Les galères du lendemain

Le contrat tacite entre lui et celui qui allait devenir son Sensei avait été visiblement accepté par les deux individus. Et ils ne tardèrent pas à entrer directement dans le vif du sujet ! Sans perdre de temps, l’Hokage se mit en garde face au jeune Uzumaki, qui fit de même. Objectivement, c’était une bonne garde. Sur le côté, limitant les points de contacts, solidement appuyé sur ses jambes, main sur le sabre, prêt à dégainer. Les éclairs autour de lui formaient un arc électrique agressif autour de lui, claquant le sol.

Seitô affichait un regard concentré. Il connaissait sa forme. Pour pouvoir réussir à l’impressionner, il allait devoir se mettre de lui-même en hyperventilation, tout en prenant de temps en temps de grande inspiration pour ne pas perdre connaissance. Faire attention à ça, tout en essayant de se protéger des attaques du Hokage. Un défi sportif, qu’il prenait très au sérieux.

Alors lorsque la salve de Shuriken se présenta, Seitô joignit ses mains, et malaxa du chakra. Aïe. Il sentait que ses canaux de chakra le titillaient, à l’instar d’une légère démangeaison. Rien d’insurmontable, mais quelque chose de simplement désagréable. Rapidement, une barrière pris forme autour de lui, et dévia l’ensemble des Shuriken. Toutefois, Seitô ne bougea pas. Il avait profité de la barrière pour ne pas lâcher des yeux son adversaire, et il avait vu les Mûdras et la boue former un clone. Quelle plaie ! Il ne connaissait que trop bien cette technique.

Sans perdre de temps, le Genin dégaina les deux sabres court à sa ceinture, et se positionna en réception. Il tenta de concentrer vaguement son chakra dans ses sabres, et le contour d’éclair fut capté par ses lames. Tout juste de quoi augmenter le tranchant. Une technique bien loin d’être au point, mais il y avait de l’idée. Lorsque le clone arriva à sa portée, L’Uzumaki se décala, et planta ses sabres dans son torse. Puis, se laissa attraper. Il savait qu’il n’était pas en mesure d’éviter éternellement le clone, et qu’il fallait donc s’en débarrasser. Il usa alors de l’élan du sosie de boue, pour effectuer une roulade arrière, l’entraînant avec lui et en profitant pour le planter au sol avec ses sabres, qui faisait office de clou. Une fois à califourchon sur lui, Seitô pris appuie sur ses sabres pour bondir un peu plus loin, confirmant la prise.

Il connaissait également la deuxième partie de la technique : la solidification. Il n’allait simplement pas se laisser prendre par surprise par des techniques de son répertoire. Pourtant, il ne s’arrêta pas là, l’éclair rouge toucha alors ses poignets, et en sorti une série de Shuriken, qu’il envoya sur son adversaire… Juste avant de mettre un genou au sol, et d’haleter bruyamment, son torse lui faisant atrocement mal. Auparavant, il aurait pu enchaîner. Avait-il déjà atteint ses limites ?

La situation était sous contrôle, enfin. Leur entraînement allait pouvoir commencer ! Kano espérait de tout coeur qu'il se passe sans encombre, qu'il n'y aura pas d'énième problème. Au final, il s'inquiétait plus pour lui que pour lui-même, encore. Il y avait des choses qui n'allaient pas changer aussi facilement, au vu de la relation fusionnelle du duo. Alors qu'ils se tenaient tous les deux prêts, Kimino donna sa consigne. Il allait d'abord tester Seitô ? Il est vrai qu'avec son état, il était difficile d'imaginer pour lui un véritable entraînement. À lui, leur sensei lui demandait de ne pas intervenir. Il se contentait de hocher la tête, néanmoins un peu anxieux à cette idée. Ne pas intervenir ? Si jamais il se retrouve en danger, il faudra bien qu'il intervienne ! Même si Kimino n'allait sans doute pas le mettre plus en danger que ça, il restait tout de même peu enjoué par cette idée de rester en retrait.

Leur combat débutait donc, alors que le Chikara restait sur le banc de touche. Il le savait : en pur combat il leur était inférieur, de très loin, et ce malgré l'handicap de Seitô. Son instinct au combat était bon, lui permettant de palier cette faiblesse qu'il avait actuellement, en s'occupant de la réplique de boue de leur sensei. Il s'occupait de lui et échappait à son emprise, afin de répliquer à son tour. Cette sensation lui rappelait légèrement leur tout premier entraînement avec Keisan. Un sensei de boue, un Seitô au combat, et un Kano en arrière. Même si là, on le lui a demandé, cela avait un côté frustrant de le laisser faire. Preuve que sa mentalité avait évolué avec le temps. Autrefois il ne considérait le rouquin que comme un simple collègue, qui lui avait promis de le protéger et de se battre pour lui. Maintenant, ce n'était plus le cas. Il était devenu un être cher et précieux à son coeur. Il était essentiel.

La condition physique de son ami le sortit de ses pensées. Un genou au sol, se tenant le torse, et respirant bruyamment ? Il ne devait pas intervenir... durant leur combat non ? Kimino avait sans doute pu voir ce qu'il voulait voir, au cours de leur échange. Mais dans l'état actuel des choses, il pouvait difficilement continuer.



Tant pis, il n'attendrait pas une quelconque permission. Il avait besoin de s'assurer que tout allait pour lui, que ce n'était qu'un contrecoup physique de l'effort qu'il venait de fournir, et non pas une complication soudaine suite à ça. Pour en avoir le coeur net, il commençait à concentrer son chakra pour l'examiner, une fois à sa portée.

Kimino était sur de ce qui allait se passer, et cela ne mais pas longtemps à ce vérifier. Seito était combatif, et il deviendraitbun très grand guerrier, cela ne faisait aucun doute. Mais il n'était pas prêt pour les entraînements physique et les combats. Kimino esquiva les Shuriken en les frappant avec son sabre. Puis il commença à avancer vers Seito en disant.



Kano se précipitait vers son ami, en désobéissant ENCORE ! Kimino alors avec une voix ferme et sévère lui dit.



Comment créer un lien avec Seito, si Kano se mettait toujours entre eux. Kimino aussi était médecin, même si tout le monde semblait avoir décidé de l'oublier. Il avança vers Seito et commença à scanner son thorax. Il voulait être sur que rien ne s'était cassé ou déplacé. Et étrangement, pour la première fois, le Hokage réalisa les dégâts qu'il avait causé au corps de Seito. Il ne les avait jamais vu de ses propres yeux avant aujourd'hui. Par chance, le jeune homme était simplement à bout de souffle.



Kimino mis fin au jutsu, il regarda le jeune Uzumaki dans les yeux, et pour la première fois il lui dit sincèrement.



Le jeune genin pouvait le voir, ces excuses étaient différentes de toute les précédentes. Kimino était sincère, et cela pouvait ce voir. Il avait vu l'état du thorax, des côtes, et des poumons du jeune homme. Il prenait conscience de sa force, et des dégâts causés à un enfant.

Seitô se figea au sol, se tenant la poitrine comme si son cœur pouvait sortir de son torse. Chacun de ses battements était suivi d’une vive décharge de douleur, qui parcourait frénétiquement son corps. Rapidement, la douleur fut telle qu’il posa également une main au sol. Le garçon regardait le sol, comme horrifié. Il était dans cet état-là ? Auparavant, un tel enchaînement ne lui aurait causé aucun problème. Aujourd’hui, en l’effectuant, il devait se surpasser.

Fort heureusement pour lui, Kimino sonna la fin du combat. Et Kano, comme à son habitude, se précipita à son chevet. Mais le jeune Genin tentait, en vain de se calmer. Il était paniqué. Son corps, son cœur et sa respiration s’emballaient, sans qu’il ne puisse exercer un contrôle dessus. La tornade haletait avec douleur, sa vision trouble le forçant dans un premier temps à regarder le ciel, puis à fermer les yeux. Rapidement, le Genin s’allongea à même le sol, cherchant désespérément un point d’ancrage sur terre pour éviter de se voir partir chez morphée.

Sentant une main sur son torse, et sa tête qui tournait un peu moins, Seitô fixa ce qui lui semblait être Kano. Mais non, c’était Kimino qui avait pris le relais, et scanner son torse, annonçant qu’il n’y avait rien. « Rien ?! Vous vous foutez de ma gueule ?! » avait envie de lui répondre l’imprudent aux cheveux flamboyant, mais sa respiration à peine calmée le stoppa net dans son impulsivité. Il se contenta alors d’un profond râle de douleur, et de tousser pour expulser une gerbe de mucus plus loin.

Aux dires de l’Hokage, le jeune Uzumaki le fixa intensément, comme s’il avait reçu un choc de plein fouet. Il s’excusait ? Vraiment ? Sincèrement ? Il n’en croyait pas ses oreilles. Pendant un instant, il afficha un regard interloqué, presque dubitatif, à la recherche d’un quelconque sourire narquois comme la dernière fois. Mais il n’en fut rien. Kimino semblait sincère… Un poids s’envola alors des épaules et du cœur de la tornade, qui baissa la tête…



Les ténèbres du cœur de l’Uzumaki étaient toujours présente, mais un peu moins forte. Sa lumière reprenait peu à peu sa juste place. Un long chemin vers la guérison et la rédemption… Les râles de respiration se transformèrent en réel sanglot.



Le garçon se frottait les yeux, tête baissée. En vérité, il était terrorisé. Terrorisé de voir le village se plonger de nouveau dans le spectre d’une guerre civile. Tous les souvenirs douloureux de cette époque, de cette funeste nuit remontaient à la surface. Oui, Seitô avait déjà vécu les affres de la guerre… Et cette idée de perdre de nouveau quelqu’un par sa faute lui était insupportable.

Evidemment que son sensei allait rouspéter. Bien évidemment ! Si Seitô était en danger, il se devait de l'aider, ou d'au moins s'assurer de son état ! Si jamais il avait un problème, une complication au niveau de sa blessure, il se tuerait s'il arrivait trop tard à son chevet alors qu'il était juste à côté. Il n'avait pas été assez rapide une fois, alors le Chikara refusait que ça arrive une seconde fois. Néanmoins il ne se contentait pas juste de le réprimander, puisqu'il allait lui-même voir Seitô et l'examiner.



Le garçon venait de marmonner ça, mais il n'avait pas de doute quant au fait que Kimino l'avait sûrement entendu. Était-ce un crime de s'inquiéter pour son ami ? Non, vraiment pas. Par chance, il y avait eu plus de peur que de mal, puisque le Hokage lui décréta qu'il n'avait rien. Le garçon lâchait un soupir de soulagement, et observait son ami qui semblait pas prendre aussi bien cette réponse, mais il fut vite maîtrisé par sa propre douleur.

En retrait du coup, le Chikara les observait tous les deux, et assistait à une scène unique en son genre. Jamais il ne se serait imaginé qu'une telle scène allait se produire, là sous ses yeux : des excuses sincères. Autant de la part de Kimino, que de la part de Seitô. Kimino avait ouvert le bal, et Seitô l'avait suivi. Kano ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant cette scène poignante, et n'intervenait pas. Il n'avait rien à dire de particulier. Il était simplement satisfait que les langues se délient enfin, et qu'ils aient fini par s'excuser mutuellement. Les choses allaient enfin pouvoir avancer, vers le meilleur. Vers la lumière.

Son ami se confiait à lui, faisant un parallèle avec les événements d'il y a quatre ans. Le garçon restait silencieux, ce n'était pas à lui de lui répondre. Mais bien au sensei de Seitô.

Kimino avait enfin présenté des excuses sincères à Seito. Et il semblait que le jeune homme attendait cela depuis le début. Kimino était également plutôt troublé par les blessures du jeune homme. Il avait réellement acquis une telle force avec les années ? Ce n'était qu'un simple coup de poing, certes très fort, mais juste un coup de poing, et au scanner, on jurerais qu'il avait pris un coup de marteau sur le thorax. Cependant, le Hokage avait une réputation à défendre, alors quand Seito commença à devenir sentimental et que ses larmes allait couler, il lui tapait amicalement sur l'épaule et lui dit.



Le Hokage se leva alors, il venait de lui faire comprendre qu'il avait le droit de pleurer. Mais uniquement quand il était seul chez lui. Il comprendrait sans doute également, que si Kimino n'avait pas pleurer pour les funérailles, c'était parcequ'une était le chef du village, et qu'il ne devait jamais montrer aucune trace de faiblesse. Et que oui il pleurait seul chez lui... Tout les soirs, depuis cette fameuse nuit. Et que ce n'est pas le fait de n'avoir aucun cœur qui avait retenu ses larmes ce jours là, mais le poids titanesque de tout un pays en crise sur ses épaules.

Kimino se tourna ensuite vers Kano, qui pensait sans doute s'en tirer après avoir répondu à Kimino.



Pour une fois Kano allait prendre les coups... -Oui, c'était devenu courant avec Kimino, mais pas de cette manière- et Seito allait être celui qui allait devoir limiter la casse sans intervenir directement. Kano ressentira alors la prise de risque de Seito. Et Seito ressentira l'impuissance que ressent Kano quand il fonce tête baissée.

Tout était bien, qui finissait bien au final. Les deux s'étaient enfin réconciliés, l'on va dire. Bien que Kano était surpris de voir qu'il réagissait différemment avec Seitô concernant ses pleurs. Il n'avait pas le droit de pleurer en public ? Il avait été moins doux avec lui durant l'entraînement de la veille. Enfin, les circonstances n'étaient pas les mêmes, alors le blondinet ne disait rien de plus. Dans tous les cas, Kano se tenait debout, attendant la suite. Une suite qui n'allait pas forcément lui plaire.



Il s'était attendu à combattre aux côtés de son meilleur ami, afin de le soutenir au combat. Mais il ne s'était pas attendu à cela. Inverser les rôles ? C'est-à-dire qu'il attendait du Chikara qu'il l'attaque lui, et que Seitô le soutienne sans intervenir directement ? Le blondinet ravalait sa salive, sachant pertinemment que ça allait mal se passer. Autant lui n'était pas capable de combattre efficacement, mais autant il savait que son partenaire aurait bien du mal à le soutenir sans intervenir. Le jeune garçon sentait son coeur s'accélérer sous la pression, il hésitait à commencer l'assaut, craignant à la fois de se manquer, mais également de se retrouver dans une situation de combat contre son propre Hokage, qui était réputé pour sa toute-puissance. Il allait le massacrer, sans aucun doute !

Le garçon tournait la tête vers Seitô, qui pour une fois était derrière. Le voir avait quelque chose de rassurant, il savait qu'il était là, à ses côtés. Et s'il le faut, à son tour, il apprendrait à se battre pour lui. Son visage affichait un sourire à son encontre, puis il redirigeait son attention vers son sensei.



Le Chikara joignait ses mains afin d'effectuer des premiers mudras.



Un clone parfait se formait à côté de lui, et s'élançait en direction du Hokage. Une course un peu grossière et frontale, démontrant immanquablement l'inexpérience au combat du jeune garçon, mais qui avait aussi pour but d'occuper un minimum son adversaire du jour. Le clone se ruait sur lui afin de le prendre au corps à corps, et de l'attaquer d'un coup de poing dans le bide. De son côté, le réel Kano effectuait d'autres mudras.



En consommant plus de chakra, et en doublant le nombre de mudras, le Chikara se préparait à lancer non pas dix, mais vingt aiguilles de chakra, destinées à atteindre différentes parties du corps, visant principalement les épaules et genoux. Si une aiguille n'était pas suffisante pour réellement atteindre ces articulations, il espérait que cinq sur chacune aura son petit effet. Bien qu'il ne misait pas beaucoup sur le fait que le Hokage se laisse avoir ainsi...

Le jeune Genin essuyait ses dernières larmes pour respecter la volonté de celui qu’il reconnaissait, enfin, comme Maître et Hokage. Il y avait encore du chemin à parcourir, c’était évident, mais les excuses sincères de Kimino était un premier pas vers la guérison. Vers le salut. Un premier pas pour tourner la page sombre de cette histoire sordide. Mais oui, pour le Rouquin, il ne devait pas pleurer. Pas comme ça. Pas devant les autres, et surtout pas devant Kano. Il devait se reprendre. Aujourd’hui.

Balayant de sa manche humide son visage, seuls les yeux légèrement rouges du Genin trahissaient les pleurs qui avaient précédé cet instant. Désormais, il affichait un visage déterminé. Du moins, jusqu’à entendre les consignes de l’Hokage.



« Quoi ? Mais qu’est-ce que ça veut dire ça ? Soutenir sans intervenir ? ». L’Uzumaki affichait un air désabusé. Il n’avait absolument rien compris à la consigne. « Attends, Seitô, réfléchis… Prends les chaussures de l’autre ? ». Le Genin fixa ses baskets. Kano allait vraiment devoir mettre les pieds là-dedans ? Kimino était vraiment cruel. Pour rappel à nos très chers lecteurs, ces baskets sont imbibées de la sueur d’un gosse hyperactif ayant l’habitude de s’entraîner presque toute la journée… Autant vous dire qu’il s’agissait d’une arme toxique de rang triple S !

Kano tourna la tête vers lui, et Seitô lui fit un sourire en secouant une main, l’air de dire « Attends, je ne suis pas prêt »… Connaissant la finesse d’analyse de son ami, il n’y avait aucun risque qu’il commence le combat aussi rapidement alors que lui, il ne savait même pas exactement ce qu’il devait faire.



Et bien apparemment… Si. Kano était devenu un peu beaucoup plus confiant qu’auparavant. Chaussures… Autres…. Marcher ? Une métaphore ? Ça devait être ça. Donc, grosso-modo, il devait faire comme Kano ? Mais il n’était pas Ninja médecin et il n’avait pas de fil de chakra lui ! Comment faire comme lui alors qu’il ne savait rien faire de ce que Kano savait faire ? Et pour le coup, sa méconnaissance de son partenaire le frappa de plein fouet. Oui, la vérité était que Seitô n’avait aucune idée de comment faire comme « Kano », son partenaire de toujours.

Alors Seitô prit un air caricaturalement endormi, mimant Kano, et lorsque le clone partis à l’assaut, il sortit un parchemin d’où il tira des bombes.



Puis, d’un air ennuyé il balança la série de bombes sur son sensei, affichant toujours cet air endormis. Puis, il envoya deux Kunaï vers le Sensei, avant d’enchaîner avec sa botte secrète. Sans crier gare, l’Uzumaki poussa légèrement sa Basket avec l’un de ses pieds, et se força à courir avant de l’envoyer sur Kimino, en pleine poire.



Une petite vanne qui marquait sa renaissance. Son justu personnel, d’une intrépide et impensable efficacité. Une basket dans la tête pouvait faire mal, mais la véritable arme, c’était son odeur capable d’assommer un ours !

Bien, Kano venait enfin de faire quelque chose qui ressemblait au travail d'un shinobi. Enfin ! Kimino eu un petit sourire en voyant cette attaque arriver. Il forma un clone de boue qui s'élança en direction du clone de Kano. Lorsque les clone entrèrent en collision, le clone de boue ce durcit, et bloqua celui de Kano. Cette première menace était écartée.

Seito semblait ne pas trop savoir quoi faire, s'il avait attaqué en même temps que Kano, la tâche aurait était plus ardu pour Kimino. Mais il lui suffit de faire des mundras et de frapper le sol pour se cacher devant un mur de pierre qui bloqua les aiguilles. C'est à ce moment là que Seito entra en action en balançant des bombes, des kunai, et sa chaussure ?... le Hokage fit d'autres mundras, et envoya plusieurs pétales de flammes
Grâce à elle, il fit exploser les bombes avant, le lancer de Kunai manquait de précision, le Hokage les esquiva donc sans mal grâce à son Taijutsu. Puis il se pris la chaussure de l'Uzumaki dans l'épaule. Il fixa Seito un fraction de seconde, bien sûr que cela ne lui avait fait aucun dégât...

Tout cela c'était bien sur déroulé à la vitesse de l'éclair, il était maintenant temps pour Kimino d'enchaîner. Il fit plusieurs pirouettes en arrière tout en exécutant des mundras afin d'atteindre Kano. Il allait lui montrer quelque chose, quelque chose qu'il ne soupçonnait sans doute même pas à propos de ses capacités Irou et du Doton.



Un dôme de pierre se construit autour de Kano. Au début il pensait peut-être qu'il était juste enfermé, mais rapidement il comprendrait que son énergie spirituelle était en train de s'évaporer comme neige au soleil. Seito était du côté opposé du dôme, il allait mettre un temps pour vue son état à atteindre Kimino. Frapper le dôme était une solution, mais celui ci allait se régénérer à l'infini à moins d'avoir affaire à une grosse puissance. Seito dans son état normal aurait sans doute était capable... Mais pouvait il au moins faire un jutsu puissant sans s'écrouler ?

Le garçon était concentré sur son objectif : attaquer Kimino. L'enjeu était plus important qu'il n'y paraissait, puisqu'il devait prouver à son sensei qu'il était capable de se battre et de se défendre, tout comme il devait prouver à Seitô qu'il n'était pas qu'une personne sans défense qu'il devait absolument protéger. Le garçon avait encore à l'esprit les paroles de son professeur : si un jour Kano était le dernier espoir de son ami, ils se feraient tuer tous les deux si le garçon n'apprenait pas à se battre. Et ça, il l'avait bien intégré maintenant. Il savait que c'était nécessaire d'apprendre à se battre, pour ne jamais qu'un tel scénario se produise. Et cela ne s'improvisait pas : s'il voulait apprendre, il allait devoir passer par des échecs cuisants, et des défis compliqués, afin de réussir à se forger ses propres armes. Et là, le premier défi était de taille, puisqu'il ne s'agissait ni plus ni moins que du Hokage.

Le Chikara menait l'offensive en premier, et il fut accompagné par Seitô d'une manière assez cocasse. Des bombes, des kunais, et... une chaussure ? La fameuse basket nucléaire était de la partie ! Ca, c'était bien le Seitô qu'il connaissait. Toutefois, c'est avec beaucoup de mauvaise foi que Kano ne se reconnaissait pas dans l'attitude ennuyée et endormie qu'il adoptait.

Le clone de Kano fut intercepté par un autre de ses clones de boue, qu'il le neutralisa bien assez vite. Bien trop vite. Il en allait de même pour le reste de chacune des autres offensives. Les aiguilles, bombes, kunais furent toutes parfaitement stoppées par l'intervention de Kimino. Seule la chaussure atteignait l'épaule. Si cela avait atteint le visage, et donc le nez, il aurait sans doute eu une ouverture de génie tant l'odeur l'aurait attaqué. Mais malheureusement, seule l'épaule avait été atteinte, et il n'avait pas l'air d'avoir eu le temps d'être réellement atteint par l'odeur. À moins qu'il fasse preuve d'un sang-froid exemplaire.

La suite allait de suite bien moins lui plaire, puisque Kimino utilisa une nouvelle technique Dôton afin de l'enfermer dans une sorte de dôme de terre. Lui, tout seul. Non seulement il n'y voyait rien, mais en plus il était complètement coincé dans cette paroi rocheuse.



Il tentait de donner un coup d'épaule dans la paroi, mais se fit mal plus lui qu'autre chose. Sauf que quelque chose d'autre se passait, et il commençait à le réaliser. L'air semblait comme lourd, et Kano se sentait faiblir petit à petit. Comme si son chakra s'évaporait. Il activait ses capacités sensorielles, et cela confirmait bien ce qu'il craignait. Son chakra le quittait peu à peu, afin d'alimenter la paroi rocheuse. Il était pris au piège. Avec hargne, et pris de panique, le garçon commençait à frapper la paroi, en venant jusqu'à s'en faire saigner les mains. Mais rien à faire pour lui, ce dôme était beaucoup trop solide pour lui. Sa puissance actuelle ne lui permettait pas de s'en sortir. Il s'essayait à sa technique d'aiguilles, pensant toutes les lancer sur un seul et unique point, mais ses aiguilles étant faites de chakra pur, certaines s'évaporaient avant même d'avoir atteint sa cible. Et puis, ça ne faisait presque rien.



Le temps défilait, et son chakra commençait à de plus en plus faiblir. Puis, être enfermé dans le noir comme cela avait réellement quelque chose d'oppressant, si bien qu'il se sentait en panique et danger. Il en avait presque oublié que ce n'était qu'un entraînement. Si Seitô était là, il aurait pu détruire ça en moins de deux secondes !

À cette pensée, le peu de raison qui lui restait recommençait à ressurgir... Il le savait, ce n'était pas la bonne manière de pensée. Pour cet exercice, il ne devait pas compter exclusivement sur Seitô. Il devait apprendre à se débrouiller par lui-même. Kano n'avait pas de grandes facultés offensives, mais il pouvait peut-être élaborer un plan lui permettant de retourner cette situation à son avantage... Et la solution était toute trouvée. Il n'avait besoin que de temps, de persuasion, et d'un peu de malice pour en venir à bout.

S'il absorbait son chakra, il était peut-être en mesure de le ressentir, d'une certaine manière. C'était une inconnue qu'il avait, et il allait devoir faire avec. Le garçon faisait mine de continuer à se débattre, alors qu'il préparait quelque chose d'autre, créant un clone de lui-même. À partir de là, le Chikara allait devoir s'épuiser le moins possible, car sa réserve de chakra était déjà bien atteinte. À l'aide de son clone, ils creusèrent tous les deux dans la terre avec leurs doigts. C'était épuisant physiquement, mais au moins il ne gaspillait pas plus de chakra que nécessaire. Cela demandait simplement du temps, mais à deux cela allait plus vite pour creuser suffisamment pour y allonger quelqu'un de la taille de Kano, qui n'était pas très grand de toute manière. Lorsque cela était fait, il tâtait de ses mains si la taille était suffisante, et Kano s'y engouffra, et utilisa sa cape de camouflage pour le recouvrir par-dessus. En y injectant son chakra, il essayait tant bien que mal de reproduire l'aspect visuel de la terre avec sa cape, bien que connaissant l'aspect aléatoire de celle-ci, il craignait une grosse catastrophe. Mais il devait réussir pour mener son plan à bien.

Une fois cela fait, le garçon supprima toutes traces de sa présence afin de devenir indétectable. Il ne devait cependant ne plus bouger. Son clone quant à lui se remit à se débattre, s'exprimant de lui-même à Kimino.



S'il y a bien quelque chose qu'avait compris Kano sur les clones du clan Chikara, c'est que contrairement à ceux faits de boue, les siens étaient en mesure de parler. Et c'est peut-être un détail qui échapperait à Kimino, s'il se reposait trop sur ses acquis en matière de multiclonage.

Le clone continuait de se débattre, alors que le véritable Kano prenait sur lui pour résister le mieux qu'il pouvait à cette perte de chakra. Il devait absolument rester conscient, et ne plus gaspiller ses ressources inutilement.

Le clone reprit la parole, tombant au sol, quasiment vidé de son chakra.



Le plan était finalement lancé. Si tout se passait comme prévu, Kimino et Seitô n'y verront que du feu, en apercevant Kano au sol, vidé de tout son chakra, alors que le véritable est encore caché, bien que sacrément vidé de son chakra également. Il allait devoir surprendre son Hokage, et réussir au moins à lui porter un coup. Quitte à avoir brûlé tout son chakra...

Tout de suite, la puissance de celui possédant le titre de Hokage prenait tout son sens. Il avait sans peine esquivé ou contrer les assauts des deux Genin, et n’avait même pas prit la peine de contrer la basket de l’Uzumaki. Seitô fixa le regard furtif et rapide que Kimino lui lançait. Au moins, il avait réussi à le distraire une demi-seconde, ce qui en soit, était un exploit.

Soudainement, Kimino fit quelques pirouettes avant de composer des Mûdras. « Stylé » devait bien avouer Seitô. Lui aussi, il aimerait pouvoir composer aussi aisément des Mûdras de cette façon. Ça, pour sûr, ça en jetait un super-méga-giga-max niveau style. Et vous connaissait bien le rapport à la coolitude qu’entretenait notre beau Rouquin. Disons que ça lui mettait des petites étoiles dans les yeux.

Soudainement, Kano se fit enfermer dans un dôme. Seitô fixait la situation avec horreur. En tant normal, il aurait pu prendre suffisamment d’élan pour détruire la chose d’un bon coup d’épée version « éclair rouge super max » (c’est-à-dire en y insufflant du chakra Raiton) mais là… Qu’est-ce qu’il pouvait y faire exactement ? Pas grand-chose. À moins que…

Le Genin observa Kimino, qui se contentait de poser ses mains sur le dôme. Sans perdre de temps, le gamin prit un Kunaï, et fit une entaille. Comme on pouvait s’y attendre dans ce genre de situation critique, le dôme se reconstitua sans trop de problèmes. Rien que ça ! En se positionnant à l’opposé de Kimino, Seitô élabora un plan. Il fallait qu’il face sortir son ami, quitte à y laisser une bonne partie de son chakra. Mais pouvait-il réussir dans son état ?

L’Uzumaki prit une grande inspiration, qui ne le laissa pas de marbre. Et composa une série de Mûdra, avant de cracher un clone de boue. Puis, il sorti un parchemin.



L’Uzumaki sortis alors une imposante épée de ce nuage de fumée, et couru, puis se propulsa difficilement à l’aide de son clone sur le dôme, pour frapper d’un coup horizontal, et enfoncer la lame le plus loin possible. S’accrochant au manche de l’arme, il fit une pirouette pour se placer sur le dôme. Et fut prit d’une quinte de toux douloureuse, qu’il ignora pour tenter d’enlever le manche de l’arme. De là, il sauta sur le sol, et invoqua de nouveau deux grosses épée, plus imposante. Et il se posa au sol, composant de nombreuses Mûdras.

Suite à cette série, il visa l’épée, et la fit tomber à l’horizontale sur le dôme, puis réitéra l’opération. Une fois les trois épées formant le cadrant d’une porte, il insuffla de nouveau du chakra Raiton, non sans difficulté et souffrance pour les enfoncer le plus loin possible. Et il se posa de nouveau, essoufflé, effectuant de nouveau des mûdras pour tenter de téléporter la « porte » rocheuse, dessiné grâce au tranchant de ses épées.

Il pointa la chose, et la téléporta… Sur la tête du Hokage. Mais le coût de la téléportation dépassait largement ses estimations, si bien qu’il sentit une décharge de douleur lui parcourir le corps, et qu’il ne put se retenir de lâcher un cri, et de s’effondrer sur le sol.



Par la puissance du désespoir, l’Uzumaki rampait à même le sol, ne voyant pas vraiment le résultat de son œuvre, un nuage de poussière lui obstruant la vue.

Kano semblait essayer des choses, mais c'était peine perdu, il n'avait pas encore le niveau de puissance nécessaire pour contrer ce type de jutsu. Seito cependant, avec son Raiton semblait avoir trouvé une solution. Bon il n'était pas sensé intervenir de la sorte, mais Kimino savait bien qu'il ne pourrait pas se retenir.

Le Hokage fut contraint de retirer ses mains du dôme, et par conséquent, le trou formé par Seito ne se résorbait pas. Kimino était obligé de sauter rapidement en arrière pour ne pas se faire écraser par sa propre création. Rapidement le dôme tout entier ne disparaissent. Kano était là ou plutôt son clone. Car le dôme aillant disparu, Kimino pouvait voir le jeune genin derrière sa couverture. Le Hokage ne dit rien. Il laissa Kano ainsi, et lui lança deux petite pétale de feu. Rien de bien violent, juste de quoi le réveiller un peu. Et peut-être légèrement le brûler.



C'était bien de dépasser ses limites, en temps normal. Mais si il voulait guérir, il devait se ménager.



Comme à son habitude, Kimino disparu en levant la main en l'air pour saluer ses élèves.