Premiers pas sur le continent.

Des jours et des jours de voyage en mer, sur un voilier à peine solide. C’est presque un miracle que la Kaguya ait réussie à traverser – presque – sans encombres. Alors que son navire s’échouait sur la côté, elle se laisse tomber au sol à peine un pied hors du bateau, puis elle met subitement à rire. Après autant de temps de préparation, elle y était enfin parvenue, fuir l’archipel, atteindre le continent, le plus dur était fait. Toutefois, ce long périple l’avait épuisé, elle n’avait presque plus rien à manger si ce n’est du pain rassis, de plus, il était impossible d’espérer avoir plus de dix minutes de sommeil d’affilés en pleine mer, Emi était exténuée. Elle se remit alors difficilement debout et se mit à sortir tout le matériel qui restait dans sa petite embarcation. La boussole s’était brisée lors de la dernière nuit, la carte avait tellement prit l’eau qu’elle était complètement déchiré et son encre effacée, tout ce qu’il lui restait c’était un sac à dos, vide. Elle regarda aux alentours, des kilomètres et des kilomètres de côte, et face à elle, une immense forêt. Sa destination était les plaines de Kusa, et si ses souvenirs étaient bons, celles-ci se trouvaient derrière ces bois.

Malgré la fatigue, elle ne perdit pas de temps et décida de commencer à avancer. Elle devait trouver au plus vite un refuge ainsi qu’un peu de nourriture, une chose plus facile à dire qu’à faire. Après des heures de marche, aucun signe de vie dans les alentours. Tu continuais à traverser la forêt dans laquelle les arbres cachaient les rayons du soleil en permanence. Tu te demandais comment les Konohajins pouvaient apprécier vivre ici, c’était… déprimant. Ce n’était toutefois pas le moment d’être exigeante, au fil des tes pas, tu sentais tes forces te quitter. Tu décidas donc de faire une pause. T’adossant à un arbre tu souffles un bon coup avant de fermer les yeux quelques instants. Elle t’avait prévenu que ce serait difficile.



La Kaguya fut subitement sortie de ses souvenirs lorsqu’elle entendit des bruits de branche craquant non loin d’elle. Difficile d’estimer leurs direction, mais cela se rapprochait de plus en plus. Un animal sauvage ? Quoiqu’il en soit il devait être assez lourd au vu du son que produisait ses pas. Peu confiante, mais surtout attirée par l’idée de pouvoir manger quelque chose, tu te relèves avant de former ta fidèle lance dans ta main. D’ici quelques secondes, quelqu’un allait débarquer devant toi, ta toute première rencontre sur le continent.

Une fois n’est pas coutume, cela faisait maintenant combien e temps que j’étais dans les profondeurs de cette foret… 20 ou 30 ans. Mes souvenirs commencent à s’estomper au fur et à mesure du temps. Je ne suis plus tout jeune, j’en garde encore pour autant une certaine vivacité dans ce milieu qui est le mien. Pourtant, après tant d’années, je n’ai jamais l’occasion d’être en danger. Il n’y a qu’une seule chose dans ces forêts qui peut être dangereux : la nature elle-même.

Bien sûr, il y a les braconniers que je fais en sorte d’éliminer et dont les corps me servent de garde-manger. Une manière de faire disparaître les corps s’en attiser des recherches éventuelles des Konohajins sur des meurtres. Il y en avait eu beaucoup depuis ces décennies. Suis-je vraiment un meurtrier pour autant? Sans doute. Mais je le fais pour le bien de cette foret. D’ailleurs, comme chaque jours, je commence une ronde dans des zones plus proches de là civilisations pour voir si il y a des braconniers ou des âmes égarées…

En effet, je ne suis pas qu’une machine qui débarrasse la vermine de ces forêts. Je fais en sorte aussi de remettre sur le chemin les personnes perdues… le plus amusant, il suffit que je les pourchasse vers la bonne direction. J’ai beau souvent essayer de discuter, ils fuient de peur… il est vrai que de voir un tigre se tenir sur ces deux jambes, habillés et qui parle… ça en perturbe plus d’un.

Je me dirige comme a mon habitude vers un énorme Etre, un arme de plus de 100 ans qui se situe à quelques minutes de mon emplacement actuel. Je me déplace toujours de la manière des plus silencieuse. Il y avait quelque chose d’inhabituel et je prenais plus attention alors qu’un lapin défilé a les côtes pour faire craquer plusieurs brindilles… quel idiot celui la! La discrétion au diable et je me dirige vers cet arbre et la… quel surprise intriguant de. Une sublime femme se tenait là et elle avait repéré ta présence. Elle tenait une sorte de lance en main. De mon côté, je lève mes pattes en l’air et je prend un air charmeur et amical…



Enfin, je baisse peut être un peu ma garde car il s’agit d’une femme, mais si c’est une braconnière, je n’hésiterai pas à la tuer…

Fascinant ? Étonnant ? Difficile de qualifier cette rencontre. La Kaguya savait qu’elle rencontrerait de nouvelles créatures hors de l’archipel, mais elle ne s’attendait pas à un animal sachant tout simplement parler. Ce dernier prétendait d’ailleurs ne lui voulait aucun mal, toutefois il en faudrait bien plus pour lui faire baisser sa garde. Cette première rencontre définirait peut-être sa manière d’agir avec les inconnus à l’avenir, quoiqu’il en soit, elle décida de faire comme si de rien était et répondit simplement à sa question :



De toute façon, la route, elle ne savait pas où la trouver. Elle se contentait de suivre un semblant de direction grâce au soleil, mais c’était difficile tant celui-ci était peu visible à travers les épais feuillages. Soudainement, l’on pu entendre l’estomac de la Kaguya gargouiller. Peu crédible comme situation, mais elle n’avait rien avalé depuis plusieurs jours.



Dit-elle. Elle paraissait peu effrayée par l’animal devant elle, il était pourtant bien plus grand et costaud, toutefois il en fallait plus pour lui faire perdre confiance. Tenant toujours fermement sa lance entre les mains, elle ajouta :

Cette jeune fille fut surprise et je ne peux répondre qu’avec humour.



Je ne suis pas un as de l’humour, j’essaie simplement une tentative pour la détendre en ne montrant aucune agressivité. Je ne lui veux aucun mal à cette jolie fille…. Bref, elle me parle de rejoindre les plaines de Kusa en traversant la forêt… très bonne idée !



L’insouciance de la jeunesse sans doute…



Je n’y vois que trop peu d’humains dans cette zone de la forêt et c’était très bien ainsi. Revenons à nos moutons… elle a faim et je ne peux m’empêcher de rire!



Elle avait faim. Je lui propose un sac et une gourde.



Venait alors une question très pertinente et je m’assieds pour un instant de réflexion.





Je soupire en ayant rien de mieux à dire sur le sujet.

Emi leva un sourcil, en plus d’être doté du don de la parole, la créature possédait aussi un sens de l’humour. Manque de chance, la Kaguya n’était pas une personne très amusante, et sa méfiance n’arrangeait rien. Pour l’heure, il n’avait pas l’air agressif, mais ne connaissant rien ni personne sur le continent, elle préférait ne pas baisser sa garde. Restant à distance raisonnable, elle écoute le tigre parler, et celui-ci finit d’ailleurs par lui fournir des provisions.



Fidèle à elle même, Emi avait confiance en ses compétences, peut-être trop. Elle pensait pouvoir faire face à n’importe quoi. Cette arrogance lui coûtera certainement à l’avenir, mais jusqu’à aujourd’hui elle s’en était toujours sortie. Quoiqu’il en soit, la créature face à elle devait aussi être très puissante, ou simplement accompagnée. Elle jeta alors un œil sur les provisions que le tigre lui avait fournit. Cela semblait être de la viande, rien de plus normal. Habituellement, elle aurait sans doute était trop fière pour accepter, toutefois, elle ne pouvait pas se permettre de refuser.



Dit-elle alors en plantant sa lance dans le sol. Tandis qu’elle commençait à manger, le « Minashigo » autrement nommé Oku, lui en demandait plus à son sujet. Après avoir dégluti un morceau de viande, elle répondit alors calmement :



Emi n’en savait trop rien, ce n’était que des on-dit et de vagues rumeurs. Néanmoins, elle s’attendait à ce que ses cheveux la trahisse rapidement, on l’avait prévenu à ce sujet. Mais ce monstre, vivant dans la forêt, était sans doute à l’écart de toutes ces histoires…

La méfiance était de mise et je pouvais bien le comprendre. Il est dommage que, malgré mon âge avancé, je n’ai jamais prit garde je IX étrangers, un défaut qui m’a pourtant porté préjudice à plusieurs reprise. C’est pour ça que je ne me mêle plus aux êtres humains en générale, ils sont impurs, ils sont destructeurs et ils mentent pour se faire passer pour des gens non mais ils ne font que des horreurs. La personne se tenant face à moi pourrait bien être comme l’une d’entre elle, mais je lui laisse le bénéfice du doute… après tout, je n’ai jamais vu un tel être avec des drôles de particularités physique… c’est assez atypique pour la région. Elle a l’air aussi perdue que mou quand j’ai débarqué d’ici… elle venait peut être aussi d’un endroit inconnu de tous… et pourquoi elle est ici? Nous avons tous nos fantômes à fuir.



Elle me remercie et elle finit par me parler d’où elle vient… elle vient de loin en après ces dires… d’une île dont je ne connais pas le nom.



Je préfère mettre en garde tout de suite.





Et c’est peu dire, j’en ai encore des traces.

Il y en avait donc d’autres des comme lui… ainsi qu’une autre branche qu’il qualifiait de « fous et dangereux ». C’est vrai qu’à côté, les autres hybrides devaient être des enfants de chœur… difficile de voir ces êtres comme le pacifisme incarné. Il valait mieux ne pas se montrer provocateur avec lui, chose plus facile à dire qu’à faire dans le cas d’Emi.



Comment pouvait-on être à ce point à l’écart de la civilisation ? Les Kaguya existaient depuis si longtemps… à l’instar d’un Uzumaki ou d’un Hattori, la plupart des gens savaient qui ils étaient, et surtout, comment les reconnaître. Lui prétendait le contraire, toutefois Emi ne voyait pas de raison pour lui de mentir à ce sujet, elle décida donc de simplement le croire.





Il lui proposait alors de l’emmener le plus loin possible jusqu’à Kusa. La Kaguya pouvait difficilement refuser cette proposition, sans lui qui sait combien de temps elle passerait dans cette forêt ? Cette créature, enfin, ce Minashigo semblait posséder une grande force, l’avoir à ses côtés durant une partie du voyage n’était pas du luxe non plus.

Cette fille est aussi étrange… ça se voit qu’elle n’est pas du coin et j’aurai bien été curieux de rencontrer les fous de son île… on pourrait peut être y faire une concentration en envoyant tout les attardés du Yukaan et les empêcher de quitter l’île en permettant de les abattre à vu si ils tentent quoi que ce soit. Je lui souris légèrement quand elle me demande d’autres dangers potentiels.



Je me dois de lui donner une info importante.



Elle m’explique un peu ce qu’ils sont en me parlant des Gaikotsu et de Kumo…



Je ne m’étend pas trop sur le sujet qui est assez douloureux pour moi.



Elle me demande ensuite mon aide pour l’amener dans les plaines.



Il va faire nuit dans quelques heures.



Je me met alors en route, je sais le chemin et je prends garde de ne pas aller trop vite pour pas qu’elle me perd de vue.



Je savais qu’il y avait eu pas mal de massacre de Minashigo… mais une rumeur court comme quoi ce n’est pas le cas pour tous… légende ou non, j’en avais entendu parlé à plusieurs reprises mais je n’ai jamais pu le vérifier de moi-même.

Enfin, la bête n’était sans doute pas mieux dans le fond. Emi imaginait très bien cette montagne de muscle capable d’arracher un membre juste à la force de ses bras. Aucun doute quant au fait qu’elle n’était sûrement pas des plus pacifiste non plus. Quoiqu’il en soit, elle n’allait pas se permettre de le juger maintenant, peut-être que le monde était plus beau qu’elle ne le pensait. Il lui présenta brièvement le coin, précisant qu’ils étaient en territoire Konohajin. Une bonne nouvelle en soi, cela indiqué que la barque n’avait pas trop dérivé. Normalement, les Konohajins n’étaient pas une source de danger, il suffisait juste de ne pas se montrer provocante – plus facile à dire qu’à faire pour elle – et de passer son chemin. Cela aurait été bien plus compliqué en territoire Kumojin… ses cheveux passaient difficilement inaperçu, il fallait d’ailleurs faire quelque chose à ce sujet. Après qu’il t’eut expliqués quelques menus détails au sujet du Yuukan et des gens y habitant, il lui demandera simplement de ne pas mentionner sa présence ou même son existence. La Kaguya haussa les épaules, elle s’en fichait complètement de toute façon, du moins, pour l’instant…



Il n’y avait pas trente manière de trouver de nouveaux habits. En acheter était impossible, sa demande sous-entendait bien évidemment de devoir les voler… Ce n’était pas dans ses habitudes, mais elle n’était plus à Kiri ici.