La fin d'une époque

Le moment était venu, demain aller être le jour où mon clan allait finalement changer, le jour où tout ce qui avait été construit jusqu’à maintenant allait me revenir. J’avais soigneusement tout préparé par moi-même, et il ne resté qu’une seule variable à tout mon plan : est-ce que cette fichue Saori allait faire l’affaire ? Je lui demandais ni plus ni moins d’assassiner les deux personnes les plus influentes et les plus protégées de tout mon clan, j’avais pleinement conscience qu’elle avait de fortes chances d’échouer, bien que j’ai mis le maximum d’éléments en sa faveur. Seuls quelques personnes était au courant du projet, moi même, ce maudit Hattori, la Chikara et les Rihatsu m’étant les plus fidèles. Si cette affaire s’ébruitait, le reste de mon clan n’approuverait certainement pas ma décision. Mais ils n’étaient pas assez bien placé pour comprendre, j’ai voué ma vie aux affaires de ce clan, je le comprenais mieux que personne d’autres. Dame Nora et Maître Jugo étaient vieux, et notre confrérie pâtissait de leur inaction. Peut-être avec le temps avaient-ils perdus leur cupidité, mais je ne pouvais laisser passer l’occasion de nous imposer sur le continent. Les Rihatsu devaient voir un nouveau jour, et avec moi seule à leur tête.



Disais-je à l’un des miens. Puis, mon regard se tourna vers Atsuro. J’avais accepté la présence de ce Hattori, ou Kemuri, qu’importe ce qu’il était, car je pensais qu’il pouvait m’être utile, au moins pour un temps… Ses capacités allaient s’avérer fortement utile, bien que je doutais encore de sa fiabilité.



Lui demandais-je. Les bras croisés, il leva alors un sourcil, et armé de son sourire insupportable habituel, il me répondit :



J’avais milles et une raisons de n’avoir aucune confiance en lui, après tout, il n’avait pas bougé le petit doigt lorsque la Kitto est venue se donner en spectacle chez moi. Sa loyauté étant relative, je savais qu’il pouvait essayer de retourner la situation à son avantage si les choses tournaient mal. Je me fichais bien de ce qu’il pouvait arriver à Saori, elle était de toute façon le bouc émissaire parfait, qu’elle réussisse ou non. Mais les conséquences pour moi pouvaient être fâcheuses.





Une réponse qui ne me plaisait guère. Il avait pleinement conscience de l’enjeu autour de toute cette situation et il avait lui même beaucoup à gagner au m’aidant. Mais dans le cas contraire, je le savais assez malin pour inverser les rôles.

Le jour J approchait à grands pas. Saori était sûre d'elle, elle s'était beaucoup entraînée même si elle estimait que c'était une perte de temps. Assassiner des gens avait été un gagne pain pendant un moment alors la Chikara n'avait pas de stress par rapport à ça. Cependant elle avait été laissée sans trop de nouvelles de la part d'Howari, pour autant elle ne s'inquiétait pas. Si elle avait accepté si facilement l'idée de Kyoko, elle devait avoir quelque chose derrière la tête, et ce conseil devait probablement beaucoup l'ennuyer.

Elle était dans une taverne, comme à son habitude, cela lui permettait de passer des moments étonnamment beaucoup plus calmes que dans des temples ou des dojos. Elle ne buvait pas, mais elle s'amusait pas mal. Soudain, un Rihatsu entrait alors dans la fameuse taverne pour venir la chercher. Ce dernier la conduit dans une pièce et après un léger temps d'attente elle entra dans une seconde. C’était sûrement là que tout se passerait. Elle remarqua directement Howari et la salua.



En soit ce n'était pas faux, elle aimait bien cette garce, à sa façon. En revanche, ce qui la faisait rire était que la Rihatsu avait probablement encore beaucoup de ressentiment envers la Chikara. Et cela était à mourir de rire. Ou peut-être à mourir tout court. Car en soit elle n'était importante aux yeux de personnes et Howari la jetterait en pâture à n'importe qui à n'importe quel moment.

Si le plan échouait, Saori était morte, si il réussissait, il n'était pas beaucoup plus sur qu'elle s'en tire vivante. Mais cette situation remplie d'adrénaline lui donnait de l'énergie à revendre.



C'était Howari qui avait tout mis sur pied, la mercenaire allait avoir besoin de son plan pour le mettre à bien.

Petite garce, fais donc la maligne pendant que tu le peux encore, ton amie Kitto ne sera pas là pour te couvrir éternellement ! Aaaah… Je ne devrais pas prendre la peine de m’emporter pour une personne comme elle, concentrons-nous plutôt sur ce qui va arriver… Je prends alors une simple respiration avant de faire un signe de tête en direction de l’Hattori :



Je l’invitais alors à s’approcher de la table, sur laquelle une carte de la cité était disposée. Il y était inscrit de nombreuses choses, comme un itinéraire, des points de replis, des cachettes… et surtout, le lieu où devait se dérouler l’assassinat. En plein centre de la cité, là où presque jamais personne ne mettais les pieds.





Le centre-ville… un quartier élitiste réservé à « l’aristocratie » de Tekunoroji. Il était bien rare que le Maire et son équipe n’acceptent de recevoir des gens là-bas, derrière leurs murs gigantesques. Mais le conseil n’était pas n’importe qui. Les Rihatsu contrôlaient Tekunoroji, indirectement, et ces bourgeois n’étaient devenus que de vulgaires marionnettes. Nous devrions très clairement être ceux vivant là-bas, bien à l’abri du monde extérieur, hélas, il fallait laisser l’illusion d’un certain contrôle de leur part. Si pénétrer là-bas serait plutôt simple en une telle occasion, il était certain qu’en repartir après un meurtre, ou plutôt deux, aller s’avérer bien plus complexe. Rien que les soldats présents n’avaient rien à voir avec ceux du reste de la ville, qui n’étaient pour la plupart que des alcooliques corrompus sans aucun avenir. Mais ce point-là devrait être minime pour deux ninjas… je l’espère tout du moins.



Le manque d’affinité du clan Rihatsu avec le chakra était une chance aujourd’hui. Nous n’étions pas nombreux à user de cette capacité et encore moins à posséder des talents de senseur, ce qui jouait nettement à l’avantage des mes deux gros bras du jour. Avec un peu de chance, Atsuro se débarrasserait des gêneurs en amont, tout du moins si je n’avais pas surestimé ses capacités à lui aussi.

Saori n'aimait pas spécialement ça. Il pourrait réellement l'aider comme il pourrait être le chien de garde de Howari au cas où tout tournerait mal. Elle n'avait aucun moyen de savoir ses véritables intentions et cela rajoutait une part d'aléatoire à quelque chose de complexe de base.

La Chikara se rapprocha du plan de la cité, il y'avait un grand nombre d'informations toutes aussi importantes les unes que les autres. Saori tenta de se remémorer le maximum de ces points tout en écoutant attentivement le plan de la Rihatsu. Il y'avait un vrai défi parmi tout cela, ce n'allait pas être simple. Assassiner des personnes importantes ne l'était jamais, mais 2 en même temps l'était encore plus.



Elle ne pourrait pas agir de la même façon selon le nombre de personnes et surtout si il y'avait d'autres personnes pouvant se battre directement contre elle.



Cela pourrait également changer le mode d'action. Etant donné qu'il étaient 2, il serait compliqué d'avoir de l'effet de surprise sur les deux personnes, alors elle allait sûrement avoir une priorité. Cela dit, si les Rihatsu avaient une relation particulière avec le chakra, cela devrait lui faciliter la tâche. Mais si elle n'avait pas le droit à l'erreur, elle devrait tout planifier et ne se laisser surprendre par rien. Sinon il en était fini d'elle.

Saori aimait aussi se dire qu'il pourrait en être fini d'Howari mais cette garce trouvera probablement quelque chose. D'ailleurs si la Chikara réussissait son coup, comment Howari réussirait à s'en tirer si elle était la seule à ne pas mourir ?

Mais enfin, c'était le problème de la Rihatsu maintenant, celui de Saori était de les tuer et de trouver son propre moyen de se sortir de cet endroit ultérieurement, et cette carte allait beaucoup servir.

Je pouvais difficilement prévoir cette variable. Saori allait devoir attendre l’arrivée de ses deux cibles avant d’agir et il m’était impossible de dire si tous les autres allaient être au rendez-vous à temps, ou si, comme moi, ils allaient être en retard. Qu’ils meurent ou qu’ils survivent n’avait néanmoins aucune valeur à mes yeux. Vivants ils se soumettraient bien vite à moi et à mes projets, tandis que mort… eh bien, ils n’auront plus rien à dire.



Lui dis-je alors qu’elle me questionnait sur les capacités des deux anciens. Peut-être était-ce surprenant pour des personnes extérieures à notre clan, mais chez nous ce n’était pas la force qui nous faisait grimper les échelons. Nous ne gagnions rien à ne reposer uniquement sur la violence. Pour sûr, c’était une méthode comme une autre, cette réunion en catimini le prouvait d’ailleurs très bien, mais non, tout était politique. Dame Nora était une femme intelligente, que je portais en haute-estime. Si Mariko n’avait pas existé, elle aurait certainement finit à la tête du clan d’une manière ou d’une autre. Quant au second, le Hattori sortit finalement de son silence et s’adressa à Saori :



Il en ria légèrement. Le Hattori connaissait déjà les deux Rihatsu, peut-être même plus que je ne l’imaginais. Une chance quelque part, sa présence devrait nettement faciliter la mission…

Cela compliquerait grandement les choses. Mais il n'y avait plus vraiment de retour en arrière de toute façon. Et Saori avait confiance en ses capacités. Au moins il n'y avait pas de gardes à l'intérieur, et ses cibles ne seraient pas armés.



Au moins, sans armes et sans chakra elle ne serait pas forcément très difficile à éliminer. Maintenant, Saori n'avait plus qu'à réussir son coup maintenant.

Elle se tourna vers Atsuro qui semblait mieux connaître la deuxième personne : Jugo. Elle souffla du nez en guise de ricanement.



Elle n'était pas là pour recevoir des fleurs ou pour le plaisir. Tant que le travail était fait, cela lui convenait parfaitement, peu importait par qui.



Elle avait rempli son compte d'informations, la Chikara savait plus ou moins comment s'y prendre. Maintenant elle aimerait prendre ses repères, mais elle savait que cela serait probablement très compliqué car les soupçons pourraient être attirés assez rapidement. Elle ne se reposait pas que sur ça, mais cela resterait un plus.

Certains m’avaient déjà qualifié de fou par le passé, mais évidemment ils se trompaient. Ils étaient simplement incapables de comprendre ce que je recherchais. En revanche, cette mercenaire allait ruiner sa vie avec ce contrat et je me demandais si elle en était vraiment consciente. Peut-être avait-elle un objectif que je ne comprenais pas, ou sa loyauté envers la Kitto était suffisante pour qu’elle ne risque sa vie au beau milieu d’une guerre de clan… dans les deux cas, c’était ça la vraie folie. Les Rihatsu avaient beau paraître inoffensifs, beaucoup allaient demander des comptes à Howari et des têtes allaient devoir tomber. J’espérais pour la Chikara que ce n’était pas la sienne dont il allait être question.



Je ne pu m’empêcher de laisser sortir un petit rire. Ces deux-là risquaient tant de choses pour… pour quoi finalement ? Howari possédait déjà un certain pouvoir, plus que n’en n’auront jamais la plupart des membres de son clan et pourtant, elle en voulait plus. Les Rihatsu était tous avides, mais peut-être celle-ci en voulait trop. Quant à la mercenaire… Que dire ? Une fois encore, je me demandais ce qu’elle pouvait gagner dans tout cela. Elle était plutôt jeune, mais suffisamment téméraire pour fuir son village et risquer sa vie à l’extérieur. Était-ce simplement de l’insouciance ? Un manque de volonté de vivre ? Je ne cherchas pas plus de réponse à mes questions et tandis que je commençais à saluer les deux femmes, j’ajoutais :



Tandis que je m’éclipsais, la Rihatsu avait semble-t-il quelques derniers mots pour la Chikara. Une d’offre à peine cachée au milieu de belles paroles.

Il était sûr que si elle échouait, la tête de la Chikara tomberait. Elle n'en avait pas grand chose à faire en vérité. Tout cela était bien trop amusant pour laisser tomber. Mais elle avait du mal à croire que la Rihatsu tomberait également. Elle avait l'air d'avoir un nombre d'astuces pour se sortir de n'importe quelle situation. La preuve était qu'elle avait pour l'instant réussit à convertir l'attaque de Kyoko et ses exigences en une victoire. Et puis, si Saori réussissait, elle améliorerait sans doute la vie de plein de gens, elle devait tout donner.



En soit, elle avait confiance en elle pour réussir à faire cela. Mais beaucoup de complications ne dépendent pas du tout de Saori.

Atsuro ria. Quand elle y pensait, Saori ne savait pas du tout pourquoi il les aidait avec cela, elle avait une vague idée de ce que la Rihatsu pensait, mais pour lui...? Quoi qu'il en soit, elle devait faire attention.



En soit, elle n'avait jamais voulu trahir Howari. Mais elle doit avouer que le mode de vie des Rihatsu ne lui plaisait pas plus que ça. C'était sympa, certes, mais au bout d'un moment cela deviendrait vite lassant. Et puis elle se sentait plus proche de ce qu'avait fait Kyoko plutôt que de ce qu’étaient en train de faire les Rihatsu. Mais elle pourrait faire des propositions intéressantes... peut-être en tout cas.

Cependant la Chikara devait avouer qu'elle ne pensait pas que la Rihatsu changerait d'avis si vite et qu'elle serait de nature à pardonner. Enfin, il y'avait des chances qu'elle ne l'était pas du tout et qu'elle avait encore un tour de plus dans son sac.



Dit la Chikara en passant le pas de la porte en s'allumant une cigarette. Elle avait encore du travail et il fallait qu'elle soit le mieux préparée possible. Elle se dirigea vers le centre ville et la fameuse planque en question, là commencera sa préparation si précieuse.

~~ Le lendemain ~~

Depuis la veille, la Chikara et moi nous étions faufilés au sein du centre-ville. Cet endroit contrastait avec le reste de la citée. L’animation incessante de la ville laissait place à des rues calmes et vides. Les rares individus qui nous croisions étaient des gardes que l’aristocratie aimait qualifier « d’élite ». Des hommes entraînés pour sûr, mais qui ne valaient rien à côté d’un utilisateur de chakra aguerri. La mercenaire et moi jouions alors notre rôle, nous avions apportés boissons et nourritures non loin du lieu où la réunion devait se tenir avant de nous éclipser discrètement dans le grenier d’un bâtiment adjacent. Ici, difficile de passer inaperçu et chaque lieu était habité, nous cacher comme des rats était malheureusement obligatoire si nous voulions continuer ainsi. La nuit passa dans un profond silence. De mon côté, j’appréhendais légèrement le déroulement de la mission, pour mon propre bien tout devait se dérouler comme prévu. J’espérais que de son côté la Chikara avait étudié toutes les possibilités quant aux meurtres qu’elle allait devoir accomplir aujourd’hui. Le soleil s’était levé depuis quelques heures, dès l’aurore, les rues jusqu’ici calmes se mirent à s’agiter. De nombreux Rihatsu couraient à droite à gauche, finalisant les derniers préparatifs pour la fête prévue après la réunion. Les pauvres étaient loin de se douter que leur petite fiesta allait se transformer en funérailles.



La mercenaire et moi nous rendîmes dans le feutré jusqu’à l’arrière-cour du bâtiment dans lequel devait se dérouler la réunion. Un immeuble de quelques étages autour duquel la garde était particulièrement présente. Les toits alentours étaient également largement surveillés et il était impossible pour nous d’espérer entrer par les fenêtres aux étages, ma solution était donc simple : la faire entrer par le rez-de-chaussée ni plus ni moins.



Dans un éclat de fumée, je disparu tout bonnement. Plusieurs minutes passèrent avant que je n’arrive finalement au lieu indiqué. D’un sifflement discret j’attirais l’attention de la Chikara avant de lui dire de venir d’un signe de la main. La fenêtre ouverte donnait dans une laverie, cet endroit était visiblement un genre d’hôtel de luxe réservé aux dignitaires de haut-rang. Alors que je finissais de cacher deux gardes inconscients au fond d’une caisse de linge, je dis à la mercenaire :



Sans même attendre de réponse, je disparu à nouveau dans un nuage de fumée. Le reste était entre ses mains. Quant à moi ? J’allais observer tout cela bien sagement… Le plus dur était fait, s'infiltrer dans le bâtiment, nous allions maintenant voir si la Chikara était aussi capable qu'elle le pensait.

Saori était simplement allée faire le plein d'armes, elle était équipée. Elle avait fait également un tour à l'arrivée de Nora et de Jugo pour mémoriser leurs visages. Elle connaissait ses cibles. La Chikara avait ensuite passé la soirée avec Atsuro en se cachant comme des rats, et le lendemain, la réunion allait commencer. Elle expira sa dernière goutte de stress, l'heure était à la mise en place, ce n'était peut-être pas la partie la plus compliquée, mais c'était sûrement la plus importante.

Mais le problème pour l'instant était que Atsuro avait disparu depuis quelques minutes et il refusait de redonner signe de vie. Et si il lui avait tendu un piège ? Et si tous les gardes Rihatsu se préparaient à venir ? Saori mit la tête dans ses mains, elle n'avait pas d'autres choix que de partir, elle ne pouvait pas risquer tout ce qu'elle avait sur la confiance qu'elle portait à un type louche. Elle se prépara à se lever et à déguerpir de cette ville de fou, mais attendit un peu, assez pour entendre le sifflement de l'homme. Les fenêtres étaient ouvertes.



Bon, elle avait quelques étages à parcourir, et pour ça, la Chikara se concentra sur ses capacités sensorielles, elle avait passé un temps considérable dans un tas de tavernes de la ville, et elle savait que les gardes ne seraient pas des plus attentifs. Elle avait juste à attendre qu'une patrouille passe afin de monter les escaliers, et, étage par étage, arriver au bout. Mais il lui fallait une couverture. Alors elle sortit un des gardes du panier à linge dans lequel Atsuro les avait rangés, et prit son uniforme. Il était un peu grand mais ça irait.

La Chikara commença alors l'ascension. Les gardes comme prévus parlaient souvent d'autre chose pendant qu'elle se faufilait d'étage en étage en se cachant tantôt derrière des portes, des meubles ou n'importe quoi qui pouvait lui servir. Comme quoi être petite avait ses avantages. Mais bientôt elle arriverait au dernier étage. Elle était assez en avance pour que cela n'ait pas encore commencé. La Chikara arrivait finalement au dernier étage, devant les deux gardes qui semblaient plutôt inattentifs. Elle s'éclaircit alors la voix.



Les deux gardes se tournèrent vers elle, un peu sceptiques, l'un d'eux soupira et finit par lui ouvrir. Saori entra alors dans la grande salle ronde, richement décorée. Elle fit semblant de faire un tour d'inspection, mais le garde l'observait, c'était normal qu'il n'ai pas confiance après tout. Mais à un endroit dans cette salle il y'avait un renfoncement, dans ce renfoncement il y'avait simplement une table nappée. La Chikara se recula, et fit apparaître un clone. Elle se cacha en attendant que son clone sorte.



Dit-alors son clone qui se faisait raccompagner vers la sortie par le garde. Il allait devoir se cacher et disparaître quelques étages en dessous, quand il sera seul.

Du côté de la Saori originale, elle allait devoir attendre que ses cibles arrivent et trouver le moyen de les surprendre. Elle avait bien fait d'arriver en avance tout compte fait.

Les minutes passèrent, et la Chikara devait enfin être en place à l’heure qu’il est. Alors que la femme patientait, elle allait enfin avoir l’occasion de voir la porte de la salle s’ouvrir et ses deux cibles pénétrer à l’intérieur. Mais, ce qui la surprendrait sûrement était la personne qui les accompagnait…



Me dit-elle alors que nous entrions et que la porte se refermait derrière nous. J’étais là, accompagnant les deux vieux Rihatsu que la Chikara était supposée tuer.



J’haussais les épaules alors qu’ils s’installaient à leur place. La Chikara allait rapidement comprendre que quelque chose n’allait pas. Ma présence ne faisait nullement partie du plan, mais tout ceci n’était qu’une énième illusion dans un monde de fou.



Je m’adressais à eux comme à des personnes que je connaissais de longue date. Ce qui, en vérité, était le cas. Le clan Rihatsu était un vieil allié. Jugo, Nora, Mariko, son cher frère et tant d’autres… nous étions autrefois plus nombreux, ayant tous en commun un même objectif.



Mon regard commença à faire le tour de la pièce. La Chikara devait être cachée quelque part, j’en étais presque certain. Alors, armé de mon sourire habituel, j’ajoutais :

En attendant la moindre action, Saori jouait avec la peau de ses ongles. Cela lui permettait de garder le contrôle sur ses émotions. Depuis son armoire elle avait la vision sur la porte, qui soudain s'ouvrit.

Ce que la Chikara vit fut une surprise. Il y'avait ses cibles, certes, mais il y'avait également Atsuro. Il n'était pas censé faire partie du plan. Pas du tout. Alors la Chikara allait simplement écouter la conversation. Elle ne pouvait pas prendre le risque de sortir maintenant, elle n'aurait probablement même pas d'effet de surprise. Alors elle écouta.

Quelque chose perturbait beaucoup la Chikara, avait-elle eu raison ? Ils avaient l'air de se connaître depuis belle lurette. Autant ce n'était pas forcément surprenant car il avait sous entendu connaître Jugo, mais tout était trop bizarre. Que. Se. Passait. Il ?



Elle sortit alors de son armoire comme lui demandait Atsuro. Elle ne savait pas trop comment allait se passait la suite. A côté d'elle il y'avait une fenêtre qui donnait sur des toits une dizaine de mètres plus bas, Saori s'était mise là exprès. Elle était terrifiée et n'avait décidément plus aucun contrôle sur les évènements.