Te voilà dans une situation bien délicate. L'homme à l'extérieur était un senseur, même si Kyoko fuyait, il pouvait très bien la rattraper et la repérer. Toi qui pensait à faire une vie paisible, mais apparemment les ennuis te collait à la peau. A ton regard, Kyoko comprenait que tu la laissais sortir, c'était vraiment le seul obstacle qui empêchait ton action. Allais-tu y laisser la vie ? Probablement. Tu avais de très faible chance de t'en sortir vivante, mais tu refusais de finir derrière les barreaux d'une prison.
"Sauver ou périr !" "Si un jour tu te retrouves dans la merde, donnes le meilleur de toi même jusqu'à la fin petiote ! Voilà les mots que t'enseignait ton Mentor.
« Désolée... Mon Papillon... »
Dès lors où la jeune demoiselle mettait un pied à l'extérieur pour partir, tu posais tes mains au sol. Dans un vrombissement, celui-ci se mettait à trembler... Tu allais probablement être touchée par plusieurs épines, sentir ta chaire se faire transpercer peut-être même brûler par ce fameux poison dont l'individu faisait tant allusion, mais cela t'importait peu maintenant que ton joli papillon sortait d'ici. A quoi bon vivre, si ce n'était que pour finir enfermer tel un oiseau en cage ? Alors, une immense masse rocheuse sortait du sol te plaquant le dos - où ton immense épée se trouvait couvrant ta tête et ton corps - contre la paroi en bois dans une position de gainage. Une prison qui ne pouvait être briser facilement, mais qui par une forte pression émis par ta volonté finissait par céder vers le haut. Une colonne plutôt immense en sortait, mais toi tu le savais que tu ne t'en sortirais pas vivante...
Alors, dans cette grande pression auquel ton corps faisait fasse, tu te remémorais une dernière fois tout tes souvenirs passés... De ta misérable existence à aujourd'hui. Qu'est-ce qui avait changé depuis... ? Pas grand chose. Qu'importe ce que tu pouvais dire, faire, démontrer... tes collègues te pointaient du doigt, tes amis te tournaient un à un le dos, ton mentor t'abandonnait et ceux en qui tu croyais étaient beaucoup trop formaliste à ton goût. Était-ce vraiment ce qu'était devenu le village caché de la feuille ? Ce n'était pas la conception que tu visualisais plus jeune. Dans un dernier souvenir, tu pouvais revoir ceux que tu aimais le plus te sourire et ta vision s'arrêtait sur Kyoko. Dans un dernier moment qui te semblait "apaisant", tu sentais tout tes os se briser, ta chaire se déchirer par les épines au niveau de tes bras et tes jambes, le sang coulant le long de ta bouche et de tes plaies, puis fermant les yeux... le trou noir.
Tu emportais avec toi sans vraiment le vouloir, le pauvre Mamoru. Tu ne savais rien de sa condition, de s'il vivait encore ou s'il rejoignait le monde des morts. Tu ne savais pas non plus si tu étais encore en vie ou si la mort venait te chercher en te tendant les bras pour rejoindre ta famille. Cela faisait tellement longtemps que tu ne les avais plus vu... Un souvenir flou.