« Des ventes d'enfants? J'ai échappé au pire à ce que je vois. Vas donc faire mumuse là-bas. Je ne vais pas vraiment bouger d'ici de toute façon! »
Ce n'était pas faux mais la vérité était loin d'être dite pour autant, le flûtiste se délecte de la violence gratuite alors que son frère se contente de regarder des hommes acheter leur prochain petit homme à tout faire.
« Il ne sait véritablement pas s'amuser »
Le frêle Hattori regarde avec la plus grande des satisfaction le sang se répandre sur le sol ainsi que les gémissements de douleurs qui régnaient sur les bancs voisins. Des rescapés des combats. Ils ne vont pas durer bien longtemps avec ce genre de blessures. Les coups donnés sont faits pour tuer, rares sont ceux qui sortent avec de simples contusions. Il ne sait pas vraiment où donner de la tête et sa concentration diminue de plus en plus. Le bruit ambiant commence très sincèrement à lui faire perdre la notion de la réalité. Rien ne sera plus angoissant que d'entendre son sang affluer dans son corps tant le bruit que cela provoque est étrange, mais il faudra aussi avouer qu'avoir une trentaine d'hommes et de femmes surexcités à l'idée de regarder deux pauvres malheureux se battre pour obtenir de la nourriture avait un effet. Il détourne le regard quelque seconde pour prendre une gorgée de son breuvage, il ne savait pas ce qu'il y avait dedans, mais cela ne devait pas être légal non plus. Il ne se pose plus la question de savoir ce qui est autorisé ici ou non. Il remet son regard sur le combat qui vient de se terminer et observe les futurs combattants. Le nouvel arrivant semble plus être ici par obligation que par envie. Il n'est pas bien épais, il est clair qu'il sait se battre, mais en face de lui se trouve un montagne de muscle avec autant de sang sur son haut que dans son corps. Il se dit que le jeune n'allait pas tenir plus de deux minutes mais il voulait mettre un peu d'action dans la pièce. Un homme lui demande s'il tient à faire un pari, il accepte en lui donnant une somme plutôt intéressante.
« Je pari sur le gringalet! Je suis certain qu'il a des ressources cachés! »
L'homme rigole et sort un calepin.
« Vous aimez perdre votre argent! Votre nom... Oh, non! Personne n'est assez fou pour parier sur le gamin! Je me souviendrais de vous! »
Il part en rigolant et accostant les possibles parieurs. Le frêle Hattori se lève et se rend dans un petit box à l'étage pour une meilleure vue du combat. Il y est seul et le silence est agréable à vivre ici. Il prend le temps de reprendre ses esprits et s'avance vers le rebord d'une petite fenêtre qu'il ouvre. Le bruit se fait de nouveau entendre à son grand regret mais il tente d'en faire abstraction et s'appuie sur le rebord de la fenêtre pour contempler le spectacle. Le combat avait commencé depuis moins d’une minute et le nouveau se faisait maltraiter de bien des manières. Le jeune Hattori siffle brièvement quand le colosse vient pour frapper son poulain et celui-ci perd son équilibre. Le jeune profite de cet instant pour rendre les coups et prendre un petit avantage. L’ambiance se chauffe d’avantage. Il recommence à plusieurs reprises son petit sifflement et s’amuse de voir le champion perdre la face devant un rookie.
La fatigue se fait sentir pour Hotaru qui consomme son chakra aléatoirement et qui commence à sentir l’alcool lui monter au cerveau plus qu’il ne devrait. Le bruit n’aide en rien la situation et il commence à perdre patience et s’ennuyer de son petit jeu. Il sort sa flûte et se pose sur le rebord de la fenêtre avant d’entonner les premières notes. Il reprend son air exotique pour ramener un peu de chaleur et affaiblir les gens et change brutalement pour profiter du manque d’énergie et les rendre plus paranoïaques. Il esquisse un sourire avant de prendre possession du champion et de lâcher sur le petit jeune prenant confiance. L'exaltation du moment lui fait de nouveaux oublier le lieu, il use simplement de son pantin qu’il envoie massacrer le petit nouveau. Les félicitations pleuvent et la mélodie continue. Il le fait attaquer de manière aléatoire dans le public. Une chose qui amuse dans un premier temps, mais les gens réagissent plus rapidement que prévu pour le calmer. Il était alors temps de prendre deux nouveaux jouets pour son concert funeste.
Une bouteille est lancée, du verre brisé et des sabres sont sortis. Il n’était même plus certain de contrôler qui que ce soit, c’était simplement le chaos et une bagarre générale éclatait. Il n’arrête pas de jouer son morceau et ressent comme un bourdonnement dans sa boîte crânienne. Il semble étrangement ne pas être dérangé par cela, mais une fois sorti de son monde il ne sera plus capable de se souvenir de ce spectacle. Il change de pantin et fait en sorte que chacun s’attaque, l’odeur d’alcool, de sang et de fumée envahit ses narines. Il prend une grande inspiration avant de continuer de jouer. Il ne reste plus grand monde, les peureux ont pris la fuite. Il ne reste que des corps sans vie et des membres du personnel amochés. Il arrête et range sa flûte dans sa manche avant de fermer la fenêtre et de rire aux éclats.
« Si faibles… Ils sont si faibles! »
Il se tient la tête car celle-ci la fait souffrir et il se dirige vers l’étage inférieur en usant des murs comme soutien. Il arrive au milieu du champ de bataille et marche dans le sang qui coule.
« Y’a une fuite d’eau ici! Faut un plombier hahaha! »
Il s’approche du bar et s’y accroche comme un alcoolique en manque.
« Un verre! Pas d’alcool! J’ai soif! »
Le barman n’allant pas assez rapidement à son goût, il passe la main derrière le bar et tente de se servir lui-même. Il n’est pas retenu car après tout il avait en face de lui un simple mannequin de décoration. Il n’était pas prêt de bouger. Le bougre hallucinait de plus en plus n’arrivant plus à discerner son imagination de la réalité.