Qu'on m'apporte le petit frère

Telle une couleuvre, Shin se laissa glisser dans l'eau pour attraper sa proie avec fougue... En plongeant la tête dans ses seins. Le reste de la scène ? Gareki ne s'en préoccupa pas, il avait mieux à faire. Seule avec la deuxième sirène du bassin, le Junin réveilla bien tous ses sens avant de venir à sa rencontre d'une façon moins... Brutale. Shin ne connaissait visiblement rien sur les femmes et la drague. À jeun, dans la rue, il aurait fini avec une belle marque sur la joue. Comme plus tôt, avec la scène de la poêle... Mais ne repensons pas à des choses si tristes. Pendant que le plus jeune se faisait remballer pour son excès de motivation, le professeur joua d'un peu plus de tact, entamant simplement la conversation avec la belle demoiselle avant de glisser un bras -merci l'alcool, meilleure excuse du monde- sur ses épaules pour restreindre la distance trop grande à son goût qui les séparait jusque-là. Un sourire innocent aux lèvres, ses yeux ne tenaient pas en place et glissaient incontestablement vers le bas, suivant les gouttes d'eau qui perlaient sur le corps délectable de la demoiselle, s'arrêtant sur les traits fins de son visage, les courbes de ses seins ou ses cheveux dorés humides dont certaines mèches tombaient innocemment sur ses épaules nues. Je ne vous parlerai pas du sujet de conversation, trop peu intéressant, et appuierais donc un peu plus sur le charme fou de la gente femme qui s'était aventurée si près de cet homme au souffle pourtant chargé par l'alcool et l'arrière-goût de sa roulée magique.
Celle de Shin valait également le détour mais les rouquines, bien qu'exotiques et originales, ne feront jamais le poids face aux cheveux fins et délicats d'une jolie blonde.

D'ailleurs, où en était notre don juan des bacs à sable ?

J'étais jeune et fou et mes hormones étaient aussi éveillés qu'un insomniaque ayant bu un litre de café. La jeune femme était là et je touchais la douceur de sa peau sans aucun problème. A jeun je n'aurais jamais osé lui parlé, je n'aurais même pas pensé à ceci. Mais alors que la jeune femme lui avait demandé de s'écarter un peu plus le jeune homme prenait ça dans le sens inverse et glissait peu à peu plus à l'intérieur de sa poitrine et rapprochait son corps de celui de la jeune femme jusqu'à ce que cela devienne quasiment sexuel.



En effet cette voix délicate avait réveillé mon afflux sanguin et d'un coup rapide elle m'avait déjà repoussé à l'aide d'une baffe ainsi que de trois coups de pieds dont un qui était placé pile à l'endroit réveillé ce qui avait le don de faire terriblement mal.

Des larmes étaient aux bords de mes yeux olives et un petit gémissement aigu sortait de ma bouche comme un homme à qui on aurait coupé la masculinité. La jeune femme commença à sortir vexée par mon manque de tact alors que moi je criais des paroles insensées telles que :



Alors que je criais des paroles insensées, comment avançait le coup de mon sensei, j'espérais que lui allait devenir un homme après ce soir, car demain il partait en mission, me laisserait-il participé si c'était le cas ?

À peine s'était-il un tant soit peu intéressé à son élève que celui-ci prouvait à tout le monde son incapacité à contenir ses hormones de mâle en rut. Pauvre chose, comment voulez-vous qu'il découvre un jour le plaisir de la chair et de la luxure avec ce comportement bestial ? Gareki fit un mouvement de tête dépité en voyant la rouquine s'extirper de son agresseur mais ne put retenir un ricanement moqueur face à ce manchot. Il aurait besoin de cours à ce niveau-là. Une main sur son torse le sortit de sa rêverie et il oublia bien vite les troubles de son élève pour quelque chose de bien plus agréables.



Un frisson le parcourut à l'entente de cette voix sensuelle. Perdu dans les... yeux de la jeune femme, il bredouilla grossièrement que ce type était un parfait inconnu rencontré un peu plus tôt dans la soirée. Il rajouta également ces quelques mots d'une voix faible, surement inaudible pour Shin.



Ça lui semblait être un bon plan mais est-ce que son élève le laisserait savourer cette soirée de pur bonheur, allait-il le planter ici comme le petit cornichon trop circoncit qu'il était ? Eh bien il vous répondra sans hésiter que oui. Désolé mon petit mais certaines choses ne se refusent pas.

Mon sensei m'avait abandonné, il continuait de discuter avec sa donzelle et semblait m'ignorer, voir bien pire que m'ignorer ce dernier semblait parler à mon propos à la jeune femme, je sentais leurs regards dédaigneux sur ma personne, ça me pesait, mais je faisais mine de rien, un Hattori, même alcoolisé et drogué restait fiers.

La jeune rousse étant parti je me retrouvais seul dans ce bain de chaleur qui me faisait tant rêver. Mon mat avait cessé d'hisser les voiles et finalement je me retrouvais seul dans l'eau à faire la planche. J'entendais un petit murmure de la conversation de mon sensei mais c'était bien trop doux pour que je puisse comprendre quoi que ce soit de leur conversation.

Au final, il était temps pour moi de passer du bon moment qu'offrait l'alcool ainsi que la drogue au mauvais et réalisant ma solitude je me mis à pleurer et à crier des inepties au milieu du bassin sans me soucier du couple qui se formait sur le côté de ma piscine, dans un coin où je ne pouvais voir ce qu'ils faisaient.

Je m’apitoyais sur mon sort, comme chaque personne alcoolisé qui finissait seul une soirée. Je criais des inepties qu'il valait mieux ne pas citer, car sinon, vous auriez bien trop honte de lire ce récit. Au final mon sensei semblait se plaire, leur conversation durait et il ne semblait pas venir me consoler. Comme quoi une paire de seins passait effectivement avant les bons copains. Salaud !

Une main devant la bouche pour camoufler -très mal- le mouvement de ses lèvres, Gareki exposait son plan à sa compagne du moment pour se débarrasser du morveux sans le moindre scrupule. Ses yeux, vifs, glissaient constamment d'un bord à l'autre du bassin, dévisageant la jeune demoiselle qu'il draguait ou le damoiseau qui lui servait habituellement d'élève. Pauvre homme, il comprendra plus tard la raison de cet abandon, c'était certain. Après un clin d’œil peu discret adressé à sa blonde, il fit mine de s'étirer et de bâiller bruyamment pour expliciter une fatigue que l'alcool repoussait encore et toujours, avant de se lever pour épier un instant son élève. L'eau lui arrivait aux hanches et les quelques remous venaient claquer sur sa chair ou celle de la jeune femme.



Il demanda d'un regard suppliant à la jeune femme de l'appuyer dans ses propos, ce qu'elle fit.



Il cherchait ses mots pour faire passer ce bobard crème mais avait quelques difficultés. Pressentant que son élève ne l'écouterait nullement, il poussa les fesses de la blonde hors de l'eau et bondit du bassin à son tour avec l'idée de semer son disciple et de le planter là, tout seul, comme le pauvre gland qu'il est.