Sans racines

Le caméléon de Kumo

Soshi avait rencontré Genichi il y a maintenant quelques jours. Il lui avait appris que toute sa vie n'était qu'un mensonge. Elle ne serait pas née dans les tunnels, mais aurais était enlevé à un age bien plus avancé. Suite à cette nouvelle, la jeune femme était resté prostré chez elles sans en sortir. Elle avait un peu pleuré, et retentit énormément de colère, la menant à détruire une partie de son mobilier. Mais rapidement, sans doute grâce à l'horrible entraînement mental que Genichi lui avait fait autrefois subir, elle se ressaisit et décida de continuer son enquête.

Un matin, vêtu d'un kimono de soie violet plutôt décolleté, la jeune Soshi se rendit dans le quartier clanique des Miwaku. Dans ses souvenirs, elle n'y avait jamais mis les pieds jusqu'à ce jour, mais Genichi lui avait certifié le contraire. La belle Miwaku avait les yeux d'un vert émeraude profond, et c'est ça que Genichi aurait reconnu. Peut-être que quelqu'un d'autre la reconnaîtrait également.

Arrivant dans le quartier, Soshi n'eut pas l'électrochoc qu'elle attendait. Aucun souvenir ne lui revint, elle avait simplement la sensation de n'être réellement jamais venu ici. D'ailleurs est-ce qu'elle s'appelait vraiment Soshi ? Il y avait tellement de question dans son esprit. Elle décida de s'arrêter dans une échoppe pour prendre son petit-déjeuner. Peut-être que le goût de certain plat lui rappellerait des souvenirs.

Dialogue de personnage
« Je vais prendre un riz aux œuf brouillés et un thé vert s'il vous plais. »


La jeune femme sorti ensuite une cigarette, mauvais habitude qu'elle avait prit durant sa mission d'infiltration dans me bordel de Kazuna. Dire que tout les gros porc de Kumo lui était passé dessus pour un village qui n'avait fait que lui mentir finalement. La jeune femme fumait sa cigarette en attendant que le chef la serve, elle écrasa alors la cigarette avant de commencer un repas qui ne lui rappelait malheureusement rien de plus...

Publié il y a moins d'un mois

Lys épineux

L’air était d’une rare douceur, semblable à une tendre caresse. Une étreinte rassurante et aimante s’était déposée sur les Kumojin. Accompagnée de quelques brises estivales, cette matinée était pleine de promesses. La monotonie des éléments inspira la Geisha. Seule parmi les arbres, la danseuse laissait son corps se mouvoir, s’exprimer, resplendir. Vêtue d’un sobre kimono blanc, la quarantenaire tentait d’oublier son passé. Malheureusement, cette parenthèse devait prendre fin. L’aurore avait déployé toutes ses teintes et par conséquent, il était l’heure d’abandonner les arts. La création attendra, le devoir se faisait pressant.

Les minutes défilaient, tandis que Kagero s’épuisait à la tâche. Bien que libérée de ses responsabilités de mère, Kyoko étant chez sa grand-mère, la kunoichi ne goûta à aucun moment aux douces saveurs du repos. Inlassablement, l’élégante femme aidait ses compères et tentait d’adoucir la vie des plus fragiles. Beaucoup considéreraient que ses tâches ingrates étaient indignes d’une vétérante, mais pour la brune aux nattes blanches, il s’agissait de sa rédemption. Ses fautes passées appelaient une expiation exemplaire. Après tout, dans l’esprit de cette femme meurtrie, sa faiblesse avait causé la disparition de sa première fille et la mort de son époux. Le poids de la culpabilité était particulièrement intense sur ses épaules.

Au détour d’une livraison pour le commerce d’un ami, le temps se figea pour Kagero. Le choc était immense et la torpeur absolue. Incapable de bouger ou de réagir, la mère endeuillée restait là, abattue par la surprise, à fixer cette jeune fille. Des torrents de larmes jaillirent de ses yeux opales, ses jambes et ses mains se retrouvaient esclave de tremblements intenses, son visage, lui, était déformé par de vives émotions. Était-ce vrai ? Rêvait-elle ? Dame Fortune se montrait-elle cruelle ? Malgré la violence de cette vision, le cœur de la belle prit une décision. Rapidement, l’âme de la Miwaku fut transportée par une audace et une énergie inédite. Ses membres se mirent à bouger et creusèrent l’écart entre Kagero et l’inconnu au kimono violet.

Dialogue de personnage
« Kaya, c’est toi ? Oh mon dieu, mon Émeraude, tu m’as tant manqué ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Depuis quand es-tu libre ? Je suis désolé, je… Je ne devrais pas te sauter dessus comme ça… Mais je suis si heureuse, cela fait si longtemps… »


La scène attira le regard de quelques curieux. En effet, en plus de l’hystérie de la veuve et de ses nombreuses larmes, sa joie transperçait tous les cœurs. Son amour pour cette jeune fille, aux iris si atypiques, était une évidence. Pourtant, ces retrouvailles demeuraient à sens unique pour le moment…

Publié il y a moins d'un mois

Le caméléon de Kumo

Perdu dans ses pensées, Soshi était en train devoir son thé et de manger son repas. Elle ne retrouvait aucune sensation, aucun souvenir. Finalement elle se disait que peut-être Genichi avait divagué. Finalement elle n'avait trouvé aucune preuve dans le bureau de Usagi, papa Lapin comme elle l'appelait n'avait sans doute pas menti finalement. La liberté et le grand air avait sans doute malmené son esprit. C'est sans doute pour ça que le Hattori avait voulu la protéger du monde extérieur pendant si longtemps.

Mais alors qu'elle ne s'attendait plus à rien, et qu'elle était sur le point de se sortir une nouvelle cigarette, la jeune femme fit interrompu. Une femme Miwaku sans doute non loin du demi-siècle vint lui parler. Elle l'avait appelé Kaya, et elle semblait totalement divaguer. Où alors c'était le signe que la jeune femme recherchait en venant ici ? La preuve que Genichi avait vu juste. Soshi eu un petit instant de recule, fixant la femme devant elle avec questionnement, et ce regard si particulier dépourvu de sentiments que Genichi lui avait fait gagner avec toute les sens de tortures qu'elle avait subit.

Dialogue de personnage
« Désolé, maisbje m'appelle Soshi... Et je ne vous connais pas madame. »


Soshi la fixait, elle essayait de retrouver des brides de souvenirs, mais rien. Mais si c'était elle la réponse, la Miwaku élémentaire ne pouvait pas la rembarrer simplement.

Dialogue de personnage
« Je suis désolé, mais il est possible que je sois légèrement amnésique... Mais je pense tout de même que vous faites erreur, je m'appelle Soshi. »

Publié il y a moins d'un mois

Lys épineux

Les larmes semblaient ne jamais se tarirent, le bonheur d'avoir enfin retrouvé sa fille submergeait Kagero. Peu importe les regards et les jugements, elle souhaitait chérir ce moment et le savourer. Avec tendresse, elle attrapa les mains de sa descendante et caressa ses doigts doucement. Ce geste tendre se voulait être un rattrapage pour tout le temps passé. Cependant, face à cet élan très intrusif, la téméraire ne trouva qu'un regard hivernale. La froideur et la dureté de ces yeux d'émeraude firent tressaillir la quarantenaire. Quelque chose clochait. A ce moment précis, comme par effet miroir, elle prit elle aussi du recul.

L'hésitation née de ses yeux inexpressifs fit frissonner la kunoichi. Sa fille jusqu'alors joviale et toujours prompt à sourire n'était plus. A cette pensée, la peur et l'angoisse se saisirent de son cœur. Quelle tragédie avait bien pu frapper cette âme innocente. Déboussolée et submergée par un profond sentiment de culpabilité, la quarantenaire se fondit en excuse. La tristesse et le désespoir emplirent peu à peu sa poitrine. Le souffle court et le corps tremblotant, la danseuse avait perdu toute sa grâce. A présent, elle semblait esclave d'émotions si terrible que tout son être chantait un douloureux chant du cygne. La détresse se lisait sur son visage teinté de fatigue.

Dialogue de personnage
« Je... Je... Ma pauvre Kaya, que t'ont-ils fait ? Pourquoi tes yeux sont devenus si ternes, si rudes. Où est passée ta gaieté d'antan... Tu étais si avenante, si joueuse quand tu étais jeune... »


Rappelant ses mains avec hâte, la femme au kimono blanc vint se couvrir le visage. Elle ne souhaitait plus voir ses iris verts. Ce spectacle était trop violent pour Kagero. Pour elle, ce changement radical était le symbole même de ses erreurs et sa faiblesse passée. Elle revivait à cet instant cet immense drame.

Dialogue de personnage
« Pardonne-moi, Kaya. Je n'ai pas réussi à te protéger. J'ai essayé, crois-moi ! Mais j'étais beaucoup trop faible... Peu importe ce que je faisais, le destin avait déjà tranché... Mais sache que ce jour-là, j'ai maudit ses hommes et je me suis juré de devenir assez forte pour t'arracher à tes tortionnaires. Jamais je n'ai perdu espoir. Je le jure sur mon sang et sur mon honneur. »


Le malaise était palpable dans les environs, personne ne semblait comprendre ce qui se déroulait devant eux. Gentiment, un serveur vint interrompre la scène haute en couleur. Inquiet devant ce torrent de larmes, il s'assura du bien-être de Kagero. Cette intervention eut l'effet d'un électrochoc dans l'esprit de la fière femme. Agir avec autant de vigueur et d'impulsivité ne pouvait apporter que des problèmes. C'est pourquoi, afin de trouver son calme, la brune aux nattes blanches se mit à émettre un long soupir. Symboliquement, la tourmenté expulsa tous ses troubles dans un seul et même souffle. Libérée de son hystérie, la geisha s'ouvrit de nouveau à sa fille. Néanmoins, cette fois-ci, elle se montra plus diplomate et plus réservée. Bien entendu, agir ainsi lui coûta beaucoup d'énergie. Il était difficile de refréner son instinct maternel.

Dialogue de personnage
« Enchanté Soshi, je m'excuse pour mon comportement. C'est que... Durant un bref instant, j'ai cru que vous étiez ma fille disparue, Kyoko. Elle avait des yeux identiques aux vôtres. Enfin... Pas tout à fait, les vôtres sont bien plus tristes qu'elle... Si seulement je pouvais la retrouver... Son absence me pèse énormément. »

Publié il y a moins d'un mois

Le caméléon de Kumo

Soshi était totalement désarmé face à toute cette hystérie. La femme en face d'elle, elle semblait la connaître, et plutôt bien la connaître. Soshi elle n'avait aucun souvenir, même pas une petite bride qui lui ferait dire qu'elle pouvait connaître cette femme. Elle commençait même à en avoir un peu marre de tout ses sentiments qui éclataient. Elle, elle ne pouvait plus ressentir intensément, pas depuis les expériences que Usagi avait fait sur elle. Comme, elle ne pourrait jamais avoir d'enfants après que Kumo l'ait stérilisée pour en faire l'arme parfaite. Ce qu'elle était devenu, le caméléon à la solde du Raikage.

C'est dans le silence que Soshi regarda la femme en face d'elle changer de comportement. Elle était étrange, mais elle semblait mentir également, il était sur qu'elle connaissait Soshi, et lorsqu'elle dit qu'elle l'avait prit pour sa fille, la belle Miwaku senti son cœur se serrer. Était ce possible qu'elle soit face à sa mère ? Celle qui d'après Usagi l'aurait vendu aux Hattori ? Soshi devait en avoir le coeur net, et hors de question de se faire interrompre, heureusement elle avait la technique parfaite pour ça. La belle Miwaku fit les signes et pointa sa mère du doigt, elle ne pourrait plus dire un mot maintenant.

Dialogue de personnage
« Tu es muette tant que je te pointe avec mon doigt, ne panique pas, cela ne va pas durer. »


Soshi la fixa de ses yeux dépourvu de sentiment, depuis le temps elle était devenu l'arme, la tortionnaire, la sans cœur que le village voulait.

Dialogue de personnage
« Donc tu penses être ma mère. Moi je suis à la recherche de réponse. Désolé je ne me souviens de rien avant mes dix-sept ans. Je ne me souviens pas de toi, peut-être que tu fais simplement erreur, peut-être pas. »


La Miwaku fixa sa mère quelques secondes, c'est vrai qu'elles avaient des traits communs. Mais en même temps tous les Miwaku se ressemblait.

Dialogue de personnage
« On ma toujours dit que ma mère et mon père m'avaient vendu... Tu as vendu ta fille ? Avant de te rendre la parole, je tiens à te dire... On ma battu, torturé,
enlevé tout moyens d'avoir des enfants, on ma prostitué de force durant presque deux ans. Donc je repose ma question, m'as tu vendu ? »


La réponse avait plutôt intérêt à plaire à Soshi, elle n'avait pas subit ça pour simplement accepter des excuse en cas de vente par ses parents.

Dialogue de personnage
« Maintenant, fait attention à tes prochaines paroles ! »


Le caméléon de Kumo baissa son doigt, faisant retrouver sa voix à la femme. Soshi espérait avoir des réponses maintenant.

Publié il y a moins d'un mois

Lys épineux

L’agression initiée par la Miwaku aux yeux de jade, eut un retentissement sans précédent. En effet, la combinaison de l’effet de surprise et du caractère absolu de cette mystérieuse technique plongea Kagero dans la torpeur. Submergée par ce choc inouï, elle ne savait pas comment réagir. Passive, la quarantenaire vit la réalité s’effondrer autour d’elle. Le temps aussi s’écoula avec vigueur. Peu à peu, tous les drames et tous les souvenirs liés à sa première fille défilèrent. Impuissante, la brune au regard opale assista à l’éradication de tous ses espoirs. Une nouvelle fois, son humanité et son impulsivité l’avaient exposée à une immense douleur. La scène de retrouvaille s’était alors changée en descente en enfer : les démons infernaux se réjouissaient de ce revirement brutal.

En quelques mots, la jeune femme brisa tout l’enthousiasme et tout l’entrain de son interlocutrice. Si psychiquement, tout ceci résonna comme un immense maelström, du point de vue physique, le corps de la vieille Geisha connut un changement radical. Sous les iris froids et impassibles de l’ancienne enfant, le fin visage de la danseuse s’éteignit. Ses traits étaient à présent mornes et insipides. Son enveloppe charnelle, elle, cessa toute manifestation de joie ou d’entrain. Ses petites épaules se virent alourdis par des poids invisibles, c’était comme si tout son être avait vieilli de plusieurs années en quelques secondes.

Mots après mots, la jadis nommée Kaya détruisit toute la volonté de sa mère. S’enfonçant dans des abysses de plus en plus sombres, cette dernière se laisser prendre par l’étreinte funeste des ténèbres. Chaque détail sur la vie affreuse de sa progéniture aggrava cette sensation, très vite, la Geisha émérite dut se saisir d’une chaise pour éviter de tomber. Les muscles tremblants et les larmes invisibles, Kagero vivait à présent sa pire crainte : affronter les conséquences de sa faiblesse passée. Pourtant, la fierté de la femme abattue l’aida à ne pas totalement craquer et à supporter le poids de sa culpabilité. Ses yeux humides se mirent alors à répondre à l’injonction : compassion et amour pouvaient s’y lire. Ensuite, se fut la voix chancelante d’une mère en proie à de violentes émotions qui prit le relai.

Dialogue de personnage
« Je suis désolée d’apprendre tout cela. Même s’il est trop tard et que le mal est déjà fait, je te présente mes plus sincères excuses. »


Se levant avec une vigueur nouvelle, Kagero se courba avec grâce et fixa le sol avec humilité. Cette révérence était impressionnante, non pas seulement par son imprévisibilité, mais surtout, car elle dégageait une aura particulière. Sincérité, honte et regrets s’y mêlaient.

Dialogue de personnage
« Ma tendre Kaya… Ou Soshi, si tu préfères. Les preuves de notre filiation existent, dans la maison familiale se trouve une pièce figée dans le temps. En son sein, jouets, dessins, souvenirs n’attendent que ton retour. Et ma certitude vient de tes pupilles. Ce vert émeraude, je ne l’ai jamais oublié. Ancré profondément dans mon cœur de mer, même le temps ne peut me tromper. Tu es ma fille, cette artiste au destin fauché par la cruauté des hommes. Quant à cette supposée vente…
»

Un profond et long soupir coupa ce monologue en deux parties distinctes. Si la première était d’avantage sereine, la seconde était plus passionnée. Comme si une énergie avait surgi du néant pour accompagner le plaidoyer de Kagero.

Dialogue de personnage
« Jamais, je dis bien jamais, je n’aurais commis un tel acte barbare. Ton père est moi, nous t’aimions d’une telle intensité que notre foyer resplendissait. Derrière notre vieille porte, éclats de joie et rires résonnaient sans cesse. Notre quotidien était parsemé de moments chaleureux et de tendres sentiments. Nous t’avons gardé près de nous durant toute ton enfance, jusqu’à l’orée de ton adolescence. Et ce qui se passa ce jour fatidique, hante encore mes nuits et ma vie. Nous traversions Kumo à la recherche d’un remède, ta fièvre devenant préoccupante. A l’époque, mes connaissances médicales se résumaient à l’herboristerie, je n’étais donc pas capable de te soulager… Ce fut ma première erreur. Cependant, nous étions si démunis que nous avons accepté de suivre la piste d’un guérisseur Hattori, selon les dires des locaux, il pouvait tout soigner. Ce fut notre deuxième erreur. Le piège se referma très vite sur nous : cet escroc était en réalité un marchand d’esclaves. Chassés et séparés de toi par ses hommes de mains, nous luttions en vain. Nous n’étions pas assez fort pour t’arracher à ses mains avides. Ce fut notre ultime erreur. Pourtant, ne crois pas que nous t’avons abandonnée. Nous avons remué ciel et terre, je me suis engagé dans les forces militaires de notre nation pour acquérir force et réseau. A aucun moment je n’ai perdu espoir, pour moi, nos retrouvailles n’étaient qu’une question de temps. Et nous y voilà… »

Publié il y a moins d'un mois

Le caméléon de Kumo

Il fallait bien l'avouer, Soshi ne savait pas tellement où ce situer avec tout ça. Elle avait rencontré une femme qui disait être sa mère, qui disait ne pas l'avoir vendu. Qui disait tellement de chose totalement inverse à tout ce qu'on lui avait répété depuis le début de ce qu'elle pouvait se souvenir de sa vie. Elle avait des souvenirs d'enfances d'elle dans les tunnel, alors comment avait elle pu avoir été enlevé plus tard. Cette femme en train de courber l'échine face à elle, soulevait plus de question qu'elle n'apportait de réponses. Elle allait devoir en savoir plus.

Dialogue de personnage
« Ne te donne pas tant de mal, il faudra plus que des jolie mot et une révérence pour que je te crois. »


Soshi sorti une cigarette qu'elle alluma, elle tira fort dessus, elle avait vraiment besoin de se détendre. Au passage sa mère remarquera sans doute ce défaut qu'avait sa fille. Mais on pouvait certainement lui pardonner quand on savait ce qu'elle avait vécu ses dernières années. Tirant une nouvelle fois sur sa cigarette avant de recracher sensuellement la fumée, l'arme de Kumo dit à celle qui semblait être sa mère biologique.

Dialogue de personnage
« Je pourrais voir cette chambre dont tu me parles ? Avoir les preuves de tes mots ? »


Et aussi une chance de plus de retrouver un semblant de souvenir. La belle Miwaku fixait sa mère de son regard émeraude perçant en fumant sa cigarette. La prochaine réponse avait tout intérêt pour elle a être positive.

Publié il y a moins d'un mois

Lys épineux

La rudesse des mots de la jeune femme heurta violemment le cœur de la quarantenaire. Le poids de la culpabilité était déjà lourd, mais à présent, une souffrance inouïe tailladait la conscience de Kagero. Partager entre le bonheur de retrouver sa fille et l'impossible pardon, la Geisha était en proie à une torture interne sans précédent. Muette face aux reproches, seules quelques larmes venaient traduire son désarroi. Si cette enfant volée lui avait ordonné, la mère en détresse se serait fouettée à sang. Pour retrouver sa fille et son amour, la brune aux nattes blanches était prête à tout. L'espoir d'un retour à la normale guidait ses pas.

C'est alors qu'une étincelle attira les iris opales de la Miwaku. Un sourire discret naquit immédiatement. Voir Kaya fumer, rappela à la kunoichi de nombreux souvenirs. Nostalgie et tendresse s'emparèrent de sa poitrine, et rapidement, de tendres murmures en émergèrent.

Dialogue de personnage
« Alors toi aussi... Tu es vraiment la fille de ton père. Si seulement il était encore là... Il t'aurait appris à jouer avec la fumée comme il s'amusait à le faire... »


Un rire étouffé vint se rajouter à cette douce confession. Pour Kagero, voir Soshi agir comme feu son père ne faisait que confirmer son identité. D'ailleurs, lorsque sa descendance demanda de retrouver sa maison d'antan, la danseuse fut mue d'une rare excitation. Enfin, ce jour béni était arrivé.

Dialogue de personnage
« Tu veux rentrer à la maison ? Mais bien sûr ! Viens ! Suis-moi ! En plus, on sera tranquille ! Ta sœur est sortie avec grand-mère. Nous aurons la maison rien que pour nous ! »


Sans attendre, la femme mûre initia la marche. Sa démarche fluette et dynamique la rajeunissait grandement. Son entrain et sa naïveté étaient à leur paroxysme. Mais comment lui en vouloir, à ces yeux tout ceci était un rêve éveillé. Heureusement, la demeure familiale n'était pas très loin de l'échoppe. Cette vieille bâtisse était entretenue et tranchait avec le voisinage. Du fait, de travaux raffinés et minutieux, cette maison donnait l'impression d'être plus cossu que les autres. Pourtant, la vérité était moins glorieuse. L'habitation était, en réalité, un héritage de la famille de l'époux de Kagero. Ancienne et vétuste, ce n'est qu'avec beaucoup d'effort que le couple en fit un foyer chaleureux. L'intérieur était quant à lui, très sobre. Tout avait une place précise, l'ordre et l'harmonie régnait dans cet habitat.

Publié il y a moins d'un mois

Le caméléon de Kumo

Soshi se levait pour suivre celle qui disait être sa mère. Elle avait beaucoup d'informations à ingurgiter, et la femme en face d'elle lui en fit parvenir deux nouvelles en pleine face sans prévenir. Elle avait une sœur ? Et une grand-mère ? Oui la grand-mère c'était plutôt logique, mais Soshi n'avait jamais réellement pensé à ça, et elle aurait très bien pu être morte, comme malheureusement semblait l'être son père biologique. Si tour ce que sa mère disait était vrai, c'était triste de se dire qu'il était mort en pensant sa fille disparue pour toujours.

Rapidement, tout les pas des deux femmes les menèrent jusqu'à une maison plutôt belle pour le quartier. Bien sûr rien de comparable avec la maison de Reika et Raika où Soshi avait eu la chance de vivre, après la fin de sa mission au bordel. Malheureusement, elle n'eut aucun souvenir de plus en pénétrant dans la demeure, cependant elle avait la sensation de connaître le lieu, et un apaisement égal à celui qu'elle avait dans sa chambre, à l'intérieur des tunnels. Une sensation que l'on a que lorsque qu'on rentre chez-soi. Soshi retira ses chaussures, et pénétra dans l'endroit.

Dialogue de personnage
« Hum, je n'ai toujours aucun souvenir. Mais je me sens bizarrement, chez moi ici... »


Soshi ne savait plus trop comment faire. Elle fixa sa mère de longues secondes, un peu comme si elle recouvrait enfin le visage de sa mère. Puis elle lui dit.

Dialogue de personnage
« Je peu voir ma chambre ? »


Il y avait du progrès, elle avait dit "ma chambre"...

Publié il y a moins d'un mois

Lys épineux

Saisie par l'angoisse, la quarantenaire ne cessait d'observer sa fille. Sa joie était immense, tout autant que son angoisse. En effet, même si ce retour inespéré à la maison sonnait comme un rêve éveillé pour la femme torturée, les ténèbres l'accompagnant, elles, n'étaient pas très plaisantes. La peur du rejet et le boulet que représentaient les regrets de la kunoichi entachaient cette parenthèse enchantée. Néanmoins, grâce à son tempérament optimiste, Kagero faisait fi de ces tourments. D'ailleurs, elle souriait avec une rare franchise. Après tout, à partir d'aujourd'hui, sa famille était de nouveau réunie.

De surcroît, l'apaisement que connut Kaya était bienvenu. Après les déboires à l'échoppe et la violence de cet étrange ninjutsu, les nerfs de la kunoichi arrivaient à leur limite. En son for intérieur, elle avait très mal vécu cette violence. Ce n'est qu'à force d'empathie et de recul, qu'elle comprit la réaction de sa petite Émeraude. Pour la suite de la visite, Kagero mit de côté son affect de mère et tenta de garder une belle humanité. Cette enfant méritait de l'attention, de la compréhension et du temps. Tout ceci, la maîtresse des lieux était prête à lui offrir. Toujours avec maladresse et enthousiasme, la brune aux nattes blanches se hâta de monter à l'étage pour dévoiler la chambre tant attendue.

Dialogue de personnage
« Tu vas voir, tout y est ! D'ailleurs, Kyoko, ta sœur, est la seule à rentrer dedans ! Quand ce n'est pas pour faire le ménage, elle vient ici pour prier. Elle sera ravie de te voir. Même si vous vous n'êtes jamais vues, elle te connaît par cœur ! »


Un rire détendu et sincère résonna à l'étage. Kagero imaginait déjà les retrouvailles, elle était envahie par la joie. Néanmoins, un regret apparut suite à ses pensées : son défunt mari, Shun. Cette réminiscence serra le cœur de la quarantenaire. Décidément, elle n'arrivait pas à se pardonner sa mort. Son regard perdit en éclat, pour laisser perler une larme discrète.

Publié il y a moins d'un mois

Le caméléon de Kumo

Il était donc normal pour Soshi de ne pas connaître sa sœur. D'après sa mère biologique, les deux ne s'étaient pas connu. Pénétrant dans sa chambre, la belle Miwaku eu un moment d'arrêt. Là, elle avait bien quelques brides de souvenir. Quelques chose de léger, juste une sensation de plénitude. Elle posa lentement ses doigts sur un meuble à l'entrée. Sur celui ci il y avait un cadre avec une photo de son père souriant à pleine dent. La belle le prit avec ses deux mains et le fixa intensément. Quelques chose d'étrange se produit en elle.

Sans comprendre pourquoi, elle ressenti une boule à l'estomac, qui remontait jusqu'à sa gorge, puis dans ses yeux. Quelques larmes se arrivaient à se frayer un chemin dans ses canaux lacrymaux, pour venir couler le long de ses joues. Elle reposa la photo et essuyait rapidement ses yeux. Soshi ne ressentait plus le moindre sentiment intense depuis son entraînement. Elle ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver, c'était comme si cette homme de qui elle n'avait aucun souvenir, lui avait manqué tout à coup. Pas question de faire étalage de sentiment, la belle continuait sa visite de ce qui était autrefois son sanctuaire.

La première photo était une épreuve, mais la deuxième manqua de la faire s'écrouler, elle eu quelques secondes l'impression que ses jambes ne la portait plus. Une photo de sa mère, son père... et elle... Mais elle a un âge avoisinant sans doute les quatorze ans ! Elle n'avait pas grandi dans les tunnels ? Comment cela pouvait être possible ? Elle en avait les souvenirs ! Et tout a coup, un souvenir plus fort vint la frapper, les souvenirs d'une mère prenant sa fille dans ses bras, les larmes nouveaux, puis Soshi se retournait vers sa mère en les essuyant et en disant simplement...

Dialogue de personnage
« Maman ?... »


La jeune femme était perdu, il se passait trop de chose dans sa tête. Un jutsu avait bloqué ses souvenir, un autre en avait créé de nouveaux. Tout cela était du au sceau Uzumaki dans son dos, mais elle n'en avait aucune idée. Elle tomba à genoux dans sa chambre, elle était perdu entre deux mondes, entre deux vies. Tout ses souvenirs n'étaient que mensonge ? Comment différencier le vrai du faux ?

Publié il y a moins d'un mois

Lys épineux

Durant toute la scène, le cœur de Kagero était en proie à de sombres passions. L'angoisse, tout d'abord, l'étranglait à l'en faire suffoquer. La culpabilité formait de terribles abysses dans sa poitrine. La honte humidifiait ses mains et abaissait son regard. Quant à l'impatience, elle provoqua d'étranges tremblements. Comme pour faire taire ses remous intérieurs, la quarantenaire se hâta de s'enlacer, tout en plantant ses ongles dans sa chair. La douleur physique avait étrangement la capacité de tempérer la souffrance psychique. Dans le même temps, la mère inquiète se mordait les lèvres. Sa grâce ordinaire n'était plus qu'un lointain souvenir. Les traits tirés, la femme attendait une réaction positive de la part de Kaya. De son point de vue, le temps semblait étiré. Tout était d'une effroyable lenteur, cela en devenait insupportable.

Après cette éternité éphémère, deux signes parvinrent à la kunoichi : des larmes et un tendre mot. La réaction de la Miwaku ne se fit pas attendre. Poussée par le soulagement et la joie, elle se jeta vers sa fille. La rejoignant au sol, la brune aux nattes enlaça son enfant. Très vite, les gouttes éparses devinrent des sanglots, pour finir par devenir des torrents. Inconsolable, Kagero serrait avec une ardeur sans précédent sa fille. Comme dans le passé, sa main vint caresser et jouer avec les cheveux de sa progéniture. L'étreinte chaleureuse se termina par un léger recul et des paroles apaisées.

Dialogue de personnage
« Ma douce Kaya... Je comprends ton désarroi et le trouble qui doit t'habiter. Saches que je répondrais à toutes tes questions, sans aucun tabou. Et puis, la famille sera ravie de t'aider à renouer avec tes racines. Et peu importe tes choix de vie, je t'accompagnerai, car je suis ta mère. Rien ni personne ne pourra lutter contre cette vérité. »


Souriant avec toute son âme, Kagero laissait ses doigts se perdre sur le visage de la femme aux yeux Émeraude. Parfois, ils attrapaient une mèche et commençaient à les tresser. Décidément, les vieilles habitudes sont tenaces...

Publié il y a moins d'un mois