Deux marchands à Tsuyo

Minaude Kenshin alias Watanabe dont la répartie était plutôt bien préparée quand il s’agissait du terrain de la séduction. Là dessus au moins il n’avait pas trop à se forcer. C’était naturel. Et il enchaînait sans gêne aucune sur son travail de mercenaire.



Dit il d’un ton théâtrale. En faisant bien sûr des caisses dans le simple but de la faire rire.



C’était presque à se demander si Kenshin était réellement en mission importante, tant il semblait détendu. Terminant son repas à son tour, il ajouta à la remarque de son ami, pour donner le change.



Avec un grand éclat de rire quand elle parla d’alcool il lança joyeusement.



Il regarda son comparse qui était censé être responsable du porte monnaie. Après tout s’ils voulaient des informations, ils avaient l’opportunité d’en avoir par le biais de la Uzumaki. Et Kenshin se disait que c’était gagnant gagnant pour lui! Bien qu’elle soit une barrique sur pattes visiblement… mais ça après tout ça ne le regardait pas. Il ne répondait pas quant au fait qu’ils avaient de l’alcool, il n’en savait rien. Kame s’étant chargé de la cargaison. Peut être avait il prévu un peu d’alcool de riz ou quelque chose dans le genre. Mais dans le doute, il ne préférait pas partir sur ce terrain.



Demande le Uzumaki sans se départir de son sourire sur le ton de la conversation.

Bien que peu intéressé, Kotaro, alias Kazuna, commençait à cerner un peu mieux la personnalité de cette Uzumaki. S'il y avait bien un numéro de drague des plus inintéressants à ses yeux entre les deux utilisateurs de fuinjutsu, elle s'efforçait clairement d'entretenir une conversation plus professionnelle avec le Kitto. Il n'était pas tout à fait sûr, avec l'image de soiffarde qu'elle donnait, mais un doute subsistait quand même, instillant un brin de méfiance supplémentaire de son côté. Après tout, c'est elle qui mentionna en premier l'un des commerces les plus lucratifs du monde : celui de l'information. Un produit d'autant plus qualitatif lorsqu'elle concerne les villages militarisés qui tentent d'en divulguer le moins possible tout en en collectant un maximum à leur usage. Cependant, en divulguer était d'autant plus risqué concernant leur propre village.



Rapidement, Watanabe détendit de nouveau l'atmosphère avec ses insinuations et le sujet de l'alcool. Sur ce point, évidemment qu'ils en avaient. Cependant, il cachait toujours cette information à son collègue. Un besoin de préserver le produit. Car les gardes ne repartiraient certainement pas avec une simple pomme dans ces conditions.



Il fit mine d'être légèrement vexé par cette demande. À croire qu'avoir vanté les mérites de leurs pommes les faisait passer pour des marchands de bas étage. Jouait-elle sciemment avec leur ego afin d'obtenir ce qu'elle désirait ?



Se levant, il vint murmurer à l'oreille de son associé. Visiblement, ce n'était pas vraiment une suggestion qu'il leur faisait. Les deux seraient plus tranquilles pour poursuivre le petit numéro de charme.



Il avait légèrement accentué le nom de sa compagne fictive. Miyuka semblait clairement être une source d'information à creuser. Ne serait-ce que pour trouver leurs informateurs. Cependant, elle semblait être rompue au jeu des informations et il faudrait avancer nos pions avec parcimonie.



Récupérant son chapeau qu'il avait posé au pied de sa chaise, il les salua rapidement avant de prendre congé. Le temps de rejoindre le petit local qu'ils avaient loué pour quelques jours afin d'y préserver leur marchandise à proximité du marché. Il allait sans doute également en profiter pour regarder les avis de recherche de criminels notoires. Peut-être que le leur était toujours traqué. Autrement, il se serait peut-être fait prendre entre-temps.

Plus je discutais avec eux, plus je m’apercevais que ces deux-là avaient quelque chose de pas net. J’avais assez d’expérience dans l’escroquerie pour m’en rendre compte lorsque l’on tente de me soutirer des informations gratuitement. Et quel genre de marchands se baladaient sans escorte ? C’était courir droit au suicide. Hé, j’étais normalement dans l’autre camp, je savais bien de quoi je parlais ! Me vins alors une idée, quelque chose que je n’avais pas encore envisagé jusque là… Décidais-je alors de continuer à jouer le jeu.



Répondais-je alors en riant légèrement comme pour me moquer de mon employeur. C’est alors que le dénommé Kazuma proposa d’aller chercher une bouteille de l’alcool qu’il transportait. Toujours bien ancrée dans mon rôle, je répondis alors un ton qui ne laissait que peu de place à la discrétion :



Son départ me procurais là l’occasion de jouer un petit tour de passe passe. Sans qu’il ne s’en rende compte, lorsque nos regards se croisèrent une énième fois, le pauvre homme tomberait sous le joug de mon genjutsu. Il prétendait être réellement tombé sous mon charme, mais le doute faisait que je devais m’en assurer définitivement… Armée de mon sourire le plus enjôleur, ma jambe frôlant la sienne sous la table, je lui proposais alors :

Watanabe, toujours dans son rôle de boute en train, rétorquait à son collègue marchand.



Il se mit à rire puis enchaîna de nouveau.



Kenshin était serein quant à son petit numéro de charme, et quand Kazuma vint lui murmurer à l’oreille, il lui fit un clin d’œil. « Ne t’inquiètes pas je gère! » pouvait on en comprendre. Alors pendant qu’il prenait congé, l’Uzumaki répondait à la jolie rousse.



Il allait demander le nom de son employeur, mais quelque chose se passa. Est le frôlement de sa cuisse contre la sienne, son regard peut être? Mais Watanabe eut comme… un coup de foudre… un sourire béa étira ses lèvres alors qu’il ne pouvait décrocher ses yeux bleus de ceux de Miyuka.



Tout en disant cela, il se penchait légèrement vers elle pour approcher ses lèvres des siennes, son bras passant derrière elle pour poser sa main sur son épaule. Mais que lui arrivait il? Il n’avait jamais vu une telle beauté chez une femme.

Dis-je à nouveau avec un sourire enjôleur. C’est alors qu’il voulut se montrer beaucoup plus démonstratif, cependant je n’avais pas encore finie de jouer avec lui. Je plaçais délicatement mon doigt devant sa bouche pour intercepter son baiser, et tendis que je lui caressais doucement la joue, je lui dis doucement :



Aucun doute, mon genjutsu avait plus que fait son effet. Il en devint rapidement très tactile, ce qui ne manqua pas de me faire rire. J’imaginais dans quel état il était à l’intérieur, il devait bouillonner à l’idée de me sauter dessus. Mais il allait devoir prendre son mal en patience et me désirer encore un moment…



J’avais bien la ferme intention de le ramener jusqu’à chez moi… plutôt LES ramener. Son camarade étant sortit il y a quelques secondes, il nous fallait aller le trouver… Homme marié ou pas, je comprenais qu’il n’était pas à une ou deux exactions près, je devais le convaincre de venir avec nous. Je me levais alors de la table et tendis ma main en direction de Watanabe, l’invitant à venir avec moi.

Répond Kenshin de façon plus modeste.



Ajoute t’il toujours son sourire béa affiché. Alors que ses lèvres s’approchaient des siennes, un index vint se poser dessus, l’empêchant de goûter à la douceur de celles de la Kunoïchi. Il arrêta son assaut avec une moue déçue.



Mais soit. La demoiselle avait décidée qu’il valait mieux attendre. Pourquoi? Il ne le savait pas vraiment. Mais chaque fois que ses yeux se posaient sur les siens, il avait de petits papillons dans le ventre. Et puis… il ne comprenait pas vraiment de quoi elle parlait.



Dit il avec un sourire mutin.



Rit il. Alors qu’elle lui tendait la main, il la prit pour venir y déposer des baisers, perdant malgré lui du temps.



Mais finalement, il finirait par se lever, gardant sa main dans la sienne. Cédant à la beauté « magique » de la Uzumaki. Il ne pouvait rien lui refuser après tout. Elle était si belle. Tout en marchant dehors il l’observait toujours avec son sourire béa.



Tout en parlant, il tenait sa main en regardant la lune, profitant de cette balade si romantique.

Le Kitto n'était pas mécontent d'avoir trouver une occasion d'aller prendre l'air. Le numéro de drague n'était pas des plus agréable à regarder pour Kotaro. Il n'était pas la pour tenir la chandelle et ce n'était clairement pas le meilleur moyen d'obtenir des information. Miyuka, du clan Uzumaki donc, ne lui disait étonnamment rien. Elle ne semblait cependant pas avoir nié le fait d'avoir trahi le village pour une vie de mercenariat. Si s'en occupait était une possibilité. Il fallait avant tout avancer dans la première partie de leurs mission. Ce qui n'était absolument pas le cas. Mis à part infiltré Tsuyo. Il n'avait aucunement avancé sur la localisation de l'informateur. Avec un peu de chance, la rousse avait des informations et Kenshin lui soutirerait cette données. Ou il finirait par avoir une partie de jambe en l'air, mais cela n'intéresserait guère Konoha.

Le petit local qu'il louait n'était pas très loin et il ne lui fallut que quelque minute pour récupérer une des dite bouteilles d'alcools artisanale qu'il avait ramener pour vendre. Avec un peu de chance, les deux Uzumaki serait partie s'amuser et il n'aurait qu'à dessiner pour passer le temps. Pour ça qu'il ne cacha absolument pas sa surprise lorsqu'il les vit déambuler, main dans la main, en direction du local. A croire qu'il cherchait à le retrouver...



Il rigola pour cacher son incompréhension finalement. Pourquoi Ryû la suivait t'elle alors qu'il les avait laisser en tête à tête afin qu'il obtienne des informations? N'avait t'il pas compris le message?



Dit-il en montrant la bouteille qu'il venait de récupérer.

Le Ai no Genjutsu fonctionnait d’ordinaire sacrément bien, mais utilisé sur un homme déjà sous votre charme… c’était visiblement d’autant plus efficace. Il était, pour ainsi dire, à mes pieds et j’étais à peu près certaine que je pouvais l’amener à faire presque n’importe quoi pour moi. Mais pour l’heure, je voulais simplement son aide pour convaincre son partenaire. J’avais ma petite idée quant à la réelle raison de leur visite à Tsuyo, et pour vérifier cela, rien de plus simple que de les ramener là où je créchais.



Dis-je à haute voix alors que nous croisions finalement son ami dans la rue, revenant avec une bouteille d’alcool à la main. Son visage traduisait de l’incompréhension, ce qui eut pour résultat de me faire rire une nouvelle fois. Je lui répondis alors :



Je tournais la tête vers Watanabe qui ne me lâchait pas du regard, je me demandais combien de temps il allait être capable de tenir. À le voir ainsi, il n’aurait probablement même pas refusé de faire ça au milieu d’une ruelle, maaaaais… nous avions plus important à faire. Profitant de lui à nouveau, je fis un regard toujours aussi charmeur

Oui. Watanabe n’était pas vraiment dans son état normal. Enfin il était plus béa qu’il n’en avait l’habitude et ne cessait de regarder Miyuka avec un sourire. Chacune de ses paroles le transportait de bonheur comme une douce mélodie. En fait il se laissait comme porter par le doux son de sa voix. Il humait ses cheveux, se délectant de son parfum, pourtant emplit de vapeurs d’alcool enivrant. Il portait sa main à ses lèvres pour l’embrasser tendrement. C’est à se demander, s’il avait vraiment vu son comparse ou s’il l’écoutait… il se contentait d’acquiescer à ses mots. Son sourire s’étire encore quand le regard de la Uzumaki croisait le sien pour lui parler.



Répondait il en passant son bras autour d’elle pour poser sa main sur sa hanche.



Demanda t’il.

La kunoichi semblait vouloir inviter les deux marchand chez elle. Une situation qui pourrait paraitre anodine si cette dernière n'avait pas préciser qu'elle œuvrait comme mercenaire. Ainsi elle était une menace pour deux marchand telle qu'ils les incarnait. Après tout, leur protection reposait sur la maîtrise du sabre de Watanabe en théorie. Mais ce qui rendait le plus méfiant le Kitto, c'était le comportement d'autant plus gênant qu'il semblait pas naturelle. Ryû avait certes montrait son intérêt pour la jeune femme depuis leurs rencontre. Mais cette étalage de sentiment était très extravagant. L'avait t'elle drogué ou hypnotiser? Une kunoichi usant du genjutsu pouvait peut-être arrivée à un tel résultat. Il y avait bien une technique le permettant mais il ne l'avait pas expérimenté lui-même. Sur quel pieds devait il dansait ?



Un sourire gênait se former au lèvre de Kazuma. Le comportement de son acolyte était des plus gênant en plus.



Son collègue n'avait pas tant bu que ça jusqu'à de ce qu'il avait aperçus avant de partir. La drogue ou le genjutsu était donc un choix logique. Devait t'il suivre le tout ? Watanabe semblait déjà partit pour la suivre sans vraiment l'écouter. Il regarda la bouteille qu'il avait à la main et soupira. Elle était sans doute de trop finalement.

Le denommé Kazuma était moins facile à convaincre, plus important, je craignais qu’il ne commence à se méfier. Après tout, je leur avais dis pas mal de chose à mon sujet, ils savaient que j’étais une nukenin et que je travaillais en tant que mercenaire, pas de quoi inspirer une once de confiance. Je décidais alors de calmer le jeu, je pouvais me contenter d’un seul des deux après tout. Dans une dernière tentative, je dis alors calmement :





Sur ces mots, je ne tardais pas à commencer à marcher, emmenant ma conquête du soir avec moi. Son camarade allait certainement devoir faire un choix, car Watanabe semblait plus que motivé à l’idée de m’accompagner. Allait-il prendre le risque de laisser son partenaire s’en aller seul avec une vulgaire inconnue au comportement plus que suspect ?

Rit il avant de la regarder en soupirant d’admiration.



Peut être même un peu trop. Mais à cet instant, Watanabe n’avait pas une once de réflexion quant à ça. Il était juste amoureux de cette femme qu’il venait à peine de rencontrer.



Lui lance t’il, alors qu’il semblait se faire emmener par la belle Uzumaki toujours en la regardant comme si elle était la chose la plus précieuse qu’il n’avait jamais eut dans les bras. Et pourtant sa réputation de dragueur invétéré n’était plus à faire à Konoha. Mais Miyuka avait quelque chose de particulier. Ou alors le chemin avait été trop long entre le village de la Feuille et Tsuyo pour lui…