« Oh c'est donc vous Kyoko ?! »
Moi qui pensais que j'allais avoir affaire à une femme d'un certain âge me voilà plutôt surprise. Est-ce donc cette jeune fille qui va me conseiller ?
Enfin, cela m'importe peu ! Si Hegi-san a fait appel à elle, ce n'est pas sans raison !
Ainsi, la main devant la bouche, un peu gênée de ma question je lâche un petit rire nerveux :
« Excuse moi de ma réaction, je m'attendais juste à quelqu'un de plus vieux... »
« Mais ne pense pas que je ne suis pas contente de ta présence ! Au contraire, tu dois être une personne bien expérimentée pour qu'on puisse te confier ce genre de tâche ! »
Naturellement le tutoiement remplace le vouvoiement, laissant alors place à plus de familiarité.
Tout en l'écoutant, je prends place à côté d'elle, mon assiette de dorayaki posé en équilibre sur mes genoux.
Puis c'est de mon empathie habituel que je viens la rassurer d'un grand sourire.
« Ne dis pas ça Kyoko. Je suis sûr que tu es une excellente conseillère ! Et puis on a le dojo rien que pour nous ! »
Puis de mon enthousiasme habituelle, je dépose mes gâteaux sur le banc et me levant je m'amuse alors à sauter partout dans la pièce.
« Regarde on a tous cet espace juste pour nous ! »
Je crie alors de cette voix enfantine et mignonne qui m'habite :
Ma voix se met alors à résonner dans la grande salle et d'une roulade, je viens m'asseoir, haletante, au pied de Kyoko.
« Alors , c'est bon ? On peut débuter ? »
La respiration saccadée, j'écoute alors ma jeune conseillère me poser sa première question mentionnant en même temps de qui elle est l'admiratrice.
Le cou levé vers elle, en raison des quelques centimètres de hauteur du banc, je joue un instant avec mes cheveux avant de répondre, le visage rayonnant :
« Et bien.... Tu vas trouver ma réponse un peu stupide, mais j'admire tout le monde dans ce village ! Que ce soit du shinobis le plus accompli au boulanger du coin de la rue qui prépare le pain tous les matins ! Tout le monde mérite un peu d'admiration non ? Ça ne coûte rien et pourtant ça fait plaisir Kyoko ! »
Je la regarde un instant pour essayer de deviner ce qu'elle en pense puis ,levant le doigt en l'air, je m'empare des pâtisseries toujours sur le banc.
« Je sais qu'on a déjeuné il n'y a pas longtemps, mais je pense qu'un petit dorayaki ne nous fera pas de mal ! Tiens prend en un, c'est moi qui les ai faits ! »