Tu levais les yeux au ciel, profitant des magnifiques couleurs du ciel qu'imposait le lever de soleil. Une légère brise d'air venait faire virevolter ta longue chevelure de manière désinvolte alors que quelques rayons de soleil perçaient depuis quelques secondes tes pupilles. Tu détournas le regard, gêné par l'intensité de la lumière. Et sans un mot, tu démarras la marche. S'ensuivirent alors à tes côtés cinq hommes armés et un wagon tracté par un cheval. Aujourd'hui, tu étais un marchand et non un militaire en fonction de Konoha. Tu avais expliqué à l'hokage ton intention de créer une route commerciale avec les pauvres contrés d'Ame, faisant ainsi de Konoha un village philanthrope, tentant de sortir les zones nécessiteuse de leurs malheurs. Bien évidemment, tu aurais pu te passer de garde afin de t'accompagner, après tout, tu étais avant toute chose un militaire Konohajin. Mais, à chacune de tes excursions marchande en dehors des murs de ton village, tu te trouvais une escorte, dont le seul but était d'offrir du travail à des hommes dans le besoin. L'argent n'était nullement un problème pour ta famille, et dès l’instant où tu avais prit place au sein de l'entreprise familiale, tu avais œuvré pour une meilleure distribution des richesses.
Vous évoluiez au sud des plaines de Kusa. Désormais à plusieurs lieux de l'auberge qui vous avait accueilli pour la nuit. Tu entendis dans les hautes herbes alentour du grabuge. Alors, tu fis signe à tes hommes de main de se mettre en position, conscient que cette région du Yuukan était avant tout réputé pour abriter une multitude de bandits. Ne souhaitant nullement donner l'impression d'être inutile à tes hommes, qui n'aurait eu que pour seul acte que de diminuer l'estime qu'ils possédaient d'eux même, tu décidas de nullement intervenir en cas d'attaque, outre une extrême urgence. Mais, tu étais bien loin de t'imaginer tomber dans un guet-apens et avant même que tu ne puisses crier gare, tes cinq hommes tombèrent à l'unisson sous les coups précis de sauvage qui venait de sauter sur leurs cibles au travers les herbes hautes. Du regret, voilà ce que tu ressentais actuellement, un réel chagrin pour les victimes. Toi qui n'avait voulu que leur offrir un emploi et les aider à gagner en confiance en eux, gisaient désormais sur le sol.
Ton regard n'inspirait nul autre que le dégoût alors qu'il passait de bandit en bandit. Tu les comptais alors. Ils étaient visiblement aux nombres de huit. Huit barbares qui venaient de souiller la vie. Que pouvais-tu faire d'autres que de prendre la leur en compensation ? Quel acte de sagesse existait-il dans ce genre de moment, si ce n'était que de rendre la pareille, en honneur aux victimes et aux familles qui allait être en deuil.
« Une main... C'est tout ce que vous auriez perdu si vous aviez seulement tenté de me dérober... Mais hélas... Le meurtre ne se paie que par sa propre vie... »
« Ouais si tu l'dis ! Maintenant, il nous reste juste à déterminer si tu as une valeur vivant et... »
L'homme cessa sa phrase en plein milieu, alors qu'un des badauds interpella une inconnue. Ton regard se posa sur elle, la longue chevelure blanchâtre trahissait ses origines, tant à moi qu'au assassin qui vu en elle, l'opportunité de se faire de l'argent. Tu commençais à t'inquiéter pour elle, son visage était si jeune, bien que renfermé et dépourvu d'émotion, tu craignais que ces hommes ne fassent qu'une bouchée d'elle. Mais alors, que tu pensais être celui qui allait lui venir en aide, elle t'interpella. Te demandant si tu étais à la recherche de mercenaire. La réponse semblait d'une évidence absolue, puisque ceux qui entouraient ton wagon baignaient tout bonnement dans leurs propres sangs.
Tu n'eus pas le temps de répondre alors qu'un homme vint déposer sa main sur la jeune femme avant de la retirer sous la douleur. Et tout aussi rapidement, une lance d'os fit son apparition dans les mains de la jeune guerrière. Une giclée de sang traversa les airs. Tu entendis le gargouillis de l'homme avant de comprendre qu'il venait tout simplement de se faire trancher la gorge. Visiblement, cette Kaguya n'était pas à son premier meurtre et sa proposition de mercenaire était à prendre au sérieux...
« Cinq morts... Ce sera le prix à payer pour mes hommes... Et trois avant-bras coupés... Pour le larcin qu'ils allaient commettre... Suite à quoi, nous pourrons faire affaire ensemble.. »
Un autre homme venait de trouver la mort quelques secondes après ta prise de parole... Tu restais stoïque, te préparant à assister à un spectacle des plus macabre.