L’homme face au garçon était toujours aussi difficile à lire. Tantôt comme un oncle un peu limite limite, tantôt comme un Hokage respectable et respecté. Il avait cette aura qui faisait que même au plus proche il semblait si inaccessible et pourtant il donnait envie de l’appeler “ Tonton Azukiyo “. Kotaro l’observait, attendant les paroles qui promettait d’être grave étant donné la situation des plus délicate dans laquelle il se trouvait. Il savait que l’homme ne lui voulait pas forcement du mal, mais il savait aussi que les paroles ne seraient pas tendres. Elles ne le seraient jamais. L’homme ne l’était pas et il avait ses raisons, que Kotaro comprenait mieux que quiconque. En effet, le Katon Hitodama était interdit de par sa dangerosité, sa difficulté à être contrôlé, mais Kotaro comprenait que l’homme le mettait en garde contre quelques chose de plus destructeur encore que les flammes bleu, lui-même. Devenir fort était le but de tout ninja certes, mais a quel prix ? C’était une question que le jeune genin n’avait jamais eu à l’esprit encore et maintenant qu’il était confronté à cette réflexion, l’utilisation de l’Hitodama lui semblait encore plus prohibé. Devait-il devenir fort à son propre mépris ? Devait-il devenir fort et se perdre ? Les mots du Hokage étaient forts mais pas punitifs ni accusateurs. Il était simplement véritable.
L’homme en face de lui semblait alors songeur, pensif quant à son passé certainement si l’on en jugeait par les soupirs et les regards portait vers le lointain comme s’il voyait au-delà du temps. Les souvenirs ne semblaient guère agréables, une phrase des plus difficile pour le gamin fut alors prononcée. La simple évocation de Gekido était souvent difficile pour lui, mais le fait d’être mit devant le fait de n’être possiblement pas mieux que celui-ci lui inspirait le plus grand dégoût, la plus grande haine, mais aussi et surtout… La plus profonde des tristesses et la plus primitive des peurs. Il pensait alors à sa mère, a sa sœur, a ses amis, aux gens a qui il avait promit de devenir un grand shinobi et de venger le village contre ceux qui avait tenter de le brûler et de le consumer. Il soupirait, l’air grave, les yeux légèrement humides a la simple pensée de n’être rien d’autre que l’ombre de la haine que Gekido avait semer cette nuit. Le genin ne savait alors plus quoi dire ni comment répondre à son supérieur. Le rassurer ? Comment. Il n’était lui-même ni sur ni certain de ce qu’il pouvait faire. Sous le coup de la colère, de la haine, rien ne pouvait garantir que ces flammes ne seraient pas tournées vers les mauvaises personnes. Il pouvait avoir toute la confiance du monde en lui, une fois qu’une source de force était accessible, rien ne pouvait plus l’empêcher d’y accéder.
« Je comprends Azukiyo-sama. Mais je ne peut pas vous le promettre car… »
Il n’eut pas le temps de finir la phrase qu’il avait commencée que l’homme en face de lui enchaînait sur ce qui semblait être une proposition des plus sensée. Connaitre son ennemie était la seule manière de le vaincre. C’était à base de cette philosophie que Kotaro comprenait les paroles de l’homme qui lui avoué alors à demie mot être lui même un utilisateur du feu bleu. Le regard du garçon s’ouvrit alors, comme si d’un coup tout n’était plus aussi grave. Il voyait là une façon de peut être avoir accès à une certaine rédemption, un chemin moins noir, un chemin peut être plus adapté à ce qu’il ressentait même. Il ne pouvait en effet pas ignorer sa puissance nouvellement acquise. Il ne pouvait pas la mettre de coter, il devait la maîtriser, mais ne pas l’utiliser. S’empêcher d’y faire appelle pour que celle-ci ne le consume pas, mais pouvoir y faire appelle si la situation l’exigeait au plus haut point au détriment de son amour-propre. C’était une éducation qui se baserait sur le fait de détester une partie de soit même, de bannir un pent complet de sa personne pour ne jamais y faire appelle, mais toujours y faire face.
« Je vais devoir me considérer comme mon propre ennemie, c’est bien cela ? Ne jamais baisser ma garde contre moi-même, apprendre à me connaître pour me combattre au mieux et être à même d’accepter de sombrer si un jour, je dois laisser cette partie sombre de moi me consumer… C’est bien cela ? »
Le garçon s’appuyait alors sur ses genoux, réfléchissant visiblement a ce qu’il venait de dire sans lâcher des yeux l’ombre que le soleil projeter au sol. Être son propre ennemie était simple à dire, difficile a assumer, difficile à vivre au quotidien. Mais avait-il simplement le choix ? Certainement oui. Il y avait certainement d’autres moyens de faire, comme embrasser à pleine bouche cette nature que sa haine avait éveiller, ou complétement réprimer celle-ci.
« Je ne suis pas le plus futé des genins… Je ne suis pas sur de biens comprendre le sens des mots, mais je comprends bien les actes. Si pour apprendre à ne pas me brûler les ailes, je dois apprendre à maîtriser le Katon Hitodama, alors je le ferais. Je ne veux pas faire de mal aux gens autour de moi, ça au moins je le sais. »