Chikara Takai

Genin | Konoha

Il est difficile de ne pas reconnaître Takai, sa chevelure rose indomptable et à la masse incroyable est sa marque de fabrique. Il lui est totalement impossible de passer inaperçu dans une foule malgré sa petite taille pour son âge.
Ses pupilles vertes contrastent avec les mèches retombant non loin de celles-ci.
Hormis ces trois points et un minois plutôt mignon, il ne reste pas moins qu’un enfant banal, ni musclé et ni maigre, pas spécialement prestant ni charismatique.
Une grande partie de ce qu’il dégage réside sur cette crinière qu’il n’aime pas beaucoup.
Un petit plutôt lambda.

Les choses changent cependant si on l’observe un peu. Son corps parle pour lui la plupart du temps, il lui est pratiquement impossible de cacher ce qu’il ressent. Son visage s’ouvre comme un livre à chacune de ses émotions. Il n’est pas rare de voir son expression sauter de l’une à l’autre, passant par exemple d’un large sourire aux yeux plissés à des yeux mi-clos et une bouche tendue horizontalement montrant son ennui.

Takai a du mal à contenir ses émotions, tout comme ses expressions le laissent penser. Il lui arrive souvent de parler ou d'agir avant de réfléchir. Cette fougue vient en grande partie de son âge mais pas que, il n’a jamais été un enfant discret et encore moins un petit à l’écoute de tout ce qu’on lui demande.

L’enfant n’a pas beaucoup de passion ni de carotte pour avancer dans la vie. Si son corps agit de façon aussi visible c’est en partie pour attirer l’attention. Il ne le reconnaîtrait pas sans vraiment connaître son interlocuteur mais son père lui manque beaucoup. Il n’a pas beaucoup de souvenirs de lui mais le vide qu’il représente a un véritable poids sur son coeur. Il cherche par cette façon d’agir une figure qui pourrait l’aider à avancer, qui lui donnerait un autre but que d’être un simple membre de l’armée de Konoha.

Il expose fièrement son bandeau noué sur son avant bras gauche. La raison est simple, il a plus de chance de le voir vu que c'est le côté de sa main la plus habile.

Bouteille de lait à la main ou dans son sac est le dernier point qui est une véritable marque de fabrique pour Takai. Il ne boit pratiquement que ce breuvage à longueur de journée.

Que dire sur l’histoire de Takai ? Hormis quelques points marquants dans celle-ci il est difficile de trouver ce qui peut être relevé.
Comme beaucoup d'enfants, il a grandi dans un foyer empli d’amour, pas toujours démontré avec le plus de tact mais tout de même présent.

Il a eu la chance de pouvoir partager sa vie avec un grand-frère. C’est un peu plus difficile l'aîné de trouver du temps à la petite tête rosée depuis qu’il a fait ses débuts sur les bancs de l’académie et ça en devient un véritable casse-tête depuis qu’il aborde fièrement son grade de genin. Ça ne l’empêche cependant pas de toujours dégoter au moins une demi-heure dans sa journée pour la lui consacrer.

En parlant de tignasse, celle-ci fait partie des points qui peuvent être relevés. Une couleur héritée de son grand-père paternel l’ayant lui-même héritée du sien. Elle semble vouloir sauter des générations pour toujours revenir une peu plus voyante que la normale. Son père et son grand-frères partagent eux aussi cette caractéristique mais en bien moins présente, ils abordent plus un blond rosé qu'une chevelure aussi voyante. Elle lui a valu pas mal de regards insistants et quelques brimades. Il a d’ailleurs tenté à plusieurs reprises de convaincre sa mère de les lui couper mais toujours en vain.
Tout ça pour dire que cette masse de cheveux est une des sources de soucis dans sa vie.

Le point qui mérite vraiment d’être soulevé s'est déroulé durant une nuit, la plus terrible qu’il ait connu, qui lui donne encore aujourd’hui de nombreux cauchemars.
C’est en l’an cinq que tout a basculé pour lui. On peut dire que la vie de cette famille ne tient qu’à un mauvais rêve fait par l’enfant, il avait réveillé la totalité de la maison une dizaine de minutes avant que le drame n’arrive. Briser le sommeil de tout le monde est très certainement ce qui les a sauvé.
Le bambin proche de se rendormir avait d’abord cru à un nouveau cauchemar quand des bruits lui étaient parvenus du couloir. Cette fois-ci il n’avait cependant pas bronché, quelque chose lui faisait peur, un sentiment plus profond qu’à son habitude accentué par l’arrivée de sa mère à la volée dans celle-ci. Rassurée de voir que son fils allait bien, elle l’avait flanqué aussi rapidement que possible dans la chambre de son grand-frère. Sans fenêtre, celle-ci ne risquait aucune intrusion. Le calme était revenu quelques minutes plus tard sans que qui que ce soit ne soit vraiment blessé.
L’enfant n’en garde que des flashs comme écho, trop petit à cette période pour se rendre vraiment compte de tout ce qu’il c’est passé. Le seul souvenir bien ancré dans son crâne c’est le fait que cette nuit, son père a quitté la maison, de nouveau sûr, pour ne jamais y revenir.

La vie a suivi son cours, le fait qu’ils ne soient pas les seuls à avoir perdu un proche a été une aide. Ils n’ont jamais été orphelins de perte face à ce drame.

C’est deux ans plus tard qu’il est entré à l’académie, sortant tout fraîchement cette année des bancs. Un étudiant dans la moyenne, ne cherchant pas à faire plus qu’il lui était demandé.