Se connaître soi-même

Quand bien même elle s’en inquiéterait, il arrivait parfois que certains shinobi n’éveille ce don que plus tard. Malgré la connaissance de ce dojutsu depuis des années, les conditions pour son développement te restait inconnu, à toi comme à bon nombre de personnes. Tu avais mis longtemps avant de comprendre que le pouvoir que renfermait cette pupille si singulière était d’une puissance redoutable. Un simple regard était suffisant pour rendre certains ninjas incapable d’utiliser leur propre capacité clanique. C’était un moyen de désarmement plutôt efficace.



Tu n’avais rien contre le fait qu’elles se rencontrent, tu étais d’ailleurs plutôt heureuse pour ta sœur. En revanche, tu n’étais pas sûre de pouvoir supporter leur caractère à toutes les deux en même temps. Elles étaient… particulières, ces deux là.



Évidemment elle souhaitait en savoir plus à propos de cette mission. Tu ne pouvais pas lui en vouloir d’être curieuse, surtout avec la blessure que tu te trimballais. Tu omis toutefois le fait d’être partie en mission sans autorisation, il valait mieux éviter de passer pour la militaire la plus insubordonnée du village.



C’était plutôt inquiétant dis comme ça, tu t’en rendis compte très vite. Alors, tu t’armes à nouveau ce sourire angélique si reconnaissable chez toi avant de la rassurer tout de suite :

Kyoko a donc cette fameuse pupille ? Stylééeee ! Qu'est-ce que je donnerais cher pour avoir cette capacité si unique de notre clan Kitto ! Annuler les pouvoirs des uns et des autres c'est trop bien ! Ah... Il semble que la nature soit parfois plus clémente avec certains que d'autre ! Oh ne fais pas ta jalouse Nami ! Ça ne te ressemble pas ! Non, en vrai, je suis contente pour Kyoko ! Et puis elle en a bien plus besoin que moi...

C'est donc d'un grand sourire que je m'écris :



J'ai ce petit air d'enfant qui veut à tout prix découvrir ses cadeaux d'anniversaire, mais en même temps, j'ai encore jamais eu l'occasion de voir une personne l'utiliser ! À vrai dire, je n'ai encore jamais vu une personne l'avoir tout court ! Les possédants de cette pupille sont des gens bien rares comme Kyoko le dit si bien !

Puis le sujet se décale sur quelques choses qui m'excite tout autant : rencontrer une apprentie médecin ! Bien que Kyoko mentionne le caractère timide de sa sœur, je ne suis guère inquiète pour autant. J'ai tôt fait remarqué que les gens paraissent timides en premier lieu puis qu'il suffit d'un échange de mot et de quelques poignes de mains pour qu'il se confie à vous !



Kyoko me raconte en suite cette fameuse mission qui lui a valu le fait d'être blessé à l'épaule. Assis par terre, les jambes croisées, je gobe ses paroles sans en douter une seconde. Et puis il est vrai que j'ai entendu parler de ces événements tragiques venant de la part de divers clans. En revanche j'ignore toujours les raisons qui les en poussées à s'en prendre à nous mais je reste convaincu que quelques soit leurs différents avec Konoha, il y d'autre solution que de les résoudre par des actes barbares et violents.

Tu avais la sensation d’avoir déjà vécu cette scène, mais dans la situation inverse. Tu entendais parler de ce don depuis gamine, c’était quelque chose de précieux dans ta famille, surtout aux yeux de ta mère. Tu fermas alors les yeux, joignit tes mains et prit une profonde inspiration. Tu rouvris ensuite lentement les yeux, la jeune Nami pouvait voir ta pupille gauche qui était devenue brillante. Sourire aux lèvres tu pointas alors ton œil du doigt.



Cela avait été le cas de Tsuyoshi dont la capacité à user de ses cheveux pouvait être dévastatrice. La première fois, tu étais toutefois trop peu entraînée, et ses jutsus étaient trop puissant pour pouvoir les contrer, mais désormais, tu étais suffisamment forte pour y parvenir. Il faut dire que ta vie n’était rien d’autre qu’entraînement et entraînement, très peu de place pour la distraction. Tu hoches alors la tête quand elle te demande te la tenir au courant au sujet de ta sœur, pour sûr tu n’y manqueras pas. Puis, elle te demanda une chose à laquelle tu ne pouvais donner de réponse. Il était vrai, tu n’avais pas idée de l’accord que Konoha avait conclut avec les Rihatsu, tu n’avais même pas douté que Uzumaki Shimazu avait tout simplement prit la place de Chikara Tsubasa à défaut de leur rendre la Abura. Une histoire compliquée, bien trop pour qu’on ne daigne l’expliquer à une simple genin comme toi.

La pupille violette de Kyoko me paraît si hypnotisante ! Il ne lui avait donc suffit que d'une simple inspiration et d'un peu de concentration pour arriver à ce résultat si magique à mes yeux. Quelle classe !



Elle n'hésite pas à me dire quelques informations comme la quantité de chakra à dépenser et son utilité principale. Bref... Des choses qui ne me concernent pas vraiment, car les combats et moi ça fait deux ! Mais bon…. Cela ne veut pas dire que je n'aimerais pas avoir ce dojutsu ! Qui sait, peut-être a-t-il d'autres fonctions encore inconnues du grand public ?

Puis à ma petite surprise Kyoko ne sait pas comment répondre à ma dernière interrogation. Cela me paraît bizarre que même elle ne sache comment cette histoire se fini. Mais au vu de la situation du village à l'heure actuelle, j'en déduis que c'est une fin plus ou moins heureuse. Les gens n'ont pas changé, le village se porte bien et on a même réussi à garder l'Abura dans nos rangs. Oh je ne la connais pas du tout, mais je suis sûr que c'est une personne gentille et qui a fait ses preuves pour que le village décide unanimement de la garder !

Mais bon... Changeons de sujet et revenons un peu à notre Kyoko ! Il y a encore tant de choses que j'ignore sur elle !



Je continue toujours avec cette envie de mieux la connaître :



Oui, j'ai tendance à un peu surestimer les gens, mais c'est toujours mieux que les sous-estimer non ?

Sa manière de réagir te gêne un peu, au point que tu ne peux t’empêcher de rougir légèrement. Passant nerveusement tes mains dans tes cheveux tu ne sais que répondre, trop habituée à ce qu’on te demande de mieux faire, un réel compliment arrivait rarement. C’était pourtant ce que tu demandais auparavant, un peu de reconnaissance pour tes talents, et maintenant que c’était le cas, tu te retrouvais totalement désarmée.



Elle vint ensuite te poser une question que tu demandais toi même, pourquoi ta mère t’avait-elle choisit pour aider la jeune Nami ? Il y avait probablement une raison derrière tout cela, elle ne faisait jamais rien sans avoir d’idée derrière la tête, tu la connaissais bien, depuis le temps.



L’on ne t’y avait pas forcé, mais l’on ne t’avait jamais laissé le choix non plus. Depuis peu, tu commençais à te demander quels étaient les idéaux que tu défendais, ce que Konoha représentait vraiment aux yeux du monde extérieur. Tu en restas là pour ce sujet, ne souhaitant pas que la jeune Nami ne remarque tes doutes quant au village. Cette dernière était d’ailleurs persuadée que tu étais d’un grade supérieur au sien, elle était loin du compte. Amusée tu lui réponds alors :



En temps normal tu appréciais énormément parler de toi même, raconter ta vie et tes déboires, mais Nami tombait dans une mauvaise période. Ces temps-ci tu étais bien trop pensive et indécise, cela t’empêchait de réfléchir correctement, tu préférais alors dévier le sujet sur elle à nouveau.

Dis-je en m'enthousiasmant dans de grands mouvements de bras !

Ensuite, c'est d'une réplique un peu incertaine qu'elle vient répondre à ma question. Une promesse d'enfant qui semble toujours la poursuivre aujourd'hui. Une promesse faite qu'elle a l'air de regretter d'ailleurs… Du moins c'est mon impression et je me trompe sûrement !


Mais étant dit, je comprends vite que c'est un sujet délicat dont Kyoko n'a peut-être pas envie d'en parler. Je m'arrête donc là et décide de continuer sur une deuxième question dont l'amusement sur le visage de la jeune femme me surprend.



On dirait un reproche quand je le dis et je me dépêche de rattraper cette petite bourde par mon grand sourire rassurant :



Sur ce, la conversation se tourne de nouveau vers moi et plus précisément sur une possible rencontre avec un médecin compétent qui comme dit si bien ma superbe conseillère saurait m'aiguiller dans ce domaine qu'est la médecine !

C’était là une première. Tu avais l’habitude des reproches au sujet de l’examen, personne n’avait jamais réellement souhaité comprendre pourquoi tu avais refusé. À tes yeux, un grade devait se mériter, et tu ne pensais n’avoir rien fais pour mériter celui-ci. Tu lui décroches alors un franc sourire avant de lui répondre.



Tu te relevas alors, tu étais bien décidée à emmener la jeune Kitto jusqu’à l’hôpital. Là-bas, elle pourrait en apprendre plus sur les médecins qu’avec toi. Tu avais déjà ta petite idée sur le médecin que tu allais lui faire rencontrer. Visiblement enjouée à l’idée de l’aider, tu rétorques alors :



T’apprêtant à quitter le dojo lui fais alors un signe de la main pour lui dire de te suivre. L’hôpital n’était qu’à quelques minutes d’ici.