Campement impovisé

Campement basé à Kagirinai no Kawa à quelques kilomètres de la frontière du pays du feu.

De nombreuses tentes étaient installées, pas suffisamment pour faire la guerre. Harumune ne venait ici que pour visiter le lieu sans réellement le désir de s'investir dans cette difficile confrontation. Malgré cela, elle était aussi venue pour une raison précise ; elle connaissait la femme kidnappée par son enfant. Après une longue et mouvementée discussion avec cette dernière, Harumune fut informée que les Abura étaient de retour d'une battue organisée dans le secteur. Sans attendre, elle se mit alors à marcher entre les tentes pour rejoindre son sous-fifre.


La femme semblait plus sereine et pour tout dire, elle hésitait même à annuler l'échange et garder ce nouveau jouet pour elle... Bien que caractérielle, elle trouvait Tsubasa à son goût et cette manière de refuser systématiquement chaque approche semblait offrir complaisance à la Rihatsu. Tsuyoshi n'était pas bien loin, allait-il intervenir ? Il avait eu le temps de parler à sa mère, mais avait-il rencontré le Abura depuis son retour ?

Tout était calme depuis la fin de la mission d’enlèvement de l’ancienne Hokage et le Rihatsu n’était que peu satisfait de ce qui c’était passé. Le manque d’affrontement le rendait désagréable, il espérait un peu plus de la femme que sa mère gardait non loin d’elle désormais, mais au final il n’aura fait qu’affronter des gamines sans expérience. Un combat inégal dans lequel il n’avait même pas eu l’occasion de véritablement se défouler comme il l’entendait. Il espérait tout de même un peu mieux de la part d’un village ninja qui se prétendait aussi puissant, à croire que les histoires sont fortement exagérées de la part des marchands. En entendant parlé de lui, il tend l’oreille pour voir sa mère parler à un Abura et décide simplement de s’approcher pour en savoir plus. Appuyé délicatement sur une tente les bras croisés, il regarde l’homme à qui elle parle de haut en bas ne semblant pas le reconnaître et ne cache pas vraiment le jugement dans son regard.



Il s’approche pour se mettre derrière sa génitrice tout en regardant l’homme dans les yeux avant de laisser un petit sourire satisfait et de porter son attention sur la cheffe.

Et voilà que me je trouvais à accompagner cette charmante femme aux jolies formes ! Dommage que son caractère et que sa position ne me permettez pas de la mettre dans différentes postures, car il était certains que je la prendrais pour ma quinzième épouse ! Mais très vite la raillerie des ses mots douloureux parvenait à mes oreilles... Qu'elle insupportable garce ! Elle aimait piquer la où ça faisait mal, mais pour lui prouver que je n'écoutais absolument rien de ce qu'elle disait je lui répondais vaguement.


Voilà, parfait ! Elle ne se doutera pas que je me fou encore de sa gueule. Yoru un et le joli cul de Haruru zéro !!! Prend mon cigare dans les dents, biatch ! Mais alors que la femme semblait me parler un autre mâle se pointait le dos légèrement adosser contre une tante. Pas étonnant qu'une bombe pareil avait déjà un fils et si elle le souhaitait je pouvais lui en faire d'avantage.


Je tentais de faire mon approche en "psychologie inversée" espérant que la femme se contente du personnalité beaucoup plus rare que cette simple femme huileuse basanée...


Au fond, je savais très bien le pourquoi du comment, mais je tentais tout de même le tout pour le tout.

Le regard tout aussi perçant qu'à son habitude, la cheffe de la mafia improvisée de Suna semblait être bien certaine d'elle. Elle régnait sur un monde dorénavant ignoré par les grandes nations et son amertume était si grande qu'elle s'apprêtait à affronter tout opposant sur sa route. D'un ton étrangement calme, elle se mit alors à parler en observant les yeux du Abura :


Soudainement, une chose se mit à bouger derrière les vêtements de la cheffe de la mafia Rihatsu... Soudainement, des fils noirâtres percèrent alors sa chemise. Les longs fils noirs suintant de ses blessures gesticulaient comme de véritables vers. Très clairement, Harumune était en pleine démonstration de force et elle l'indiquait très clairement avec un sourire hautain. Elle se mit alors à fouiller dans sa poche droite pour en sortir un cigare afin de le porter à son bec.

Il ne fut pas réellement surpris de voir le Abura le suivre dans sa demande. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, il n’était que peu satisfait de le voir d’accord avec ses propos. Il émet un son avec sa langue pour montrer son mécontentement sans pour autant l’annoncer de vive voix. Il ne voyait en cette acceptation que la lâcheté de l’homme. Il roulera des yeux pour ne pas avoir à lui adresser la parole pour mettre l’attention sur sa mère. Il est vrai que sa fierté était en jeu avec cette récupération, mais une vulgaire Abura ne mérite pas autant de risque de la part du clan à ses yeux. Il ne prend pas la peine de la contredire et hoche la tête avec un son qui laissait comprendre son acceptation.



Il tourne son regard vers Yoru.




Un rire s’échappe avant d’appuyer d’avantage les propos de sa génitrice.



Il ricanait avec un certain amusement en voulant forcer l’homme à accomplir la basse besogne. Il n’avait pas envie de jouer les messagers une fois de plus et préférait laisser les sous-fifres se salir les mains.

"Yoko". Faisait-elle exprès d'écorcher le nom de l'une des pisseuses qui me servait de vide couilles ? Ca ne me plaisait pas de voir à quel point elle voulait récupérer son "du" après lui avoir fait du rentre dedans la dernière fois... Par moment, il faut savoir s'abstenir, mais comment faire lorsque l'on a une... C'est quoi ça ? Des files ? L'envie de la sauter venait de partir aussi vite qu'elle était arrivée. Je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de... Ca me dégoutait beaucoup plus que l'huile que produisait les miens.


Quelle femme vulgaire ! Je suis outré de voir une meuf aussi beauf ! J'ai envie de casser des choses ! Son toutou de fils en ajoutait une couche par dessus le marché ! Ah ! Par dessus le marché ! Elle était drôle cette vanne là. Je ne me donnais pas la peine de me tourner dans sa direction.




Prenant un air un peu plus hautain dans une pose de chic type assuré, je rétorquais en plus à sa réflexion de mes femmes enchainées. S'il savait le pauvre chéri. Encore un pauvre puceau critiquant les expériences des autres. Ah, la jeunesse...


S'il savait que mes doigts je pourrais les lui foutre dans son cul en usant de mon huile pour que ça glisse mieux... Déjà qu'il se méfiait de ma personne à la base - il avait raison, mais bon -, donc si je pouvais le ridiculiser je le ferais à la moindre occasion. "Petit con !" Agitant une main de manière princière, je signifiais mon départ ajoutant une dernière chose.


"Au moins j'aurais la paix et le plaisir de ne plus voir vos sales trognes" me retenais-je de dire. Je restais tout de même sur mes gardes veillant à ne pas me faire attaquer de dos. Après tout, il n'y avait pas que les Abura qui pouvaient être fourbe.

Harumune était une femme bien mystérieuse qui savait parfaitement se taire lorsqu'il était nécessaire de le faire. Depuis des décennies, elle patientait dans l'ombre que les astres s'alignent de sorte à pouvoir instaurer une puissance suffisamment important pour contrer les grandes nations. Elle le savait, elle était encore bien loin du résultat attendu. Sous peu, les gorges de Suna s'élèveraient des sous-sols pour devenir une véritable puissance employable par le monde civil. De la sorte, ils concurrenceraient Konoha et Kumo dans le mercenariat. Mieux encore, ils disposaient d'une aide externe facilitant ainsi les échanges avec les commerçants... Les Abura n'étaient pas si inutiles, ils étaient les vestiges d'une menace révolue et maîtrisée par le clan Rihatsu, offrant une certaine preuve de sûreté.

Une fois que le Abura s'éloigna, la femme décida de rappeler son fils à l'ordre en observant son ancien interlocuteur en train de s'éloigner :

Il ne comprenait véritablement pas l’intérêt que pouvait tirer sa mère à travailler avec un abruti pareil, il n’était bon qu’à parler comme un dégénéré. Heureusement que tous n’étaient pas comme lui au risque de devoir réduire le clan à néant ou faire un grand tri pour ne garder que ceux qui’ s’avère utile pour la suite du plan. Outre le personnage grossier et complètement gras, il ne voyait rien qui puisse être utile chez lui. Mais à sa réflexion, il avait bien l’intention de répondre avant d’être instantanément interrompu par sa mère qui commençait sérieusement à en avoir assez de les voir se prendre le chou pour rien. Il restera silencieux en montrant son dédain face au Abura qui ne semblait pas plus concerné que ça par l’affaire.


Un conseil ou un ordre, c’était à voir de toute manière l’homme n’était déjà plus présent au vu du regard vide dont il faisait part. Tsuyoshi soupire en voyant le spectacle désolant qu’était cet Abura, mais ne voulait pas se mettre en travers du chemin de sa mère. Il se contente de regarder le sale type s’en aller avec un regard qui en disait long sur son appréciation qui ne manque pas d’être remarquée par sa génitrice.



Il hoche la tête solennellement.



Une de ses plus grandes ambitions était d’être à la tête de cette mafia, il n’était pas question de laisser qui que ce soit lui gâcher ce petit plaisir temporaire, pour l’instant. Avec de la chance, il serait le prochain à la tête et ce n’est qu’en prouvant avoir les épaules qu’il y arrivera.

Cet homme ne pouvait nullement trahir la famille Rihatsu sans se brûler les ailes, Harumune disposait d'informations suffisamment louches à son égard pour le faire tomber. En se rejoignant Konoha, il signerait un aller-simple à l'échafaud et la possibilité pour la Rihatsu de prendre le contrôle de sa fratrie.


La femme le savait, cette manière de procéder n'allait pas plaire et risquait même de se retourner contre elle. Malheureusement pour le village des Uzumaki, elle disposait d'une force suffisante pour terrasser des ennemis belliqueux. Qui plus est, elle disposait encore de rares contacts avec d'anciens clans sauvés par Uzumaki Gekido.

Le village de la feuille n’allait pas être facile à approcher pendant un moment et les environs risqueront d’être plus que sous surveillance. Mais pour le jeune homme rien n’empêchait de mettre un peu d’effort pour leur compliquer la vie. Il allait laisser la négociation à Yoru et verrait bien ce qu’il allait pouvoir faire pour passer le temps de voir s’il joue les traîtres ou s’il décide enfin d’être un homme.





Ils fallait tout de même être prudent et ne pas foncer tête baissée. Ils étaient désormais en terres ennemies et l’avantage n’était clairement pas de leur côté. Tsuyoshi n’avait pas l’intention de se laisser faire, il avait ici l’occasion de prouver son statut.

Bien que dorénavant suffisamment âgée pour s'estimer comme une véritable monarque du monde des errants, Harumune sentait qu'elle n'était pas au bout... Elle le savait, elle devait encore s'aventurer plus loin afin d'offrir un monde meilleur aux siens. Son fils ne le savait guère, mais Harumune pensait connaître la raison de l'abandon total de l'ancienne Hokage... Effectivement, celle-ci était bien douce et elle prétextait bêtement le faire de vouloir se charger elle-même du conflit. Pour autant, elle ne semblait pas pressée à réagir face à l'opposition. La Rihatsu connaissait parfaitement la nature défensive d'une femme portant un enfant... La Konohajin n'était pas idiote et elle refusait le combat par peur de tuer l'enfant en développement au sein de son propre corps. La mafieuse devait jouer de ce fait et éviter que la Chikara prenne peur.



Soudainement, un homme du clan vint chuchoter à l'oreille de la femme autoritaire.


Son fils semblait apprécier ses propres actes sadiques, Harumune appréciait fortement cette détermination bien qu'elle pourrait se retourner contre lui.

Hochant la tête, il confirme la déclaration de sa mère pour gérer les choses de sont côté et mettre des bâtons dans les roues au village de la feuille. Il est vrai que le manque d’homme n’était pas à leur avantage, mais il fallait tout de même forcer les rats à sortir de leur trou.



Incapable de voir au travers de ce comportement de protection inné chez la femme, Tsuyoshi comprenait bien moins la situation que Harumune. Il comprendra probablement plus tard ou non, mais le jeune homme était bien trop dans l’optique d’aller “jouer” avec le village voisin plus que de se renseigner sur la psychologie féminine. Quand elle annonce son départ, il s’incline respectueusement avant de la laisser partir vers ce dénommé Uzumaki Gekido. Il ne voyait pas pourquoi un Uzumaki venait vers eux aussi librement mais poser trop de questions n’était pas une bonne idée.



Il part de son côté, laissant la cheffe faire ses plans. Il lui fallait être méthodique pour une fois et ne pas foncer comme un jeune lion fougueux au risque de tomber dans un piège. Il aura le plaisir de jouer avec ses proies une fois attrapées, mais pour l’instant, il fallait être prudent.