Le grand voyage - Partie 3

        Le combat faisait rage, personnellement je n'étais pas le genre de personne à accepter de se faire battre si facilement, pourtant il me fallait garder des atouts dans ma manche et même si son attaque m'infligerait sûrement assez de dégâts pour me faire bien souffrir ce n'était qu'un petit prix à payer.

        Très rapidement je mis mes bras devant mon visage, joignant mes jambes au plus près de mon buste dans la position très connue et reconnue du fœtus. C'était une piètre performance que je donnais là, mais n'était-ce pas bien pire de montrer tout ses atouts à une inconnue ? "Jamais le premier soir !" Auraient dit les pouffes de Konoha, et je pensais un peu la même chose : Jamais au premier combat.

        C'était sûrement la défaite qui sonnait pour moi, mais qu'était une défaite à mon âge, et puis peut-être pourrions-nous appeler ça de la galanterie. Je n'avais pas été fair-play et n'avait pas donner le mieux de moi-même, mais n'était-ce pas ça aussi qui était excitant dans une collaboration, avoir un petit goût mystérieux sur les techniques du compagnon.

        Je levais la main haut dans le ciel après avoir reçu la vague en plein faciès et cria :



        C'était une bien piètre prestation que j'avais là offert, mais pourtant j'avais pu laisser un petit aperçu, très court certes, mais un court aperçu de ma capacité à maîtriser le ninjutsu. Mais c'était un match amical et se dévoiler pourrait me coûter cher, et pourrait aussi lui coûter cher.

        Il avait bien chercher à m'attaquer par derrière ce fourbe. Et il s'était manger ma vague en pleine poire. Jusque là, j'étais plutôt fière de mon coup. J'allais lancer l'artillerie lourde lorsqu'il commença à me faire signe d'arrêter. Quoi il se rendait déjà? Je dissipais ma vague rapidement et alla le rejoindre. J'étais déçue qu'il mette fin au combat si tôt.


        Je savais qu'il me mentirait un peu sur ses capacités. D'ailleurs, j'étais assez contente de ne pas lui avoir montrés toutes mes techniques moi aussi. J'étais contente de cette victoire même si j'avais parfaitement conscience que JinJi ne s'était pas donné à fond. C'était quand même une victoire.

        Le combat était terminé, elle accepta le fait que je me rendais sans vraiment m'être battu. Mais c'était aussi signe de ma bonne foi, qui partirait à la chasse avec des blessures ? Ce serait idiot. Je lui souriais et accepta sa demande à propos de manger un bout.

        Elle me demanda alors tout ce que je savais à propos des vampires, cette espèce mythique qui n'existait que dans les bouquins qui faisaient cauchemarder les enfants. Pourtant elle semblait très sérieuse alors je lui répondis de façon très sérieuse à mon tour :



        Je fis semblant de croire à ces absurderies mais qui aurait pu croire de telles inepties. Des vampires et où étaient les loups-garous tient, bah au pays des elfes avec le père-noël et la petite souris ! Je n'y croyais pas.

Alors que nous nous apprêtions à manger un bout j'ajouta :



Je laissais ma curiosité poser toutes les questions les plus absurdes que je trouvais afin de la submerger et peut-être d'observer une faille dans les contes de fée qu'elle me racontait. Mais à son âge, croire encore aux fantômes, n'était-elle pas déjà trop grande pour ça ? Peut-être finalement était-elle encore plus immature que ma personne !

        J'étais surprise car JinJi me parlait vraiment des vampires comme d'une légende, sans y croire vraiment. Je me demandais s'il ne me menait pas encore en bateau, apparemment il aimait bien ça.


        Je marquais une pause.

        Elle venait de me proposer de m'allier à elle afin de rencontrer des bêtes de nature totalement différente de la notre, qui ne voulaient que sucer mon sang pour me faire devenir l'un des leurs et en plus apprendre à les tuer, mais un peu que ça m'intéressait. J'étais maintenant un déserteur à la recherche d'un emploi et si ça payait bien j'étais évidemment preneur.



        C'était un bon début, pour l'instant c'était le seul prix que je souhaitais, avoir quelque part où dormir et de quoi me nourrir, le reste j'y arriverais bien assez seul à me débrouiller pour l'instant. Et puis bon dès le moment où je serais devenu un élément indispensable à sa quête j'imaginerais qu'elle me donnerait une petite augmentation hé hé hé.

Je m'avançais près d'elle, tendait ma main et attendait une réponse tout en demandant :



Après avoir marqué le contrat d'un accord commun je commença déjà à demander :

        Je souriais à sa proposition. Ça allait de soit que nous avions quitté nos villages respectifs sans rien emmener. Ni argent, ni affaires. C'était une nouvelle vie et les temps risquaient d'être durs au départ. Nous devrons l'un et l'autre faire des concessions. Il faudrait chasser pour se nourrir, cueillir des fruits. Camper. Pas question de se laisser s'affaiblir et mourir en tout cas. Je concluais :


        Je finissais de manger et je le regardais comme pour lui signifier que j'étais prête à repartir. J'ajoutais :

        Elle me prévenait que tout ceci serait un travail de longue halène, ce qui ne m'étonnait guère, mais j'avais été élevé pour être un assassin, se renseigner, apprendre tout sur son ennemi, le traquer, ça c'était ma spécialité, et une spécialité pas des moindres. C'était bel et bien ce qui m'avait bercé durant toute mon enfance.

        Je lui souriais quelques secondes et nous nous dirigions vers les arbustes fruitiers les plus près afin d'emplir nos sacs de ces doux mets qui nous permettraient de survivre quelques jours de plus dans le monde hostile qu'était celui dans lequel nous nous apprêtions à mettre les pieds.

        Après avoir prit un léger repas à base de petits fruits rouges ramassé, nous commencions notre périple, ne réfléchissant ni au lieu ni à l'endroit vers lequel nous allions nous diriger, nous savions seulement que nous devions nous diriger quelque part.

        Qu'allais-je devenir à partir de ce jour ? Avais-je fait le bon choix ? Tant de questions auraient pu se bousculer en moi, pourtant là mon esprit était déjà submergé, submergé par la curiosité de découvrir le monde duquel on m'avait protégé, de vivre !