Retour à la maison [Ft. Kazami]

Je souriais aux dires de Kazami. Non pas comme habituellement, c'était plus mesquin. Plus direct. Je gardais en moi cette personnalité. Cette envie de me venger. Cette envie de refaire le monde. Je ne pouvais l'ignorer. Je ne pouvais gâche le message de ma soeur.



J'avalais ma salive. J'avais longtemps gardé ce sentiment en moi. Je n'avais jamais pu en parler. Comment en parler à quelqu'un d'autre.



Je baissais ma tête. Je n'étais sûrement plus cet homme ne pensant qu'au bien de la liberté à ses yeux.



Lors de mes voyages, j'avais pu comprendre que si j'étais vendu c'était pour mon don. Ils parlaient d'êtres à sceller. De choses précieuses. De la puissance. Du Chakra. De quoi vaincre facilement. Un moyen de canaliser une armée. Chaque légende a sa source. Souvent moins grandiose, mais...

Le Shimazu souriant et blaguant pour se tirer de situation compliquées s'était envolé. A la place, elle trouvait un frère sérieux et peut-être un peu en colère. Une sorte d'amertume dans la voix de son aîné laissait des frissons dans le dos de Kazami.

Gekido-Sama avait racheté Shimazu ? Kazami avait quelques idées ...



... et pour moi, pensa-t-elle. Décidément, les sentiments du Hokage pour son bras droit n'étaient pas qu'amicaux. Kazami l'avait sentit depuis longtemps. Elle avait beaucoup réfléchit à leur relation. Ce n'était pas de l'amour mais plus de la passion. De la passion dans un duo qui se connaissait parfaitement bien, une confiance mutuelle qui leur permettait d'être les dominants de Konoha.



Kazami réfléchit un instant en regardant son frère. Elle avait quelques vagues idées mais tout n'était que des suppositions.



Sa voix innocente, incertaine, émétait la seule hypothèse possible. C'est sûr que ce n'était pas pour la belle couleur de leur cheveux ...

Ce Hokage était décidément problématique. Je ne pouvais me défaire de cette idée, il était un danger. Ils en étaient tous un. J'étais le seul à pouvoir la protéger. Malgré tout, je ne pouvais sous-estimer la force des autres. Des hommes de cette puissance, c'était bien le minimum désiré.



Suite aux quelques mots, je reprenais mon rire habituel. Kazami, je n'allais pas pouvoir tout t'expliquer. Ils sont bien plus dangereux que tu le penses. Ils possèdent une raison de se jouer de toi. Ils ne veulent que ton corps. Comme des marchands d'esclave. Tout est pareil. Tu ne dois pas faire confiance à un homme. Jamais.



Reprenant ensuite un air sérieux, je me devais de lui clarifier la chose. J'étais sûrement l'un des seuls Uzumaki à connaître cette information. Peut-être même le seul.



Je regardais ma soeur avec franchise.



Je devais gagner en pouvoir. Pour elle. Pour eux. Pour mon clan. Pour moi. Pour nous.

De puissants esprits ? Kazami repensa à Gekido, et ces moments de faiblesses où il n'avait pas l'air d'être lui-même. Etait-ce la même chose ? La rouquine voyait bien l'Hokage se livrer à ce genre d'expériences .. Elle avait un peu étudier récemment ce genre de phénomènes sans vraiment apprendre des choses qui n'était pas du domaine des légendes.

Ses connaissances dans le domaine du corps humain et des sceaux grandissait de jours en jours. Aujourd'hui, sceller un chakra dans un être vivant lui semblait accessible. Elle vit toutes les portes s'ouvrir face à elle ... Puis son regard tomba sur son frère. Sa seule famille vivante. Elle devait tout faire pour ne pas le perdre.



Devait-elle confier à son frère ce qu'elle avait vu en Gekido ? Non. Elle ne voulait pas trahir le chef de son clan, bien que Shimazu ne soit pas du clan adverse. Elle était son bras droit et devait se comporter comme tel. Cependant, rien ne lui empêchait de récolter des informations. Après tout, c'était peut-être pour cela qu'il avait fait revenir Shimazu ... Peut-être savait-il qu'il avait des connaissances dans la matière ?

Je me sentais quelque peu idiot. Je venais d'emprunter un sujet de discussion à mes anciens maîtres. Je n'en savais pas plus qu'elle. L'observait avec un air bête, je me mettais à rire :



Je ne pouvais pas lui dire en plus, j'en savais tout simplement pas assez. Je n'y croyais que partiellement. Du Chakra entourant un être légendaire, était-ce imaginable ? Voir réalisable ? Bien que le monde semblaient devenir de plus en plus étrange, je ne pouvais croire en cette rumeur. Malgré tout, je me demandais bien pourquoi celle-ci prenait une telle proportion.



Riant ensuite, je reprenais :



Ensuite, je tapotais l'épaule de ma soeur en lui faisant un clin d'oeil.

Les pommettes de la jeune femme rougirent. Imbattable ? Ce mot était attirant. Kazami avait toujours eut la passion des nouvelles expériences. Et ce sujet l'intéressait de plus en plus. Voyant que Shimazu ne lui en disait pas plus, elle se tut. Il ne fallait pas non plus qu'il se doute de quelque chose. La rouquine repensa aux Kumo-jin. S'ils voulaient des Uzumaki c'est qu'ils savaient pourquoi ... Peut-être qu'un petit détours à Kumo pour en savoir plus sur le sujet lors de sa prochaine mission serait intéressant ...

La jeune femme sourit et répondit du tac au tac :



Elle éclata de rire en bousculant amicalement son frère.



La rouquine éclata à nouveau de rire pour se moquer amicalement de son frère. Ils avaient toujours eut pour habitude de se taquiner comme cela, et enfin elle se sentait détendue. Ce n'était pas trop tôt.

Je faisais déjà la moue suite aux dires de ma petite soeur pour ensuite lui sourire comme un idiot. Effectivement, elle était sûrement meilleure que moi. Et bien évidemment, je ne m'intéressais pas personnellement à la puissance. C'était un sujet pour démontrer sa virilité. Chose radicalement inutile pour un homme de mon genre.



Suite à ça, je me calmais. En y repensant, je n'étais pas le moins du monde un ninja exemplaire. Tout au contraire. On pouvait même dire que j'étais mauvais. Je m'étais longtemps entraîné au ninjutsu sans pouvoir en sortir quelque chose d'intéressant. Ma seule capacité se révélait être le maniement des armes. Le gars de l'un de mes esclavagistes m'apprenait comment m'entraîner. Il savait bien ce que je désirais faire. Il m'aidait à le réaliser. Mais, il avait été tué si rapidement et si horriblement par les esclavagistes suivants...



Un petit clin d’œil accompagné d'un sourire suffisait à provoquer la femme.

La jeune femme ria à la boutade, plus pour faire plaisir à son frère que par humour. Les deux frère et soeur enfin retrouvés continuèrent à parler pendant des heures. Dix ans à raconter chacun, cela prenait du temps. Finalement aucun d'eux ne voulut faire la cuisine et ils se contentèrent donc d'un bol de céréales.

Lorsqu'enfin le soleil était couché depuis longtemps et que la fatigue se faisait ressentir, Kazami proposa un futon à son frère. Pour la première fois depuis des années, la rouquine n'était plus seule dans cette grande maison. Sa présence apaisait la jeune femme qui fit un long sommeil sans rêves.