Qu'on m'apporte le petit frère

Le prodige

Pour un blessé, il encaissait bien les canons, le gamin. Ils n'étaient pourtant pas au bar depuis bien longtemps mais déjà la première bouteille de saké du bar délivrait les dernières gouttes de son nectar exquis. Enfin, rien de bien folichon pour autant, quand on sait qu'un calice de ce genre contient environ six verres.
À la disposition des clients, quelques assiettes contenaient des apéritifs comme des amochis ou autres pâtes.
Finissant sa coupelle, Gareki apprécia la chaleur de l'alcool caressait son œsophage et glissait jusqu'à son estomac.

Dialogue de personnage
« Je n'assurerai pas ton entrainement demain. Je dois me préparer pour une mission. »


Avoua-t-il, probablement sous l'effet de l'alcool. Bien qu'il supportait bien la boisson, ces dernières avaient tendance à délier un peu la langue du Junin. Sinon, il ne lui aurait jamais dit ça et l'aurait surement laissé lambiner pendant quelques heures demain. Il n'y aurait tout simplement pas pensé.

Publié le 19 Février 2015 vers 21h

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        L'alcool coulait à flot, mon verre se remplissait et se vidait à vu d’œil, pourtant j'eus les yeux bien plus gros que le ventre ce soir là. La bouteille de saké se finissait à peine que je demandais sa petite sœur, il venait de m'avouer partir en mission et pas avoir entraînement demain, ça se fêtait !

Dialogue de personnage
« Sa petite soeur s'teuplait, attend ça se fête tout ça ! »


        Mon ton était déjà bien assez alcoolisé par rapport à la moyenne pourtant le barman prit son job très à coeur et nous resservi un verre de saké. Je ricana d'un rire jaune et beugla dans un état qui était proche d'un second moi :

Dialogue de personnage
« Pas le verre ! La bouteille, attend on festoie pas avec un verre ! SAKÉ M., La bouteille : »


        Voilà à quoi ressemblais mon quotidien, un entraînement rude, un passage à l'hosto et un bon p'tit verre au bar du coin me décrispant de ces durs journées passées. Comme l'avait dit ce célèbre philosphe "Les plaisirs de la vie appartiennent à qui sait les saisir ; dépêche-toi !", ce qui moi m'arrangeait beaucoup car j'avais prit ses commandements à la lettre et profitait de ma jeunesse pendant qu'elle était là, avec une belle bouteille de Saké de premier choix. Bonjour jeunesse, au revoir mon ancien moi, bienvenu au moi dépravé !

Publié le 19 Février 2015 vers 22h

Le prodige

Une bouteille vint remplacer la première, sous la demande de Shin, et chacun se resservit allègrement. L'alcool parcourait son sang, chauffant ses veines et ses pensées.
Mais ce n'était rien en comparaison à l'élève de Gareki qui lui était déjà bien plus nerveux. Son timbre de voix enrayé et sa tenue nonchalante laissaient supposer que le saké agissait de manière plus vive sur le cadet.
De nombreux professeurs auraient stoppé là la consommation de leur élève. De nombreux professeurs se seraient insurgés. Mais pas Gareki. Non, lui s'en fichait. Il avait même été d'accord pour l'accompagner alors... Aucune raison de râler.
Le Junin regarda le liquide couler de la bouteille aux verres quand un homme, la soixantaine passée et complètement éméché percuta le duo. Le calice roula sur le comptoir, déversant son contenu sur la table sous des yeux ambrés grands ouverts.
Mais ce n'est pas tout. L'homme titubant se faufila entre les deux ninjas et lança la conversation entrecoupée de rots de sa voix cassée.

Dialogue de personnage
« Vous les jeunes... ! Z'avez de la chance d'être jeune parce que quand on est jeune... (il réfléchit)... On n'est pas vieux. Et … Et... Hic. »

Publié le 19 Février 2015 vers 23h

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Un petit vieux était venu pimenter la conversation, ma vue commençait à se flouter, mon visage devenait sûrement rouge pivoine, mais cela voulait dire que j'étais bien, que l'alcool me parcourait comme le moteur de mon corps et envoûtait chaque organe de ce dernier. Le petit vieux parlait de la jeunesse, Ah, que de belles paroles, nous les jeunes nous sommes jeunes. En temps normal je me serais insurgé de paroles si ignares, mais là je trouvais ça philosophique et comme le bon petit alcoolique que j'étais je cria en honneur à ces douces paroles :

Dialogue de personnage
« Bien dit le vioc ! ALLER UNE TOURNÉE POUR LA JEUNESSE ! »


Le vieux criait comme un gros pirate auquel on donnait du rhum, d'ailleurs peut-être était-ce le cas. Mais dans un bar, qu'importe si vous êtes meurtrier, policier, ninja ou encore nukenin, tout le monde est le bienvenue et personne n'est jugé car on en a rien à foutre tant qu'il paye sa tournée YEAH !

Je me retourna, m'adressa à mon sensei et lui dit d'une façon aussi ridicule qu'honteuse :

Dialogue de personnage
« T'sais quoi, t'as beau être ...hic... un bon gros connard sadique ...hic... et bah j't'aime quand même ! Aller viens faire un ...hic... câlin. »


Dialogue de personnage
« Hé et moi les p'tits ...hic... Moi aussi j'ai besoin d'amour ♥ Hic... »


Le jeune petit dépravé que j'étais faisais des câlins à tout le monde, le contact réchauffait l'âme et dieu sait qu'avec tout ces litres d'alcool l'âme n'avait pas besoin d'être réchauffée, pourtant c'était une coutume très connue quand on était torché, et je n'étais pas exception à la règle.

Publié le 20 Février 2015 vers 00h

Le prodige

Faisait-il chaud ce soir-là ? Gareki n'arrivait plus à le savoir. L'alcool a cet effet sur le corps humain, celui de faire travailler vos méninges et vous faire perdre tout sens. Il vous fait perdre la réalité, il vous fait perdre conscience, il vous fait oublier les règles que vous vous étiez imposés, les principes qui guident vos vies. Shin commençait à déblatérer des paroles qui ne lui auraient même pas traversé l'esprit en temps normal. Il supportait ce vieillard à l'haleine plus que déstabilisant et avouait même son affection pour son sensei en le décrivant de façon très explicite. Oui, Gareki était un connard sadique. Comme son sensei avant lui, et surement le sensei de ce dernier auparavant.
Son état faisant de lui une personne assez ouverte, il répondit d'instinct.

Dialogue de personnage
« Il faut c'qu'il faut pour rendre les gens... »


Qu'est-ce qu'il allait dire, déjà ?

Dialogue de personnage
« … Comme toi. »


Non, ce n'était pas ça. Mince alors, il avait oublié sa phrase.
La brochettes des générations qu'ils étaient tous les trois se firent une accolade des plus branlantes et Gareki dut se retenir plus d'une fois pour ne pas se retrouver cul contre terre. Quelle soirée. Le lendemain matin leur réserverait probablement un sacré mal de tête.

Publié le 20 Février 2015 vers 12h

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Et voilà que la soirée commençait à dériver, un vieil homme un peu plus loin attirer par le raffut que nous faisions vint nous voir et gueula d'une voix si abrutissante que Shin en crut perdre son japonnais :

Dialogue de personnage
« Hé les trois.....Bwerf hic... abrutis, vous vous calmer ou j'vous met un bourre-pif là hein, y'en a qui veulent boire tranquille ! »


Celui là avait dépassé notre taux d'alcoolisation, il avait retenu durant sa phrase de ne pas lâché des paroles arrosée par un retour arrosé. En tout cas il m'avait menacé et dans cet état je peux te dire que me menacer n'était pas la meilleure des idées possible.

Dialogue de personnage
« QUOI ?! Tu veux te battre l'alcoolique ?! Vient là que j'te défonce ! »


Je tentais de m'approcher, mais comme sur un bateau lors d'une tempête je faisais des gauches droites et il faisait de même, c'était un combat qui s'annonçait être de longue haleine. Je tomba alors d'un coup sur le cul en touchant d'un millimètre une chaise qui suffit à totalement bouleverser mon équilibre déjà proche du zéro absolu et très rapidement je tentais de me relever, efforts en vain. A L'AIDE !

Publié le 20 Février 2015 vers 20h

Le prodige

Il est bien connu que les emmerdes attirent les emmerdes mais saviez-vous que cette loi de l'attraction agissait également sur les personnes âgées et ivres . Et bien si.
Aussi, peu après l'invitation du Monsieur à l'haleine chargée, ce fut au tour d'un autre ami de la boisson de se présenter de manière assez peu courtoise. Par quelques insultes et râles dignes de sa personne.
Téméraire mais imbibé, Shin tenta de se mesurer à lui avant de réaliser que son corps tanguait indépendamment de sa volonté.
Le voyant se ramasser, son Sensei -remarquable par son sens de la solidarité- éclata de rire et s'affala un peu plus sur le comptoir. Il l'aurait bien aidé mais tout ce qu'il aurait gagné, c'est de se retrouver dans une position similaire alors...

        La réaction du premier vieillard ne se fit pas attendre longtemps et, frappant la table de la paume de sa main, il s'écria.

Dialogue de personnage
« Un bourre-pif pour le brayard ! Et un pour mes amis parce qu'ils sont jeunes et qu'ils mourront surement bientôt ! »


Après quoi il eut un haut-le-cœur et plaça deux de ces doigts devant sa bouche comme barrière contre un renvoi prochain.

Publié le 20 Février 2015 vers 22h

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Dans ma tête j'étais surexcité, j'allais le défoncer ce gars, j'allais choper sa calvitie et m'en servir de serpillière afin de nettoyer ce sol sur lequel des gens avaient sûrement dû vomir. En tout cas je me relevais, tant bien que mal et sauta sur le M. avec la calvitie.

Mais qu'était-ce, un combat ou des échanges bien plus qu'amicaux, en tout cas il ne nous fallut que très peu de temps pour passer de la guerre à l'amour, au bout d'à peine quelques petits coups de poings, tout deux, le nez ensanglanté chantions les musiques les plus mélodieuses de notre idole préférée :

Dialogue de personnage
« Ano kousaten de minna ga moshi SUKI-PU wo shite »


Que je répondais d'une voix distincte après le couplet avec un refrain entraînant :

Dialogue de personnage
« PONPON dashite shimaeba ii no
Zen zen shinai no tsumaranai desho
HE-DO FON kakete RIZUMU ni nosete
WAYWAY akete atashi no michi wo »


C'était doux, c'était horriblement inaudible, mais pourtant tout deux nous tenions par les épaules et tout en nous balançant de gauche à droite nous crions plus que chantions ces douces paroles aussi recherchées que l'escargot stérile bleu du pays de la brume. Alcool, sweet alcool.

Publié le 21 Février 2015 vers 19h

Le prodige

Ce que l'on ne fait pas en compagnie de l'ami des âmes esseulées, la chose de tous les réconforts, la force qui vous fait oublier pudeur, volonté et fierté. L'alcool.
La soirée était déjà bien entamée et pourtant, on devinait que demain tarderait encore. Dans l'un des bars de Kumo, l'ambiance était à la fête.
Sous le regard de Gareki, son élève se dévergondait et chantait à vive voix une chanson qui vous pénètre et vous détruit de l'intérieur par son rythme et sa facilité à retenir les paroles. Le genre de chant qui vous reste gravé dans la tête et vient vous enquiquiner lorsque vous avez besoin de toute votre concentration.
Bref, alors que le plus jeune poussait la chansonnette, le Sensei repensait à ce qu'il faisait de ces journées quand il avait lui aussi 19 ans. Enfin, c'était bien moins folichon et il passait les trois quarts de sa vie en mission mais il avait l'impression, en regardant Shin, d'avoir pris un énorme coup de vieux.
Rien de plus blasant, quoi.
        Ses mimiques exagérées par la boisson, Gareki finit son verre avant de se morfondre sur le comptoir, le menton collé sur la table. Il se sentait subitement vieux et il appréhendait la gueule de bois du lendemain. Où était sa jeunesse, où était sa force d'antan ? Qu'était-il advenu de son lui futile et insouciant ?
Cette époque semblait bien loin.

Publié le 22 Février 2015 vers 12h

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Le chant que ma voix énonçait était rustre, et mes paroles aussi recherchées que l'algorithme d'Euclide, pourtant je ne voyais en cette soirée qu'une douce sensation de plaisir et de laisser aller qui pouvait laisser tout les hommes voguer dans les eaux profondes des passions.

Je ne voyais plus très clair, et j'étais comme sur un bateau qui tanguait de droite à gauche. De plus moi et mon nouvel ami étions tout deux en train d'ajouter à ce balancement continuel un autre qui bizarrement opposait le premier et rendait stable mon équilibre.

Mon sensei était toujours au bar et peu à peu je le voyais tomber dans ses pensées comme une femme dans le chocolat. Il avait l'air dépressif et fatigué, mais qui ne l'était pas après avoir bu autant d'alcool et être resté dans ses pensées. Oui, l'alcool pensif engendrait la dépression. Pourtant mon corps avança tout seul vers mon sensei et lui demanda :

Dialogue de personnage
« On rentre ?! J'te raccompagne chez toi t'inquiète.....HIC.... on risque rien tant qu'on regarde à droite et à ..... gauche. »


Mes paroles étaient hésitantes, mais comme on dit c'est la finalité qui compte, j'attendais sa réponse avant de prendre mes clics et mes clacs et de me diriger vers la sortie de ce bar, tout en n'oubliant pas de commander la petite dernière, pour la route.

Publié le 27 Février 2015 vers 17h

Le prodige

Jeunesse, où es-tu ? Jeunesse, que fais-tu ? Jeunesse, pourquoi m'as tu abandonné ? Et le sommeil qui nous accable...
Ses yeux se plissaient lentement, ciblant éperdument un biscuit esseulé, abandonné par son troupeau. Quelle miséricorde. Seul, aigri et rabougri, imbibé de saké précédemment renversé...

Un nouveau cri de son élève -qui s'était vite rapproché- le sortit de ses pensées. Gareki tourna difficilement sa tête craignant qu'un mouvement brusque décolle son cerveau et que ce dernier rebondisse sur les parois osseuses. Oui, c'est débile mais bon, quand on est ivre...
Il le dévisagea un instant avant de soupirer.

Dialogue de personnage
« Ouais... allons-y où ils ne vont plus nous lâcher, les pépés... »


À ses mots il se recula un peu et glissa de son assise pour s'écraser sur le dos avec élégance et finesse. Ou pas. On aurait pu le comparer à une tortue, ainsi étalé sur le dos et secouant ses bras dans l'espoir d'attraper quelque chose pour se relever.
Il finit par saisir la manche de Shin et se servit de lui pour revenir en position debout et clama en pointant son doigt vers le ciel.

Dialogue de personnage
« ALLONS-Y ! »

Publié le 27 Février 2015 vers 19h

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Bouteille à la main, tel le grand homme que j'étais je m'élançais afin de sortir de ce bar lorsque mon sensei s'étala sur le sol comme l'homme saoul qu'il était. Il gesticulait sur le sol, ce qui lui destituait en quelque sorte toute sorte de crédibilité, pourtant j'étais bien trop saoul moi aussi pour y faire attention et je lui tendis ma manche rapidement afin de mettre fin à ses souffrances.

Une fois relevé il s'avança et leva le poing en criant sa détermination à aller de l'avant. Ce qui me fit quelques peu gloussé. A peine sortit du bar nous commencions à marcher lorsque je lui fonça dessus afin de passer mon avant bras autour de son cou comme deux potes qui traînaient ensemble le soir, bien trop alcoolisé pour avoir ne serait-ce qu'un peu de respect.

La face totalement rouge picombière nous avancions vers notre destinée jusqu'à ce qu'un relan alcoolisé vienne me remémorer ma soirée. Je lâcha mon partenaire, me dirigea sur le côté et m'affaissa sur le trottoir, face contre terre et lâcha mes 5 derniers coups sur le sol comme un flux continu de gerbe.

Juste après ceci je me releva, rinça ma gorge avec un petit coup de rhum, me rabaissa et re-vomi sur le trottoir, ce schéma se répéta plusieurs fois jusqu'à ce que je désaoule un peu, pendant ce temps, je ne savais pas ce que faisait mon sensei, d'ailleurs que faisait-il ?

Publié le 27 Février 2015 vers 23h