Une bonne semaine c’était écoulée depuis la fin de la réunion et la libération d’Uzumaki Kazami. La Dame de Fer avait eu le temps de préparer la tempête à venir. Son fils était au courant qu’il allait devoir passer quelque temps avec Azukiyo. Le rapprochement avec Seth avait été passé sous silence. Rien ne devait venir entraver où mettre plus d’un membre du ministère en porta faux dans cette histoire. Elle seule devait en subir les conséquences. Toutefois, il existait effectivement une alternative. Et elle portait le titre de Hokage.
Faire confiance. Elle devait faire le premier pas. Cette fois, il ne serait que deux, et dans un endroit neutre. Au sommet du bâtiment du Ministère, dans une salle affichant les différents portraits des dirigeants successifs de la République. Il y en avait eu des bons, et des mauvais. Au fond, surtout des mauvais. L’histoire de Konoha avait toujours était marqué par le sang et les conflits. Est-ce qu’elle pouvait faire confiance à Azukiyo pour y mettre un terme.
La Dame de Fer arriva en premier, et contemplait les différents portraits. Elle ne les rejoindrait pas. Elle n’était qu’une remplaçante. Et ce rôle était parfait. Elle fixa pendant un instant celui de Kimino… Qu’était-il advenu de lui ? Un doute l’envahit. Elle espérait qu’il allait bien, et qu’il revienne en vie. Lui seul avait la légitimité suffisante pour agir. Pour faire ce qu’il devait se faire.
Pour l’occasion, elle avait fait installer un canapé avec un thé et de simples mignardises de courtoisie. Un lieu simple, mais symbolique. Finalement, l’Hokage entra. Elle s’inclina alors respectueusement.
« Hokage Azukiyo-san, merci d’être venu. Je vous en prie, prenons place. Désirez-vous du thé ? »
La Dame de Fer servit le thé avant de prendre place sur le canapé. Ils n’étaient pas face à face, mais côte à côte. Un autre message subtil que souhaitait faire passer la Dame.
« J’aimerais que l’on discute ensemble de la suite des opérations. Je sais que vous avez refuser de prendre part à cette mascarade, mais à deux, les choses seront plus simples et plus compréhensibles. Le souci des entretiens entre plusieurs collaborateurs est que l’on en perd en lisibilité et en efficacité. »
La Dame de Fer prit alors sa tasse dans les mains.
« Je vais proclamer un état d’urgence exceptionnel, offrant une concentration des pouvoirs dans une seule main. Ainsi, la personne désignée obtiendra les pouvoirs du chef de la Police, de l’Anbu, des Forestiers et de l’intendance. Seth et Kotaro sont d’accord. C’est bien évidemment une façade, dans les faits, ils continueront à participer activement aux décisions. Juste de manière non-officielle. »
Elle fixa alors le Chikara. Elle devait faire court. Elle savait qu’il n’aimait pas se perdre en tergiversation.
« Une fois ainsi fait, je m’occuperai de lancer une rumeur d’une grande soirée politique, invitant les fameuses personnes de la liste pour « discuter » de la réorganisation de la république. Un piège, mais au gain bien trop important pour être ignorée. De là, une équipe de Ninja interviendra. Je serais arrêtée, et Kotarô prendra la tête de l’Anbu. On ne brisera cette omerta sur ma situation que lorsque l’on aura la certitude d’avoir suffisamment de preuve pour éliminer ces êtres vils. Une fois cela fait, nous maintiendront ce régime exceptionnel jusqu’au retour de Kimino. De là, je convoquerai les différents chefs de clan, les Hokage, ainsi que le Ministère pour mettre en place la Vème République, et je proposerai ma démission dans la foulée. Ma mission sera terminée. »
La Dame de Fer prit une gorgée brulante de thé.
« Je sais que tu as refusé de participer à cette « mascarade », mais tu es Hokage, je me dois de te mettre au courant. »
L’inflexible repris une gorgée.
« Comme convenu, je te confie mon fils aîné. Je ne prends pas le pouvoir par les armes, mais par la discussion. Puisque tu ne veux pas être impliqué plus que ça, tu peux te retirer où tu le souhaites, et de la manière que tu le souhaites Tu es Hokage, tu feras comme bon te semble. »
La zélée posa ensuite sa tasse, fixant l’Hokage des Chikara.
« Où alors, tu peux prendre part de manière plus active à ce plan. Dans ce cas-là, ce sera toi qui disposeras des pleins pouvoirs et tu n’auras plus qu’à mettre à exécution ce que je viens de t’exposer toi-même. Nos rapports sont tendus, et j’en suis consciente. Mais cela ne nous empêche pas de collaborer pour un avenir commun prospère. »
Elle avait fini. Elle n’avait rien de plus à lui dire. La discussion était ouverte, bien évidemment, mais la Zélée avait tôt fait de comprendre une chose : essayer de convaincre Azukiyo ne servait absolument à rien.