Une convalescence à envisager

Je pouvais être assez reconnaissant envers Kuro. Celui-ci avait après tout dégagé du temps afin de venir prendre de mes nouvelles et m'aider à passer le temps dans cet ennuyeux hôpital.



Disais-je avec un sourire.

Après ce petit moment de légèreté, je vis une souris visiblement artificielle surgir sur mon lit. Aux vues de la réaction de Kuro, celles-ci étaient probablement le fruit d'un de ses jutsu. C'était plutôt amusant et atypique comme techniques. En tout cas, le jeune Chikara semblait assez paniqué à l'idée de les voir continuer de se balader librement de l'hopital. Je le vis se lever et d'un acte assez rapide les rappeler dans ce qui semblait être un carnet.



Il est vrai que je ne connaissais que peu ses capacités après tout. J'imaginais que son style de combat différait de celui de Shiroo, mais peut être pas à ce point.

OH !? Mais quel était cet ange tombé du ciel !? Comment cela se fasse-t-il que mon poto soit aussi adorable avec moi ? Moi qui ne suis qu'un raté ! Une copie mal ffaite de mon jumeau !


Je commence à sangloter comme un enfant.


Un véritable ami, voilà ce qu'il représentait à mes yeux désormais !






J'étais tellement malaisant ! Même moi je ne me supportais alors omment faisait-il ?!


Je me calme petit à petit et continue sur un autre sujet. Combien de pourcentage de chance avais-je dans la vie pour connaître des gens aussi formidable ? Aucune idée.

Sa légèreté et son côté maladroit m'amusais beaucoup. Kuro était bien différent de nombreux konohajin et son caractère atypique ainsi que sa bienveillance avaient finit par attirer ma sympathie envers ce genin.

Tout en rigolant je lui répondis donc.



C'est alors que l'énergumène changea de ton avant de me poser une question bien inhabituelle. Je fis d'abord surpris avant de répondre d'une manière légère transmise par l'énergie débordante de ce Chikara.

Non, impossible. Un homme qui n'était pas attiré beaucoup plus que cela par la gente féminine ?! Les calculs sont pas bon, Kuro. Les calculs sont pas bon ! Alors, de grosses larmes vinrent couler à mes joues.




Je venais encore de hurler c'est ça ?


Les infirmières venaient de débarquer avec des sarbacanes et des tranquillisants... Il y avait combien de pourcentage de chance que l'une d'entre elle se plante aisément dans mon derrière ?

Ma réponse sembla fortement surprendre Kuro.
A vrai dire, je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part bien que celle-ci m'amusais toujours autant.



Dis-je tout en souriant à mon interlocuteur particulièrement bruyant.

C'est alors que celui-ci réalisa finalement que sa trop grande énergie avait eu raison de la patience des infirmières.
Celles-ci débarquèrent tout en affichant un visage agacé par mon compagnon de convalescence.

D'un ton jovial je pris l'initiative afin de ne pas laisser Kuro envenimer les choses.

L'infirmière ainsi que ses deux subordonnées abaissaient leurs armes prêtes à l'emploi. Je venais d'avoir une chance inouïe ! Mon petit Jiken venait de me sauver de cette misère où je serais probablement en train de dormir paisiblement dans un profond sommeil de plomb !!!


J'avais transpiré toute l'eau de mon corps, enfin façon de parler sinon je ne serais plus en vie actuellement. Mais avant de sortir, celle qui se trouvait être la cheffe de la mini bande se mit à sourire.


Le coup du clin d'oeil n'avait pas laissé cette dernière indifférente. Une fois qu'elles étaient sorties je ne pus m'empêcher de pouffer de rire en tapant le sol de ma main droite tant la situation était hilarante !!!

On pouvait dire que ma tentative d'apaiser la situation fut un succès.
Mon simple discours avait suffi à calmer les infirmières probablement à bout de nerf entre la vie de l'hôpital et l'attitude quelque peu hyperactive de mon camarade.

Cependant, une fois celles-ci calmées, l'une d'entre elles semblant mener ce trio se permit une petite remarque me visant.
Remarque étrangement similaire à notre précédent sujet de conversation avec Kuro, ce qui eut pour effet de me troubler.
La confusion pouvait aisément se lire sur mon visage et je ne pu prononcer la moindre phrase avant que celles-ci ne se décident à quitter ma chambre.

Je me tourna alors vers le Chikara qui ne pu s'empêcher d'éclater de rire une fois les infirmières parties.
Celui-ci avait saisi la meilleure occasion possible pour me chambrer, surtout après ma réponse à ses précédentes interrogations.

En tout cas, son éclat de rire eut pour effet de briser ma confusion et me contamina même avec cette (trop) bonne humeur.
D'un ton également rieur je lui répondis.



Je me mis alors à rire de manière incontrôlable avec lui comme pour relâcher toute cette pression accumulée durant ces dernières heures et même ces derniers jours.
Ce moment de légèreté me fit un bien fou et j'en étais sincèrement reconnaissant envers Kuro.

Une fois ce fou-rire terminé, je pris appui sur mes deux bras avant de venir m'asseoir sur le bord de mon lit.
Dans un premier temps, j'eu un peu de mal à bouger mon corps engourdi par la longue période que j'ai passé alité.
Ma tête me faisais toujours souffrir, mais cette douleur commençait à devenir moins préoccupante, preuve que mon traitement avait fait un bon effet.
Je réussit finalement à m'asseoir tout en restant plus ou moins stable.

Quelle heure était-il d'ailleurs ? J'avais probablement passé un bon nombres d'heures à ces côtés depuis mon arrivée. En scrutant l'horloge, il était pas loin des dix-sept heures. L'aiguille trotteuse s'emballait dans un TIt-Tac, tandis que les deux autres avaient le temps. Un peu comme moi avec mon poto. Enfin, dans de meilleures circonstances ça aurait été plus sympa ! La prochaine je l'emmène dans les bains et on ira maté des filles...


Puis, au même moment pour aller vérifier s'il n'y avait pas un médecin dans le coin, un homme venait d'ouvrir la porte à toute allure ! Home run pour la porte ! Je me la faisais éclater dans le nez et pissais le sang, alors que l'autre là-bas faisait un rapport de l'état de santé de mon ami. Trop occuper à mettre un bout de coton dans mes narines je n'entendais pas la suite du compte rendu.

À l place, je reprenais peu à peu mes esprits avant de hurler sur le type !


Mon regard se doit d'être le plus effrayant possible ! Mais la place, le médecin se foutait littéralement de ma gueule.

Après quelques instants assis, je commençais lentement à me sentir mieux. J'observa Kuro, s'élançant vers la porte de ma chambre avant de se la prendre en pleine figure. Le pauvre allait simplement m'aider et le destin le récompensait ainsi.

Quoiqu'il en soit, cette personne ayant involontairement blessé mon ami était probablement un médecin vu son accoutrement. Comme quoi, il suffisait d'en parler pour que celui-ci finisse par pointer le bout de son nez.



D'un hochement de tête j'acquiesça avant de le laisser m'approcher.

Celui-ci se mit alors à tourner mon crâne dans tous les sens afin d'observer ma blessure sous plusieurs angles puis procéda à un ou deux autres test que je ne saurais décrire vu mon absence totale de connaissance dans ce domaine.

Après seulement quelques minutes silencieuses, Kuro se releva avant d'interpeller le médecin d'un ton faussement menaçant. Celui-ci se contenta de ricaner discrètement tout en poursuivant ses examens.

Après avoir examiné ma blessure, celui-ci prit place en face de moi avant de finalement prendre la parole.



Je l'écouta attentivement sans l'interrompre. Ce médecin parlait avec une telle assurance qu'il m'était impossible de questionner une seule de ses phrases.



Celui-ci, gardant son air concentré et sérieux me répondit assez rapidement.



Suite à ce court échange, celui-ci se dirigea à nouveau vers la porte et s'apprêtait à s'en aller. Cependant, juste avant de quitter la pièce, celui-ci se permit une dernière remarque.



Je me retourna alors vers Kuro.

Je finissais par me calmer et écouter ce que le médecin disait à mon poto.


Je me mettais à déferler des larmes et des larmes de joie. En tant que grand stratège il est plus que honteux que j'agisse ainsi, mais comment faire pour lutter contre sa propre nature ? Et ben en fait tu peux pas tout simplement. Chasser le naturel il revient au grand galop !

En revanche, je ne m'attendais pas à ce que le médecin me présente ces excuses, habituellement les gens s'en moquent pas mal de me blesser. Je ne pouvais m'empêcher de rougir en me frottant la tête en arrière.


Il sortait rapide comme l'éclair avant de nous laisser une nouvelle fois seul avec mon copain.




Après tout il pouvait très bien refuser, mais mon kokoro en souffrirait énormément. En fait, non, mais je penses sincèrement que j'ai une tendance à faire ma drama queen pour avoir de l'attention, hihi.