Prenant un air sérieux face aux dire de Qazea, je venais d'élucider la requête de la prêtresse. Pourquoi discuter ? Ils étaient le centre de ce bas monde.
« C'est ce qui me dérange avec les Chikara...
Vous vous sentez victimisés à la moindre indifférence de votre interlocuteur. Je ne t'ai pas insulté, je ne t'ai pas "déchiré" et je n'ai fait que te complimenter, Qazea... »
Je soupirais en l'observant. Je ne pouvais oublier le passé, mais en faire de même avec le présent était-il possible ? Assurément, non. Je ne souhaitais pas bêtement éliminer des Chikara. Je ne faisais justement confiance en aucun homme s'approchant de ma sœur. Les vautours étaient bien trop nombreux dans ces contrées.
« Entends-tu ce que tu viens de dire ?
Je ne reproche pas le Chikara que tu es. Je ne suis pas un protecteur des Uzumaki, mais je protège simplement ma soeur.
Je ne vois que de la haine dans tes propos..
Tu stigmatises un Uzumaki pour la simple raison qu'il n'est pas en parfait accord avec ta façon de penser ? »
Soupirant, je me rapprochais de la porte tout en baissant la tête pour ensuite me retourner une dernière fois :
« La différence continuera d'exister, elle est présente.
Je ne parle pas de ton clan.
Nous sommes tous différents, nous ne sommes pas égaux. Quel est le problème ? Pourquoi revenir sur une question d'ethnicité ? N'est-ce pas ce que tu dis niais ?
Le crime ne serait pas un crime si on ne l'appelait pas ainsi... »
Ouvrant la porte, je me finissais pas me rendre compte. La prêtresse ne divaguait pas totalement. Je détestais cet homme. Autant pour ce qu'il est que pour sa relation avec Kazami. Chikara... Uzumaki... Vivre ensemble en criant l'opposé du racisme ne pouvait que couler en ce sens...