Apaiser les âmes oubliées (Libre)

Aujourd'hui était le fameux jour où, comme chaque année, la demoiselle se déplaçait de sa demeure avec un panier de fleur, remplit de Chrysanthème pour apaiser l'âme des morts sur place et leur souhaiter un bon repos. Elle allait prier pour eux qui se sentent oublier ou trahi, elle allait écouter leurs peines et leurs demandes pour qu'ils se sentent écouter et elle allait les consoler avec une fleur et ses prières. Étant eiseinin, il était tout à fait normal pour cette dernière qu'elle en soit altruiste, mais son altruiste allait au dessus de la vie. En effet, depuis la rencontre avec sa mère dans ce fameux désert, Kana voyait beaucoup plus souvent des âmes perdues, errantes en recherche de se faire comprendre et qu'on réalise un voeu qu'ils souhaitent. Certaines âmes étaient noyées par leur rancune, essayant tant bien que mal d'affecter le monde des vivants, mais en vain. La plupart du temps, quand la jeune demoiselle croisait un tel esprit, quelques jours après ils disparaissaient mystérieusement. Peut-être que, même dans le royaume des morts, il y avait des règles particulières à respecter? La réponse ne semblait aucunement possible pour l'instant à avoir.

M'enfin, comme à chaque année, la jeune Uzumaki s'habillait avec une robe cérémonielle blanche, mais ce n'était guère la même qu'avant. Non, comme elle avait pris quelques centimètres quand elle était revenue parmi les vivants, Kanashisa avait gardé une bonne partie de ses économies pour pouvoir avoir une belle robe aux couleurs froides de la lune, tandis qu'elle recouvrait sa peau dénudée et son visage d'une cape à capuche blanche, laissant ses cheveux tressés tombés vers l'avant. Elle avait pris soin que le couturier prenne les mesures pour avoir la robe parfaite de ce jour culte pour elle. Quand la jeune fille était prête pour aller vers le lieux de rendez-vous, elle attendait le moment où que la lune illuminait le ciel, donnant un spectacle nocturne des plus calme et serein.

Sa marche ne dura quelques minutes avant de rejoindre le lieux tant attendu et, sans trop attendre, la konohajin se mit au travail déposant une fleur blanche sur la tombe d'une pauvre petite Uzumaki qui avait perdu la vie dû à une maladie incurable. Contrairement à avant, maintenant, Kanashisa semblait voir plusieurs personnes qui restaient proche de leur lieux de repos, en attendant que la jeune à chevelure flamboyante dépose la fleur et récite ses prières. Certains, avec les larmes aux yeux, la remerciait de son geste, en tapotant sur la frêle épaule de la jeune fille, tandis que d'autres lui demandait certaines faveurs. C'était souvent des messages à transmettre à leur proche, leur demandant de se rappeler d'eux, de se rappeler de tous les bons souvenirs, même s'ils n'étaient plus ensembles. Pour Kanashisa, c'était très touchant et voulait réellement les aidés, cependant, comment faire un tel message sans se faire remarquer ou sans que les personnes la prennent pour une sorcière? Il était clair que ce n'était point possible pour le moment, surtout avec l'ambiance lourde du village. Elle se contentait alors de dire qu'elle prendrait note et essayerait avec tout ses moyens pour que le message soit rendu.

Soudain, alors qu'elle était à mi-chemin de son tour, une autre personne semblait observée une tombe. La kunoichi aux yeux violets eut un sourire compatissant et nostalgique, se remémorant sa toute première rencontre dans ses lieux silencieux. Tenant une chrysanthème mauve entre ses mains, Kanashisa se dirigea silencieusement vers la personne qui était perdue dans ses pensées surement, puis, se penchant pour déposer la fleur sur la pierre tombale, elle tourna légèrement la tête vers l'inconnue pour lui signaler sa présence.

Aujourd’hui était une journée comme les autres, que rien ne pouvait rendre spéciale. Ce n’était pas une date en particulier, ni même un repère fixe dans le temps, simplement un sentiment que la Trentenaire pouvait ressentir lorsque les jours s’approchaient de l’hiver. Peut-être était-ce l’ambiance qui lui semblait propice à ce sentiment, mais toujours est-il qu’elle éprouvé en ce jour précis, la sensation que son cœur s’était vidé de toute joie et de toute envie. Il était rare que cela n’arrive, mais souvent, c’était lié à un seul événement, la nuit du massacre Chikara ou la rousse avait perdu des amis, dont une en particulier. Elle n’avait plus prononcé son nom depuis ce soir-là et aujourd’hui encore se refuser de le faire pour le bien de son ami. Elle avait péri cette nuit-là, laissant le jeune Chikara-Dono amputé d’une partie de sa propre âme et depuis, il avait changé. Ren aussi avait changé. Tout le monde à vrai dire. Mais l’inquiétude pour son ami ainsi que l’amitié pour sa bien-aimée l’avait conduite à ressentir elle aussi ce deuil qu’elle ne savait pas toujours commencer gérer. Bien d'autres de ses collègues avaient péri, mais aucun d’entre eux n’était aussi proche que Setsuna. Et le seul moyen pour Ren d’expier cette culpabilité d’être dans le clan génocidaire était de se rendre sur la tombe de celle-ci pour simplement parler.

Il y avait tellement de choses à dire. Ren avait comme à chaque fois mis ses vêtements noirs et s’était apprêté un minimum avant de se rendre au temple des prières pour venir penser et rendre hommage surtout. Elle se mit alors en route, allant acheter une brioche au porc que Setsuna et elle mangeaient à l’occasion pour la déposer en offrande sur sa tombe. Tout était silencieux, tout était calme, et Ren savourait cet instant qu’elle partageait avec son amie décédée. C’était quelque peu glauque d’y penser ainsi, mais elle ne pouvait pas cracher sur sa mémoire en évitant continuellement ces moments. Honorer la mémoire des morts était important pour la rousse. En face de la tombe, elle se pencha pour déposer un bun à la viande et commença a manger le siens.



Elle parlait comme si quelqu’un allait lui répondre, face au néant qui ne l'a gratifié que d’un long silence. Elle allait pour reprendre la parole après une énième boucher, mais fut interrompu alors par une voix douce et faible. Ren sursauta légèrement manquant de s’étouffer avec sa brioche alors. Elle voulait y déposer une fleur et prier pour cette femme ? Comment savait-elle ? Elle ne semblait même pas s’être encore tourné vers la tombe. Ren cessa d’y réfléchir alors pour ne pas sembler impolies.



La réponse semblait évidente pour la rousse. Elle semblait bien trop jeune pour être une relative de Setsuna qui en plus était d’un clan dit “ ennemie “. Peu de chance que celles-ci, ce soit connu par le passé, mais cela ne coûter rien d’engager la conversation. Elle n’allait quand même pas complimenté une adolescente sur sa robe ou son physique, cela aurait était premièrement glauque et deuxièmement déplacer dans un endroit pareil.

La cérémonie faite, la paperasse commençait à s’accumuler et le dono se demande ce qu’il va bien pouvoir faire. Des demandes en tout genre, des autorisations, des suggestions. Le retard que les derniers événements avaient accumulé sur les demandes se faisait sentir. Il fait en sorte de traiter un maximum de documents pour ne pas se retrouver acculé par le travail au bout d’une semaine. Plus les heures passent et plus la pile diminue, instaurant un sentiment de satisfaction dans l’esprit du Chikara. ll ne sait pas combien de tasse de café il avait enfilé, mais la jambe tremblante et les palpitations lui font comprendre qu’il est temps de faire une pause. Il n’avait de base pas à faire ce travail aujourd’hui, mais il n’avait plus envie de se complaire dans cette vie qu’il menait depuis les cinq dernières années. Un coup de fouet qui lui était nécessaire pour avancer, mais qui lui remontait bien de mauvais souvenirs. Il est pris d’une subite envie de se rendre au temple et dera de cette petite excursion sa pause. Il enfile son bandeau et prend la direction de la sortie. Il signale son départ en précisant qu’il sera de retour d’ici 1 heure. Il fait la route en marchant lentement, mes mains dans les poches. Il observe lentement autour de lui et regarde le village plein de vie. Il était nerveux à l’idée de se rendre sur sa tombe, il ne l’avait pas fait depuis plusieurs mois et c’est le retour de Kazumori qui le lui avait rappelé. Non pas qu’il n’y pensait plus, mais il s’y efforcait plutôt. Il n’arrivait pas à faire son deuil, il savait que c’était une chose inévitable de voir Setsuna mourir en mission, mais ce soir-là, ce n’était pas une mission. Juste un coup du destin. Une pilule difficile à avaler pour le médecin qui passait son temps à se remémorer la nuit en se disant qu’il aurait pu changer le cours des choses. Une pensée parasite qui ne faisait que le tirer dans un gouffre sans fond. Il ne ressentait plus grand chose hormis de la culpabilité ou de la tristesse qu’il cachait derrière une bonne humeur et un calme à peine surjoué. La révolte de Mako lui avait glacé le sang, l’idée d’Oni aussi, il sentait que cela n’allait pas bien se terminer et revivre un massacre, peu importe le clan ciblé au final. Il avait pris ça comme un signe et se disait simplement qu’elle n’aurait pas laissé les choses se faire en prenant les devant. Elle aspirait à devenir une grande shinobi et entrer dans le conseil. Un rôle qu’il avait décidé de prendre pour elle. Cela serait un peu son moyen de tourner la page et lui rendre hommage en même temps. Il sentait que le fait de lutter contre sa chute était un signe de son renouveau à lui aussi. Il fallait simplement le lui dire. Il aperçoit le temple et quelle ne fut pas sa surprise de voir Ren sur la stèle de Setsuna. Il s’arrête à quelques mètres et la regarde discuter avec une jeune fille. Il reconnaît Kanashisa. Elle avait fait parler d’elle à son retour mais restait une jeune fille mystérieuse. Il ne savait pas grand-chose d’elle mais savait simplement qu’elle était sous protection de Shimazu. Il en saura plus dans un avenir proche et ne se préoccupe pas plus que ça de sa présence. Il la voyait simplement déposer des fleurs sur les tombes. Un geste qui amène un pincement au cœur de l’homme, lui-même avait arrêté de le faire et se sentait simplement coupable. Il prend une grande inspiration et fait en sorte que son bandeau soit bien positionné pour ne pas laisser ses yeux rougissant être vue.



Il sourit faiblement et prend le temps de saluer son amie et la jeune Uzumaki. Il se doutait de la présence de Ren. Elle était littéralement devant la stèle de sa moitié disparue. Il serrait la mâchoire en regardant son nom et sortit les mains de ses poches et les joignit un instant en silence pour prier. Il se décontracte et fait abstraction des deux femmes à ses côtés pour parler et soulager son esprit. Et commence à parler en baissant la tête.



Il relève la tête et décide de faire face.



Un œil avisé pouvait voir que son bandeau était humide pile où ses yeux étaient. Il ne dit rien de plus et fait une dernière prière avant de prendre une inspiration en se tournant vers Ren et Kanashisa en souriant. Il s’incline lentement vers la jeune fille.

Kanashisa laissa un regard légèrement coupable envers la réaction de la femme qui semblait perdue dans ses pensées. Elle n'avait aucunement souhaité de surprendre cette dernière ni la déranger pendant ce moment précieux envers une défunte. De plus, cette dernière demanda si la jeune eiseinin connaissait cette femme du nom de Setsuna qui avait rejoint le deuxième monde. La réponse fut malheureusement négative envers l'adulte qui était dans le même clan que la jeune adolescente, laissant un hochement négatif paraître, tandis que ses joues prenaient un léger teint rouge.



Sans attendre plus longtemps, la kunoichi s'installa à genoux sur le sol, laissant sa robe s'étendre sur le sol, et joignit ses mains ensembles, tout en fermant lentement ses yeux. Elle récitait sa prière habituelle que cette dernière faisait sur chaque pierre tombale. Elle les rappelait que leur vie n'était guère oubliée, que, malgré qu'ils aient perdu la vie, la renaissance serait proche et espérait de tout coeur que leur âmes sont en paix et qu'elles ont rejoint leur proche déjà rendu vers le Nirvana. Cela durant quelques secondes ou quelques petites minutes avant que la demoiselle se lève et fit une révérence pour remercier la femme en deuil. Malgré un regard assez neutre, cachant surement ses émotions, la voix de Kana resta dans la douceur et la bonté quand elle s'adressait à l'inconnue.



La jeune demoiselle aux yeux orchidées tourna son regard vers la stèle commémorative et vit cette femme qui semblait fixer l'Uzumaki. Elle était sous le choc de la voir ici, dans ses lieux, alors que ses yeux miroitaient de larmes, tandis qu'un sourire apparu sous son visage, ce qui arracha un sourire à l'eiseinin. Elle était prête à partir pour refaire sa tourné et prier sur chacune des tombes, néanmoins, la voix de la défunte attira sa curiosité en appelant quelqu'un. Un ''Takumi'' sortit entre ses lèvres. La rouquine fixa devant elle, intriguée, avant de tourner la tête vers la direction où qu'un homme arriva dans le groupe de filles qui avaient devant la stèle de Setsuna. Le reconnaissant, la demoiselle fit une révérence respectueuse devant le Chikara.



La défunte semblait surprise d'entendre que ce dernier avait pris la place de cheffe de clan. Elle resta là, les yeux écarquillés pendant quelques temps, avant d'avoir un large sourire, le félicitant de ses exploits. Elle semblait fière de cette nouvelle et ne lui souhaitait que du bonheur à venir, puis, vint la prière de ce dernier. Malgré les bons fonds de cette prière, certaines paroles affectèrent la défunte qui essayait tant bien que mal d'être à côté de lui, de lui faire sentir sa présence, de lui montrer toute sa fierté et son admiration envers lui, cependant, étant dans le royaume des morts, le shinobi ne pouvait rien sentir. La pauvre Chikara semblait un peu paniqué.



La défunte se déplaça pour essayer de prendre la fleur entre ses mains, mais en vain. Elle tait tangible et ses mains passèrent à travers cette belle fleur. La jeune adolescente à longue chevelure flamboyante regardait la scène en silence, laissant la défunte se rapprocher du jeune homme, les mains rapprocher comme si elle tenait quelques choses entre ses mains.





Malgré sa froideur dans son expression faciale, Kanashisa eut un pincement au coeur en voyant cette femme remplit d'énergie aussi désespérée et paniquée, voulant tout faire pour que ce dernier sente qu'elle est toujours avec lui et qu'elle le protège d'un autre monde. C'est devant un tel schéma qu'elle s'excusa mentalement envers sa mère et qu'elle tenterait, pour la première fois, de transmettre le message à un vivant. La demoiselle croisait les doigts pour que les réactions ne soient guère aussi négatives que sa mère racontait. Sans trop broncher, la jeune rouquine fit un hochement de tête respectueux envers le Chikaradono, avant de lui répondre d'une voix douce.



Sans rajouter un mot, la konohajin alla prendre la fleur que la défunte voulait offrir au Chikaradono, laissant cette dernière surprise de voir qu'une jeune ''Uzumaki'' puisse la voir, puis, fermant sa main pour cacher la fleur qu'elle avait prise, Ensuite, toujours silencieuse, la grande demoiselle aux yeux orchidées se rapprocha du Chikara et fit signe au Chikara de se rapprocher ses mains. Sans broncher, il rapprocha ses mains comme demander et, dans un élan de douceur et de bonté, Kanashisa déposa la fleur dans la main de Takumi et laissa ses mains pour la cacher, prenant la parole.



Enlevant sa main, la jeune demoiselle laissa le Chikara remarquer la fleur qu'elle avait déposer, puis, baissant légèrement la ête pour ne pas fixer le regard des adultes, vu qu'elle était nerveuse et gênée, elle reprit rapidement.



La défunte, quand elle croisa le regard violet de la jeune fille, remercia l'Uzumaki de son geste qui fit un hochement de tête respectueuse, avant d'aller à la tombe à côté pour déposer une chrysanthème blanche et prier.

La jeune fille le salue en l’appelant par son nouveau titre. Il n'avait pas encore l’habitude qu’on l’appelle ainsi et c’était presque poser la question de savoir à qui elle parlait à ce moment. Elle semblait perturbée, dans le sens ou elle ne savait pas quoi faire et voulait lui dire quelque chose mais n’osait pas le faire. Il ne savait pas s’il avait dit ou fait quelque chose qui puisse la rendre mal à l’aise. Mais elle semblait le regarder en détournant le regard à la fois, mais il ressentait un petit malaise dans cette situation. Il ne se sent pas de manquer de respect à la jeune Kanashisa et s’écarte simplement pour qu’elle avance vers la tombe de Setsuna. Il hoche la tête quand elle lui explique la raison de sa venue et fait un faible sourire. Il évitait lui-même de venir ici depuis quelque temps pour éviter de se lamenter indéfiniment et se trouvait légèrement coupable à l’idée d’avoir délaissé sa tombe aussi longtemps. Les mauvaises herbes et les fleurs fanées en étaient la preuve.



Il reste surpris de voir la jeune fille parlée d’un seul coup et lui demander de tendre les mains. Il le fait, sachant pertinemment qu’elle n’allait rien lui faire de mal. Peut-être allait-elle simplement lui tendre une de ses chrysanthèmes pour qu’il puisse les déposer lui-même. Mais elle lui fait tout un discours sur le fait que Setsuna est en réalité fière de lui et de ce qu’il a accompli aujourd’hui. Il reste statique et ne montre pas ses émotions, il restait neutre et se demandait ce qu’elle pouvait bien savoir au final. Il avait déjà eu tout un tas de discours sur le fait qu’il n’avait pas échoué et qu’elle ne lui en voulait pas, mais d’ordinaire, il s’agissait de personnes qu’il connaissait depuis des années. Il pensait simplement qu’elle voulait lui remonter le moral ayant compris qu’il était déjà au bord des larmes. Mais quand elle enlève sa main, il n'est plus en capacité d’être stoïque. Une partie de lui était sur le point de s’effondrer mais le choc de voir une camélia dans le creux de sa main l’empêche complètement de réagir en même temps. La jeune Kanashisa s’empresse de partir en esquivant le regard du dono. La camélia était la toute première fleur que le Chikara avait offert à la jeune femme pour se déclarer et il était pour lui comme un rituel de lui en offrir dans les grandes occasions. Ce n’était pas sa fleur favorite, mais Takumi ayant appris qu’elle était le symbole d’une admiration profonde, il n’avait rien trouvé de mieux que de faire une phrase complètement cliché pour lui déclarer sa flamme. C’était aussi la façon dont ses yeux la reflétaient. Une femme entreprenante et pleine de joie de vivre, réussissant toujours ce qu’elle faisait. Il l’admirait avant toute chose et le lui disait souvent. Il ne parlait pas vraiment de ce rituel avec ses amis et ne comprenait pas d’où la jeune fille pouvait tirer cette information. Il avait la gorge serré et n’arrivait pas à parler. Il ferme ses mains sur la fleur et finit par la mettre dans sa poche. Il fait un dernier effort pour tenter de dire quelque chose mais constate que la jeune Uzumaki est déjà bien loin. Il voit Ren du coin de l'œil et s'adresse à elle.



Il faisait un temps estival des plus agréable, mais il se contentait de regarder la tombe en versant des larmes en silence.

L’arrivé de Takumi ne fit que surprendre encore plus la dame. Elle qui n’avait pas l’habitude de le voir dans un cimetière, encore moins devant la tombe de sa défunt moitié, on pouvait dire que la journée se dérouler avec toutes les surprises possible. Voyant que Takumi faisait de son mieux pour être fort, elle ne voulait pas le couper dans son élan et le laissa s’exprimer bien que les larmes lui monté aux yeux. Les mots que prononcer son ami la faisait presque sourire alors qu’elle ruinée son maquillage en laissant les larmes couler sur ses joues. Elle n’aurait de toute façon pas pu le retenir tant ce qui se déroulait devant elle était lourd de sens. Takumi n’avait jamais réellement fait son deuil, et en 6 ans, la mort de Setsuna était rester un tabou pour la femme qui ne pouvait retenir que difficilement ses émotions. L’injustice et la colère de cette nuit, elle la revivait à chaque fois qu’elle pensait à elle, mais le temps avait réussi à lui faire oublier sa rage et à faire la part des choses. Ce n’était pas les Uzumaki ou les Chikara, c’était les meurtriers et les victimes.



Elle ne put rien dire d’autres tant sa gorge se serra et se noua. Sa voix s’était étranglé des le premier mot et elle n’en dirait pas plus pour ne pas mettre plus de poids sur les épaules de son ami. C’est alors que la jeune Uzumaki prit elle aussi la parole, douce et distante, mais qui sonnait pourtant comme si elle avait personnellement connu Setsuna. Sur l’instant, Ren se dit qu’elle ne voulait que réconforter Takumi et bien que cela soit maladroit, le fond était on ne pouvait plus louable. Mais elle semblait si sur d’elle, si proche des mots qu’elle aurait choisit pour dire à Takumi d’aller de l’avant que les larmes de Ren reprirent de plus belle. Elle posa alors sa main sur l’épaule de son ami, sentant son corps trembler légèrement, lui aussi pleuré.



Elle avait touché les cordes sensibles des deux junin en leur assurant que leurs présences apaisées l’âme de la défunte, qu’elle était heureuse de ne pas être oubliée. Mais comment oublier une amie, une camarade et pour certains, une moitié ? Elle déposa alors dans les mains de Takumi une fleur, et pas n’importe laquelle. Non pas un chrysanthème comme il était coutume de poser sur les tombes, mais un camélia, une fleur que Takumi lui offrait de façon symbolique. Ren n’avait pas connaissance de tout ce qui se cacher derrière cette fleur, mais elle savait que cet idiot de Takumi lui en offrait, plutôt que de lui offrir des roses par exemple. L’homme eu alors une réaction de plus normal, elle pouvait sentir son corps trembler de plus belle malgré la tentative d’humour. La jeune fille aux cheveux rouge s’excuse alors et partit continuer ses offrandes aux nombreuse tombes.

Je ne trouvais aucun but à ma vie depuis la mort de Risako, j'avais essayé d'intégrer les forestiers et cela avait fonctionné un temps pour moi, mais ensuite la lassitude des jours étaient revenu, toujours la même forêt, des patrouilles pour un villagevqui n'était pas reelement le nôtre. Certes les Kirishitan avait été intégrer, mais aucun Konohajin ne comprenait reelement mère nature, aucun n'était capable de la voir à travers un brin d'herbe, un grain de sable, même les Kirishitan semblait avoir oublié notre mère depuis quelque temps. D'habitude lorsque je venais au cimetière, c'était pour entretenir la tombe de Risako et de son fils, depuis le départ de Kimino il n'y avait que Seth et moi pour le faire. Mais aujourd'hui j'avais besoin de réponse et j'avais besoin que mère nature me les donnes, je devais m'adresser à son messager, malheureusement elle l'avait ramené à elle beaucoup trop tôt.

Entrant dans le cimetière, je ne prêtais pas réellement attention à ce qui se déroulait autour de moi, et je me frayais un chemin jusqu'à la tombe du pasteur Kirishitan Salomon, s'il était encore de ce monde bien des choses aurait été différente. Je m'agenouillais devant sa tombe et disait à haute voix.



Je me sentais un peu ridicule, il n'allait certainement pas me répondre, mais ce petit monologue avait le mérite de me permettre de décharger ce que j'avais sur le cœur. J'avais tué mon sensei pour mère nature, j'avais échoué à protéger Risako qui avait été rappelé vers mère nature, je n'avais pas atteint mes vingt ans que ma vie n'avait déjà plus aucun but, plus aucun sens...

La jeune demoiselle continuait encore à déposer les chrysanthèmes sur chaque tombe qu'elle croisait, laissant une petite prière au passage. Elle écoutait ensuite les paroles des morts. Que ce soit des plaintes, des souvenirs passés, des demandes ou simplement des remerciements, Kanashisa ne laissait aucun vent aux personnes qui avaient passé dans l'autre monde. Les morts étaient beaucoup plus bavards que les vivants en général, surement qu'ils avaient peur de ne plus être là le lendemain pour pouvoir partager avec la jeune demoiselle.

Alors qu'elle continuait toujours à avancer, une présence autre que les deux adultes qu'elle avait laissé devant la stèle commémorative d'une certaine Setsuna. Malgré les larmes qu'elle avait pus apercevoir, les adultes semblaient avoir prit le message de la défunte et avaient surement le coeur plus attendris. Peut-être ne comprenaient-ils l'événement, mais savoir que celle qui nous ait chère puisse nous entendre et nous voir.. cela pouvait être l'un des plus beaux cadeaux que l'adolescente à chevelure flamboyante puisse laisser. M'enfin, la demoiselle arriva proche d'un homme à peau chocolat. Elle ne le reconnut guère sur le coup, faisant comme avec l'adulte Uzumaki, Kana se rapprocha tranquillement de ce dernier et se pencha vers la tombe, une chrysanthème rouge dans ses mains.



Kanashisa leva légèrement son regard pour remarquer que l'homme qui était devant cette stèle commémorative était Tomohiko-san, un proche de l'ancienne Hokage, décédée récemment avec son bébé. Elle fut surprise sur le coup, vu que ce dernier n'était guère devant la stèle de l'ancienne Kirishitandono, puis, elle baissa son regard pour lire le nom sur la pierre tombale. ''KIRISHITAN SALOMON'', voila le nom que la demoiselle remarquait sur la tombe. La kunoichi soupira, avant de retourner son regard vers celui-ci.

J'étais perdu dans ma prière quand Kanashisa me surpris, je ne l'avais pas entendu arriver, et celons toute vraisemblance elle ne m'avait pas reconnu immédiatement, me targuant d'un "monsieur" alors que nous avions sensiblement le même âge elle et moi. Comme le commun des mortelles de Konoha, elle ne connaissait pas Salomon, j'avais le cœur empli de regret à l'idée que ce grand homme du peuple Kirishitan soit si vite oublié par ce village. Le clan Kirishitan le voyait comme un saint qui les avaient sauvé du cataclysme, mais le reste des Konohajin n'avait pas eu le temps d'admirer sa splendeur d'âme, ce monde l'avait arraché à nous bien trop tôt.



Je venais d'être un peu maladroit en parlant de Masaru avec elle, mais je n'étais pas au courant de l'histoire de ma camarade, de plus elle allait sans doute se trouver un point commun avec le pasteur. Tout les deux avaient été tués par la même personne. Pour le peuple Kirishitan Salomon était l'équivalent d'une Okasan, mais avec un bien plus gros poids militaire et spirituel. Malheureusement il était parti trop tôt sans avoir eu le temps d'achever son œuvre.



Je ne pouvais pas être plus loin de la vérité qu'à ce moment, et la jeune femme n'allait sans doute pas tarder à me le prouver.

La jeune demoiselle écoutait les paroles de Tomohiko-san sur l'identité de cet homme, selon son regard. Elle pouvait voir dans le regard du Kirishitan qu'il avait beaucoup d'admiration envers ce Salomon et Kanashisa pouvait comprendre pourquoi qu'il avait autant de respect envers ce dernier. Un prophète qui les avait sauvé d'une catastrophe et ancien mari de la défunte Hokage, cela était très rare et on ne pouvait qu'admirer son courage d'avoir continué de les guider et d'essayer d'aider les gens autour de lui. Hélas, dans sa main altruiste, il rencontra la mort suite par le sauvetage de pauvres enfants Gaikotsu. La faucheuse était celui qu'on nommait Masaru. En entendant son nom, la jeune demoiselle sentait son coeur se serrer par la peur, tandis que des larmes coulaient de sa joue droite, laissant une demoiselle avec un visage grave qui fixait la stèle commémorative.



La kunoichi plaça sa main droite sur sa poitrine pour la serrer, comme pour calmer le mal qui avait élu dans son coeur. Il était vrai et elle ne l'avait pas oublié. Ce.. Masaru semblait avoir été responsable de cette rumeur sur sa mort et le monsieur à chevelure aussi flamboyante qu'elle était aussi responsable dans cet affaire tassé sur le côté. La demoiselle ne savait guère le vrai du faux, mais cette douleur en entendant le nom du responsable était bien réelle et souhaitait avoir une justice. Elle voulait trouver, elle aussi, la vérité sur cette mort que les gens pointaient du doigt.

Suite à leurs paroles, le shinobi partagea le but de sa venue devant la stèle de l'ancien pasteur. Il était venu pour que ce dernier éclair son chemin et qui le guide vers la voie de mère nature, malheureusement pour lui, il ne pouvait guère voir les morts et leur parler. Soudainement, au même moment qui partageait son ressentie, la jeune demoiselle voyait un très grand homme apparaître devant eux. Un homme à la peau aussi foncé que son compagnon et à longue chevelure tressé. Doucement, il tourna la tête vers l'Uzumaki qui fut surprise de cette soudaine apparition. Il gardait les mains dans le dos, d'un air serein, respectueux.



Sous la question, Kana hocha discrètement la tête, attentive et un peu intimider par la prestance de l'homme.



Elle hocha encore la tête en entendant les paroles du Prophète des Kirishitan qui remercia respectueusement celle qui ne pouvait que l'entendre, avant de partir des lieux. La demoiselle devint légèrement stressée, pensant à une tactique pour pouvoir lui transmettre les paroles de son pasteur sans réveiller des soupçons sur son identité. Elle inspirait et expirait, laissant sortir son stress, puis, après sa petite prière envers le défunt, Kanashisa tourna la tête vers Tomohiko et lui sourit doucement.



La demoiselle se leva pour faire face au Kirishitan surement confus de ses paroles, un léger sourire aux lèvres. Elle avait laisser la fleur rouge sur la stèle de Salomon et, des joues rosées par la gêne, elle transmit le message du prophète à sa manière.



Kanashisa forçait un petit sourire, avant de rougir sur le coup, baissant la tête pour le saluer respectueusement.



Sous ses paroles, Kanashisa laissa le jeune homme devant la stèle de son pasteur, le laissant réfléchir sur ses paroles.