Tu étais agacée, non pas par les réponses de la Abura, mais par la situation globale. Qu’était censé faire le village à son sujet ? Tu restais silencieuse, laissant ta coéquipière discuter avec la femme enceinte et répondre à ses questions. Voir cette femme inquiète pour l’avenir de ses filles était brisant. D’autant que ces enfants avaient du sang Konohajin si elle avait bien compris, voilà qui n’arrangeait rien. Ce n’était nullement de votre ressort de prendre de telles décisions, mais tu n’allais pas rester les bras croisés en regardant le village livrer la Abura sans poser de questions pour éviter une guerre. Ça aurait été la solution la plus simple, mais pourtant tellement dégoûtante. Finalement, tu sortis de ton silence lorsque Tetsuko te demanda ce qu’il en était désormais.
« Et moi, je refuse totalement de livrer l’une des nôtres à ces Rihatsu. »
Elle ne faisait pas spécialement confiance à l’Abura, mais elle vivait à Konoha, c’était une Konohajin comme les autres. Tu avais fais la promesse de protéger les tiens, et non pas de les livrer comme de la vulgaire marchandise. Si elle avait fait le choix de rejoindre le village ça n’était pas pour rien, évidemment, sa grossesse ne te laissait pas indifférente non plus. Tu te relevas finalement, tu en avais assez entendu, et la femme semblait vraiment fatiguée.
« Je ne sais pas ce que le village vous réserve, mais comme je l’ai dis, je refuse qu’on vous livre aussi simplement.
Je vais essayer d’en apprendre plus à ce sujet, quitte à me faire taper sur les doigts, et au besoin je plaiderai en votre faveur. Je ne peux rien vous promettre, car en vérité je ne suis rien ici, mais je ferai de mon mieux pour m’assurer que vous vivrez à Konoha avec vos deux filles. »
Tu tournas finalement ton regard vers Tetsuko avant de t’adresser à elle.
« Nous devrions partir, n’embêtons pas cette femme plus longtemps que nécessaire. On a les réponses que l’on souhaitait, du moins en partie. »
Il restait des éléments plutôt troubles, mais la Abura ne semblait pas être intéressée par ce genre d’histoire, puis vous lui en aviez déjà assez demandé pour aujourd’hui, il n’y avait rien de plaisant à venir se faire interroger subitement par deux gamines. Tu t’inclinas alors poliment vers la femme enceinte pour la saluer.
« Si vous n’avez besoin de rien, nous y allons.
Je vous remercie d’avoir pris du temps pour nous, et je suis désolé d’ajouter du stress dans vos journées déjà bien compliquée. »