Enfermé dans le bureau dédié au trio Hokage, Azukiyo s'attelait à s'occuper de la paperasse quotidienne. Depuis sa prise de fonction il s'était toujours arrangé pour esquiver cette tâche qu'il caractérisait d'ingrate et à chaque fois que des rapports de missions étaient apporté, le Chikara fuyait simplement sans vraiment prétexter d'excuses. Malheureusement derrière Kimino lui demandait des comptes à rendre et malgré leur fonction similaire, il fallait avouer que la communication ce n'était pas son fort.
Une fois n'étant pas coutume, Azukiyo accepta de valider les rapports du jour, distribuer les missions nécessaires, décerner les titres et fonctions à pourvoir, bref tout ce qu'il rebutait à faire.
Dans la pièce, les trois bureaux étaient disposés en arc de cercle, face à la porte, de façon à ce que chaque Hokage puisse voir la ou les personnes convoquées ; donnant aussi bien une impression d'unité que d'autorité. Mais pour l'heure, seul Azukiyo occupait les lieux et pour l'occasion -et aussi pour emmerder Kimino- l'Hokage Chikara pris ses aises en étalant ses jambes sur l'assise de son collègue Uzumaki.
L'intervention contre la porte en bois ne vint aucunement troubler ledit Chikara, ça ne pouvait pas être Kimino, ni le Kitto, aucun des deux ne frappaient. Et alors qu'Azukiyo s'attendait à voir le silence troublé par une affaire urgente, c'est une femme-médecin qui se présenta à lui, sur un ton un peu trop familier à son goût et qui ne manqua pas d'écorcher son nom.
« Ma fonction est certes récente, ça ne vous empêche pas d'être dispensé de respect. »
Il n'allait quand même pas se faire emmerder pas une gamine ; il en avait déjà assez d'un sur le dos comme ça (coucou Kimino).
Le Chikara reposa la paperasse qu'il tenait entre ses mains sur le bureau qui le séparait de la jeune femme, et reprit une posture plus convenable pour un chef de village.
« Des fleurs analgésiques ? Je n'ai rien commandé de tel. »
Ça, ça sentait le rouquin à plein nez.
A force d'être assis t'auras mal au cul, je t'ai prévu de quoi soulager ton postérieur après cette dure journée. Si un tel mot l'attendait dans le paquet, Hokage ou non il irait lui refaire la face.
Azukiyo passa outre la mention d'une quelconque concubine, très peu savaient pour Ran, surtout depuis sa disparition pendant la guerre civile. Dans les Uzumaki, seuls Kimino et Gokoro connaissaient la nature de leur relation, mais la chevelure de la demoiselle trahissait déjà sa non-appartenance à ce clan maudit.
Indiqua-t-il de son bras façonné de bois et d'os, pointant le bureau opposé, celui du Kitto, du bout du doigt.
« J'informerai mes collègues de votre passage. Vous êtes ? »