Je crois qu'elle va m'en foutre une. Et j'aurai même pas la force de lui en vouloir. C'est moi qui me suis cassé, pas elle. C'est elle qui est restée, seule avec Père. Alors quand elle se jette dans mes bras et me serre, fort, j'exhale un soupir. De soulagement. Et je lui rends son embrassade. Elle en a besoin, j'en ai besoin. Nous pourrions dire ce que nous voulions, ce simple geste disait tout.
« Tu m'as manquée aussi, petit papillon. »
Et je lui souriais, d'un sourire chaleureux, affable.
« Je te retourne le compliment, tu m'as l'air bonne à marier. »
Je lui adressais un clin d'oeil malicieux, alors que je la suivais dans la maison, m'installais à la table en regardant autour de moi. L'intérieur m'était familier, et inconnu. Étrange sentiment qui me prend, réflexion que j'embrasse. Avant que onee-chan ne me pose les questions d'usage. Les questions auxquelles on s'attendrait, après une absence aussi longue.
Je riais, agréablement, avant de répondre.
« Disons que j'ai fait des mauvaises rencontres. »
Ce qui n'était pas un mensonge, mais pas la totale vérité.
« Pour ce qui est des Pays, oh oui, j'en ai visité en particulier ... Mizu no Kuni. »
Un pays rouge, sanglant. Carmin comme la teinte de nos boucles.
« Par contre des femmes, je n'en ai pas croisée de très remarquables, et définitivement pas des Uzumaki ! Donc si tu connais une demoiselle intéressée et correspondant à tes critères, pense à ton frère qui aimerait tant se caser ... »
Je pliais et dépliais ma main droite, d'où mon pouce manquait, avant de me saisir de la tasse tendue, en hochant la tête en signe de remerciement. Puis, la question brûlant mes lèvres finit par s'exprimer.
« D'ailleurs ... Où est Père ? »