Là haut, sur la coline

Alors que je suivais la scène avec beaucoup d'intérêt, l'interaction entre-eux me mettait dans une situation mal à l'aise.

        D'après Dohku, celui-ci voudrait prendre la place du Kage. En mon fort intérieur je réfléchissais à quel partis prendre part. D'un côté si je m'alliais à Dohku contre notre Kage actuel, j'aurais pu acquérir une meilleure place dans les discutions et tenter de créer une armée.

        De l'autre, si je prenais partis de notre Kage, nous aurions dû tuer Yasuo, ce qui en soit ne m'aurais pas dérangé.
Le seul problème était qu'il était venu avec un môme qui avait disparu en même temps que ma petite soeur.

        Yasuo me serait plus utile vivant que mort pour m'aider à la retrouver. Beaucoup de questions me trottaient dans la tête.
Avait-il un plan pour s'en sortir ? Est-ce que la disparation de Bakura faisait partie de ce plan?

        Mais avant de me décider, j'attendais de voir la réaction de Dohko, tout en sachant que Yasuo devait rester en vie, au moins le temps de me dire où est parti l'enfant.

Dans le doute je me préparais à utiliser une de mes compétences....

"Fous" était le juste terme pour désigner les deux Kages. Dohko n'en croyait pas ses yeux. Gochiro fonçait sur l'Hokage armé de son arme faite à partir de l'os de son bras. Dohko analysa alors le konoha-jin. Grâce au petit combat qu'il avait livré contre lui un peu plus tôt, il vit dans son regard qu'il allait lui aussi attaquer. S'en était trop. Oui... Trop !



Le kaguya fut a nouveau recouvert d'un chakra bleu vif et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, il envoya son fouet pour attraper la jambe de l'Hokage qui allait pour frapper le Mizukage de manière à ce qu'il frappe et balaye sa propre deuxième jambe et que de cette manière, les deux dirigeants se retrouvent dans le décors en même temps...

        La situation c'était un peu trop emballé, d'une simple visite de « courtoisie » était parti une tentative de coup d'êtat, du moins sa préparation, dans le cadre d'une possible guerre futur contre les Hattori. C'est tout ce que je cherchais, de l'aide, et me voilà acculer face à quatre Kirijin. Pas vraiment le confort espéré. Tanpis, s'il fallait se battre, s'il fallait mourir, je le ferrait. J'étais un Chikara, pas une vulgaire tapette. Cet homme m'avait attaqué, sans raison apparente, peut être plus animé par la folie et par la lâcheté que par la sagesse.



        Le ton était monté, je ne comprenais vraiment pas leur but alors que je me retrouvais bien malgré moi les fesses plantés dans le sol. Une liane d'os m'avait attrapé la jambe alors que je frappais le Mizukage. C'est ce jeune homme qui m'avait attaqué à son tour.

        Alors que le konohajin allait enfoncer sa jambe dans mon ventre, je tentais d'esquiver en me reculant d'un pas et je contractais mes abdos. Je me rendais aussitôt compte que mon esquive serait juste mais sa jambe fut balayée par la technique de Dokho et entraîna sa deuxième jambe ce qui causa sa chute. J'étais contrarié du fait que Dokho cherche à prendre les décisions sans moi, ou complote avec l'ennemi. Mais sur le coup, je pouvais lui dire merci. Un peu plus et c'était moi qui me retrouvais le cul parterre. Je disais juste, coupant et Dokho et le hokage :


        Et dans le même temps, profitant de ma proximité avec le konohajin, et de sa position de faiblesse, j'extirpais de mon dos ma colonne vertébrale et essayais d'étreindre le hokage avec celle-ci. A ce moment-là, l'homme serait immobilisé et incapable de composer des mudras.

Dohko bouillonnait de rage. Il n’arrivait plus à comprendre son Kage à qui il avait pourtant toujours obéi au doigt et à l’œil. Mais les choses avaient changées. Ou plutôt, il était temps de les changer...

Dohko n'était pas par hasard sur cette colline. Quelques heures auparavant, il y était monté pour réfléchir. En effet, en revenant d'une mission en solitaire, il avait entendu dire que Kitai Gaikotsu, son partenaire habituel dont il avait été le sensei, avait été attaqué par un Kenketsu en son absence. Et le Mizukage avait accepté de faire de lui le prochain sacrifice pour les Hattori... Dohko était monté sur cette colline pour se convaincre que c'était la meilleure chose à faire. Il avait été là pour se résilier à accepter le destin funeste de Kitai. Mais le hasard lui avait permis de discuter avec Yasuo Chikara.

Yasuo Chikara. En quelques mots seulement, l'homme de Konoha avait convaincu Dohko qu'il fallait mettre un terme aux agissements de Kumo. Ce même homme venait alors de tomber au sol et Gochiro en profitait pour l'attaquer. Était-ce cela l'exemple à suivre ? Bien évidemment que non ! Dohko se tourna vers son oncle d'abord,



puis vers l'homme dont il s’apprêtait à arrêter la folie.



Dohko regarda tour à tour Ichiro puis Mishi. Il pointa alors du doigt le Chikara au sol.



Dohko soupira. Il n'avait plus vraiment le choix. Pour le bien du village il fallait qu'il risque sa vie.

Dohko... Gochiro... Cette scène est humiliante. Les années me permettent d'estimer l'importance du calme mais, je ne peux éprouver une certaine colère. Avec lenteur, je me rapproche du Hokage afin de lui parler :



Le terme "au village" n'est pas anodin. Il ne devait pas mal prendre, je parlais bien évidemment de prison. Inutile de préciser quant au sort du Hokage, il était logique d'espérer sa fin. Malgré ça, le chef en était le seul régisseur. Je repris :



Lentement, je fis signe à un garde venant de faire son apparition de menotter le Hokage. D'un ton neutre, je repris :



Je pris l'initiative de débuter la marche, deux hommes venaient de me rejoindre. Ils tenaient en laisse le Hokage (l'un derrière lui et l'autre à sa droite). Pour sa sécurité, il était préférable qu'il garde son calme. Je n'étais pas d'humeur.

Mishi Kaguya avait toujours été pour Dohko quelqu'un de bon conseil, quelqu'un de sage et avisé en plus d'être comme un second père. Le jeune Kaguya écouta donc son oncle sans dire un mot et acquiesça simplement quand il eut finit son discourt. Il regarda ensuite Gochiro dans les yeux quelques secondes. Il faillit regretter ce qu'il venait de faire.

Serrant le poing, il tourna le dos à celui qui était alors son ancien chef. Le duel avait été invoqué. Il ne pouvait plus faire machine arrière. C'était dur de penser que demain, à l'aube, quelqu'un allait sans doute mourir.

Il salua de la tête l'Hokage avant de s'en aller... Au moins, il avait évité une guerre avec Konoha. Pour le moment... Il prit la direction du centre, vers l’hôpital. Il avait une blessure à recoudre et une nuit pour se préparer à mourir...

Je disais simplement :


Et je m'en retournais vers le village après avoir vérifié que le hokage était bel et bien pris au piège par la garde.

Quel bon moment pour un duel... Le hokage devait se fendre la poire devant un tel manque d'union au sein de notre clan. Je ne connaissais toujours pas le réel motif de sa venue d'ailleurs, ni son lien avec Dokho. Autant dire que j'étais rassurée de le savoir écroué pour la nuit. Je faisais doubler sa garde avec mes plus fidèles soldats. Des gens pas trop proche de Dokho de préférence. Une fois que Dokho serait mort, il faudrait que je m'occupe de son cas. Je ne le laisserais pas quitter le village sans en savoir plus.

RP fini !