Match retour

C'était le dernier coup possible pour Kimino, et celui ci échoua. Maintenant, il n'avait plus qu'à se protéger de la contre attaque de son ami. Mais il était loin de s'attendre à une telle contre attaque. Le moins qu'il pouvait faire, c'était d'espérer le blesser un peu en contrant. Mais comment contrer ce genre d'attaque. Ce taïjutsu, le jeune Uzumaki n'avait jamais rien vu de tel. Alors que son adversaire arriva, il prit le temps de faire des mundras et un chakra bleu éclaira ses mains. Il ne pourrait pas attaquer, mais il pouvait se protéger le visage avec ses mains. Le combat était perdu, mais il blesserait les poings de son adversaire, en combat à mort, Kimino mourrait peut être, mais il aurait fait de son adversaire un homme sans motricité dans les mains. Il encaissa alors les coups se protéger avec le flanc de ses mains coupante comme des lames de scalpel. Puis le Kitto passa derrière lui et le frappa. C'est la dernière chose dont il se souvenait avant d'être mis KO.

Kimino se réveilla quelque instant plus tard avec son ami à coté de lui. Il se releva avec mal et dit.



Kimino ne parvint pas à rester debout, il s'assit alors sur une souche d'arbre non loin de lui. Ce combat lui avait fait mal physiquement, mais cela l'avait fait se sentir mieux mentalement.

C'était ainsi que le combat s'acheva. Kimino prit le temps d'envisager à nouveau une contre-attaque, basée sur la défense. Il réutilisa cette technique de renforcement qui avait causé des dégâts au Kitto, un peu plus tôt dans le combat. Malheureusement cela ne suffit pas, et le quatrième coup de Seijuro ne reçut aucune défense. L'homme à la crinière de feu s'écrasa au sol, perdant brièvement connaissance avant de revenir à lui. Le combat était terminé. Les deux hommes pouvaient ainsi discuter.



Effectivement, les mains de Seijuro avaient subit de lourd tributs. Toutes égratignées, amochées... Son poing gauche était probablement cassé dû à l'impact de son poing sur le jutsu de son camarade. Le sang sur sa joue avait commencé à coaguler, mais la plaie était bien présente.

Kimino était épuisé, et il n'avait pas encore retrouvé assez de force pour soigner son ami. Les deux allait devoir faire un tour par la case hôpital en sortant de cet échange. Mais rien ne pressé, ils avaient le temps de discuter un petit peu. D'après Seijuro, Kimino avait progressé c'était bien vrai. Et quel dommage qu'il soit Kitto, car il y a bien un deux jutsu clanique de Kimino, qui l'aurait mis autrement en difficulté.



Oui, pendant l'espace de quelques minutes, Kimino avait oublié Kazami, oublié Gekido. Il s'était juste battu, comme il adoré le faire. Mais maintenant le combat était terminé et les mauvaises pensées revenaient.

Le sujet était abordé. Evidemment il était au coin de toutes les bouches, il était à l'abord de toutes les pensées. Kimino ressentait une exclusion au sein du village, même au sein de son propre entourage. Il était temps de crever l'abcès.



Les poings du shinobi se serrèrent.

Kimino n'avait pas combattu pendant cette fameuse nuit, mais il s'était tout de même rendu utile. L'idée d'une confrontation avec son senseï était impossible pour lui à l'époque, maintenant c'est différent. Non, il avait aidé la population, c'est un ninja médecin, c'est à ça qu'il doit servir. Il avait en quelque sorte était un justicier silencieux pour les habitants du village cette nuit là.



Bien sur tout cela était faux. Kimino avait laissé Kazami s'en aller sans intervenir. Et en plus il ne l'avait pas dénoncé. Bien sur il avait mis des enfants à l'abri, mais rien ne disait qu'il serait visé par cette attaque.

Quel était ce discours ? N'était-ce pas là le discours d'un homme qui se dérobait de ses responsabilités ? Quels intérêts pour Kazami et Gekido de vouloir enfermer des enfants dans une école pour y mettre le feu ? L'homme à la chevelure rouge n'était-il pas en train de s'inventer un prétexte, de se mentir à lui-même par déni ? Si l'accusation était cependant fondée, le duo de déserteur aurait bafoué tous codes de la dignité du shinobi. Nulle action, qu'elle qu'en soit la cause fondée, ne permet et ne tolère le massacre de l'innocence des enfants.

Seijuro s'attendait à d'avantage de remords exprimés, à d'avantage de culpabilité. Il fallait des ressentiments plus profonds que ceux de ninja se satisfaisant du résultat de la nuit... Il fallait des hommes profondément bouleversés, des hommes épris par un désir de justice et de vengeance. Seijuro avait participé au combat ce soir-là, il s'était défait de la neutralité et du pacifisme des Kitto pour défendre une cause qu'il croyait empreinte de valeur et de bon sens. Il s'était battu jusqu'au bout de ses forces... Et c'était pour cette raison en particulier qu'un tel sentiment de dégoût s'amorçait au coin de ses lèvres. Il avait pu constater toute sa faiblesse, et en était ressorti avec un sentiment de culpabilité.
Il n'était pourtant pas le genre d'homme niai à penser que sa seule puissance, si plus importante avait-elle pu être à ce moment-là, aurait suffi à défaire les traîtres sans occasionner de tragédie dans son propre camp... Mais il savait qu'à l'instar de sa neutralité, son manque de puissance avait favorisé le nombre de victime... Sa faiblesse était l'une des plus grandes raisons de sa culpabilité, de sa responsabilité. Et sur ce terrain de franchise, il fallait que Kimino puisse l'entendre.



Il fallait que la vérité s'établisse entre les deux hommes. Partir sur la sincérité la plus franche était la première étape nécessaire, pour faire de ces deux hommes, un duo qui changerait la condition des deux traîtres en cavales. Seijuro le ressentait quelque part au fond de lui... L'instinct de Kimino... La vérité au-delà de ses mots... Ses yeux et son visage réclamaient vengeance...

Kimino était épuisé par le combat, et voilà qu'il devait reparlé de l'un des moments les plus dur de sa vie. Et surtout, il allait pour la première fois devoir en parler plus profondément avec quelqu'un. Il ne supportait pas du tout de savoir Gekido et Kazami en liberté, pas après tout ça. Et puis il n'était pas les seules présents ce soir là à la réunion. Il y avait également Chikara Qazea (paix à son âme) et Uzumaki Jin. Cet Uzumaki Jin, qui était encore en liberté et dans le village, celui avec qui Kimino c'était disputé, ce jeune qui était prêt à tuer tous les Chikara sans broncher. Toutes ces personnes impuni, dont une encore présente dans le village.



Voilà, Kimino venait enfin de tout balancer. Son coeur était libre, il venait de dire à quelqu'un pour Jin. Pour sa faiblesse.

Des notions intéressantes venaient de ressortir du discours de son interlocuteur. Ses mots semblaient plus sincères et plus ouverts. La conversation prenaient un tournant favorable à la relation de confiance qui s'immisçait entre les deux protagonistes. Kimino s'était expliqué sur la manière dont les informations lui étaient venues en connaissance, sur la manière qu'il avait choisi de répondre face à une prise de décision qui s'opposait radicalement à sa manière de voir le monde. C'était un fait indéniable, si Kimino avait été un traître, il aurait sans nul doute participer lui aussi au massacre... Pouvait-il encore être une sorte d'espion pour le compte de Kazami et de Gekido ? Il venait d'évoquer le fait qu'il lui serait impossible de se résoudre à tuer Kazami... L'ambiguïté prenait place en une certaine mesure.



Un point était de raison, le tort était autant à porter sur Uzumaki Jin et sur Chikara Qazea...



Le village pouvait abriter un traître, ce n'était pas une hypothèse à nier... Mais les jours devaient s'amorcer autrement que par la haine. Il fallait que chacun comprenne ses erreurs, et se résolve à prendre une décision en conséquence.



Seijuro prit une inspiration lente, avant de poursuivre.



Sa voix s'assombrit.



"Veux-tu en faire parti ?" était une approche trop simpliste. Le moment n'était pas venu pour Seijuro de proposer à Kimino de le rejoindre. Toute la démarche entrevoyait pourtant cet aboutissement, mais l'instant présent était tourné vers l'observation, vers la recherche de convictions suffisamment profondes pour se convaincre de l'indispensabilité de son recrutement.

Kimino était plus ou moins victimes d'une leçon de morale de la part de son interlocuteur. Mais il ne prenait pas ça mal, il savait qu'il aurait du agir autrement. Il ne pouvait pas encore se résoudre à trahir Kazami à l'époque. De plus Gekido était le Hokage, et lui désobéir aurait été de la trahison. C'était plus délicat que de dénoncer un déserteur. A qui pouvait il bien dénoncer le Hokage, tous le monde aurait pu être de mèche. Et prévenir les Chikara, c'était faire de nouveau éclater une guerre civile au sein du village.



Kimino était un peu rentrer dans Seijuro. Ce n'était pas méchant, mais il devait comprendre qu'on ne peu faire la morale sur ce que nous ne connaissons pas. Il a vécu cette soirée avec ses donnés à lui. S'il avait été à la place de Kimino, il l'aurait encore vécu autrement. Nul ne pouvait réagir convenablement, peu importe sa position. Seijuro vint ensuite parler d'une équipe de traque. Kimino devait en faire parti. Il rêvait de mettre la main sur Gekido depuis deux ans maintenant. Et il voulait demander une nouvelle fois des explications à Kazami.



Kimino avait des étincelles dans les yeux. Il ne semblait plus vivre que pour ça, l'idée même de faire payer à Kazami et Gekido semblait lui avoir redonné vie.

Un point important était soulevé par Kimino, comment trahir son Hokage quand celui-ci nous ordonne le pire ? Il en allait d'une logique loin d'être aisée. Chaque homme devait évoluer en ayant toujours en tête. Le rôle d'un shinobi est-il seulement de suivre les ordres, ou peut-il faire preuve de réflexion propre et dévoué à une éthique plus humaine ? Kimino relevait un point tout aussi vrai, Seijuro n'était pas un Uzumaki, et il n'avait pas pu avoir le même positionnement que son interlocuteur face à la situation. Mais la réponse qu'il s'apprêtait à donner allait être la meilleur des réponses à donner.



Le message était fort, mais il était sincère. Il fallait cesser de considérer ses pairs de clan comme valorisés par rapport aux autres clans. Marcher comme une seule unité.



Seijuro déposa une main sur l'épaule de Kimino avant de poursuivre, son ton se faisait moins sévère.



Le décor était planté.

L'explication entre les deux ninja était vivace bien qu'amical. Mais une chose était sur, ils souffraient tout les deux à cause de cette trahison. Kimino était prêt mentalement. Il voulait faire payer aux traitres. Mais physiquement ce n'était pas encore le cas. Seijuro avoua à Kimino qu'il faisait parti de l'équipe de traque. Et qu'il en était même le chef. C'était génial, seul cet homme aurait pu penser à Kimino pour l'accompagner. Tout à coup, le jeune Uzumaki semblait bouillir intérieurement. Il rêvait de pouvoir enfin rendre justice.



Kimino semblait ne plus tenir en place, bien que son état ne lui permettait pas vraiment de bouger. Il voulait y aller, il voulait tuer Gekido, et mettre Kazami hors d'état de nuire. Il en était de son devoir de faire ça.

Kimino semblait évoluer au cours de la discussion avec son comparse Kitto. Il semblait désormais convaincu que la meilleure des décisions à prendre était de tuer Gekido, et de mettre selon ses termes Kazami "hors d'état de nuire". Le terme était faible, il fallait qu'il soit potentiellement prêt à en découdre de manière plus définitive. Kazami et Gekido représentaient tous les deux les plus hautes sphères de l'ancien Konoha, ils étaient tous les deux des shinobis hors pair. Il fallait donc se préparer à potentiellement devoir tuer les deux, et ne ramener que les cadavres à Konoha. Il fallait également être préparé à pouvoir y laisser la vie. C'était d'ailleurs là que Kimino représentait un atout particulier aux yeux de Seijuro. Ce dernier entama des explications.



Il y avait cependant la contrepartie à expliquer.