettre sur son dos, et à vrai dire, je ne m'étais presque pas rendue compte que j'avais accepté ça. Je ne voulais surtout pas m'endormir car je ne lui faisais toujours pas confiance et parce que je savais même pas où est-ce qu'on allait. J'avais passé mes bras autour de ses épaules et en trouvant un peu de chaleur au contact de son dos, je m'étais endormie presque instantanément.

Publié le 17 Février 2015 vers 22h


        La voilà qui s'endormait, elle avait les mains qui restaient accroché autour de mes épaules, je sentais sa respiration à côté de mon oreille, c'était doux, c'était chaleureux, mais qu'est-ce que ça rendait nerveux. La jeune fille dormait, mais où devais-je aller. Comme elle l'avait indiqué je fonçais droit comme le bon toutou que je me devais d'être. Bravant certains dangers, vainquant une horde de branche qui menaçait de toucher ma passagère et de peut-être la réveiller. A vrai dire ce qui était le plus difficile n'était pas de marcher, ou de la porter, mais plutôt de ne risquer de la réveiller en aucun cas, bien qu'elle était sûrement bien trop profondément endormie afin de comprendre quoi que ce soit de ce qui lui arrivait.

        Quelques heures plus tard, alors que j'avais bien parcouru une bonne dizaine voir un peu plus, je me posais sur une cime d'arbre deux secondes, elle était toujours accrochée à mon dos. Mon sac étant maintenant à l'avant, je fouilla à l'intérieur et en sorti quelques friandises de la poche secrète. J'en mangeais quelques-unes et en déposais une ou deux dans la bouche de l'assoupie. C'est fou comme les personnes endormies arrivaient à faire des choses dont elle ne se rappelleraient jamais. Là elle arrivait à manger sans même s'en rendre compte, qu'est-ce que le corps humain pouvait être passionnant.

        Continuant alors ma route, ayant repris des forces je me dirigea toujours plus loin dans la forêt, toujours plus profondément jusqu'à un point où même un membre de Kiri ne pouvais plus savoir où il était, mais elle avait dit tout droit, alors je fonçais, ne réfléchissant pas à ce qu'il y avait devant mémorisant seulement les lieux importants que j'avais croisé : une cime d'arbre, une clairière en forme de cœur, une rivière agitée, un champ de bambous....

        Me voilà maintenant perdu, le soleil se couchait et je décida de faire une pause. La déposant à côté de moi sur ce qui s'apparentait à ce que j'avais vu de plus agréable sur tout le chemin, un petit banc de sable brun en face d'une petite rivière quelques peu agitée. Ici je m'allongea et entre-ferma les yeux, attendant qu'elle s'éveille, admirant la beauté du ciel et sa beauté. Il ne faut pas lui dire mais les femmes sont vraiment des déesses lorsqu'elles sont endormis, leur visage paraît si paisible et leurs traits si parfaits. Malheureusement dévisager une femme d'une telle manière était mal vu, il fallait donc que je fasse au moins semblant de regarder de temps à autre le ciel !

        J'espérais qu'elle ne se réveillerait pas, j'espérais que cet instant ne dura toujours, que je n'eus jamais à retourner à Konoha et que je n'eus jamais à combattre à nouveau, simplement vivre.

Publié le 17 Février 2015 vers 22h


        Je me réveillais doucement avec l'impression d'avoir dormi pendant au moins trois jours. J'ouvrais les yeux et apercevais ceux de JinJi. J'eu un léger sursaut et puis les souvenirs commençaient à me revenir. Alors, il m'avait emmené ici? Mais où étions-nous au juste? J'entendais l'eau ruisseler non loin, et tout autour était calme. Je devais sûrement m'estimer heureuse d'être encore en vie.. Il aurait pu me tuer ou simplement m'abandonner n'importe où et partir. Mais il ne l'avait pas fait. C'était un peu comme dans un rêve, où les gens agissent avec un comportement normal de manière totalement illogique! J'avais envie de lui demander, mais en même temps, je n'osais pas. J'avais peur qu'il réalise qu'il pouvait effectivement partir, et qu'il le fasse. Je n'avais pas envie d'être seule, alors je continuais de faire comme si tout était normal. J'étais guidée par un sentiment d'aventure. Je n'étais jamais allé aussi loin du village et tout autour de moi attirait ma curiosité. J'avais envie de savoir, d'apprendre, de réfléchir par moi-même et d'être seule maître de mes décisions. Ainsi, je commençais à trouver les stratégies du sage Gaikotsu pas suffisamment radicales. Vadrouiller dans les alentours de Kiri à la recherche de vampires constituait évidemment un moyen de sécuriser le village, mais on ne risquait pas d'exterminer leur race de cette manière. Etions-nous devenu faibles à ce point? N'étions-nous pas en train de nous cacher? Allions-nous les laisser mener leurs petites affaires n'importe où et n'importe comment pourvu qu'ils nous laissent en paix à Kiri? Il y avait pourtant bien eu une époque où ils nous craignaient. Les buveurs de sang étaient une menace pour l'humanité qu'il faudrait détruire à la source. Ils avaient forcément un repère, peut-être même un chef.. Là toute suite, je ne sentais plus peser la moindre autorité sur moi, je me sentais libre, capable de tout. Je me demandais si JinJi avait lui aussi des ambitions, des rêves de grandeur. Car ça voudrait sûrement dire que nos chemins se sépareraient à un moment ou un autre. Je commençais à me faire à cette idée, même si j'espérais que ça tarde.

Dialogue de personnage
« Bonjour JinJi. Et merci d'avoir pris soin de moi. »

        J'avais un goût un peu sucré dans la bouche, c'était étrange... Et désormais, la vraie question que je me posais était : Qu'allions nous faire maintenant?

Publié le 18 Février 2015 vers 12h