L'héritage du Prince

Les deux personnalités qui coexistaient dans ce monde ne comprirent même pas comment une telle prouesse était possible. Mais une chose que les deux singes approuvèrent, c'était d'être transpercés de part en part. Une douleur qu'ils avaient oubliée depuis le temps, ravivant un vieux souvenir de Kitaï. L'époque de Kiri paraissait tellement lointaine. Le singe hurla de douleur, tout en tentant de la contenir. Red, lui, ne chercha pas à le faire. Le vampire n'était pas un tendre et tenter de lui résister ne serait qu'une perte de temps, un jeu pour leurs bourreaux.



Une manifestation plus jeune de Red était présente. Souvenir de Kiri et de l'enseignement Gaikotsu, cette facette ne s'exprimait que peu depuis Kumo. Ayant partiellement fusionné avec celle du singe au masque rouge, seule la haine des sangsues la manifestait, et une telle situation était propice à cela.



Bien que beaucoup l'ignorent, le début du séjour à Kumo n'avait pas été des plus roses. Kitaï, alors un jeune vampire, s'était retrouvé être une expérience de plus pour l'homme au masque de singe. Avant de devenir un ami, Usagi fut le bourreau du singe, infligeant maintes épreuves qui aboutirent à Saru. La cristallisation de la haine contre Kiri et l'enfance qui lui fut volée.

Saru et Kitaï tentèrent de retenir de nouveau leur cri lorsque les cabots vinrent perforer leur chair. Red n'en retenait pas. À quoi bon après tout ? Cependant, comme pour personaliser sa pensée, le masque rouge qui le caractérisait se matérialisa.



Red avait un peu de mal à articuler avec la douleur. Sans doute était elle décuplée du fait que les personnalités ne partageaient qu'un seul corps ? Hatsuharu semblait prendre son pied dans ce petit jeu dont il était le maître. Un jeu qui ne faisait que commencer.

La cible ne semblait pas comprendre où il était ni ce qu'il pouvait y faire. Hatsuharu contrôlait parfaitement son environnement et bien qu'il était virtuellement limité à 3 minutes du monde réel, il pouvait se servir de ce puissant Genjutsu pour suffisamment torturer psychologiquement sa cible et continuer ses méfaits sans limite de temps... Le singe devait sûrement s'en vouloir de donner sa confiance si facilement, mais ce n'était pas réellement le problème... Ce dernier était tout autre, il avait tout simplement dérangé un père en colère.


Hatsuharu ne pouvait guère s'empêcher que de ricaner de nouveau. L'interlocuteur ne pouvait d'ailleurs entendre que ça... Des milliers de ricanement constants... Le vampire n'était plus présente dans ce verger sanguinaire. Pour autant, le singe pouvait entendre sa terrible voix qui continuait de lui remémorer de terribles blessures. Soudainement, un visage fit son apparition en face du singe tandis que les doigts de ce dernier se mirent à se plier, mais pas du bon sens.


Il ne tarda pas à disparaître de nouveau. A son oreille, il lui susurra alors sans que ce dernier ne puisse le voir.


Dans ce Genjutsu, Hatsuharu pouvait accéder à de nombreuses informations sur l'individu et il ressentait comme une drôle impression concernant l'ancien Kirijin... En plus de ne pas savoir qui il était, il s'inventait des voix par la simple craindre de prendre ses propres décisions... Face au Gaikotsu, de nombreux habitants à Kiri apparurent. Ils ne parlaient pas. Ils observaient.


Soudainement, les visages se métamorphosèrent pour se transformer... Dorénavant, les visages étaient ceux des rares personnes rencontrées au sein de l'Empire Hattori.

Saru n'était pas la personnalité la plus intelligente du groupe, mais il avait bien compris que l'on trouvait son existence abjecte, ce qui en faisait d'office une insulte. Malheureusement pour lui, la torture ne cessait point pour autant.


Red n'eut pas le temps de comprendre lorsque ses doigts prirent des angles plus qu'improbables. Cette technique venait d'entrer d'office dans les pires expériences de vie qu'il put avoir.


N'ayant aucun moment de répit, les douleurs physiques l'assaillaient de toutes parts dans cet enfer infini, il ne comprit absolument pas le sens des mots de son tortionnaire. De quel éveil parlait-il ?

Le passé et les connaissances sont une arme. Hatsuharu n'avait pas de scrupules à s'en servir.


Un écho d'une haine passée se manifestait à travers le jeune Gaikotsu. Son ancien sensei Dohko et sa partenaire Inoiya, Nowaki, se tenaient aussi là. Bakura et son aînée étaient également présents, ainsi que cette enfoirée de Mizukage et le Doyen des Gaikotsu. Certains l'avaient aimé, d'autres n'étaient que des figures du pouvoir qu'il rejetait suite à sa transformation en vampire. Bien qu'il crachât sa haine à leur encontre, il ne pouvait retenir des larmes à la vue de certains. Kiri l'avait trahi, d'autres l'avaient soutenu malgré ce destin abject qui l'attendait. Aucun son ne venait de leurs bouches, mais il imaginait très bien leurs dire. De la déception à travers certains qu'il avait abandonnés, du dégoût et du rejet pour ceux qui souhaitaient l'extinction des vampires, un outil pour l'abject Mizukage.

Le temps n'ayant cure ici, cette vision se substitua rapidement en une autre facette.


Usagi, Genichi, Soshi se tenaient maintenant face au singe. Il y avait même l'abruti d'Uzumaki. Usagi, le façonneur du singe. Genichi, son ami et rival dans les sombres souterrains de Kumo. Soshi... Une autre arme façonnée par le lapin à destination de Kumo avec qui il a partagé de bons souvenirs avant sa fuite et libération... Usagi n'était plus. Genichi le lui avait appris et pourtant, il se tenait là à le fixer derrière son masque de lapin. Bien que neutre, le singe au masque blanc y lisait également de la déception. Après tout, ce dernier lui avait apporté une liberté qu'il avait offerte rapidement à d'autres. La prêtresse de Konoha l'avait emmené dans une guerre qui n'était pas la sienne. Sa lutte contre le Prince venait-elle de sa propre volonté finalement ? Il y avait de la déception pour Soshi et Soma. Il était parti en les abandonnant dans un empire qui ne les considérait pas. Et il n'avait eu que peu de remords. Il était parti sans se retourner. Le cafard lui n'avait qu'un regard de dégoût. Le singe était faible, un être qui se faisait piéger facilement par un subterfuge. La bonté et la bienveillance, tout ce qui pouvait s'apparenter à de bons sentiments, n'étaient qu'une faiblesse exploitable par l'ennemi. Et voilà que Saru s'était fait avoir comme un bleu malgré toutes les heures passées à s'entraîner et à combattre pour occuper ses journées. Pour façonner une arme dont l'empire ne se souciait guère. Après tout, les Hattori ne voyaient que le succès du cafard au chakra lumineux. Balancer de vulgaires rayons lumineux avait bien plus de valeur qu'un singe qui ne savait pas faire grand-chose. Un ex-kirijin n'était bon qu'à être un simple faire-valoir.

Kitaï, Red, Saru, ils ne sont qu'un sans l'être réellement.

Red voyait défiler ces visages. Leurs vues semblaient fendre légèrement le masque qu'il avait récupéré. Signe qu'il était impacté par leur vue. Les sentiments de Saru et Kitaï se mêlaient pour faire naître une froide colère en lui, une colère à destination de cet être qui s'amusait de sa souffrance et de son histoire. Les applaudissements infini de ce lieu, même cette voix qui lui murmurait à l'oreille ces questions, l'énervaient. Avait-il envie de le comprendre ? Avait-il l'envie de le sauver ? Red avait fait la part des choses. Kiri n'était plus que poussière et regarder en arrière n'avait que peu de sens. Il ne pouvait rien en l'état actuel pour les kumo-jin, mais il ne les avait pas oubliés. Il était là, tout comme Yogi ou encore Rei. Kitaï et Saru n'étaient pas là pour masquer des choix de vie et les justifiait. Il était là pour lui rappeler ce qu'il fut. Lui remémorait qu'il ne devait pas fuir les conséquences de ces choix sous peine de devenir comme eux. Des instruments d'un monde en perdition. Usagi, tout comme Rei sur sa fin, avait tenté de donner un sens à la liberté du singe. Sens qu'il n'avait jamais totalement compris.


Pourquoi répondait-il aux interrogations du vampire ? Dans l'espoir de le satisfaire ? Ou pour fixer des fragments de lui instables ? Des failles que le temps et les épreuves avaient créées sans qu'il n'y porte plus d'attention ? Cette réponse lui apporta un sursaut de lucidité dans cette douleur. Son esprit vacillait et pourtant, il sembla, l'espace d'un court instant, avoir les idées claires.


Kitai éprouvait une haine contre les Kenketsu. Mais Red avait évolué depuis cette époque. L'histoire des deux peuples ne lui était plus inconnue. Si les Kenketsu allaient disparaître, un fait inévitable. Ces membres ne devaient pas s'éteindre. Il devait simplement être libéré du Prince. Tout comme il souhaitait stopper l'influence de la prêtresse sur le Yuukan.

Avoir besoin de son aide ? Hatsuharu avait-il véritablement besoin de quelque hose aujourd'hui ? Cette femme qu'il avait tant aimé était en train de devenir poussière et pendant ce même temps, il périssait. En mourant, il savait qu'il allait immédiatement causer la perte de Natsumi et d'une femme relativement important sur le Yuukan. Il ne pouvait le nier, il allait finalement réussir l'impossible et vaincre Kumo sans que quiconque ne le sache. Pourtant, cette victoire était amère... Le Kenketsu n'avait plus du tout cette envie de contrôler le monde et de venger les siens, il savait dorénavant qu'un être immortel était tout autant illégitime qu'un mortel. Au fond, pour la première fois de sa vie, Hatsuharu était capable de comprendre le Prince.


Cette torture était si fade. Au fond, il n'avait qu'une chose à lui faire avouer et cette chose, il pouvait la deviner...


Natsumi ne s'était sûrement pas trompée, il y avait bien cette ombre... Oui, elle était bien là.


Cette forme enfantine et cette incapacité à s'exprimer, dans la vie comme dans la mort, il ne pouvait qu'être ce foutu Prince. Ici, le Kenketsu était le maître et pour autant, cette chose semblait être une anomalie dans son Genjutsu.

Se retrouver dans le rôle du torturé était plus courant qu'il ne paraissait pour le singe. Pourtant, une faible opportunité semblait apparaître devant ses yeux. Comme si cette illusion de torture ne l'amusait pas autant qu'elle le devrait. Il faut dire que le singe se trouvait être un individu bien moins lambda qu'il ne l'espérait lui-même. Mais il se devait d'être méfiant. Hatsuharu était un vampire sournois du peu qu'il arrivait à se souvenir de lui. Leur rencontre dans les ruines de Kiri ne lui avait clairement pas plus ce jour-là.

Bien que de nouvelles douleurs ne se soient pas manifestées, les blessures infligées n'en restaient pas moins un fardeau qui affaiblissait l'esprit de l'ex-kirijin. En plus des quelques doutes qui l'assaillaient. Le garçonnet aux cheveux blancs ne sembla rien trouver à ajouter de plus pour le moment. Se remémorant sa terrible rencontre avec "Lui".

Le Prince s'imagina fortement dans les trois consciences qui se partageaient le même corps. Le roi des Kenketsu. L'origine d'un fléau que les Gaikotsu ont traqué pendant bien trop longtemps. Il fut un temps où Kitaï avait craint que ce dernier ne prenne le contrôle de son corps. Tout comme ce dernier l'avait fait avec Rei. Pourtant, une année s'était écoulée depuis la mort de Rei dans les marécages de Taki. Et ni lui, ni l'éternel ne s'étaient manifestés directement à lui. Le Prince n'était plus, bien que le doute persistait.


Étonnamment sérieux, le singe au masque blanc réfutait la présence de ces ténèbres en lui. Il avait remarqué des changements depuis, notamment dans ce qu'il sait et pensait savoir. Mais également dans son caractère. Pour autant, il refusait d'accepter que le Prince puisse exister d'une quelconque façon en lui. Tout comme Rei ne pouvait être présent...

Red, lui, n'avait rien dit, continuant de

fixer son bourreau. Il n'était pas totalement d'accord avec son autre personnalité. Il ne savait pas non plus si c'était une information pertinente à échanger avec le vampire.



L'immortalité serait un fait révolu. Red n'ambitionnait pas de créer une nouvelle génération d'être immortel, mais plutôt de donner l'occasion à ceux qui le désirent de reprendre une vie "normale". Pour le côté vampire, sans doute disparaîtrait-il avec sa propre fin. Il n'accomplirait pas un nouveau rituel comme l'a fait le Prince.

Au fil des siècles d'errance à travers un monde en perpétuel mouvement, Hatsuharu avait eu tout le temps nécessaire pour méditer sur une question qui le hantait depuis longtemps : l'origine du temps et sa signification pour l'humanité. Il réalisait que cette notion de temps, cette mesure synchronisée, n'était qu'une création de l'homme, façonnée par sa peur de l'inconnu. Confronté à l'imminence de sa propre mort pour la première fois de sa longue existence, Hatsuharu avait été contraint de faire face à une réalité inévitable : même les êtres immortels étaient soumis à la condition humaine. La peur de la mort et le désir d'immortalité, n'était-ce pas là des traits intrinsèquement humains ?

Observant le monde vieillir et se transformer au fil des siècles, Hatsuharu avait peu à peu perdu de vue l'émerveillement et la crainte qu'il éprouvait autrefois. Au lieu de cela, il avait sombré dans l'ennui, acceptant passivement les avertissements du Prince sur les dangers d'une société fatiguée de vivre. Le clan Minashigo n'était qu'un pion dans un jeu bien plus vaste, une lutte contre l'ennui qui menaçait de dévorer le monde tout entier. Hatsuharu savait au fond de lui que son fardeau n'était pas seulement le sien, mais celui de toute l'humanité.

Plongé dans l'infinité de son propre Genjutsu, où le temps perdait toute signification, Hatsuharu était confronté à ses propres pensées et réflexions. Dans ce monde de pure imagination, il était maître de son destin, libre de créer à sa guise. Mais malgré cette liberté, il avait appris de son confrontation avec le Prince que garder la connaissance pour soi-même était égoïste, voire destructeur. Pendant des siècles, Hatsuharu avait lutté contre son propre clan sans jamais comprendre véritablement leurs motivations. Il avait été marqué par les décisions égoïstes du Prince, incapables de comprendre leur logique. Mais alors que l'ombre grandissait dans son Genjutsu, il réalisait qu'il ne pouvait pas contredire le singe. Le Prince n'était pas enfermé dans le Red Monkey... il était ailleurs.


Maintenant, avec le recul nécessaire, Hatsuharu commençait enfin à saisir les motivations du Prince. Il avait agi pour le bien de tous, cherchant à éviter les désastres inévitables et à préserver l'existence des grandes familles. Son pouvoir d'infection était devenu un outil précieux pour empêcher l'extinction imminente. Mais le sang continuait de couler, une pluie rouge tombant inexorablement du ciel. Se rapprochant du visage du Red Monkey, Hatsuharu murmura :

Une étrange fatigue engourdissait les membres du singe rouge. Ainsi qu'une certaine appréhension quand à son destin qui se dessinait peu à peu dans son esprit. Vouloir aider ce type était une idée des plus stupide. La stupidité devait être un réel trait de caractère chez le singe. Ce monde, ce genjutsu, était l'œuvre d'un être qui ne chercherai jamais une quelconque rédemption. Voila ce que lui criée l'instincts du singe maintenant qu'il était piéger dans cette sordide toile. Une pluie sanguinolente altérant même sa perception de ce monde alors qu'un astre funeste, couleur du sang, semblait toujours plus se rapprochait des protagoniste.

Une évidence flagrante semblait transparaitre dans les quelque mots de cette sangsue. Le Prince n'est plus. Une faible certitudes qu'il semblait réfuté. Rei et lui t'avais transmis quelque chose. Ils en étaient certain. Une sorte d'écho des souvenir du Prince. Mais rien qui ne pouvait permettre à Kaminonanayo de revenir. Cela faisait plus d'un an que le rituel avait eu lieu et il ne c'était nullement manifestait. Seulement quelque flash-back de ce passé qui se mêlait au présent. Comme s'il souhaitait transmettre une information peu clair.



Le coté Gaikotsu n'approuvait visiblement pas les choix de l'esprit principale. Les Kenketsu aussi âgé que celui qui les avaient piéger ne profiter pas de la "vie éternelle". Ce n'était qu'une aberration de la nature. une éviction du temps. il ne vieillissait jamais. Une mort naturelle leurs était inconnue. Tout ce que le temps apportait à la vie humaine, il y échappait dans un sens. Rapidement, il se préparait à recevoir une nouvelle torture. L'impétuosité du Gaikotsu ne plairait pas au vampire pour sur.



Bien que le temps escorte le vivant vers la mort. Chaque vie se transformé au fil de l'écoulement de ce dernier. Natsumi était isolé de ce fait. Coincer dans une période de l'exitance. Peut-être qu'il y avait un coté paternaliste dans ce monstre? Red Monkey parlé en connaissance de cause. Lui même fût changer en vampire durant son adolescence. Coincer dans cette état. Sa condition actuel l'en avait libérer, bien qu'abusait de ce "don" le faisait également vieillir prématurément. On échappé pas impunément au temps.

De son coté, le singe au masque blanc ce trouvait bien silencieux.

La souffrance... Qu'est-ce que c'est ? Ce qu'Hatsuharu savait, c'est qu'il se sentait à sa place dans ce monde. Trouver une famille était une chose impossible pour un immortel. Un mortel ne pouvait guère comprendre cela, mais la chose la plus précieuse chez l'homme était tout simplement sa capacité à mourir. Avoir une place et une famille apportait une chaleur humaine qu'un Kenketsu n'était pas capable de reproduire... En le faisant, il resterait dans la froideur d'une relation artificielle... Les mortels privilégiaient la reproduction, tandis qu'un vampire préférait la création en choisissant sa propre famille. Une voie était naturelle, laissant place au hasard, tandis que la seconde n'était que le choix égoïste d'offrir un avenir peut-être moins savoureux que le présent.

Au loin, le jeune garçon observait la scène, amplifiant ce sentiment de profonde haine envers le système actuel. Au loin, une neige blanchâtre semblait recouvrir un lac de sang... Des maisons surgissaient, les unes après les autres, d'un sol froid. Il reconnaissait parfaitement ce village, celui de Natsuko et Natsumi... Il le savait, il perdait le contrôle de son propre Genjutsu, un risque bien connu des utilisateurs d'illusions... Il était nécessaire d'avoir un esprit calme et serein pour ne pas être submergé par ses propres démons...

Bien qu'il soit difficile de discerner la scène réelle, il était facile pour le Kenketsu de comprendre la signification de cette maison en flammes... Ce jour où des Gaikotsu avaient attaqué lamentablement un village pour la simple raison qu'ils recherchaient le Kenketsu qui s'y cachait... Hatsuharu avait toujours refusé de s'attaquer aux enfants, car il chérissait autant qu'il haïssait sa condition... Il croyait qu'un humain devait d'abord grandir avant de supporter l'immortalité... Une vérité que Natsumi, coincée dans son enfance éternelle, n'avait jamais pu connaître...

Toujours aussi proche du macaque, il dit alors :


Soudainement, il ouvrit un verrou psychique... Le Genjutsu était partagé avec l'ennemi... La différence était que ce dernier, non possesseur du Genjutsu, ne pouvait pas le contrôler. Mais ses souvenirs risquaient de refaire surface. Au loin, l'enfant se mit à rire.


Gaikotsu Rei... Soudainement, Hatsuharu ne put s'empêcher de sourire en observant un autre homme s'approcher...

Les intention du vampire était inaccessible au singe finalement. Plus il cherchait une raison à ces manigance, et moins il trouvait de raison viable. Le danger sur sa vie était la seule certitude qu'il avait maintenant. Peut-être même qu'il était déjà mort alors que ce dernier s'approcher encore plus prés de Red pour faire "on ne sait quoi". Le genjutsu venait officiellement de devenir un art que Red détesterait s'il se sortait de ce guêpier.

Au loin, les flammes se nourrissait de ce qui fût sans doute une maison. Les aléas d'un village victime des plus vil penchant de l'humanité. Deux jeune enfant semblé observer la scène alors que ce que le singe pris d'abord pour des bandit n'ôtèrent la vie à ces dernier. Mais si la vision était flou, elle gagnait en netteté à mesure que les participant frappèrent son esprit. Natsuko et Natsumi était les petits. La fillette qu'il avait penser suivre initialement dans ce sombre château. Les bandit n'en était pas réellement. Leurs chevelure blanche les apparenté au clan Kaguya ou au Gaikotsu et, malheureusement pour Red. Son esprit les associa à son ancien clan. Il assistait à une traque des plus violente. Les Gaikotsu massacrant tout une hameau pour trouver une engeance Kenketsu qui vivait parmi eux. Des horreur qui lui donnèrent soudain à haut le cœur. Ce genre d'histoire était loin d'être de celle qu'il se souvenait de son enfance. Aprés tout, les ancien avait plutôt tendance à enjoliver les action des chasseur. Les Gaikotsu était les héros, les Kenketsu était l'incarnation du mal dans l'histoire et leurs fin était un devoir.

La souffrance, la haine, la mort... Une tristesse se forma également alors qu'il vît les deux enfant revenir à la vie après que le monstre des Gaikotsu vint les mordre. Si certain furent tué par le vampire, un dernier fût offert au enfance. Red était triste d'assister à cela. non pas car il comprenait le vampire. non pas car il pensait que la chose pouvait être éviter. Mais simplement car il était le fruit de choix qu'il n'avait pas fait lui. L'immortalité était une erreur que Le Prince avait tenter de combler en attisant la haine d'une autre clan afin de les limité. Et La naissance de la jeune vampirette et de son frère n'était que le fruit de choix plus lointain. Combiner à la violence de l'humanité.


Kitaï Gaikotsu avait était endoctriné dans la chasse au vampire depuis son plus jeune âge. Devenir une aberration de la nuit avait aboutit à ce présent. Malgré tout, c'était également cette haine des sangsues qui lui permettait encore d'exister. Il ne pouvait pas accepter que, malgré l'horreur de la scène, que le vampire avait le "beau rôle". Si l'on pouvait appeler cela ainsi. Les habitant ne méritait sans doute pas le sort réserver au Kenketsu, mais revenir sous l'heure trait n'était sans doute pas une délivrance non plus. Les deux étant condamné à vivre une éternité avec ce souvenir comme base de leurs existence...

Alors que l'albinos restait focalisé sur ce passé qu'il n'acceptait pas, Saru et Red virent deux nouveau individu ce matérialisait. Ou, du moins, revenir à la charge. Mais cette fois semblait différente. Rei et Genichi était de nouveau présent dans ce monde malsain. Pour une raison qui leurs échappait. las de subir ces attaques psychologique, Saru répondit directement au vampire.




Il en avait conscience. Lors de son trépas, Rei avait fait un dernier paris sur lui. Le Gaikotsu qui avait enfin acceptait son sort funeste avait certainement louper son paris.


Il ne fixa pas non plus Genichi en lui adressant la parole. De l'échec, une faiblesse qu'il devait supporter sachant pertinemment que tout ceci n'était pas réel. Les promesse non tenu existait bien pour leur part.

Le Genjutsu n'était pas qu'un art pour se battre... Hatsuharu le voyait plutôt comme une possibilité de se trouver et de mieux comprendre sa propre personne. Ce singe fuyait la réalité en succédant des quêtes aussi stupides les unes des autres. Plus les millisecondes défilaient et plus l'enfant semblait gagner en taille tandis que son sourire devenait de plus en plus grand.


Cette ombre était définitivement le Prince en personne, du moins son image. Pendant de nombreux siècles, ce père de substitution avait été un véritable frein dans la vie du Kenketsu, mais aujourd'hui, cette chose semblait bien différente... Elle était certainement animée par une véritable envie, celle de transmettre son fardeau.


Il y a une seule chose que Kenketsu Hatsuharu n'avait su radier de son espace mental, c'était la présence du Prince et pour la première fois, cette dernière devenait proactive. Des squelettes rougeâtres ne tardèrent pas à sortir du sol, ils étaient armés de dague du clan Gaikotsu.



Soudainement, les liens de Red Monkey se décomposèrent. Les autres personnalités étaient toujours entravées. Plusieurs squelettes se mirent à attaquer l'immortel et d'un violent geste, il en désarma trois.

L'ombre qui grandissait au sein de cette illusion échappait au regard du singe depuis son apparition. Hatsuharu l'avait reconnue et le subconscient du singe le savait également. Le Prince ne se serait pas laissé mourir sans un plan en tête. Manipulant le monde en secret, il était bien trop naïf de croire que ce dernier allait disparaître si facilement. Peut-être le renoncement de Makoto avait endormi Red sur la question, bien que ces flash-back de son passé l'aient interloqué depuis un an. Red et Hatsuharu avaient effectivement des ennemis communs, mais il n'aurait sans doute pas pensé au Prince en premier lieu. Ces deux-là se sont très peu entendus par le passé. Une certitude qui lui venait de souvenirs qui n'étaient pas les siens.



Le genjutsu était un art mystérieux et le créateur de l'illusion avait raison sur ce point. Un genjutsu n'était qu'une simple bête illusion. Une manipulation de l'esprit du possesseur qui n'avait pas de réel impact sur la réalité. Mais pour un utilisateur averti, ce monde était bien plus. Il était la personnification d'un esprit qui subissait l'influence d'un autre. L'esprit du singe, perturbé, avait été maltraité dans un premier lieu par le vampire. Maintenant, des choses endormies venaient de s'éveiller.

La culpabilité, la responsabilité. Tant de choses que le singe fuyait depuis tellement longtemps. Habitué à ce qu'un autre prenne les choses en main, il retombait trop souvent dans ce travers. Fuir ses responsabilités, abandonner. Dans un sens, il aurait été tellement plus simple de s'effacer, de laisser le Prince prendre le contrôle. Comme il l'avait fait avec Rei. De sombrer définitivement et de se laisser disparaître.

Alors que les liens se dissipaient, il tomba au sol et resta inerte alors que des abominations squelettiques se manifestaient. Pourquoi lutter maintenant ? Une nouvelle occasion d'abandonner s'offrait à lui. Il pouvait disparaître et laisser le Prince revenir ?



Non, il ne laisserait pas un nouvel échec. Il avait échoué à le tuer. Il n'avait pas tenu ses promesses. Mais il ne voulait pas mourir. Il ne souhaitait pas disparaître au profit de cette abomination. L'ère du Prince était révolue et le singe resterait jusqu'au bout. Il tomberait sans doute à nouveau, encore et encore, mais il ne resterait pas au sol. Usagi avait cru en lui, Rei également. Il n'était pas aussi fort que Genichi. Mais il ne se laisserait pas abattre sans résister. L'esprit de Red était sans doute morcelé, parsemé de fêlures et d'autres blessures psychologiques. Mais il n'était pas aussi faible qu'il pouvait paraître.



Son avant-bras droit se recouvrit de sang solide de façon abondante, le transformant en arme particulièrement dangereuse couplée à son habileté au combat au corps à corps. Il ne tarda pas à en défaire deux autres avec facilité et récupéra une de ces armes qu'il connaissait.

Cette dague Gaikotsu. C'était la même qu'il avait trouvée et restaurée dans les ruines sous Kumo. Un passé caché à la vue de tous. Rien de tout cela n'était réel, mais tout avait une part de vérité. Il comprit à cet instant que périr ici serait la fin.



Si Kitaï resta silencieux, Saru lui fixa cette étrange scène avec intérêt. Il n'était plus à cela près quant au changement de camp.

Gérer... Il était impossible de gérer quelque chose dans un esprit de plusieurs siècles. Ce Gaikotsu imaginait bêtement qu'il était le seul à dédoubler ses personnalités pour pouvoir survivre correctement. Cette étape, elle était quasiment obligatoire après plus d'un siècle de vie. Ce dernier était juste plus précoce. Un esprit de plusieurs siècles ne contrôlait guère sa propre caboche. Après avoir détruit plusieurs squelettes à l'aide de son Taijutsu, le vampire se mit à rire.


Pourquoi semblait-il alors si heureux ? Peut-être pour la bonne et simple raison qu'il ne contrôlait justement rien. La notion de "contrôle" n'était pas une variable pour immortel, mais un désir profond. Hatsuharu cherchait le contrôle de tout depuis toujours et aujourd'hui, pour la première fois depuis bien longtemps, il venait de perdre ce contrôle... Le plus ironique est qu'il perdait le contrôle d'une partie de sa propre personne. Peu à peu, ses ongles se mirent à grandir pour finalement devenir de véritables griffes de sang, il ne tarda pas à en user pour se défendre face à l'arme d'un squelette rougeâtre.


Hatsuharu dégommait les morts, mais à chaque os brisé, il avait l'impression de revoir une scène de sa vie... Quasiment instantanément, celle-ci apparaissait dans les cieux tandis qu'un éclair l'éclairait vaguement. Soudainement, il revu alors son combat contre Miwaku Genichi, le kidnapping de l'Impératrice, sa confrontation au père de l'empereur actuel et la machination avec Hattori Buichi... Depuis toujours, Hatsuharu se battait dans l'ombre pour une cause noble ; celle de prendre le contrôle de l'Empire pour faire face au Prince en personne. Pour cela, il s'était même allié à des humains et cela à de nombreuses reprises... Il avait tenté de convaincre les Infidèles pour finalement comprendre qu'ils étaient totalement de mèche avec le chef du clan... Depuis toujours, le Kenketsu courait derrière l'inatteignable.

Il s'arrêta alors à quelques mètres de Red tandis qu'un squelette tenta de lui couper le bras, ce qui ne suffit pas car un bouclier le protégea instinctivement.


Oui, ils perdaient... Encore et encore... Au point de ne plus trouver de sens à cette vie, mais ce singe n'avait pas à passer par là. Cela bouffait Hatsuharu de l'intérieur, mais le Prince l'avait sélectionné ! Lui et personne d'autre ! Au loin, l'ombre devenait terrifiante, mais un petit être blanchâtre semblait au sol... Pouvait-il réellement être le Prince en personne ? Non, c'était impossible. Il était mort. Définitivement mort. Soudainement, Hatsuharu saisit Red par le col, comme dopé par sa propre illusion.