« Soit, soit, faites ce que avez à faire, je ne bouge pas d’ici. »
La Kaguya descendit à son tour du chariot et alla se placer à l’arrière, au plus près des marchandises. Il y avait toujours un malin dans les environs pour espérer voler une petite babiole ou deux. Pendant la quinzaine de minutes d’absence du Chikara, elle regardait le jeune homme s’occuper des chevaux sans rien dire. Le marchand revint alors l’informer que le repas arrivait, et il ajouta à cela une petite remarque concernant le lieu dans lequel ils faisaient halte. Le genre de ragots dont la Kaguya se passait volontiers en temps normal. Elle haussa simplement les épaules, pour elle, les gens étaient libres de faire ce qu’ils voulaient, ce qui était par ailleurs la réponse qu’elle lui donna à sa question suivante.
Les gens comme lui étaient habitués à vivre dans leur village, au milieu de leur petit confort. Quoique, celui-ci faisait au moins l’effort de voyager lui même, il était peut-être un peu plus courageux, il n’en restait pas moins soumis à ses supérieurs. Konoha, Kumo, Kiri et mêmes les cités civiles, toutes avaient leur traditions, ainsi que des choses qu’elles refusaient.
« Je suis du genre à penser que les gens devraient être libre de faire ce qu’ils souhaitent, lorsqu’ils le souhaitent. Du moment que cela n’attente pas avec la vie de son voisin… Jamais Kiri ne m’aurait laissée partir, non, même mon paternel me destinait à me marier à un autre Kaguya à l’époque. Jusqu’au jour où il a comprit que j’étais quelque peu plus dangereuse que lui… Une chose rares chez les miens, encore plus chez les anciens, mais c’était un couard de toute façon, d’où sa longévité... »
Elle haussa les épaules, ce n’était pas le moment de repenser à lui. Elle était débarrassée de toutes ces obligations. Entre ces idées de mariages, la religion plus qu’ancrée dans la famille et le reste des traditions Kirijins plus stupides les unes que les autres, elle refusait de vivre là dedans. Son regard se perdit quelque peu, par nostalgie peut-être ?
Elle se redressa, reprit son air habituel avant de tousser pour se racler la gorge.
« Ahem, enfin bref, Kiri c’est de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, je n’ai pas d’endroits où aller si ce n’est en pleine nature de toute façon, je n’ai pas vraiment d’autre choix que de faire avec. Ma vie actuelle me plaît, je suis libre, indépendante, et le mercenariat me permet de plutôt bien vivre. Je ne demandes pas le luxe de toute façon. »