La naissance d'une sang pur.


Dialogue de personnage
« Uhhh ! Ma tête... J'ai mal. Où suis-je ? C'est quoi cet endroit ? »


Je n'étais plus dans les plaine de Kusa et j'avais l'impression d'être dans une sorte de tombeau. Les murs avaient l'air anciens. Des colonnes étaient réparties les unes derrière les autres comme pour faire une allée. Il faisait froid, sombre et humide. J'étais perdue. Où étaient mes parents ? C'était donc ça la mort ? Je pensais que ce serait plus lumineux, je devais avoir fait quelque chose de mal, mais quoi ? Soudain, une voix m'extirpa de mes songes.

Dialogue de personnage
« Réveillée ? Avant d'avoir droit à des millions de questions, je vais répondre à la principale. Non, tu n'es pas morte, pas encore tout du moins. Je t'ai ramené ici pour te laisser le choix. Mourir et rejoindre tes parents, ou vivre une éternité et être dans la famille qui gouvernera ces terres. »

Qu'est-ce qu'il voulait dire par "vivre une éternité" ? L'ensemble de ces paroles étaient incompréhensibles. Je ne savais même pas quoi ou qui me parlait. De plus, je ne voulais pas mourir, mais vivre sans mes parents, je ne le concevais pas. C'est alors que je lui posais les questions qui me brûlaient les lèvres. Son identité, qu'est ce qu'il voulait exprimer par ces mots et l'endroit où je me trouvais. Je me relevais, je pouvais apercevoir, une sorte de baignoire remplie de liquide rouge. Je me doutais de ce que c'était et je sentais un haut-le-cœur me prendre la gorge. C'est en perdant le peu de dignité que je rendis mon dernier repas. L'homme me regardait sans la moindre émotion et se mit me confier qu'il était le Prince des Kenketsu, un clan qui traversait les âges. Pour exemple, il avait quatre-vingts ans. J'en rigolais, il faisait la trentaine à peine. Malgré les voyages, je n'avais jamais entendu parler de ce genre de clan.

Dialogue de personnage
« Vous voulez dire que vous êtes immortel ? Laissez-moi rire. Vous n'êtes qu'un charlatan complétement cinglé. C'est impossible. Et vous allez me dire que ceci est votre forteresse ? C'est ça ? Si vous en avez terminé, tuer moi, ca m'évitera d'entendre ce genre d'absurdité. »


Il se leva, descendit de son piédestal pour venir à ma hauteur.

Dialogue de personnage
« Tu as le choix, meurs ici et maintenant. Où rejoins moi et je te promets une vie remplie sans avoir peur de mourir. Tu seras au sommet de la chaîne alimentaire. Tu es vaillante et j'ai besoin de personnes comme toi dans mes rangs. Tu seras formée aux arts de la guerre, à manipulation de notre don et bien sûr, nos us et coutumes. Et ce n'est qu'une partie de ce qui est possible. Je ne le demanderai qu'une fois. Nous rejoins-tu ou non ? Je veux une réponse. »

D'un geste, une marre de sang s'était formée pour faire un siège ou il s'assit. C'était ça dont il parlait ? Le don de contrôler le sang ? Tout allait beaucoup trop vite, j'avais trop d'informations, trop d'émotions, j'étais perdu. Il n'avait même pas répondu à mes questions. Et désormais, je savais que je n'avais le choix que de deux mots. ; oui ou non. C'était aussi simple. Mon cerveau allait exploser, mais malgré tout, je ne voulais pas mourir, et qui sait, un jour peut-être, je pourrais me venger. Avoir la puissance nécessaire pour lui faire rendre gorge.

Dialogue de personnage
« D'accord. La mort est une crainte que je ne veux plus avoir et je veux être puissante. »


Après tout, je n'avais plus rien à perdre non plus. Pas un mot, le dit Prince se leva, me fit signe de me lever et me saisit par la taille. Je tremblais, a quoi tout cela rimait ? Il dégageait mes cheveux de mon cou, je sentais la froideur de son souffle, sa peau glacial, et l'étreinte qui se faisait de plus en plus forte. Je devinais qu'il ne voulait pas que je m'échappe. La douleur me prit d'un coup. J'avais l'impression de bouillir de l'intérieur. Mes jambes ne me soutenaient plus, si bien qu'une fois que le macabre individu m'ait lâché, je m'écrasais au sol. Je tremblais, je ne sentais plus mon corps, mon crâne me faisait souffrir, tout n'était que douleur. J'allais mourir, il m'avait simplement menti pour jouer avec moi. J'aurais préféré que ce soit rapide et sans douleur plutôt que de vivre ce genre d'atroce moment. Je criais, je me tordais de douleur, je voulais que ca cesse. J'allais me casser les dents tellement que je mordais à cause de la douleur. La douleur était telle, que je m'évanouis.

Je me réveillais dans un liquide, nue. C'était terminé, enfin... Je sortais et je voyais une tenue avec un miroir, à coté une bassine d'eau et une serviette. Je ruisselais de sang, c'était à ça que servait la cuve. J'avais faim. J'entendais d'une façon plus clair, mon acuité visuelle était également meilleur. Mon odorat sentait le sang et me donnait encore plus les crocs. Les crocs... ? Je touchais mes dents et deux canines très prononcées avaient fait leurs apparitions. La transformation était terminée alors ?

Je m'étais lavée, habillée avec cette tunique noire. Il ne restait plus qu'à voir ces fameuses dents. Le miroir allait me révéler si d'autres changements avaient été faits. Mes yeux bleus, ma chevelure argentée avaient disparu. Remplacé par une couleur rouge sang pour mes pupilles, et une couleur brune pour ma tignasse.

Dialogue de personnage
« Emiha, c'est bien ça ? Le sang ne ment pas. Depuis deux jours que vous êtes inconscientes, vous pouvez vous dire que l'éternité est devant vous. Bienvenu dans mes rangs Dame Kenketsu Emiha, votre nouveau nom. Il y a quelques règles. Pour les cent prochaines années, la lumière du soleil vous est interdite, sous peine de mourir. De plus, pour combler la faim que vous ressentez en ce moment même, abreuvez-vous dans la cuve derrière. Le sang sera votre nourriture principale. Je vous laisse entre les mains de mon esclave. Il n'est pas un Kenketsu, mais connaît nos us et coutumes. Il m'est fidèle et vous apprendra tout ce qu'il faut, et à manier le don d'usage du sang. Je reviendrais vous voir. Les sangs purs sont la base de mon clan, il en va de soi que je vous veux prête à formé des sangs mêlé et de trouver d'autres guerriers. À bientôt. »


Le Prince s'éclipsait. Un homme de petite stature m'attendait. Il était temps d'apprendre cette nouvelle vie.

Publié le 31 Octobre 2020 vers 17h