Elle descends du chariot à cheval

Bon, c’était dommage pour le vouvoiement, mais on y peut rien. Puis j’ai l’air d’être beaucoup plus vieux qu’elle après tout. Elle aborda la question de ma famille, chose que je souhaitais ne répondre qu’à moitié, étant donné que les questions sur mon père pourraient lever encore plus d’interrogations. Et je voulais faire profil bas dans une ville sans ninja. Il fallait ruser.



Je jouais avec mes baguettes dans les mains, essayant de trouver une réponse appropriée. Autant lui dire que je ne souhaite pas lui parler de mon père. Comme ça, je n’aurais pas à mentir !



Heureusement, coup de chance pour moi, car le serveur arrivait avec nos commandes. L’odeur, tout comme l’apparence, était alléchante. Je commencerais par la soupe, pour m’ouvrir l’appétit et éviter d’aborder directement les plats lourds sur l’estomac. Le bol de soupe de Shõnin semblait délicieux aussi. Je m’en commanderais sans doute un la prochaine fois que je passerais ici. Peut-être demain midi, même si je devrais acheter en gros au marché pour me faire mes propres plats. C’est beaucoup plus économique.



J’imitais sa prière, remerciant qui qu’il soit en haut de nous avoir prodigué cette nourriture. Je n’avais pas l’habitude de prier activement, mais j’imagine qu’il doit y avoir quelqu’un au ciel pour nous. Du moins, ma maman me l’a dit. Et l’occasion s’y donnait bien.



La soupe était habilement assaisonnée, les légumes se laissant la place l’un l’autre pour donner un goût subtil. Le tofu, bien ferme, dégageait un arôme qu’on ne trouvait pas dans les cuisines de mon village. C’était donc ça, des ingrédients de qualité. Je finissais ma cuillerée avant de continuer la conversation.

Je me délecte des gorgées de ma soupe. Mes compliments au chef, elle est extraordinaire ou bien est-ce le fait d'avoir parcouru autant de temps dans la neige à me nourrir principalement de viande et fruits séchés qui la rendait bien meilleur ? Si pour ma part le repas me semble être une vrai délice pour mon camarade de table c'est tout bonnement divin au vu de sa réaction ! C'est plutôt amusant de le voir ainsi et je ne peux m'empêcher de décrocher un petit sourire. Il est probable que de là où il venait la nourriture est de moins bonne qualité, en même temps les cultures sont plutôt difficiles à faire pousser pas loin des montages de Kumo, du moins, c'est ce que les rumeurs disent.


Je pose mon bol encore tiède avant de continuer dans ma lancer.


Je repense à ce fou furieux qui me poursuivait il y a peu de temps de ça.


Puis, je plonge à nouveau mes lèvres sur le bord du bol pour laisser la succulente soupe glisser jusqu'à mon gosier, ainsi que mon estomac.


Il est bien vrai que l'idée de voyager en groupe me rassurait un peu au vu des circonstances...

Je reprenais une autre bouchée de mon plat, avant de relancer le sujet.



Je trempais un onigiri dans de la vinaigrette, avant d’en manger un bout. Erk… Je l’avais trop trempé.



Savoir qu’une enfant se baladait seule sur les routes ne me rassurait pas du tout. J’espère qu’elle se payait régulièrement des escortes entre les villes.

Je souris étant en très agréable compagnie. Enfin quelqu'un de normal ! Pensais-je.
Puis, vint le sujet que je ne veux pas vraiment aborder après que Kosai fait mention de l'état de ma charrette, après m'avoir secouru pour ma jument... Je finis ma soupe avant de voir mon nouvel ami d'un air très inquiet.


Est-ce que j'essaye de le rassurer ou de me rassurer face à sa question ? Je prends donc un air songeur pensant à ce... cette chose se tenant au-dessus de moi, prêt à me planter ses ongles dans la chaire et à me dévorer durant notre folle course ! Je poses alors dans un mouvement léger mon bol, un peu honteuse de vouloir faire bonne figure.


Très vite, j'optes pour un sourire pour ne pas me démoraliser en sortant une phrase typique de papa.


Je commences à fatiguer de plus en plus. J'apprécies beaucoup la compagnie de Yuujiro, mais mon long voyage m'a bien épuisé...

J’avais entendu des histoires sur ce pays. Une immense forêt avec des arbres épais comme des maisons, des animaux sauvages partout, un territoire sous surveillance constante. Et des sangliers géants ! Je suis sûr que leur viande serait parfait pour un rôti. Ou des pieds de porc. Ou bien un sauté à la sauce moutarde. Oh, je sais ! Cuite à la broche, au-dessus d’un immense feu de bois.

Je regardais le visage de la frêle marchande. Je voyais mal comment elle pourrais se défendre de qui que ce soit, mais peut-être qu’elle est une grande utilisatrice des jutsu. Ma conscience me donnait le dilemme.





Le bol était fini, les onigiris aussi. C’était exquis. J’allais sans doute me prendre une chambre ici, le tarif avait l’air d’être abordable. Et si je pouvais manger des choses aussi bonnes ici durant mon séjour, c’était gagner.



Je me levais de table pour aller régler ma note, j’en profitais pour payer subtilement celle de la petite aussi. Elle aurait déjà assez à payer avec toutes ses réparations.



Je renfilais mon sac sur mon dos, l’ajustant en le secouant un peu, avant de me diriger vers les escaliers avec la clé de ma chambre.



Une nouvelle amie dans une nouvelle ville. Chouette, j’en ai de la chance.

Mon nouvel ami Kosai semble se parler une fois de plus à lui-même. Je ne sais pas si je dois m'inquiéter ou en rire ? Pourtant, il à l'air tellement gentil, toujours prêt à aider ceux qui sont dans le besoin. Je penses pouvoir lui faire confiance, si je commences à me méfier beaucoup trop des gens ca ne pourra pas aller avec mon commerce. Il faut que je me reprenne et me base sur la confiance.


Le Kaguya demande de garder contact et semble mentionner le fait de vouloir voir la forêt de Konoha. Pourquoi pas après tout ?


Il se lève pour aller payer sa part, avant de mentionner le fait qu'il reste lui aussi dormir dans la même auberge. Au moins, nous n'étions pas très loin s'il y avait un problème ou tout simplement pour discuter un peu plus et apprendre à se connaître d'avantage.



~ Si le souhait est de le revoir
Un simple balayage du regard
Et le voilà ~


Puis à mon tour, je me lève pour aller payer ma note tandis que l'homme à tout faire part déjà dans sa chambre. Le petit galopin ! Il m'a bien eu. Un petit sourire se dessine alors sur le coin de ma lèvre, il a déjà payé pour moi aussi. Mais un dictons dit: "Oeil pour oeil, dent pour dent."




Par la suite, une fois que le gentil réceptionneur accepte ma demande, il me donne la clé ce qui me permet d'aller à ma chambre pour poser mes affaires avant de rejoindre mes deux compagnes.