Une urgence pas trop urgente...

Voilà un petit moment que nous marchions avec Sora en direction de l'hôpital depuis les bains publiques. Je ne sentais plus grand chose du bout de mes doigts jusqu'à la partie supérieur de la main. J'en faisais probablement trop depuis ce matin à l'entrainement restant beaucoup trop longtemps dans le froid. Les cordes abimaient salement mes doigts tant mes protections étaient usées en plus du gel qui n'arrangeait rien. Le coup de chaud à ces dernières n'arrangeaient pas non plus les choses alors que j'espérais tout l'inverse ! Après tout, je n'étais pas médecin et je supposais même quand terme de logique; mon amie à la magnifique chevelure devait me trouver idiote de penser à de telles choses absurdes et aurait agit de manière plus intelligente...


Devant les grandes portes de l'hôpital. J'hésitais toujours à entrer, car j'avais... peur ? Normalement c'était un lieu où les gens allaient pour se soigner et pourtant... pourtant j'étais l'une de ces personnes à y aller à reculons quand il fallait aller se faire soigner, autrement ça ne me posait aucun problème. Mes joues commençaient à rougir et mon visage affichait de l'embarras:


Je confirmais que ma demande était bizarre, mais si ça pouvait me permettre de me rassurer un peu et de réussir à faire mon premier pas à l'intérieur, c'était toujours ça de gagner !

Avant même d'entendre la demande de Mai, Sora s'était avancée pour passer l'entrée. Elle regarda la Gaikotsu par dessus son épaule, répondant à sa question.

Pour le reste, tout comme elle n'avait pas voulu poireauter pendant des heures devant la porte, elle ne comptait pas attendre que Mai se décide à parler à chaque fois.
Elle entra dans le bâtiment et, alors qu'elle s'avançait d'un pas décidé vers l'accueil de l’hôpital, jeta un nouveau coup d’œil à la Chikara.

Alors qu'elle arrivait juste en face de la personne qui devait gérer les arrivées, elle eut un raclement de gorge puis lui parla poliment, d'une voix assurée.

Elle jeta un coup d’œil à Mai, l'invitant à, si le mouvement n'était pas douloureux, lever celles-ci pour les lui montrer.

Rester polie et expliquer dans les grandes lignes les blessures de la Gaikotsu était le meilleur moyen de vite passer, mais encore fallait-il que son état soit jugé important... Mais bon, elle ne sentait plus ses mains, Sora imaginait que c'était quand même quelque chose qui devait nécessiter un médecin....Si Mai avait quelque chose à ajouter, c'était le moment...

J'admirais beaucoup Sora malgré ses propos dits de façon hautaine. C'était une très bonne amie qui était toujours là pour moi quand je n'allais pas bien. J'aimerais tellement lui ressembler par moment et avoir autant de courage qu'elle pour affronter n'importe laquelle de mes peurs ! Je lui souriais en la suivant à l'intérieur de l'hôpital, les mains tentant de se joindre, les pommettes toujours roses et la tête basse come une enfant qui venait de se faire disputer.


Elle continuait à l'accueil et avant même que je ne puisses me présenter les mots restant bloquer au fond de mon gosier, elle entamait la conversation avec la dame de l'accueil. Je levais mes bras pour montrer l'état de mes mains à la secrétaire lorsque ma jolie amie me faisait un petit signe. La gentille dame signifiait qu'il y avait des médecins, mais que l'attente risquait d'être longue. Avant de nous envoyer en salle d'attente elle me demandait toutes les informations nécessaires pour m'identifier.


"Vous pouvez y aller, c'est à votre droite en longeant le couloir là-bas." et nous nous dirigions donc vers la salle. Je prenais place en enlevant mon manteau du mieux que je pouvais...

Elle laissa Mai donner toutes les informations à son sujet, puis se dirigea vers la salle d'attente ou un nouveau petit problème se présenta : la Gaikotsu n'arrivait pas à enlever son manteau. Elle avait réussi à s'habiller en sortant des bains, mais l'état de ses mains s'était de toute évidence aggravé. Donc, si la jeune fille avait eu raison de dire qu'elle n'était pas dans un "cas extrême", elle pouvait s'en approcher petit à petit, même sans atteindre le titre.

Elle attrapa l'une des manches de Mai, veillant à ne pas toucher la main, et l'ouverture du manteau de l'autre main, essayant de dégager un premier bras. Le deuxième bras passa mieux et la Gaikotsu fut bientôt libérée du vêtement.

L'attente pouvait vite devenir très longue... Elle parlait à voix basse, afin de ne pas déranger les autres personnes présentes plus que nécessaire, mais ne tenait pas vraiment à rester dans un silence gênant non plus, encore moins sans savoir dans combien de temps un médecin allait s'intéresser à Mai.

Elle même avait eu pour projet, à la base, de le faire, mais même si elle n'aurait certainement pas fini dans le même état que Mai, cette idée lui paraissait à présent bien moins attirante. Un sourire amusé étira ses lèvres.

Sora était vraiment une chic fille, je l'appréciais énormément. Par son sarcasme habituel, elle essayait d'égayer un peu l'atmosphère pour ne pas rester dans le silence le plus complet.




C'était bien vrai ! Cette fameuse balade en forêt qui tournait au fiasco avec ce drôle de personnage, cet aller à l'hôpital et encore ! Ces deux péripéties n'étaient uniquement les deux seules que j'avais en commun avec la belle Chikara ! Le ciel devait m'en vouloir pour me donner autant de file à retordre par moment. L'attente pour le moment s'annonçait assez longue, il y avait déjà deux ou trois personnes avant moi.


Je me posais souvent la question de comment se passait les relations frère et soeur au sein de Konoha. Pour ma part nous étions tous des cousins ou cousines après cette terrible nuit...

Sa relation avec Seishiro ? Oulah... Elle ne savait pas si elle serait capable de l'expliquer en seulement quelque mots...et n'en avait franchement pas l'habitude. Mai n'avait mentionné aucun sœur ou frère, alors elle imaginait qu'elle s'interrogeait plus sur les rapports fraternels en général que sur le sien en particulier. Elle mit un peu de temps avant de répondre.

Elle fit une pause, réfléchissant, avant de se souvenir de ce que lui avait raconté Mai plus tôt.

La dernière partie était une blague....à moitié. Elle se tourna vers Mai, curieuse :

Personne ne venait toujours vers elles... Mai avait bien dit qu'elle n'allait pas être prioritaire, mais elle aurait bien aimé que la Gaikotsu se trompe.

Il ne savait plus l’heure qu’il était. Le temps était une chose bien trop inconstante quand il travaillait et chaque fois qu’il regardait l’heure soit celle-ci n’avait pas bougée d’une minute, soit elle avait décidée de prendre une faille dans l’espace et d’avancer plus que de raison. Mettant l’homme en retard et n’ayant plus d’autre choix que de le rattraper. Aujourd’hui était un de ces jours ou le temps passait à une vitesse bien trop rapide, il ne pensait pas pouvoir arriver à temps pour gérer les choses et se demandait même s’il n’allait pas passer la nuit dans son bureau pour gagner du temps sur le lendemain. Il cours à droite et à gauche pour soigner qui a besoin et fini par retrouver un semblant de stabilité. Il se pose à peine dans sa chaise pour reprendre son souffle qu’on frappe à sa porte pour lui annoncer qu’une patiente semble souffrir d’engelures sévères aux doigts. Elle était là depuis un petit moment et attendait patiemment avec le reste des patients, mais Takumi venant de se libérer, il était le premier réquisitionné. Il n’allait pas dire non de toute manière et se relève aussitôt qu’on lui annonce l’information en se disant qu’il rattrapera tout une fois dans son lit.

Il arrive vers son collègue qui lui tend la fiche de la jeune patiente avant de le remercier et de partir. Il commence à lire les information et constate qu’il s’agit de la jeune Gaikotsu qu’il avait croisé la dernière fois dans les jardins. Il se dirige alors vers la salle d’attente et cache un bâillement avant de passer le coin et de chercher la jeune fille. Il l’aperçoit en compagnie d’une autre genin en train de discuter et s’avance vers elles en faisant un petit signe pour attirer son attention avant de parler.

J'écoutais avec la plus grande attention le petit discours de ma camarade. Je ne pouvais pas de m'empêcher de laisser un petit rire amusé s'échapper lorsqu'elle m'entionnait les vêtements sales qui trainaient de-ci, de-là. Nous conaissions tous quelqu'un qui laisse ses fringues à a même place pendant une durée indeterminée si ce n'était pas nous même. Mais très vite, ma joie s'envolait avec les mots suivant: Alors ? Tu es bien fille unique non ? Cette phrase résonnait dans ma tête comme si quelque chose clochait.


Voilà l'ambiance de mort et de gêne qui risquait de s'installer très rapidement. Ce n'était pas volontaire, loin de là. Mais je sentais qu'au côté de Sora, je... Je pouvais tout lui dire comme une très bonne amie. Même encore maintenant, le fait qu'elle était à mes côtés me rassurait énormement.

Soudainement, une voix qui m'était plutôt familière faisait son entrée. Oh non ! J'avais trop la honte !!! Mais qu'allait-il penser de moi ! C'était le Chikara Dono en personne qui venait me prodiguer les soins. Mes joues déjà rosées, devenaient totalement rouge. Rouge d'embarras !


Je me levais alors de ma chaise pour pouvoir suivre ce dernier, mais je ne voulais pas délaisser a fidèle camarade !


La mimique de je me tenais le bras sans le tenir avec ma main détournant le regard. Je m'en voulais, lui qui était si prévenant la dernière et à mon écoute, j'avais peur de le décevoir avec ma stupidité de vouloir progresser pour protéger les miens...

La jeune Gaikotsu répondit présente d’une voix timide et détourne presque instantanément le regard du Dôno qui se demandait s’il y avait quelque chose chez lui qui n’allait pas et pouvait lui faire avoir cette réaction. Il réfléchit à toute vitesse pour savoir s’il avait dit quelque chose de déplacer ou non et ne semble rien voir. Il reste silencieux et garde son sourire. Il semblerait que le principal problème de l’intéressée soit de ne pas y aller seule. Une chose pour le moins commune, c’est loin d’être la première fois que cela se passe comme ça dans l’hôpital. Puis les blessures ne semblaient pas si graves au final. Il hoche donc la tête et fait signe de le suivre.


Il commence à marcher dans les longs couloirs de l’hôpital et fait en sorte d’avoir un rythme d’avance convenable pour que les deux jeunes filles le suivent sans se perdre. Il tourne alors la tête vers elles avant de commencer à parler.

Alors là, si elle avait su qu'une question aussi anodine allait entraîner une telle histoire... Elle resta silencieuse quelque secondes puis la formule qu'on utilisait toujours dans ces cas là lui revint en tête. Faute de quelque chose de plus "personnel", elle finit donc simplement par dire :

Elle ouvrit à nouveau la bouche, voulant rajouter quelque chose à cette phrase qu'elle aurait tout aussi bien pu sortir à un sombre inconnu...

...Mais un homme arriva alors. Et rien de moins que le Chikara dono. Elle resta assise, regardant Mai se lever, ne sachant pas trop si elle devait attendre qu'elle ait fini ou directement partir....Mais la Gaikotsu demanda alors si elle pouvait l'accompagner, et la voir de dos suffisait à l'informer qu'elle était toujours stressée. Et timide.
Maintenant, rester à savoir si le Chikara allait accepter.

Disais-je en me raclant la gorge. Nous commencions alors à suivre le médecin dans les longs et grands couloirs avant de quasiment arriver jusqu'au cabinet de ce dernier. Avant cela il me demandait comment je faisais pour avoir mes mains dans un état aussi pittoresque ?


Toujours honteuse et dans l'embarras de devoir déranger la pauvre homme qui devait avoir déjà pas mal de travail je marquais un temps de pause avant de poursuivre.




J'adressais un sourire désolée d'abord en direction de Sora avant d'afficher ce même sourire envers le pauvre Dôno. En regardant dans sa direction je rougissais honteuse de ma bêtise.




J'avais surtout la phobie des blouses lorsqu'il s'agissait de devoir me soigner ! Mais cela, je n'osais pas réellement l'avouer au grand jour.

En effet, l’entraînement ne s’était pas passé comme il le fallait, mais au moins, ce n’était pas une histoire de jeunes encore un peu trop enclin à montrer sa force et se mettre des coups jusqu’à la perte de connaissance. Il en avait plus qu’il n’en fallait pas de ce genre de cas et se passait bien de faire la morale à chaque fois que ça arrivait. Bon, il semblerait que ce soit un cas proche, mais au moins les deux jeunes filles étaient capables de tenir debout malgré le souci. Il finit par s’arrêter devant une porte et l’ouvre avant de faire signe aux deux jeunes filles de rentrer avant de fermer la porte derrière elles. Il pose la fiche qu’il avait dans les mains sur une petite table à l’entrée et fait un signe pour attirer l’attention de Sora.



Il s’avance vers un rideau qu’il tire pour laisser apparaître le coin administratif de son cabinet. On y voyait un bureau jonché de papiers et une tasse de café ainsi qu’une petite alcôve camouflée par un autre rideau. Bien évidement des chaises étaient devant le dit bureau et l’homme lui fait signe de se rendre là-bas. Il se dirige alors vers la jeune Gaikotsu et fait un grand sourire en lui montrant le coin d’auscultation pour qu’elle s’y dirige.



Il semble réfléchir un instant avant de rire.



Il s’approche de la jeune fille qui n’avait pas l’air à l’aise du tout.