Un choix.

Le lendemain, dès l’aube, la Dame de Fer retourna au Ministère, et fit envoyer une liste de convocation. Il ne s’agissait ni ici d’un entretien, ni d’une discussion. Juste un ordre de mission bien particulier. La liste des intervenant était longue, mais pourtant, chacun ici n’aurait pas plus de mots à dire. Il fallait être rapide et efficace. Pas de fioriture, ni d’explication, droit au but.

La zélée était installée dans la salle de Réunion du Ministère, et avait fait installer un siège pour chaque personne. Sur la table, plusieurs rouleaux et dossiers, mais également un chapeau de Hokage, sur la table, en face d’une chaise vide. Tout était prêt. La liste des nominés était composé des membres du Ministères : Chikara Shirona, Kitto Kotaro, et Kirishitan Seth. Le conseil des sages : Kitto Keisan et Uzumaki Shimazu. Un invité parmi eux était l’Hokage, Chikara Azukiyo. En invité exceptionnel, l’Uzumaki avait fait parvenir un message à Uzumaki Taram et Chikara Oni. Tous étaient réunis ici présent, ainsi qu’un scribe, pour retranscrire le tout.

Seul les membres du Ministère avaient une place, mais les autres avaient vu une chaise mise à disposition, non loin.



La Dame de Fer se leva, et ferma les portes. Elle annonça de but en blanc.



La zélée prit place à l’endroit qui lui était réservé. A la place de la Chef de l’Anbu.



Elle ferma les yeux.


La Dame de Fer les rouvrit pour observer son auditoire.


La zélée fit silence… Et repris son discours.





Elle fit de nouveau silence, le temps que chacun assimile la nouvelle. C’est-à-dire, une poignée de seconde.



La Dame de Fer plaça alors un genou à terre, au centre de cette table en cercle ouvert.









Fin du discours. La discussion n’avait pas de sens. La Dame de Fer l’imposait : une décision devait être prise.

Et Mako avait bien évidemment été bien trop loin sans réellement offrir satisfaction à quiconque. Azukiyo ne pouvait point accepter de confier le moindre pouvoir à un autre Uzumaki, ce clan semblait malheureusement sur le déclin. Pire encore, le Chikara n'avait plus l'envie d'attendre, il souhaitait dorénavant agir. Il se mit alors à regarder Uzumaki Shimazu :


C'était dit. Azukiyo ne pouvait pas être plus clair, il ne considérait plus avoir sa place au sein du village de la feuille et il n'était malheureusement pas le seul dans ce cas. D'après plusieurs rapports, de nombreux Konohajins s'étaient empressés de déserter le village suite aux différentes annonces de la perfide voleuse de titre.

Shimazu n'était clairement pas à sa place, il détestait plus que tout devoir participer à une telle réunion et il n'avait malheureusement vraiment eu l'occasion de vraiment récupérer depuis sa venue au village. En apprenant les changements au sein du village, il avait été plus que révolté dans un premier temps pour finalement s'assagir et tenter de comprendre les actions de la remplaçante du Hokage. Il ne pouvait le nier, celle-ci avait été maladroite et sa communication semblait que mauvaise. Au sein de la réunion, le frère de Kazami décida de faire profil bas et d'écouter Mako puis Azukiyo.


Le regard du chef du clan Uzumaki se dirigea ensuite vers la rousse nouvellement grande dirigeante :



Le regard sévère du chef de clan Uzumaki semblait permettre de déterminer une chose ; il ne permettrait pas à ce qu'on touche de nouveau à sa sœur. Il ne pouvait revenir sur le passé, mais il pouvait se battre pour qu'elle reste définitivement prisonnière.

Je marchais en direction du ministère lettre à la main. Etait-ce la réponse de Mako depuis cette nuit riche en émotion. Qu'allait-elle dire ? Après plusieurs minutes de marche à réfléchir, je frappais avant de pousser la porte de cette salle ou certaines têtes pensantes étaient déjà là. saluant les personnes assise, je me retournais vers Mako pour la saluer également avant de prendre place.

Le discours de la Régente commençait et j'écoutais avec attention ce qu'elle disait. Elle revenait sur Kazami, mais cela ne m'intéressait pas pour l'instant. Se focaliser sur une personne alors que le village entier était en déprime, cette idée passait qu'au second plan pour ma part. J’œuvrais pour le bien de Konoha et je sentais que nous devions rendre ce village plus sain.

Je sentais les paroles aussi sincère que cette nuit là. Elle ouvrait son cœur à d'autres horizons, comprenait ces erreurs et elle voulait se repentir comme il se doit. Il était vrai que depuis cette première réunion où j'en avais claqué la porte, la Dame de fer avait suivi son plan et aujourd'hui elle nous faisait part de rendre son pouvoir ou de laisser libre choix de la laisser continuer. Elle n'avait pas menti, mais elle avait de mauvais choix pour y arriver. Je souriais intérieurement. J'écoutais devant moi Uzumaki Mako. Je prenais mon discours pour la faire réagir comme un succès.

Mon visage se tourna alors vers Azukiyo, celui qui par le passé avait entrainé mon élève Hikaru. Il était le Hokage du clan. Connu pour son impartialité et son désir de justice. Il voulait user de la Eisenin pour attirer un mal encore plus fort. Et si nous pouvions signer un traité de paix avec ce Gekido ? Échanger Kazami contre la paix sur le village de Konoha ? Tout le monde y était gagnant ? Je gardais alors cette idée en tête pour l'instant. Je me focalisé plus sur la vie du village que sur une quelconque attaque ou un quelconque jugement. 2coutant Aukiyo, comment pouvait-il délaissé son poste aussi facilement. Se sentait-il plus à sa place ? Cela avait même touché les plus grand au sein du village. Cela m'inquiétait fortement.

Mon regard se tourna vers Shimazu désormais, le frère de la Eisenin. Mon idée pourrait alors lui plaire. Je l'écoutais aussi jusqu'au bout, avant de prendre la parole en tant qu'invité spécial :



Bougeant légèrement mes mains pour les joindre je continuais alors de dire :



Puis je repris tranquillement en m'adressant à Azukiyo :



Regardant Mako par la suite je dis alors :





J'avais dis ce que j'avais à dire et donné mes idées pour ma vision du futur. Je prônais l'union des clans et le vivre ensemble dans la paix la plus complète possible quitte à oublier des erreurs passé afin que tout soit effacé et que nous puissions vivre de nouveau correctement.

Le Kitto n'avait étonnamment pas beaucoup hésité avant de venir à cette nouvelle convocation de la dame de fer. Non pas que le Kitto blasé aimé ce genre de petite sauterie improviser qui s'enchaîner depuis quelque temps, mais il était impliqué de prés ou de loin dans le mécanisme que Mako Uzumaki avait activer. Il ne pouvait plus vraiment se détacher des responsabilités qui lui incombé maintenant. Assis à sa place désignée, saluant chaque arrivant. Il feuilleter déjà les documents qui furent mis à leurs dispositions, bien qu'il en connaissait une partie finalement.

Sans perdre de temps, la régente revient sur ces actions. Finalement, malgré la protestation des Chikara, le plan fut mis en place en grande partie et les résultats étaient présents. Les risques pris en valaient-ils la peine ? Seul l'avenir possédé les réponses. Le constat était finalement moins dramatique qu'il l'avait imaginé. le scénario d'une révolte n'était pas arrivé. Mais les décisions de la dame de fer avaient contribué au climat néfaste régnant actuellement sur le village. On enregistrer d'ailleurs une vague de désertion principalement chez les Kirishitan. Ce qui n'était pas étonnant. Leurs peuples cherchés un Eden et Konoha n'y correspondait certainement pas en l'état actuel. Mais n'était-il pas également en tort de fuir ainsi ?

Le cas Kazami ne méritait pas que l'on n'y accorde encore autant d'attention. Repensant à leur dernière discutions. Elle s'engouffrait dans une voie sans issue à ces yeux. Elle ne voyait que son petit monde. Refusant elle-même d'assumer son propre passé. Elle refusait finalement de reconnaître ces propres erreurs en pensant vouloir avancer vers un avenir meilleur. Embourber dans sa vision, elle foncer droit dans le mur. On ne pouvait aider quelqu'un qui ne le souhaiter pas.

Rapidement, les première réaction se firent entendre. Azukiyo était clair dans sa vision. Souhaitant la "justice". Il prônait l'usage de Kazami comme d'un vulgaire appât afin de régler la question des amants maudits une bonne fois pour toute. Propos qui, sans surprise, firent réagir le frère de le principal intéressé. Parler ainsi de sa sœur ne devait pas être agréable, et l'illusionniste partagé son point de vue. Le Chikara attendait sans doute une exécution simple de l'Eiseinin maudit alors que Shimazu opterait sans doute pour une n'impliquant pas la mort. Un avis qu'il partageait bien qu'il doutait de la possibilité de la chose. Le Pardon était quelque chose de difficile à obtenir et la rousse ne semblait pas désirer aller dans ce sens. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle avait fait subir au village de la feuille.

Le Kitto blasé réfléchissait donc à ce qu'il allait dire lorsque l'homme au bob se manifesta. Au même titre que Taram, il était un invité spécial de cette réunion. Les propos de ce dernier ne manquèrent d'ailleurs pas de me surprendre. Kotaro savait qu'il était contre la manière d'agir qu'avait employé la dame de fer. Qui aurait sans doute du user un peu plus de son gant de velours cette fois-ci. Ce n'était pas tant sa vision sur les agissements de la régente qui me surprirent, mais sa proposition vis-à-vis de Kazami. Il était inconcevable de marchander avec Gekido Uzumaki. Pour le Kitto, qui comprenait le désir de ramenait à Konoha, faire ceci était un non-sens totale. Gekido était une menace que Konoha avait que trop laisser en liberté. Dans un autre monde, ou la soif de vengeance et de justice, n'était pas si forte, ou le pardon serait plus facilement de mise. Cette proposition aurait sans doute plu à beaucoup. Mais nos protagonistes n'évoluaient pas dans ce genre de monde, et Gekido n'était pas un homme ordinaire. Il possédait quelque chose qui le rendait particulièrement dangereux, non seulement pour la feuille, mais également pour le reste du Yuukan. Un démon que Kazami craignait particulièrement d'ailleurs. Enfin, le bémol du plan d'Oni à ce sujet était Hanabi. L'Eisenin refuserait de partir sans sa fille.

À la suite d'Oni, le Kitto prit la parole. Chose plutôt rare étant donné qu'il était plutôt du genre à attendre que chacun, ce soit exprimer.


Courte pause, il tourna son regard vers la régente. Il avait approuvé son plan et ne s'en cacherait pas.


Konoha stagné alors que son vrai leader avait disparu. Une situation plus que toxique finalement. Son retour annulerait peut-être même tous les changements politique qui aurait eu lieu, mais les faire était nécessaire afin de regagner la confiance. Une confiance qui s'était émincer avec le retour de l'Eisenin maudite. Il porta son regard sur le frère de Kazami.


Ayant ciblé Shimazu, il reporta son attention sur les deux Chikara. Les deux ayant visiblement une idée très distincte de la question.


Il n'aimait pas ça, ce n'était pas le but premier. Mais simplement un effet secondaire sur lequel Konoha pouvait s'appuyer. Provoquer la venue de Gekido lui ferait commettre des erreurs. Et user Kazami était un meilleur choix que d'user de leur fille.
Enfin, le Kitto roux reporta son attention sur l'ami de Keisan. Son point de vue était intéressant, mais bien trop utopiste. Même pour Kotaro.

J'avais laissé un ultimatum à la dame de fer, elle devait faire rapidement un choix pour éviter que le pays de s'embrase sous la flamme d'une guerre civile. Une invitation, encore du bla bla et du bla bla, simplement pour boucher la vue des contestataires, et pour faire ce qu'elle désirait. Mais par curiosité, j'allais quand même mon rendre à ce rendez-vous, histoire de voir la réponse qu'elle avait à me donner vis à vis de Kazami. Mais comme d'habitude, beaucoup de parole, peu d'action, peu de perspective. Et une bande de mâle se tirant dans les pattes les un des autres.



Je venais délicatement replacée mes cheveux, et je regardais cette fois Mako avec un regard transperçant, elle voulait un référendum pour Kazami ? Offrir la chance que le peuple vote oui à ça libération ? Elle comptait empêcher un soulèvement Chikara avec cette manière d'agir ?



Un dernier mot, et j'en aurais fini avec mon plaidoyer.

Une invitation, encore de la politique et des intrigue au sein du village. La raison aurait voulu que Seth se rendent sur place pour représenter son peuple. Mais le travail des forestiers était de plus en plus intense et le Kirishitan ne pouvait pas laisser sa place vacante même le temps d'une après midi. C'est donc avec beaucoup de regrets qu'il fit passer le message suivant.



Seth ne devait pas montrer de faiblesse pour Mako, ni de lien avec elle. Cette reunion serait donc une mauvaise idée pour lui, et il n'y participerait pas. De plus la politique de ce village était un bourbier sans fin, et rien ne pourrait régler cela, surtout pas les paroles sans actes.

Le court délai imposé à la Dame de Fer par le borgne avait été saisi. Un soulagement qui dégageait des épaules du Kitto un fardeau, néanmoins toujours chargées. L’ancien régent passait son temps à jouer le médiateur. A peine revenu que la situation ressemblait à celle de son premier retour. Son absence sied mal à la Feuille. Un éloge tant flatteur qu’inquiétant.



Le borgne fixait son amie zélée. Il l’avait encore à travers de la gorge tant la surprise était forte. Pour sûr, il lui rabâcherait cette affaire pendant encore de longues années. S’ils survivaient.



Ca ne se voyait pas, mais l’ex-régent lui évitait la potence ou des représailles trop dures. La Dame de Fer n’était pas une politique. Elle était une Mére et c’est de cette autorité naturelle qu’elle tirait sa force. Et cela s’arrêtait là. En allant plus loin, c’était sa propre famille qu’elle sacrifiait. Un environnement plus adapté lui permettrait d’évoluer avec plus de bien-être.



Kazami avait fomentée contre la République, au point de se déchoir. Manipulatrice des âmes perdues, et génocidaire des Chikara. Elle s’inscrivait tristement dans l’apogée des criminels et traîtres de Konoha. Pour autant, bien que ce soit insuffisant, elle s’était par la suite rendue et avait, bien que partiellement, aidée Konoha, tout en y apportant ses bagages de tourments. Le Kittodôno l’avait su dès le départ. A ce problème, il était la solution et ne s’était pas caché d’en faire part à l’Hokage Kimino. Des complications, des retards avaient poussé l’échéance de ce constat. La finalité restait la même, il valait mieux éviter un Chikara ou un Uzumaki à la tête d’un tel événement à la sortie de cette conjecture particulière.



Nul besoin d’en dire plus. S’ils étaient tous là aujourd'hui autour d’une table, c’est que Konoha souhaitait avancer. Les efforts et la retenue des clans en disaient long. Ils avaient vécus une fraction de la neutralité de la communauté Kitto, qui poussait facilement dans l’immobilisme. Keisan détestait ce dernier, il avait tendance à les secouer. Dans cette pièce, tous n’avaient pas accès aux mêmes informations.



Durant un moment, le quadragénaire avait hésité à prononcer le nom de la fille des Amants Maudits. Peut-être qu’il s’agissait de la seule information dont il ne devait pas totalement dévoiler de lui-même. Le Kitto continuait en noyant le poisson tout en restant informatif.



En se tournant vers l’Uzumakidôno, il demandait :

Keisan était décidément aussi imbu qu'un Uzumaki et il semblait prétendre à l'invraisemblable... Cet homme n'avait jamais rien fait que récupérer les actes prestigieux des autres. Le Kitto avait le don d'être toujours présent au bon moment, Shimazu le jugeait opportuniste et particulièrement inhumain... Le chef du clan des roux en profita pour indiquer deux choses claires ; la mort de Kazami n'était pas une option et que Keisan en avait déjà trop dit au sujet de la fille des amants maudits. L'homme le savait, il devait impérativement retomber sur ses pattes pour éviter un quelconque massacre. Avait-il vraiment le choix ? Mako était identique au vieillard du clan Kitto. Les deux semblaient se contenter d'user de belles paroles et de formules incompréhensibles. Ils osaient s'offrir des droits sans en avertir quiconque... L'un disait surveiller les autres depuis 5 ans tandis que le second avait démantelé un groupuscule secret et étrangement inconnu sans en prévenir un seul chef de clan.


Chikara Shirona, cette femme était reconnue comme étant une manipulatrice... Elle n'hésitait nullement à rencontrer les individus importants au sein de ce village afin de marquer des points. Bien étrangement, elle était du genre à prendre rapidement des galons... Shimazu le savait, il allait devoir l'éviter plus que nécessaire, celle-ci tenterait tôt ou tard de convaincre le roux.


Chikara Oni, sûrement un détracteur de l'ancien Chikaradôno... Cet homme récemment décédé de vieillesse avait été une source d'inspiration, même pour Uzumaki Shimazu. Il avait su guider son clan vers la paix à de nombreuses reprises en tentant d'élire un Kage Chikara suffisamment caractériel pour compléter le Hokage Uzumaki. Dans un premier temps, Yasuo avait su offrir un certain renouvellement malgré quelques couacs. Ensuite, Chikara Tsubasa avait offert une nouvelle vision à Kimino. Et pour terminer, Kimino avait fait en sorte de redorer le clan Uzumaki dans le cœur de Chikara Azukiyo, convainquant indirectement les plus récalcitrants du clan Chikara...


Shimazu était persuadé que suivre le peuple dans un tel choix n'était malheureusement pas si évident et il comprenait dorénavant un peux mieux les ambitions de Uzumaki Mako et Kitto Keisan... Ils semblaient agir en opposition, mais ce jeu était sûrement bien plus compliqué qu'il n'y paraissait...

La zélée écoutait, tête baissée. Mais le flux de paroles ne faisait que confirmer ce qu’elle pensait. Elle fixa longuement le siège vide du Kirishitan. Il n’était pas là. Mais le flux de paroles ne faisait que confirmer ce qu’elle pensait. Son cœur se serrait. Chaque parole devenait pénible. Son regard croisa celui d’Oni. Il était un idéaliste, mais ses méthodes n’arriveraient à rien. Le passé était trop omniprésent dans cette pièce. Chacun piaillait, mais aucun d’entre eux ne proposait de réelles solutions. Elle fronça les sourcils, plusieurs fois, avant de n’afficher qu’une expression dure. Une fois que tous avaient parlé, elle se releva doucement.



La Zélée avait un ton sec, tranchant, mais calme et précis. Son regard glacial balaya la salle. Elle laissa le sceau sur son front se répandre sur son corps. La zélée affichait un regard creusé par les épreuves, des marques évidentes de nombreuses batailles sur ses bras. Sa crinière rousse avait laissé place à quelques fin cheveux blancs. La Dame de Fer fixa chacun de ses adversaires politiques avec un calme inquiétant. Le calme d’un érudit Uzumaki.



Elle fixa Keisan.



La Dame de Fer laissa un silence de quelques secondes. Elle fixa ensuite Shirona.



Son regard se retourna vers Keisan. Il était lourd de sens.



Elle fit une pause, se mordit le bas de la lèvre, et reprit finalement.



Elle tourna le dos à ce dernier, et fixa Shimazu.



Elle fixa Azukiyo.



Elle se tourna vers Kotaro.







Elle se tourna vers Shimazu.



La Dame de Fer fixa Oni.



Elle se déplaça pour se rasseoir sur son fauteuil, fixant l’assemblée.



Elle croisa les bras, et se mua de nouveau dans le silence. Si ce conseil ne pouvait décider par lui-même, elle trancherait dans le vif une nouvelle fois.

Accoudé à la table de réunion, le Kage Chikara semblait prendre une certaine satisfaction à écouter les propositions aussi diverses que variées. Les idioties étaient aussi nombreuses qu'inédites, mais celle qui provoqua la colère du Hokage était Uzumaki Mako. Cette femme osait-elle encore parler ? Celle qui venait de permettre la division du pouvoir ? Celle qui était la principale coupable d'une prise de pouvoir illégitime ? Cette vieille folle était-elle réellement en train de s'octroyer de nouveau le pouvoir ? Et le vieux bougre Kitto, que faisait-il hormis flatter son égo qui semblait croître avec l'âge ? Il y avait aussi le flic invisible qui n'avait nullement été capable d'agir durant l'affaire Mokusei... Et Oni... Inutile d'en ajouter davantage à son sujet. Il n'était ni méchant ni gentil, juste un peu simplet et aisément manipulable... Ceci, Mako devait le savoir mieux que quiconque car elle se jouait de lui comme d'un vulgaire pantin. Shirona était similaire à la rousse et elle semblait très ambitieuse, une Chikara qui savait se faire brosser par les Uzumaki, une coloration en rousse lui était nécessaire. Le sang permettrait-il de teindre son poil aussi faux que son caractère ?

Et blablabla... Mako était incapable de faire autre chose que de parler et de dire aux autres de faire mieux, mais que faisait-elle de son côté ? Le Shinobi se mit alors à bouger sa main de sorte à pointer du doigt et fit signe à la rousse de s'en aller.


Toujours accoudé à la table de bois de son bras de bois, l'homme transpirait la nonchalance et il semblait aussi détestable qu'illégitime à son propre poste. Chikara Azukiyo se fichait bien de son image, il en avait simplement marre d'espérer un quelconque changement. Uzumaki Mako avait été, dans un premier temps, une femme remarquable et ambitieuse, mais elle était trop longue pour agir.



Kitto Keisan venait de commettre un crime tandis que la vieille folle avouait de plus en plus sa propre folie. Azukiyo avait pourtant imaginé pouvoir reprendre le village comme il l'était avant le départ des chefs de clan, mais Mako venait de prouver tout le contraire. Qui plus est, ils semblaient esquiver le clan Kirishitan et son incapacité à se remodeler depuis la mort de l'ancienne cheffe... Kirishitan Kaidokuzai était le seul capable de réellement reprendre le flambeau. Bien que silencieux, le Chikara au bras de bois n'abandonnait nullement et il semblait déjà en train de préparer la suite. Il poussa alors sa chaise en arrière et reprit :


Le Chikara était clair et, bien qu'il ne semblait véritablement pas récupérer ce poste, il refusait de le voir en main d'un beau parleur ou d'une mouche manipulatrice de vers...


En parlant de cette femme, il allait sûrement falloir la faire enfermer. Par prudence, le Kage Chikara fixait celle-ci et se préparait à agir si celle-ci venait à tenter quelque chose...

Chaque membre donnait son avis dans cette salle. Etait-ce une course au pouvoir ? J'avais l'impression de revoir la première réunion annoncé par Mako-san. Chacun lui jetais la pierre, mais il faisait la même chose de manière différente. Keisan voulait reprendre le statut et présidait, tandis qu'Azukiyo voulait garder le poste de Hokage en attendant une prochaine élection. Voulait-il faire la même chose que la dame de fer ? Tout cela me déplaisait. N'y avait-il aucune personne pour réfléchir calmement ? Le Hokage Chikara semblait être beaucoup trop sanguin pour récupérer ce genre de poste. Poussant sa chaise, il donna un ultimatum dans un ton assez agressif.

Frappant du poing sur la table, je poussais à mon tour la chaise pour m'adresser à toutes les personnes ici présente :



Me rasseyant sur ma chaise, je croisais mes doigts pour dire :



Replaçant mon bob je continuais alors à dire :







J'espérais que chaque personne ici comprenne mon point de vue de rester uni. Ce triumvirat représentait alors l'image que j'ai toujours voulu pour le village, celle de mon équipe. Une vision du futur pour mon équipe, celle d'un membre de chakra clan à la tête du village. J'étais convaincu depuis le début que ce système d'union pouvait rassembler le village en un sans distinction clanique. J'attendais une quelconque réaction de la part de ce conseil. J'avais donner le pouvoir aux 3 personnes que je respectais le plus actuellement dans cette pièce pour diriger le village et mettre en place des élections. Quand à Mako, j'espérais qu'ils acceptent simplement lui retirer ces fonctions et qu'elle puisse garder son statut de chef des Anbu.