« J’écoute, mais tu éludes volontairement mes questions. Je suis déjà au fait de tout cela, du moins en partie. Je n’ai pas plus d’intérêts que le conseil à l’idée d’imposer notre clan au reste du Yuukan. »
Agaçant. C’était le seul mot que je trouvais pour décrire cet homme. Tout paraissait si simple à l’entendre parler. Si c’était le cas, pourquoi n’était-il pas encore parvenu à ses fins ? Pourquoi ma prédécesseuse avait-elle finit par abandonner ses plans pour se ranger aux côtés de son aîné ? Je ne peux me fier à cet homme, mais je peux au moins me fier à la réputation que possédait la vieille. Et si elle ne lui offrait pas ce qu’il voulait, je devais sans doute faire la même chose.
« Se revendiquer en tant que nation viendrait à instaurer des frontières que nous demanderions à Konoha et Kumo de respecter. Influents nous le sommes, mais nous ne sommes pas en mesure de nous confronter à eux et cela leur prendrait au bas-mot quelques semaines pour venir nous faire abandonner une telle idée. »
L’idée d’une nation gouvernée par mon clan était alléchante, je ne peux le nier. Aujourd’hui, nous étions entravés par les différents gouvernements, ces derniers acceptaient notre présence à coup de pot vin mais ils nous coûtaient très cher. Se débarrasser d’eux était une idée qui m’avait maintes fois traversé l’esprit. Sans aller jusqu’à établir une nation, obtenir le plein contrôle de Tekunoroji aurait été un grand pas en avant. Mais pour l’instant les miens avaient tout intérêt à rester cette confrérie marchande. L’indépendance risquait de faire prendre trop d’importance à mon clan, le fait que nous manipulions le chakra était loin d’être connu de tous mais certains d’entre nous en étions capables, ce faisant les Rihatsu n’avait plus rien d’un clan civil, et ces derniers accepteraient-ils d’être dirigés par ce qui ressemblait à ceux qu’ils haïssaient ?
« Quant à Harumune… Ses manigances sont à l’origine d’une partie de mes problèmes. Les Rihatsu de Koya refusent de se soumettre et ils nous ont causés beaucoup de désagréments commerciaux, notamment avec Konoha avec qui ils sont entrés dans un genre de guerre stupide. Pire encore, la plupart d’entre eux sont fidèles à Rihatsu Miwa et tant qu’elle est vivante, elle pourra contester ma place à Tekunoroji autant qu’elle le souhaite. »
Cette vaine tentative de créer une cité, non seulement indépendante de nous, mais également des autres nations et ce au nez et à la barbe de Konoha. C’était une idée folle et Atsuro avait raison, sans le soutien du clan au complet, ce projet était voué à l’échec. Aujourd’hui, cela nous coûtait énormément, les Rihatsu étaient divisés et c’était sans compter sur les plus fidèles soutien de Mariko qui étaient eux aussi fidèles à Miwa. Cette situation était trop complexe pour que je n’accepte de suivre ses plans sur un coup de tête…
« Et si par dessus le marché, je prenais le risque que les conditions de notre alliance soient découvertes… Il en sera fini de moi, tout comme des Rihatsu. Les miens n’accepteront jamais une telle chose et Kumo aura tôt fait de nous accuser d’avoir aidé un traître qui cherche à anéantir leur pays. »