Depuis la visite de l’Hokage, la Dame de Fer avait mis Chikara Oni sous surveillance. Elle avait demandé spécifiquement que toutes information relative à cet individu lui soit relayé, y compris les informations concernant son entourage proche. Et lorsqu’on lui posa un dossier dans son bureau concernant l’un de ses élèves, la Dame de Fer haussa un sourcil, avant d’y retrouver un nom bien connu : Chikara Hikaru.
« Je m’occupe de la suite. Merci. »
La Dame de Fer récupéra sa tasse, pensive. Lors du dernier entretiens, il fallait dire qu’elle avait piqué au vif le jeune Genin, en frappant directement dans son égo. Elle n’avait pas été tendre avec lui, mais l’avait-elle était un jour autre qu’avec ceux qu’elle aimait, ses fils et leurs amis ? Peut-être avec Seth. Mais le travail et les sentiments ne faisait pas bon ménage.
Sans perdre un instant, la Dame de Fer se déplaça jusqu’aux salles de garde à vue. Là-bas, elle demanda à voir Chikara Hikaru et son partenaire de crime encore inconnu, Chikara Kôtaro. Peu après, la Dame de Fer se retrouva face à eux, dans une salle blanche, comme si elle n’avait que ça à faire de ses journées que de venir blâmer deux Genin pour un passage à tabac. La jeunesse indisciplinée de Konoha…
Face à eux, la Dame de Fer leur tourna le dos, et fit chauffer de l’eau sans un mot. Puis, une fois la théière chaude, elle posa trois tasses de thé brûlant sur la table. Un rituel dont elle avait pris l’habitude pour signaler qu’elle n’était pas ici en ennemie.
« Comme nous nous retrouvons, Chikara Hikaru. »
Le visage de la Dame de Fer n’affichait pas de sourire. Pas de rire moqueur, ni de ton sévère. Une neutralité presque inquiétante.
« Avant que vous ne posiez la question, il est vrai qu’habituellement la police s’occupe de ce genre d’affaire. Toutefois, l'Anbu à ses raisons de s’en occuper. Raisons qui ne vous regarde bien évidemment pas. »
Elle leva sa tasse.
« Du moins, pour l’instant. »
Puis la porta à ses lèvres, avant de boire une longue gorgée de thé brûlant.
« Ce que vous pouvez savoir, en revanche, c’est que cela ne concerne pas directement l’un d’entre vous. Maintenant que le cadre est posé, j’aimerais savoir pourquoi vous avez passé à « tabac » un Genin du village ? »
« Kotaro, j’ai eu accès à ton dossier. Tu es proche de la promotion de Chûnin, et tes faits d’armes en tant que Genin est exemplaire. Et toi, Hikaru, tu es Chûnin, ce qui rends ta position encore plus délicate. Donc, je vous écoute… »