Plus au sud, bien au-delà de l’agitation des ports, se dresse une silhouette noire et anguleuse, accrochée aux falaises battues par les flots. C’est la Forteresse du Vent, un bastion solitaire face à l’immensité. Là où Kaika regarde vers l’intérieur de l’archipel, Kazetoride fixe l’horizon. Ses murs sont sculptés pour laisser passer les vents sans faiblir, et ses tours scrutent les lointaines mers que peu osent encore traverser.
La forteresse, bien que sous bannière impériale, fonctionne en vase clos. Une poignée de soldats y veille, non pas sur les populations, mais sur ce que la mer pourrait ramener un jour. Le silence y règne, seulement troublé par le hurlement du vent ou le tintement d’une cloche de brume. Un phare, anciennement utilisé par les shinobi, projette toujours sa lumière à travers les nuages bas, guidant les rares marins assez fous ou déterminés pour franchir les limites cartographiées.
Certains disent que cette sentinelle n’a pas été construite pour surveiller les côtes... mais pour garder les yeux ouverts sur ce qui a été oublié — ou ce qui pourrait revenir.