Devenir et Débats du clan Kitto

Le Conseiller des Ombres
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Le retour du clan Kitto s’acquittait. L’ancien régent avait fait en sorte que l’ANBU ne brusque pas les membres de sa communauté. Il avait rejoint Uzumaki Mako et Kitto Shinji après avoir réhabilité chacun des anciens Kitto, avec une aide précieuse. Après tout, le quadragénaire n’était pas un senseur mais avait à son arc nombreuses cordes pour avoir supervisé cette réintégration. Au Ministère, il avait pu recoller les brides des histoires que les Kitto lui avaient racontés, par le biais d’un discours moins décousus de la part de l’ancien Hokage.

Les Kitto avait quitté le village sous la conduite de la Prêtresse de Konoha. Le clan s’était réduit en nomade, traversant le monde selon les caprices de cette femme qui avait forgé le clan depuis presque trentes ans. Abusant du culte idéologique et de son flambeau spirituel dont la communauté Kitto s’était entiché le long de ces dernières décennies, les membres qui croyaient en elle s’étaient enrôlés, au nom de la paix, dans une guerre millénaire. La suite avait été pénible à raconter. Un massacre, opposant quelques Kumojins, Gaikotsu et le clan Kitto, unis pour terrasser le Prince des Vampires, dans un décors apocalyptique et mortuaire.

Ces êtres de légende existaient bel et bien, malgré le scepticisme du borgne. Et ces derniers avaient massacrés nombre de Kitto. Ceux qui s’étaient présentés aux portes de Konoha étaient des survivants, meurtris par le combat, trompés par une figure inhérente aux philosophies véhiculés par la communauté. La foi, l’identité et l’essence de ce qui composaient tout un pan de l’histoire et de la communion du clan avait été remis en doute, détruit. Les visages étaient devenus abattus, pleurant leurs morts, durcit par le monde extérieur qu’ils avaient évités durant des siècles. Les Kitto tels qu’ils avaient existés auparavant n’étaient plus... Cette grande famille traversait sa plus grande crise. En tant que chef de cette dynastie, Keisan se devait d’agir pour ceux qui l’avait accepté, affilié, il y a de ça vingt ans.

La réaction avait été rapide. L’ensemble du clan avait été convoqué, sans exception, incluant même ceux qui n’avaient pas encore passé l’initiation pour devenir un Kitto complet. Dans ce brouillard confus, l’unité était légion. Sans cette dernière, il était à craindre qu’une lente décadence saisisse l’un des clans fondateurs du village de Konoha, jusqu’à son extinction. La plus grande salle du quartier Kitto avait été aménagé avec de grandes tablées. En son sein, Keisan attendait depuis déjà trop longtemps, préoccupé, tandis que la première personne pénétrait les lieux, suivie de toutes les autres.

Dialogue de personnage
« Que chacun prenne place, je vous prie. Mettez vous à l’aise. »


Une longue journée s’inaugurait, pleine de débat, de sujets aussi sensibles les uns que les autres. Le clan avait beaucoup à échanger, à prendre connaissance et à décider. La Prêtresse de Konoha n’était plus, les croyants ne pouvaient plus se cacher mais les moeurs restaient. La passivité légendaire des Kitto les avaient conduit à écouter une personne qui avait trahis leurs attentes, à transgresser les dogmes de paix qu’on enseignait et léguait. Ceux qui formaient cette assemblée, étaient des hommes et des femmes blessés. Les premiers mots étaient les plus durs, ne sachant par quelle phrase commencer. Tant était à dire.

Dialogue de personnage
« Pour commencer, je vous présente mes excuses quant à l’accueil de Konoha. Comme vous l’avez probablement compris, nous sommes en état d’alerte et de guerre. Ce n’est néanmoins pas le sujet du jour, mais vous méritez un rapide résumé, c’est la moindre des choses. »


Suite à la capture d’Uzumaki Kazami, ou plutôt sa reddition, Konoha avait appris qu’Uzumaki Gekido souhaitait marcher sur Konoha dans le but de récupérer sa fille. Après d’innombrable interrogatoire, le soutiens le plus important de l’Hokage déchu était la pègre du désert, se situant à Suna, un projet destiné à devenir le quatrième village de l’histoire, dissimulé en réalité à Koya. Ces derniers lui apportent financements et mercenaires dans sa quête, tout en attirant plusieurs clans. Aux dernières nouvelles il était à la recherche d’une arme légendaire, tout en possédant scellé en son seins une entitée inconnue de chakra, responsable du cataclysme de l’An 0 ressentis à travers tout le Yuukan. Uzumaki Sugishi semble être le véritable homme manipulant ces plans, un objectif plus grand et caché est probable.

Dialogue de personnage
« Je tiens également à me faire pardonner pour ne pas avoir été présent à vos côtés, Kitto qui avez combattu et péris. J’aurai dû.. »


Se montrer plus ferme, plus intransigeant ? Le chef du clan Kitto n’avait pas un pouvoir décisionnel sur la communauté aussi important que les Chikara ou les Uzumaki. A cette époque, la Prêtresse de Konoha avait éclipsés les deux pères de famille. Il n’avait pu que leur montrer le chemin, qu’attendre et préserver au chaud la place qui les attendait à ce qu'était leur maison, depuis plus de 250 ans. Un soupire. Tous ne savait pas.

Dialogue de personnage
« Je souhaite parler de la Prêtresse de Konoha. Pour les retardataires, c’est elle qui nous a enlevé nos semblables afin de mener une bataille à laquelle nous ne sommes concernés, comme de vulgaire outils. Si quelqu’un la revoit un jour, dites-lui que j’ai à lui parler. Je souhaite que nous discutions, afin de savoir si elle fait toujours partis du clan Kitto, ou que nous l’excilons. Mais pas seulement. Fidèles de la Prêtresse, je suis en colère. Vous vous êtes sacrifiés en son nom, au dépend de la paix, et pire, de votre paix intérieure. Je n’ai jamais cru en ses paroles, en sa jeunesse et en sa paix éternelle.. Et pourtant.. Pourtant, il y a une chose en laquelle je n’ai jamais hésité. Je sais qu’elle a toujours voulu et souhaité la paix et l’unité de Konoha. N’ayez pas honte d’avoir cru en ses paroles. N’ayez pas honte d’avoir appliqué ses préceptes, avec ou sans elle, ils font désormais parti de notre culture. Ne perdez pas espoir. N’oubliez pas qu’un avenir a été promis, ici, entre ces murs, à Konoha. Si vous ne croyez plus en elle, croyez en tout ceux qui souhaite réaliser ce serment. »


L’ancien régent laissait peser un silence. Ils étaient rares, ces moments où l’homme charismatique perdait de sa prestance. Il ignorait s’il avait choisis les bons mots, s’ils avaient su réunir, s’il avait su redonner l’espoir, s’il avait su leur livrer correctement la vérité, s’il avait su dénoncer sans blesser..

Si.

Dans un lent mouvement, le vice-capitaine de l’ANBU regagnait son siège, à côté des siens, tandis qu’un rare ordre était prononcé des lèvres des Pères du clan Kitto.

Dialogue de personnage
« Débattez. »

Publié le 03 Octobre 2020 vers 01h


Une assemblée du clan. Le Kittodôno avait souhaité, suite au récent retour, de réunir cette grande famille afin de discuter de ce qui semblait l'avenir du clan. Ceci était un événement plutôt rare. En effet, avant le départ de Kitto, et ce, depuis plusieurs années, le chef de clan faisait figure de conseiller et de représentant politique. C'était la prêtresse qui influençait réellement le clan. La plupart de son idéologie de la paix, c'était encré dans les coutumes et les mœurs de chaque Kitto. Le pacifisme de base de ce clan n'avait fait qu'être accentué et pourtant, ce retour était révélateur de vérité dérangeante pour chaque membre finalement.

Le capitaine de la Police de Konoha était resté pensif lorsqu'il apprit cette réunion. Il venait de retrouver sa mère après des années d'absence. Les deux, c'était quittait sur un profond désaccord. Depuis son enfance, sa mère avait orienté la voie de son fils sur la voie de la prêtresse. Le poussant à y croire et à suivre chacun de ces enseignements. Ce qui le poussa même à rejoindre pendant un temps sa garde personnelle. Pour autant, ce n'est pas une fonction qu'il garda longtemps. La paix était un objectif commun qu'il partageait. Mais la façon d'y parvenir n'était pas en accord avec ces convictions. Lorsque les Kitto suivirent pour la très grande majorité cette femme hors de Konoha. Il ne pouvait approuver ce choix.

Dialogue de personnage
« ... »

Chaque Kitto était venue afin d'échanger sur le thème choisis par Keisan. Il n'était qu'un levier pour facilité cet échange entre chaque membre de cette grande famille. Enfin rassembler depuis plusieurs années. Alors qu'il introduisait le sujet, Kotaro était perdu dans sa propre réflexion. Repensant à la brève discutions qu'il avait eu avec sa mère. Avec la vérification de l'ANBU. Il n'avait pas eu le temps de pouvoir la voir de façon plus privé. Il était alors venu la chercher afin de venir ensemble à cette grande assemblée. Pourtant. Cette dernière avait rapidement refusé. L'illusionniste ignoré tous les détails de la bataille à laquelle son clan avait pris part. Le combat contre le seigneur de la nuit avait profondément marqué la vieille femme et le temps semblé l'avoir pris plus que les quelques années de séparation. Mais ce qui troublé son fils, c'était qu'elle reconnaisse avoir eu tord. Sa mère avait remis en question les paroles de la prêtresse. Chose qu'elle n'avait jamais faite de toute sa vie.

Son absence était fort dommage. Surtout que la prêtresse était le centre de l'attention en ce jour. Cette dernière était t'elle toujours une Kitto ? Des paroles lourde de sens lorsque l'on sait que les Kitto étaient une grande communauté qui prônait la paix et le pardon. La plupart des membres étaient meurtris physiquement ou mentalement par le conflit avec les Kenketsu. Pourtant, certains membres étaient sans doute toujours fidèles à cette femme, alors que les blessures quelle laissait était profonde.

Dialogue de personnage
« Débattez. »

Un court silence s'installa. Personnellement, le Kitto le trouva pesant et représentatif de ce qu'était le sujet. Sans doute, personne au sein de la communauté aurait pu imaginer un tel sujet. Cela ne dura qu'une ou deux minutes. Mais il semblait tellement long au chef de la Police qu'il prît l'initiative de donner son avis.

Dialogue de personnage
« En tant que Kitto, et en tant que Konoha-jin... Je pense que nous devrions renier son appartenance à notre famille. »

Le shinobi, c'était lever en prononçant ces paroles afin d'attirer l'attention sur lui.

Dialogue de personnage
« Comme vous, j'ai cru en ces promesses de paix. Je pense qu'elle y pensait sincèrement ... Mais les choix qu'elle à fait, le fait qu'elle se soit servie de notre famille dans son propre intérêt et sans aucune considération pour nous ne peux pas rester ainsi. La souffrance qu'elle vous a causée... Qu'elle, nous à causer ne peux pas rester dans le silence. Nous sommes une famille au sein d'une plus grande famille encore qu'est Konoha. Bien qu'elle puisse être dysfonctionnelle par moments, cette vérité est un fait. Pourtant, ces choix nous on diviser. D'abord de konoha, puis de nous-même. »

Faisant une courte pause, ils observa brièvement l'assemblée et eu quelques secondes d'hésitation.

Dialogue de personnage
« Pour moi, elle n'est plus un membre de notre grande famille. Je n'appelle pas à la vengeance, car ce serait contraire à NOS valeurs. Mais elle devra se justifier un jour ou l'autre de ce choix. »

Il se rassit, soulagé de cette exprimer.

Publié le 07 Octobre 2020 vers 12h

Homme de Science
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Chacun leur tour, les convoqués partageaient la même opinion pour le moment, celui de renier la prêtresse du clan Kitto. C'était au tour d'Hiroki d'exprimer ses pensées. Il se levait, camouflé sous son masque, avant de prendre la parole.

Dialogue de personnage
« Mes frères et sœurs, je partage entièrement votre opinion. Je vois bien que nous souffrons tous du même problème, mais comme l'un de nos pères Kitto nous l'a dit juste avant: Ne baissons pas les bras, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces et non celles des "dieux". Laissons nos croyances pour des histoires à raconter à nos enfants afin qu'eux même ne reproduisent pas nos erreurs. Cela fait parti de notre culture même si la plupart d'entre nous semblent athée et moi le premier. C'est maintenant qu'il faut agir, qu'il faut que l'on se serre les coudes avec ou sans guide. Pour ma part nos "pères Kitto" suffisent amplement à la tête du clan, nous n'avons besoin d'étranger à leurs places. Je veux vous prouvez qu'il n'y a besoin d'aucune croyance pour accomplir son destin, mais de la volonté et de la logique. Moi, Hiroki Kitto, en fais le serment en tant qu'Isha (médecin) et konohajin. »

Pour lui, il avait fini de prendre la parole et laissait aussitôt la place au suivant. Le jeune Hiroki ne jurait que par la médecine dans l'unique but de prouver à tous que les dieux ne sont que mythes et légendes. Que la vie peut être meilleure sans ses croyances qu'il juge de "futiles". Il ne fallait pas lui en vouloir, la jeunesse rendait son hôte tantôt borné, tantôt stupide. Ce n'était pas pour autant que le jeune homme n'avait de réelle ouverture d'esprit. Bien au contraire, de nature curieuse il écoutait tout ceux qui continueront à donner leur avis. Et pour l'instant personne n'était dans le même camp que celui de la femme traitresse.

Publié le 07 Octobre 2020 vers 15h

Le violet iridescent

Qu'allait-il devenir ? Comment le clan a pu en arriver là ?

Le jeune Kitto Seika n'était plus le même. Suivre la prêtresse ne semblait pas l'avoir rendu meilleur, il se sentait soulageait, mais il niait la vérité. Avait-elle vraiment considéré son clan comme des pions pour une guerre qui ne les concernait pas ? Non. Impossible !

C'était un jour important, Kitto Keisan a ordonné une réunion avec la totalité des membres du clans, quel qu’ils soient. Seika avait eu l'honneur de le croiser à de rares occasions et, il faut avouer qu'il dégager un profond respect. Alors il s'exécuta, comprenant l’intérêt d'un tel rendez-vous.

Le shinobi habitait à proximité de la salle du quartier Kitto, comme à son habitude, il se présenta sur place avec vingt minutes d'avance, histoire de pouvoir méditer dans son coin. Il s'installa prêt du local, à l'abri des regards indiscret et s’assaya les jambes croisées. Les mains délicatement posées sur ses genoux, il prit une longue inspiration, les yeux fermés. Ainsi venait de commencer sa méditation.

Son esprit s'évade, ressasse et le remplit de terreur. Pourquoi en sommes-nous là ? Comment avons-nous pu nous confronter à de telles horreurs ?

Soudain, les premiers arrivant le retira de sa méditation. Il était temps d'entrer et de se confronter aux conséquences de leurs actes. Mais était-ils la seule cause de leur malheur ?

Installé dans le fond de la salle, le plus éloigné de leur chef de clan, il se laissa emporter pas son discours. Seika ne lui en voulait pas, il n'en voulait à personne. Se rendre ou rendre les autres fautifs ne ferait qu'empirer leurs sentiments de honte. La paix c'est eux. La paix est Kitto, Kitto est la paix. Vraiment ?

S'il devait être rongé par la honte, pourquoi le jeune shinobi cherchait encore à défendre la prêtresse ? Keisan leur affirmait, ils ont été bernés ! N'est-il pas le mieux placé pour les confronter face à la vérité ?

L'ensemble des Kitto argumentait à leur manière et l'exclusion semblait faire l'unanimité.

Dialogue de personnage
« « La doctrine de notre clan n'est-elle pas de pardonner les erreurs du passé ? Je suis peut-être naïf, mais a-t-elle vraiment agit dans son propre intérêt ? Comme nous tous, son maître mot à toujours été la Paix. » »


Il s'arrêta une fraction de seconde, cherchant du regard les réactions de chacun. De ses yeux dorés, il se plongea dans le regard de Keisan.

Dialogue de personnage
« « Vous n'avez jamais cru en ses paroles, mais affirmait qu'elle a agit pour le bien de Konoha et de la paix. Est-il vraiment nécessaire de faire son procès, sans sa présence ? » »


Détendu, sans la moindre haine, Seika, petit shinobi du clan Kitto et du village de Konoha venait d'oser l'impossible : se confronter pour la première fois face à ses frères. La guerre... en voilà une expérience qui forge le courage.

Publié le 12 Octobre 2020 vers 22h

Le Poing Divin

Il s’agissait d’une invitation.

Le quarantenaire barbu semblait vouloir aborder un sujet important. C’était toujours de cette manière qu’il procédait. Ses traits arboraient un air soucieux, et il semblait prendre de l’âge au fur et à mesure que son importance grandissait au sein de Konoha. Il était désormais chef de clan, et c’était probablement la meilleure chose qui était arrivée pour le clan Kitto depuis bien des années. Mais le vieux n’était pas dans son état habituel, Seijuro le comprit assez rapidement. Outre la présence de Keisan, il y avait également toutes ces têtes, plus ou moins étrangères rassemblées pour parler d’un seul et unique procès, celui mentionné tant de fois par le passé, mais qui pour autant semblait toujours soulever l’interrogation : qu’en était-il réellement du clan des Kitto ?
La situation amusa le sabreur lorsqu’il réalisa que l’homme le plus important du clan ne s’était montré présent pour cette réunion, alors qu’il était peut-être le plus indispensable. D’un bref regard, il vit Kotaro, un autre homme d’importance capitale pour Konoha. Alors de quoi s’agissait-il ? A n’en pas douter, la mine grisâtre du Kittodono le menait à une pensée d’un sujet propice aux mésententes et désaccords. Il le connaissait. Il était comme ça.

Seijuro vint à se remémorer une phrase prononcée plusieurs années en arrière, une phrase signifiant la nécessité d’arborer un homme charismatique à la tête du clan, un homme politique et politisé, un homme intellectuel et stratège. Il en avait désigné à cette époque, malgré la précocité de leurs liens, Keisan comme étant l’homme le plus digne de prendre assise en tant que tel. Shinji n’était pas un mauvais homme, mais ses ambiguïtés et ses actions douteuses ne faisaient pas de lui un homme de confiance. Et il n’était pas non plus un bon leader. Il avait laissé le doute s’installé et avait mené en partie, le clan à sa perte en suivant obstinément les délires malsains de la Prêtresse. Ici encore, ce n’était pas le Hokage qui prenait pour cause de sa responsabilité, mais une fois encore, le barbu semblait assagir les esprits en prenant l’entière imputabilité.

Dialogue de personnage
« Que fais-tu vieil homme ? »


Furent les uniques pensées de Seijuro lorsqu’il écouta les propos concernant la Prêtresse. Le clan Kitto n’était pas superposable aux autres clans du village. Ils n’étaient pas proches, ils n’entretenaient aucun lien de parentés les uns avec les autres. Ils arboraient le nom d’un clan, derrière lequel chacun semblait se masquer, pour perdurer dans une philosophie laborieuse et pacifiquement exacerbée. N’était-il pas tant de cesser la mascarade éhontée de la Prêtresse ? Elle n’était que le symbole d’une pensée monocorde se réaffiliant à des décisions presque devenues sectaires. Et elle avait fini par fuir. Alors pourquoi était-il toujours question d’en amener la conversation à une pareille traîtresse ? Du clan Kitto, l’avait-elle seulement jamais été ? Et l’étaient-ils eux-mêmes réellement, dans le fond ? Que partageaient-ils si ce n’est le pouvoir d’un Dojutsu, et la vision prolifique d’une volontaire à l’apaisement ? D’autant loin qu’il se le rappelait, la manière de pensée ne dessinait aucune forme d’attache clanique à l’homme, il s’agissait plutôt de réflexions et de philosophie. Alors quoi ? La prochaine étape était-elle réellement de compatir entre plusieurs membres afin d’apaiser les peines des erreurs passées ? Ecouter les discours ternes de chacun quant à la nécessité ou non d’accorder un « pardon » ? Était-ce vraiment cela que le Kittodono avait derrière la tête ? Assurément que non. Seijuro le savait.
Une fois encore, il le connaissait.

Kotaro était un éloquent personnage, et son discours était promesse de bon sens, empli d’une volonté palpable d’évoluer. Un bien étrange personnage prit secondement la parole, pour écrier solennellement son engagement envers le clan, pourquoi ne pas accepter la beauté du geste ? Et puis, il y eut un petit homme qui sembla prendre le parti pour la Prêtresse, s’entichant alors d’un ton monocorde presque dramaturgique. Mais quel était réellement l’intérêt de tous ces beaux discours ? Les prochaines actions du clan devaient-elles encore prendre appui sur un passé vacillant et titubant ? N’était-il pas dans l’intérêt de tous, d’écorcher une bonne fois les âmes de chacun d’entre tous, afin d’évoquer une vérité honteuse ? L’esprit de Seijuro fulminait. Il se savait mauvais orateur, il n’était pas capable de faire preuve d’autant de diplomatie que ses prédécesseurs débatteurs. Mais n’était-ce pas là, la première étape pour solidifier les liens de ces différents intervenants ?

Dialogue de personnage
« N’en n’avez-vous sérieusement pas marre de déblatérer toujours les mêmes mélodies ? N’avez-vous pas suffisamment honte de nous, de nos aïeuls et de l’héritage offert à notre descendance, pour ainsi vous demeurer dans des discours infertiles ? »


De l’arrière de la pièce, il se leva et s’approcha distinctement. Le regard croisant celui de l’instructeur de la scène.

Dialogue de personnage
« Chacun est, et a toujours été, maître de ses décisions. Prêtresse de Konoha, Kittodono ou même simple pion de la grande nation du feu… N’osez pas dire devant moi que la décision de la Prêtresse était un absolu, car aucun d’entre nous, ici, ne s’est vu imposé une participation à ses choix. Elle était un prophète, porteuse d’une volonté communiante de vouloir la Paix. Alors, doit-on juger son choix d’avoir voulu une guerre ? Doit-on lui en vouloir, pour tous les trop fidèles l’ayant aveuglement suivi ? »


Le ton était mécontent, il se savait en opposition avec les principes diplomatiques. Mais les hommes qui l’entouraient étaient à n’en pas douter, des esprits de réflexions.

Dialogue de personnage
« La réponse est non, en aucune façon. Et puis plus encore… Je n'ai aucune considération pour elle.
Ne dévirerions-nous pas renier la notion de « clan » ? Elle-même carcan de la putréfaction de Konoha ? »


Il poursuivit, observant les différents membres de l’assemblée.

Dialogue de personnage
« Pour être honnête, sommes-nous réellement un clan ? Quelles attaches les uns aux autres ? Le communautarisme n’a jamais été notre tasse de thé… »


Il fixa de nouveau le borgne.

Dialogue de personnage
« Mais, j’ai ici des amis. Et je crois que c’est en cette notion qu’il faudrait agir davantage, plutôt qu’en tant que membre du même clan. »

Publié le 13 Octobre 2020 vers 18h

Le Conseiller des Ombres
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Si le chef du clan Kitto avait été impartial en faisant le point de la situation, cela n’avait pas été le cas pour son avis envers la Prêtresse. Il avait pris une position claire, tantôt en provoquant, tantôt en confortant. Tous les avis étaient la bienvenue, quitte à fleurtrer avec le schisme. Sans filtre et en toute sincérité. Le ton était donné. Ils étaient entre penseurs, s’ils étaient devenus incapable de vivre avec des idées opposées, la communauté ne pouvait survivre à l’avenir. Il n’y avait pas à craindre les regards. Le borgne n’en craignait d’ailleurs aucun. Que ce soit ici ou ailleurs. Ses préoccupations étaient autre part. La crise identitaire des Kitto l’inquiétait mais son regard portait plus loin. Le quadragénaire se faisait confiance pour les accompagner vers le chemin qu’il apercevait.

Si le vieux Chikatoshi avait choisi de le faire hériter de son statut, malgré qu’il ne soit pas un Kitto de souche, c’était peut-être car il avait pressentis le changement à travers le borgne. Au fur et à mesure des prises de parole, les langues se déliaient. La plupart d’entre eux ne fixaient pas Keisan durant leur temps de parole. Une bonne chose : ils s’adressaient à tous, et à leurs frères et soeurs en premier lieu. Certaines paroles pouvaient être déplacées, mais l’animosité qu’elles pouvaient susciter paraissaient inexistantes. Une fierté, clairement lisible sur le faciès de l’ancien régent. Si seulement Konoha pouvait en faire de même, sans l’orgueil des Chikara, sans l’arrogance des Uzumaki.

La prophète qui avait façonné la communauté Kitto depuis trente ans, n’était qu’un sujet de fond. Le commencement d’un fils rouge, emmêlé, aux nombreuses bifurcations mais dont le dénouement trouverait sa réponse aujourd’hui, dans cette salle, avec cette assemblée. Le Kittodôno ne se risquerait pas à une telle réunion, sans y avoir réfléchi en amont. Les premiers échanges avaient fini de forger ses intentions. Encore une fois, il braverait l’Histoire et mettrait les Kittos dos au mur, devant leurs propres fautes. L’ancien mercenaire était décidé à faire renouer le clan réduit, à leur passé le plus authentique. Une époque dont il avait fait la promesse de ramener. Un temps ancien à moitié ressuscité, un souvenir proche qui avait duré deux ans après sa régence. Il y manquait encore la clé de voûte de Konoha.

L’indécision était moins présente qu’attendu. Les membres n’étaient pas paralysés par leurs esprits. Les Kitto restés à Konoha avait dû apprendre à se débrouiller et à exister par eux-même. Quant à ceux qui avaient fait la guerre, le quarentenaire n’était que trop au courant que la misère vécue les avaient forcés à grandir, et à mieux considérer les valeurs du quotidien. Kitto Kotaro à l’accoutumé en retrait s’était positionné, Kitto Seika élargissait la discussion. Il y avait du progrès.

Dialogue de personnage
« La Prêtresse de Konoha s’est-elle battue au nom de la paix, ou au contraire pour une raison personnelle ? A-t-elle considéré Konoha comme perdu et a préféré fuir, ou considère-t-elle que Konoha n’a plus besoin de son aide car capable de voler de ses propres ailes ? Qui ? Qui de nous peut affirmer une vérité ou une autre ? Vous êtes libre de faire votre choix et de croire en cette voie. Nous n’avons pour seul savoir acquit : son absence. »


L’absentéisme de la Prêtresse était peut-être une réponse en soit. C’était un élément qui avait sauté aux yeux du quadragénaire lors du retour du clan. Les nombreux témoignages étaient flous, mais beaucoup lui avait confié leurs doutes. Alors qu’à son départ, elle faisait l'unanimité, les opinions à son égards divergeaient jusqu’à tendre à des antipodes. Quand certains la pensait traîtresse, utilisant et trompant la communauté Kitto à ses propres fins, d'autres considèrent qu'elle parcourait le monde afin d'aider ceux dans le besoin, y menant tous les combats perdu d'avance afin de déjouer le destin, tout en servant le monde, renforçant sa croyance.

Dialogue de personnage
« Mais il persiste un devoir.. Un devoir, que tous ici, a juré de respecter. Nous nous entraidons. Nous nous protégeons. Nous combattons pour défendre les nôtres. Pas pour les mettre en danger. La Prêtresse a largement transgresser ce fondamental. Nos morts ont participés à une guerre qui n’était pas nôtre. Nous les honorerons comme il se doit. Nous espérons que leurs sacrifices a apporté réconfort à une partie de ce monde. »


Il fallait au moins leur accorder une cérémonie. Plus grand encore, il fallait leur rendre hommage car ces hommes et ces femmes avaient prit les armes pour, potentiellement, défendre une paix plus grande encore que Konoha. Tant que cet espoir perdurait, ceux qui y avaient survécu n’avaient AUCUN droit à outrager les espérances des plus croyants, des plus fous, des plus courageux. Les deux confidents qu’étaient Keisan et Seijuro comprenaient plus profondément leurs véritables dires. Les Uzumaki et les Chikara n’étaient pas les seuls fautifs. Son ami, lui avait simplement offert un boulevard.

Dialogue de personnage
« Durant 216 ans, nos ancêtres ont participés activement à la vie de Konoha. 216 ans de paix, 216 d’utopie. Pour beaucoup d’entre vous, vous n’avez malheureusement pas connu le mandat des 2 années de Kitto Shinji. Konoha a de nouveau, depuis très longtemps, goûté à une paix véritable. Que diraient les yeux des bâtisseurs de Konoha s’il pouvait nous observer ? Depuis trop longtemps, ceux qui les ont précédés leur ont fait honte. Je ne veux pas laisser comme héritage la torpeur et la lâcheté. Je veux pouvoir les regarder dans les yeux lorsque mon heure viendra, et sans mentir, leur dire que je n’ai pas trahis la confrérie qui m’a accueillis. »


Un demi-aveux. Il n’était pas un Kitto de souche mais la vérité était incomplète. Probablement qu’un jour, le borgne révélerait ce lourd secret qui l’écrasait et guidait ses actes. L’ancien fermier préservait cette arcane, ce tour de passe-passe, pour son ultime acte politique. Le vieux Chikatoshi n’avait pu agir sous l’écrasante influence de la Prêtresse et il en était de même pour Keisan.

Dialogue de personnage
« Qu’en dites-vous ?.. L’époque nous somme de prendre des décisions. Redéfinissez qui vous êtes. Ce que vous souhaitez devenir. JE, ne serai pas votre président désoeuvré et oisif. Je vote pour exclure la Prêtresse de la confrérie et si raisons valables elle avait, alors qu’elle se présente à nouveau devant nous ! »


Le pardon. Il n’était que question de temps avant d’y aborder ce grand thème.

Publié le 14 Octobre 2020 vers 02h


J'écoutais les avis de chacun et des autres, mais il manquait un maître mot dans ce débat. Justice n'était à aucun moment évoqué et j'en étais surprise que Kittodono n'en parlait pas aussi dans sa seconde allocution. Une grosse majorité voulait l'expulsion de la prêtresse et pourtant cette décision se prenait sans sa présence. Je décidais de prendre part à la discours et je lançais 
Dialogue de personnage
« Je pense que prendre une décision sans la présence de la principale intéressée est préjudiciable au concept de justice. Toutefois, cette réunion donne une tendance sur le moment, mais je préconise la mise en place d'un jury pour prendre une décision avec la présence de la prêtresse quand elle reviendra. Je sais que certains diront que je ne fais que déplacer le problème plus tard. En effet, mais la prêtresse n'est pas présente pour exprimer son point de vue. En justice il faut un débat où la défense et l'accusation s'entrechoquent. » »


Je fis une petite pause et je regardais la réaction de ceux qui avaient parlé. Je repensais quand mon amie particulier me parlait de ce principe et pour moi cela semblait un peu vague. Elle me dessinait avec sa patte deux personnes en katana et au milieu une autre personne. Je comprenais mieux ainsi et je revenais au moment présent. Je reprenais mon discours :

Dialogue de personnage
« Nous sommes un petit clan et certains me diront que nous devons prendre une décision, car la notion de justice diffère pour chaque clan. De plus, la justice évolue avec le temps et s'adapte en fonction de la situation. Je comprends votre argument Kittodono concernant les morts, mais il faut penser d'abord à la vie. Vous savez comme moi, la mort c'est aussi la vie. Elle peut paraître injuste, mais elle prend plusieurs formes et nous sommes juste des pions dans une plus grande échelle. Néanmoins, je suis d'accord sur un point le fait d'être unis et indivisible dans cette période de tension.   »
 

J'arrêtai mon discours et j'attendais un propos contradictoire des orateurs précédents. Je restais debout prête à contre-carrer ou développer ma façon de pensée. Elle semblait faire preuve d'expériences, mais elle ne venait pas de moi. C'était le parent de mon amie particulière qui répétait une philosophie de pensée de son ancien maître. J'adhérais à ce courant de pensée qui pouvait se résumer sur la recherche de l'équilibre.

Publié le 14 Octobre 2020 vers 20h

Le violet iridescent

Ce que Seijuro décrivez dans son discours n’était pas au goût du jeune shinobi. Allait-il être le seul à défendre la Prêtresse ? Le seul à donner cette seconde chance que les Kitto chérisse tant ? Le Jônin du clan suggéra même de renier leur statut clanique.

Dialogue de personnage
« « Croyez-vous réellement que notre statut de clan empêche toute solidarité ? » »


Puis il poursuivit sur le sujet de la Prêtresse.

Dialogue de personnage
« « La Prêtresse nous a toujours élevé en haut rang. Oui, je l’ai suivit délibérément, qui le renie ? Personne ! Je refuse de l’exclure sans avoir eu de preuves. » »


Seika dirigea de nouveau son regard vers le maître du clan.

Dialogue de personnage
« « Keisan-Sama, ne serait-il pas intéressant d’effectuer des recherches pour connaître les véritables raisons de sa disparition ? Ces recherches nous permettrait certainement de prendre des décisions décisives pour notre clan. » »


Le Chûnin soupira, il s’était certainement emporté, mais sa confiance aveugle le poussait à la défendre encore et encore. Il n’y avait aucune preuve de sa véritable trahison, pas pour lui en tout cas. Peut-être était-il trop aveugle ? Peut-être n’avait-il pas envie de savoir ?

Dialogue de personnage
« « Parfois, il faut une guerre pour que la paix s’installe... » »


Répondit-il au sujet de la mise en danger de son clan. Alors qu’il s’apprêtait à continuer son monologue, une dame s’interposa dans le débat, prenant à son tour la défense de la Prêtresse. Enfin, le jeune shinobi se sentait soutenu. Oui, justice doit être fait, mais sans décisions hâtives.

Alors que le débat s’orientait exclusivement autour de l’avenir de la Prêtresse au sein du clan et du village de Konoha, le chef du clan venait d’apporter un second élément important. L’avenir du clan en lui-même.

Dialogue de personnage
« « L’exclusion seule de la Prêtresse suffira-t-elle à sauver l’avenir de notre clan ? Vers quel but devrions-nous redéfinir notre clan ? Cette guerre à tâchée notre famille, mais nous sommes toujours les serviteurs de la paix. Si notre ancien Hokage Shinji-sama apportait paix et sérénité, ne serait-ce pas au Kitto de reprendre les reines d’un village tout entier ? » »


Seika venait de parler sans réfléchir… ses propos allaient-ils faire l’effet d’une bombe ? Venait-il faire preuve d’immaturité ou au contraire, touchait-il du bout des doigts un avenir prometteur pour son clan ?

Publié le 16 Octobre 2020 vers 00h

Le Poing Divin

Ils étaient de tout horizon. Tous différaient d’opinion, dans la sagesse d’un débat. Les pensées exprimaient parfois se corrélaient les unes avec les autres, tandis que des mouvements plus conservateurs se faisaient également entendre. C’était peut-être l’un des aspects les plus importants de ce qui distinguait le clan Kitto des autres clans du village : une capacité de communication sans hostilité.

Keisan était un homme de justesse, et son éloquence faisait de lui un orateur hors pair. Il se distinguait assez aisément de la foule, attribuant une volonté bruyante de marquer un point de rupture entre ce qui fut jusque-là, et ce qui n’avait plus de raison d’être. Sans pour autant s’être concertés, les deux amis se jumelaient de leurs pensées, et sur les convictions des devenirs. Elles étaient assez éloignées, toutes ces heures de discussion amenée à discuter des origines et des actes passés. Les deux compères ne s’étaient plus vus depuis un petit moment. Et le borgne était devenu un homme plus qu’affluant au sein des institutions du village. Seijuro, lui, s’était contenté d’agir dans l’ombre, aux frontières de ce qu’il avait finalement toujours souhaité.

Le Kittodono souleva un aspect important, celui de la libre pensée et du libre pardon. Il ne soumettait aucune forme d’obligation, bien au contraire. Il imposait aux penseurs assemblés leurs juste-droits d’avoir un positionnement affranchi, une ligne de conduite sans coercition, ainsi qu’une prise de responsabilité sans astreinte. Car l’homme qui menait les débats n’était pas dupe, il avait probablement amené ses idées avec parcimonie, tout en ayant intellectualiser le carcan d’une grande partie de ceux qui constituait l’assemblée du jour : Les Kitto étaient pour la plupart d’entre eux, des pacifistes conservateurs, se confortant dans des positions à demi-mesure assumées. Oui, à n’en pas douter, la plupart de ces hommes n’étaient que dans l’asservissement de leur propre inertie. Changer la donne, et bousculer ces mœurs… Une bien périlleuse action.

Le petit homme prit de nouveau la parole. Il s’agissait de Seika Kitto, un jeune Chuunin du village. Son discours était empreint de beaucoup d’attentions envers la Prêtresse, et il se rattachait justement à une pensée très conservatrice des acquis sociaux. Son discours était intéressant, et sa prise de position assumée l’était encore davantage. L’intérêt d’une telle assemblée résidait exactement dans ce que cet homme soumettait au groupe, par sa prise de parole : chacun était en libre droit d’exprimer sa pensée, et de la partager quel que soit son grade, quel que soit son importance au sein du village. Il fut bientôt rejoint par un autre individu, dont Seijuro ignorait complètement l’identité. Les deux hommes semblèrent se solidariser à la Prêtresse, et ne souhaitant aucunement l’exclure du clan des Kitto tant que cette dernière n’aurait pas de procès. Il était notion de justice, d’égalité, et de nombreuses autres causes sociales. Leurs discours, bien qu’intéressants sur le fond, et bien que peaufinés sur la forme, ne purent que faire esquisser une grimace sur le visage du Seijuro. A ses yeux, ce mode de raisonnement était littéralement le problème du clan Kitto, et de leur désinsertion progressive au sein des structures. Il y avait toujours eu ce côté sûrement trop sécuritaire, et trop indécis de prendre des décisions fortes, de prendre des positions assumées, afin de bousculer les habitudes.

Certaines têtes se hochèrent en signe d’approbation des deux discours, comme se voulant rassurés par des propos moins déracinant. Quel était l’intérêt de vouloir pratiquer le procès d’une femme n’ayant commis aucun crime ? Elle n’était pas la responsable de la mort de ses fidèles, les seuls fautifs, ayant été ces mêmes hommes l’ayant trop aveuglément cru, jusqu’à en accepter le sacrifice le plus inutile de l’histoire du clan. Cependant, l’absence et la désertion de la Prêtresse à cette suite était problématique, confinant le clan dans un immobilisme profond, tandis que cette dernière ne souhaitait prendre responsabilité auprès des survivants, de la profonde stupidité de ses décisions. Finalement, son absence ne pouvait témoigner que de sa lâcheté, tandis que ces braves hommes tentaient encore éperdument de lui trouver des excuses.

Le Jônin Kitto écoutait en silence, attendant des réactions de ses confrères. Le petit homme continua son intervention, cette fois-ci en amenant une idée extrêmement paradoxale. Il n’était sûrement pas aux faits, car son discours contredisait les événements passés. Cependant, il attira l’œil de celui qui l’avait jusqu’alors considéré comme un homme parmi tant d’autre au sein du clan, car, il n’était peut-être pas seulement cet adepte de l’inertie. Soumettant ainsi au public, une possible nouvelle désignation d’un Hokage Kitto.

Dialogue de personnage
« Seika-san, c’est bien cela ? »


Il marqua un temps de pose. Adressant un regard à ses confrères, à qui il coupait probablement leurs intentions de prendre la parole.

Dialogue de personnage
« Que vous apporte le statut de clan ? Et à plus large titre, qu’apporte le statut de clan au village tout entier ? N’êtes-vous pas fatigué de ces conflits presque sectaires intramuros ? N’estimez-vous pas qu’il serait plus judicieux d’en finir avec la catégorisation ? Le passé est source de beaucoup d’informations, et vous n’êtes pas sans savoir que Chikara et Uzumaki se promettent de nombreux conflits, engendrant de nombreuses morts à chacun d’entre eux, tandis que les Kitto se sont toujours murés dans des silences trop pesants. Une période d’accalmie vous suffit-elle réellement pour vous laisser berner d’espoir qu’une nouvelle discorde n’éclatera pas dans un futur hypothétique ? La méfiance doit être de rigueur.

Quant à ce qui concerne la Prêtresse… »


Un nouveau temps de pause. Il fallait arrondir les angles.

Dialogue de personnage
« Il n’a jamais été question de lui mener un procès. Ses actions passées seront grâce de notre redevabilité envers elle. Mais de quelle preuve avez-vous réellement besoin, lorsqu’une femme désignée de son importance, emporte à elle-seule et sous sa seule décision, toute une partie de notre clan, se faisant complètement décimée par la suite, tandis que sa position suivante, n’aura été que de prendre la fuite ? Nul n’ignore les faits ici. Mais je n’approuve pas son procès, car elle n’est responsable que de ses choix, et sa culpabilité devrait suffire à nourrir les âmes en peine de nos défunts, sous son commandement. Elle n’est aucunement responsable des choix de ceux qui l’ont suivi. »


Il grimaçait encore à l’idée d’entendre « Shinji » comme étant le bienfaiteur de la paix à Konoha. Tout au plus, cet homme s’était dissimulé derrière un sourire de porcelaine, afin de ne pas assumer les traits de sa responsabilité. Et puis, où était-il désormais ?

Dialogue de personnage
« Un Kitto à la gouvernance du village entier ? Un nom précis vous viendrait-en tête, Seika-san ? »


Il y avait une forme de rhétorique. La question n’était pas tout à fait celle posée. La véritable question demeurait de savoir quel homme serait capable, et serait suffisamment désigné pour ainsi prendre la position de chef du village ? Les prérequis étaient ô combien nombreux, et peu d’hommes autour de l’assemblées pourraient se promettre à un tel titre. Kotaro ? N’était-il pas trop effacé pour demeurer convaincant à ce titre ?
Seijuro y voyait une candidature toute désignée, du meneur de danse, Kitto Keisan. Cet homme possédait de nombreux atouts en sa manche, et sa candidature politique était plus que séduisante. Il se savait soutenu par de nombreux hommes, et épaulé d’amitié par de nombreux clans. Il était un maillon du passé et du renouveau du clan. Pour autant, Seijuro le savait peut-être plus pertinemment que les autres ici… Keisan n’était pas homme à accepter de gouverner le village. Il était peut-être plus l’homme qui ferait d’un Kitto, le véritable prophète de la paix de Konoha.

Publié le 16 Octobre 2020 vers 05h

Le Conseiller des Ombres
1

Dialogue de personnage
« Je tiens à clarifier un point important. Nous ne faisons pas le procès de la Prêtresse de Konoha. Nous appliquons nos règles les plus primordiales. En tant que chef de notre confrérie, je ne me risquerai pas à ébranler une fois de plus notre identité, qui serait une source de déchirement. Je me dois de vous réunir. Tel est le rôle qui m’incombe. »


L’identité des ces trentes dernières années avaient déjà été remise en cause. Une fissure s’était déjà opérés. Parmis les croyants, ils y avaient ceux qui avaient décidés de continuer de croire, et d’autres de cesser. Deux courants différents. La communauté n’étaient composés que de différences et étaient acceptées telles quelles. Mais c’était la première fois qu’elles ébranlaient autant la confrérie.

Dialogue de personnage
« Il n’est pas question de justice. Il n’est pas non plus question d’attendre son retour, de demain ou de jamais, qui nous plongerait dans la plus grande des stagnations. Il est question d’avancer. Il n’y aura pas 2 marches à 2 vitesses, il n’y aura pas 2 chemins différents. Plus jamais cela n’arrivera. Faites le point. Vous avez démontré jusqu’ici sincérité et indulgence aux regards des avis les plus tranchants. »


Il était question de redonner un but à ceux qui avaient perdu la foi. De donner courage à ceux qui avaient perdu leurs proches. De laisser la liberté de croire ou non en la Prêtresse de Konoha, car certains n’avaient plus que la foi à laquelle s’accrocher pour vivre. L’expulsion de la Prêtresse était certes un sujet de fond, afin de faire le point sur la situation actuelle du clan, mais il servait avant tout à leur faire accepter plusieurs idées.

Dialogue de personnage
« Le Pardon. Certains l’ont reçu, certains de moi, d’autres du vieux Chikatoshi. Ce sont les intégrés, ceux qui ont été initiés à notre culture. Le Pardon est une seconde chance. Une opportunité, de renier celui que nous avons été, que nous n’avons pas pu, pas su devenir. Le Pardon des Kitto n’est pas systématique. Tout ne peut pas être pardonné. La gravité, le lieu, les liens y apportent les conséquences que je suis tenu de considérer. Une balance tantôt diplomatique, tantôt éthique. C’est pourquoi nous ne parlons pas de notre passé, car celui-ci doit mourir pour accueillir l’avenir. »


Le “clan” Kitto était plus sombre qu’il ne laissait paraître. Parfois, les réfugiés cotoyaient leurs tourmenteurs. Ils y avaient tant de différences, tant de milieu sociaux, tant d’histoires, tant de remords et de regrets, tant d’espoir. Et.. Il y avait autant de promesse et de serment. Ce sceau, non pas de chakra mais de détermination, qui liait chacun des membres de cette assemblée.

Dialogue de personnage
« Lorsque l’on est Kitto. Nous n’avons plus de marge. Ceux intégrés l’ont déjà consommé, et ceux de souche n’ont aucunes excuses. Alors je comprends nos prédécesseurs, cette peur de se tromper, de faillir. Cette marge prévaut également pour la Prêtresse. Les enquêtes de Shinji à propos de cette dernière n’ont pas donné lieu à plus d’informations que celles connues, mais il vous a ramené. C’est pour une bonne raison. »


L’ancien régent avait entendu des paroles qui ne lui convenait pas. Le sujet d’un Hokage Kitto arrivait encore trop tôt. Ils n’étaient pas prêt.. Si celle-ci arrivait maintenant, le quadragénaire en connaissait malheureusement le dénouement. Il lui fallait tuer dans l’oeuf, cette simple idée qu’il devienne Hokage.

Dialogue de personnage
« J’ai moi-même demandé à notre communauté de se battre pour cesser la guerre civile. A l’instar de la Prêtresse contre les vampires, je suis responsable des morts de ce jour. Mon choix. Ma responsabilité. Notre communauté est un choix. Nous sommes ensemble car nous l’avons décidé. Non pas comme une famille de sang et de chaire, mais d’idéaux. Je suis devenu chef de notre fratrie à la suite d’un tournoi. Pensez-vous réellement.. Qu’il s’agit là d’une caractéristique première d’un meneur ? D’être fort ? Non. Il doit représenter quelque chose d’autre. Et c’est de même pour le Hokage, plus complexe encore. Je ne puis penser à un nom, car ce nom n’a reçu aucune formation. Frères et Soeurs, souhaitez-vous en discuter, reprendre un droit que nous avons délaissé ? »


L’ancien mercenaire se sentait désolé pour le vieux Chikatoshi. L’utiliser ainsi… Le Kittodôno se décrédibilisait lui-même, un poids qui pèserait sur la suite du débat et des sujets. Et si cela n’était pas suffisant… A son accoutumé, il influencerait les avis vers ce qu’il pensait être le meilleur choix, à défaut de sa propre position comme cela avait souvent été le cas.

Car le borgne, avait un nom en tête.

Publié le 16 Octobre 2020 vers 13h

Le violet iridescent

Le jeune shinobi n’en revenait pas d’avoir retenu l’attention d’un personnage tel que Seijuro. Son courage portrait ses fruits, il était entendu. Lorsqu’il lui demanda de confirmer son identité, il lui répondit assez hésitant.

Dialogue de personnage
« « C’est moi, Seijuro-sama. » »


Le Jônin reprit alors la parole à destination de l’ensemble des membres du clan. Il continuait à dénoncer la notion de clan et, au fond, il n’avait pas tord. Il y avait une part de vérité que le jeune shinobi ne pouvait pas renier. Mais si les Chikara et les Uzumaki continuait à se terrer de manière sectaire, les Kitto ne devraient-ils pas garder cette apparence de clan ? Être un clan, c’est être une famille.

Dialogue de personnage
« « La paix… sera toujours fragile, quelques soient nos réussites. Si nous déclarons que notre famille n’est plus un clan, n’avez-vous pas peur qu’un grand nombre d’entre nous en oublis cette notion de frères et sœurs ? Notre statut clanique nous offre cette unité que nous avons toujours eu. » »


Après cette petite intervention, Keisan avait reprit la direction du débat. Reprenant la notion de pardon des Kitto avec beaucoup plus de réflexion. Leurs choix au cours de cette guerre seraient-il impardonnable ?

Le chef du clan répondit aux interrogations du jeune Seika, mais pas de manière satisfaisante. Comment une enquête aussi importante n’avait-elle apportés aucune informations concrètes ? Le clan ne pouvait pas rester sans réponse !

De nouveau, Seijuro démontré un avis tranchée concernant la Prêtresse. Seika n’avait aucune envie de lui répondre et son expression faciale le prouvait. Il ne souhaitait plus parlait d’elle, préférant garder foi en ce qu’il a toujours cru. Finalement, le shinobi à la queue de cheval rebondit sur ses derniers propos. Un nom ? Il n’y avait pas réellement pensé, mais un lui vint en tête sans réfléchir.

Dialogue de personnage
« « Keisan-sama. » »


Le regard du jeune Chûnin se posa sur celui du chef au cache œil. Il n’y lisait aucune réaction à cette instant alors il continua à prendre la parole.

Dialogue de personnage
« « Contrairement à ce que vous déclarez, vous avez su nous guider et le faites encore. Ce n’est pas seulement votre puissance qui vous amenez ici. Je suis certains que vous réussirez à faire renaître le clan Kitto. » »


Puis il finit avec une simple question :

Dialogue de personnage
« « Alors dites-nous, Keisan-sama, qu’elles sont vos idées pour notre avenir ? » »

Publié le 16 Octobre 2020 vers 23h


Les interventions de Seijuro sempai et Keisan dono eurent l'effet de nous faire valdinguer en partie ma posture avec celle du shinobi blond envers la prêtresse. Je me rendais compte de la limite de la philosophie de l'équilibre, car l'expérience de la réalité était une force trop puissante avec ce courant de pensée. Toutefois, l'évocation de Shinje et d'un nouveau chef semblait sortir nulle part ou alors est-ce un coup calculé de la part de Seika-san ? Je voulais encore montrer ma présence singulière avec cette table d'hommes. Néanmoins, je devais passer par un autre courant de pensée plus complexe et qui venait aussi de mon ami particulier via sa mère. Celle-ci avait une maîtresse sous
ses airs de femme fatale prônait un chemin vers l'épanouissement en quelque sort. Je portais une tenue bleue, mais le discours que j'allais lancer ne correspondait pas à la signification de cette couleur dans ce courant de pensée. Je m'apprêtais à parler, mais le shinobi blond s'exprima avec fougue et il revenait de plus belle dans son discours. Je m'exprimais après, quand il eut fini avec sa question adressée à Keisan-dono

Dialogue de personnage
« Les coups échangés entre nous avec nos paroles sont certes violents, mais ils montrent la force de chaque membre dans le clan Kitto. Toutefois, on récolte ce que l'on a semé et cela s'applique à tout le monde. La prêtresse sera exclue et nous allons avoir un nouveau chef, c'est sur cette base que le clan kitto ira de l'avant pour affronter les prochains événements qui vont tester notre cohésion à travers nos différentes pensées. Cette discussion a l'honneur de faire ressortir nos couleurs dans la manière nous nous exprimons, et même la minorité peut s'exprimer par ma présence. Néanmoins, je voudrais savoir comme seika-san à qui vous pensez Keisan-dono pour le futur chef ? Et surtout pourquoi cette personne là ? Je pense qu'elle se trouve parmi nous, mais il y a une seule chose dont je suis sûre, ce n'est pas moi. » »


Je décochais un petit sourire et je me rasseyais. Mon discours n'était aussi tranchant pas que Seika-san, mais je voulais juste montrer ma vision globale de la part des propos échangés entre nous. Je me rendais compte après coup, que mes propos correspondaient à la signification de la couleur bleu dans le courant de pensée de mon ami particulier.

Publié le 17 Octobre 2020 vers 18h